mcBt
Matrice Périnatale
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- 26/7/23
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Bonsoir à tous et à toutes !
En voulant faire tester une mdma un peu bizzare testée récemment, je me suis retrouvé à raconter ma pire expérience liée au prod, qui a eu lieu il y a environs 9 ans maintenant, quand j'en avais 25. D'après lui, l'histoire pourrait bénéficier à quelques uns, donc sait-on jamais, here we go !
Le contexte :
A l'époque je faisais très peu (en fait j'en faisais pas) de sport, et je souffrais d'énormes problèmes lombaires qui se manifestaient sous des lumbagos paralysants et des épisodes douloureux très invalidants.
Mon médecin m'a toujours prescrit le même traitement, qui marchait pas trop mal sur les douleurs et m'aidait à passer les crises (dont mon némésis : L'avion. Rester assis en classe éco pendant 13h était l'enfer sur terre, littéralement.) :
- Une injection de décontractant sur le moment
- Des AINS avec pensements gastriques
- Du Tramadol
J'ai toujours eu des doses de 50 à 100mg en libération directe, et j'en prenais jusqu'a 300/400mg dans la journée en deux prises.
Evidemment, le jour ou je suis parti en Thaïlande avec des amis (première fois dans ce pays btw), je sortais d'un lumbago donc j'étais sous traitement depuis déjà une semaine, à laquelle se sont ajoutés mes 3 premiers jours en Thaïlande (le vol m'a achevé, j'en pouvais plus.)
--- En y repensant, j'ai quand même eu de la chance, parce que jusque la, mes prises de MDMA en soirée n'avaient absolument jamais coïncidé avec un traitement au tramadol ! Sur 3 ans de conso ! ---
Bref.
Le voyage :
Le voyage en Thaïlande se passe plutôt bien, et je suis la troupe sur Koh Phangan, pour la Full Moon. Le début est ok, sans être fou, j'ai laissé le Tramadol à l'appart' vu que ca va mieux. La musique est naze et je bois pas d'alcool (j'aime pas ça) du coup c'est pas non plus parfait. Evidemment, on a rien amené, parce que la bas ca rigole pas, surtout à l'aéroport, donc nous sommes ... A poil niveau prod.
Des gars du groupes se sont renseignés plus tôt, et nous font prendre un speedboat qui nous amène à un "bar caché" qui passe, pour le coup, un son que j'aime beaucoup plus, dans un cadre magique.
Le bar sert des paras et des taz. Oui oui oui. Bah let's goooOOOOOO !
--- Mon médecin ne m'a jamais posé la moindre question en me prescrivant du Tramadol. Il ne m'a jamais parlé de quelque risque ou interaction que ce soit, et moi, jeune con de l'époque, j'avais mal cherché car j'avais orienté mes recherches sur les interactions vers les drogues illégales seulement... Loin de moi l'idée de pensert que le tramadol et la mdma pouvaient avoir quelque interaction que ce soit. ---
Les premiers effets se sont sentir dans l'heure, avec une montée douce, qui monte en flèche. Grosse euphorie, le son explose, les lumières sont vives, la soirée bat son plein.
C'est en haut du peak que je commence (cette partie a été rapportée par des ami(e)s, moi je ne me souviens que de la musique, des lumières, de quelques personnes avec qui j'ai bien rigolé) à montrer quelques signes de désorientation : Difficulté à parler, à comprendre ce qu'on me dit et articuler. Je sue énormément.
La soirée se passe, avec un léger redrop, puis on rentre en speedboat après une ou deux lattes tirées sur petit spliff près de l'eau avec un Allemand.
Le trajet en bateau a été beaucoup plus compliqué qu'à l'année. Grosses nausées, j'ai l'impression que ca dure des heures (Ca a duré 15minutes). Et qu'est-ce que je sue bordel. malgré le vent, j'ai chaud ! Ce sera la douche en rentrant !
En arrivant, je fonce sous la douche pendant que les autres vont littéralement se pieuter.
C'est à ce moment là que tout est parti en vrille. L'eau froide ne coupe pas la sensation de chaleur et j'ai l'impression d'être en sueur à peine sorti. Je rote beaucoup, et j'ai l'impression qu'un truc va pas. C'est comme si mon coeur se métait a battre très fort, puis s'arrêtait. Aucun rythme régulier. Je tente de prendre mon pouls ( j'suis thérapeute manuel, je connais.) Impossible. Un coup ca file, un coup ca fonce, un coup ca tape puis ca s'arrête. Y'a aussi ce sentiment. Pas une petite voix dans ma tête mais vraiment quelque chose que je ressens dans tout mon être :
"Ca va pas, y'a quelque chose qui va se passer très bientôt, dans la prochaine seconde. Ca va pas, ca arrive."
" Tu vas crever "
Je me souviens avoir tenté de prendre l'air mais ca ne faisait qu'empirer, jusqu'à ce ma nuque devienne douloureuse et que je commence à avoir mal dans le bras gauche :
"C'en est trop, j'appelle à l'aide, c'est la panique, j'fais un arrêt cardiaque, je meurs et j'ai 25 ans j'suis trop con."
J'me rends compte que j'suis allongé par terre quand ma colloc' du moment se réveille et me rejoint pour appeler l'accueil, qui lui appellera les urgences.
Le reste est très flou car je me souviens presque pas du trajet, et on m'a endormi quand je suis arrivé là bas. Je me souviens juste que je suis resté une journée là bas, qu'on m'a posé beaucoup de questions, et que j'ai été libéré avec une facture pharaonique (Merci l'assurance) et une semaine de traitement à base de Benzo (Je m'en souviens de ceux là parcequ'on en reparle juste après) et d'autres pillules (que je connaissais pas et dont je me souviens plus).
C'était pas une crise cardiaque apparemment, mais un Syndrôme Sérotoninergique. Enfin c'est ce suppose le médecin bilingue avec qui je parlais là bas.
Le pire évènement de ma -vie-.
Ce fût un des pires traumatismes que j'ai vécu.
Et suite à ca ?
1. Les crises d'angoisse et les benzos : Bah impossible de toucher un bédo, peut importe la weed, ca part en crise d'angoisse directe, très similaire, et j'ai eu ce genre de "crise" presque toutes les nuits pendant 6 à 8 mois. D'où le traitement au Lexomil puis Xanax, car j'arrivais plus à bosser. Ca m'arrivait toutes les nuits, et donc j'perdais des heures de sommeil à pleurer en respirant dans un sac en papier. Du coup j'étais fatigué, ce qui apparemment favorise les crises d'angoisses, etc...
J'ai mis quelques années à récupérer, et maintenant je sors jamais sans mon lexomil, car j'ai toujours des crises, beaucoup plus rares, mais qui arrivent soit la nuit, soit dans les transports en commun.
2. Les "Bzzt" : J'ai eu pas mal de "brain-zaps" suite au premier épisode en thaïlande, une vingtaine, très très très désagréable, et surtout très flippant la première fois que ca arrive.
En gros tu dors ou t'es en phase d'endormissement et d'un coup tu te réveille avec l'intuition qu'un truc va arriver. D'un coup t'as comme un petit bruit aigu au loin, qui s'intensifie très vite -un peu comme un moustique te fonce dessus et te frôle- et qui semble te foncer dessus jusqu'a ce que ca te fasse comme une décharge électrique dans la tête. Et ca part comme c'est arrivé. Assez angoissant et pas agréable du tout.
J'ai fait une pause de genre 5-6 ans sans produits suite à ça, puis maintenant je me fais juste un petit trip de mdma au nouvel an si y'a l'occasion ou l'été quand j'ai pas de responsabilité. J'ai dû couper les ponts avec les gens qui sortaient avec moi donc j'ai plus trop de contact pour club ou festival, du coup je fais souvent ca dans des soirées calmes voir chez moi bien accompagné (Ma copine me dit que ca se voit assez peu, faut dire qu'elle est finie l'époque ou j'prenais des 0,16 dans la gueule en allant jusqu'a 0,4 dans une seule soirée... Oui j'étais con comme beaucoup. Beaucoup de sortie, beaucoup de tolérance. Ma chance c'est que j'ai jamais mixé de prods et que je bois pas d'alcool.)
Bref, hésitez pas à appeler de l'aide quand vous avez un doute, vaut mieux passer pour un con qu'être mort. Et faites vos recherches. Y'a tellement de choses sur internet, comme ce forum.
En espérant que ca puisse servir à quelqu'un !
En voulant faire tester une mdma un peu bizzare testée récemment, je me suis retrouvé à raconter ma pire expérience liée au prod, qui a eu lieu il y a environs 9 ans maintenant, quand j'en avais 25. D'après lui, l'histoire pourrait bénéficier à quelques uns, donc sait-on jamais, here we go !
Le contexte :
A l'époque je faisais très peu (en fait j'en faisais pas) de sport, et je souffrais d'énormes problèmes lombaires qui se manifestaient sous des lumbagos paralysants et des épisodes douloureux très invalidants.
Mon médecin m'a toujours prescrit le même traitement, qui marchait pas trop mal sur les douleurs et m'aidait à passer les crises (dont mon némésis : L'avion. Rester assis en classe éco pendant 13h était l'enfer sur terre, littéralement.) :
- Une injection de décontractant sur le moment
- Des AINS avec pensements gastriques
- Du Tramadol
J'ai toujours eu des doses de 50 à 100mg en libération directe, et j'en prenais jusqu'a 300/400mg dans la journée en deux prises.
Evidemment, le jour ou je suis parti en Thaïlande avec des amis (première fois dans ce pays btw), je sortais d'un lumbago donc j'étais sous traitement depuis déjà une semaine, à laquelle se sont ajoutés mes 3 premiers jours en Thaïlande (le vol m'a achevé, j'en pouvais plus.)
--- En y repensant, j'ai quand même eu de la chance, parce que jusque la, mes prises de MDMA en soirée n'avaient absolument jamais coïncidé avec un traitement au tramadol ! Sur 3 ans de conso ! ---
Bref.
Le voyage :
Le voyage en Thaïlande se passe plutôt bien, et je suis la troupe sur Koh Phangan, pour la Full Moon. Le début est ok, sans être fou, j'ai laissé le Tramadol à l'appart' vu que ca va mieux. La musique est naze et je bois pas d'alcool (j'aime pas ça) du coup c'est pas non plus parfait. Evidemment, on a rien amené, parce que la bas ca rigole pas, surtout à l'aéroport, donc nous sommes ... A poil niveau prod.
Des gars du groupes se sont renseignés plus tôt, et nous font prendre un speedboat qui nous amène à un "bar caché" qui passe, pour le coup, un son que j'aime beaucoup plus, dans un cadre magique.
Le bar sert des paras et des taz. Oui oui oui. Bah let's goooOOOOOO !
--- Mon médecin ne m'a jamais posé la moindre question en me prescrivant du Tramadol. Il ne m'a jamais parlé de quelque risque ou interaction que ce soit, et moi, jeune con de l'époque, j'avais mal cherché car j'avais orienté mes recherches sur les interactions vers les drogues illégales seulement... Loin de moi l'idée de pensert que le tramadol et la mdma pouvaient avoir quelque interaction que ce soit. ---
Les premiers effets se sont sentir dans l'heure, avec une montée douce, qui monte en flèche. Grosse euphorie, le son explose, les lumières sont vives, la soirée bat son plein.
C'est en haut du peak que je commence (cette partie a été rapportée par des ami(e)s, moi je ne me souviens que de la musique, des lumières, de quelques personnes avec qui j'ai bien rigolé) à montrer quelques signes de désorientation : Difficulté à parler, à comprendre ce qu'on me dit et articuler. Je sue énormément.
La soirée se passe, avec un léger redrop, puis on rentre en speedboat après une ou deux lattes tirées sur petit spliff près de l'eau avec un Allemand.
Le trajet en bateau a été beaucoup plus compliqué qu'à l'année. Grosses nausées, j'ai l'impression que ca dure des heures (Ca a duré 15minutes). Et qu'est-ce que je sue bordel. malgré le vent, j'ai chaud ! Ce sera la douche en rentrant !
En arrivant, je fonce sous la douche pendant que les autres vont littéralement se pieuter.
C'est à ce moment là que tout est parti en vrille. L'eau froide ne coupe pas la sensation de chaleur et j'ai l'impression d'être en sueur à peine sorti. Je rote beaucoup, et j'ai l'impression qu'un truc va pas. C'est comme si mon coeur se métait a battre très fort, puis s'arrêtait. Aucun rythme régulier. Je tente de prendre mon pouls ( j'suis thérapeute manuel, je connais.) Impossible. Un coup ca file, un coup ca fonce, un coup ca tape puis ca s'arrête. Y'a aussi ce sentiment. Pas une petite voix dans ma tête mais vraiment quelque chose que je ressens dans tout mon être :
"Ca va pas, y'a quelque chose qui va se passer très bientôt, dans la prochaine seconde. Ca va pas, ca arrive."
" Tu vas crever "
Je me souviens avoir tenté de prendre l'air mais ca ne faisait qu'empirer, jusqu'à ce ma nuque devienne douloureuse et que je commence à avoir mal dans le bras gauche :
"C'en est trop, j'appelle à l'aide, c'est la panique, j'fais un arrêt cardiaque, je meurs et j'ai 25 ans j'suis trop con."
J'me rends compte que j'suis allongé par terre quand ma colloc' du moment se réveille et me rejoint pour appeler l'accueil, qui lui appellera les urgences.
Le reste est très flou car je me souviens presque pas du trajet, et on m'a endormi quand je suis arrivé là bas. Je me souviens juste que je suis resté une journée là bas, qu'on m'a posé beaucoup de questions, et que j'ai été libéré avec une facture pharaonique (Merci l'assurance) et une semaine de traitement à base de Benzo (Je m'en souviens de ceux là parcequ'on en reparle juste après) et d'autres pillules (que je connaissais pas et dont je me souviens plus).
C'était pas une crise cardiaque apparemment, mais un Syndrôme Sérotoninergique. Enfin c'est ce suppose le médecin bilingue avec qui je parlais là bas.
Le pire évènement de ma -vie-.
Ce fût un des pires traumatismes que j'ai vécu.
Et suite à ca ?
1. Les crises d'angoisse et les benzos : Bah impossible de toucher un bédo, peut importe la weed, ca part en crise d'angoisse directe, très similaire, et j'ai eu ce genre de "crise" presque toutes les nuits pendant 6 à 8 mois. D'où le traitement au Lexomil puis Xanax, car j'arrivais plus à bosser. Ca m'arrivait toutes les nuits, et donc j'perdais des heures de sommeil à pleurer en respirant dans un sac en papier. Du coup j'étais fatigué, ce qui apparemment favorise les crises d'angoisses, etc...
J'ai mis quelques années à récupérer, et maintenant je sors jamais sans mon lexomil, car j'ai toujours des crises, beaucoup plus rares, mais qui arrivent soit la nuit, soit dans les transports en commun.
2. Les "Bzzt" : J'ai eu pas mal de "brain-zaps" suite au premier épisode en thaïlande, une vingtaine, très très très désagréable, et surtout très flippant la première fois que ca arrive.
En gros tu dors ou t'es en phase d'endormissement et d'un coup tu te réveille avec l'intuition qu'un truc va arriver. D'un coup t'as comme un petit bruit aigu au loin, qui s'intensifie très vite -un peu comme un moustique te fonce dessus et te frôle- et qui semble te foncer dessus jusqu'a ce que ca te fasse comme une décharge électrique dans la tête. Et ca part comme c'est arrivé. Assez angoissant et pas agréable du tout.
J'ai fait une pause de genre 5-6 ans sans produits suite à ça, puis maintenant je me fais juste un petit trip de mdma au nouvel an si y'a l'occasion ou l'été quand j'ai pas de responsabilité. J'ai dû couper les ponts avec les gens qui sortaient avec moi donc j'ai plus trop de contact pour club ou festival, du coup je fais souvent ca dans des soirées calmes voir chez moi bien accompagné (Ma copine me dit que ca se voit assez peu, faut dire qu'elle est finie l'époque ou j'prenais des 0,16 dans la gueule en allant jusqu'a 0,4 dans une seule soirée... Oui j'étais con comme beaucoup. Beaucoup de sortie, beaucoup de tolérance. Ma chance c'est que j'ai jamais mixé de prods et que je bois pas d'alcool.)
Bref, hésitez pas à appeler de l'aide quand vous avez un doute, vaut mieux passer pour un con qu'être mort. Et faites vos recherches. Y'a tellement de choses sur internet, comme ce forum.
En espérant que ca puisse servir à quelqu'un !