Bonjour à tous,
je suis tombé par hasard sur ce topic et ce sujet me parle particulièrement. Il semble que moi aussi je fus tolérant à la salvia (et d'ailleurs à d'autres molécules au passage). J'ai découvert sally au lycée mais à l'époque aucun effet significatif. C'est 3 ans plus tard que j'ai fait une vraie perche avec de la 20x en compagnie d'un très bon pote dans un jolie parc herbeux. Je n'en ai pas repris jusqu'à il y a quelque mois et avec de la salvia standard je suis reparti, peut être moins loin qu'avec la 20x mais cela reste discutable tant l'expérience est subjective...
2 questions donc, dans quelle mesure une consommation d'herbe ( excessive ou non ) conditionne voire empêche le voyage ? et y'a t-il d'autres personnes qui se retrouvent dans mon cas ?
Voilà donc où je veux en venir la subjectivité de l'expérience. On attend bien souvent beaucoup de choses d'un trip, on le fantasme, en définitive on le conditionne d'une certaine manière.
Je pense qu'en général plus on redoute des effets plus on les stimule et plus on est près à les accepter dans leur intégralité plus ils s'insinuent comme une continuité du réel dont les contours se fondent avec la réalité elle même.
Je prends brièvement l'exemple des champignons. J'ai pris une 15aine de trip espacé sur 2 mois et demi l'hiver dernier (toujours en petit comité voire souvent seul). Les premiers (et je redoutais en moi même ce qui pouvais arriver) était plein de couleurs, de mosaïques, de fractales, d'interrogations et de pensées absurdes... Cela jusqu'au paroxysme où pour différentes raisons moi et mes acolytes sommes partis très loin. Pour faire court, nous étions trois: un pote qui est resté muet les yeux fermé à se balancer pendant 4 heures sur lui même, l'autre qui tentait de me parler mais dont les mots ne sortais plus et qui attendais après moi des réponses que je ne semblais pas vouloir lui fournir et moi qui avais ouvert un troisième œil au milieu du front qui me permettais de percer le mystère symbolique de toute choses ce qui m'a emmener à éprouver les angoisses de mon pote comme si j'étais moi même dans sa tête.
On a tous flirté avec la folie ce soir là et on à caresser du doigt l'idée de rester perché... C'est le lâcher prise qui m'a permit de garder le cap et d'un gros câlin j'ai apaisé mon pote qui est finalement redescendu de ses angoisses tranquillement...
Depuis j'ai refait un certain nombre de trip et peu importe les doses que j'ingurgite je garde une clairvoyance même au cœur du trip et mes visu se sont considérablement amoindri, je trouve. Comme si d'avoir surmonté mes angoisses lors de ce trip m'avais rendu moins sensibles au pouvoir dissociatif de la molécule. En revanche dans mon quotidien, grâce à la concentration j'arrive à atteindre un état proche du trip où la réalité m'apparaît comme un fondu champignonesque.
Cela pour conclure qu'avec l'expérience on apprivoise les effets, auquel cas ils semblent apparaître avec moins d'intensité (d'autant plus qu'on commence à se connaître et qu'on est capable de lâcher prise lorsque les angoisses se pointent) alors que si on les subit, il est probable qu'arrive le trip où nos angoisses nous pètent au casque auquel cas cela signe l'arrêt de la consommation, voire certaines fois l'entrée dans une décompensation de l'ordre de la psychose... Je pense qu'il existe tout de même un espace dans notre esprit où se mêle cette capacité du lâcher prise et une certaine capacité de concentration, qui peut nous amener à la fois à profiter de toute le potentiel de la substance tout en se prémunissant de la folie qui nous guette.
Pour info, je suis d'une nature observatrice et j'ai de grande capacité d'inhibition, c'est à dire que je suis capable de me frustrer en bien des situations pour ne pas blesser mon entourage ou bien m'empêcher d'imposer un point de vue qui me semble aller de soi. Cela dans le but de garder mon libre arbitre et surtout de laisser le leur aux autres en tentant de ne pas trop les influencer.
J'ai donc toujours eu une grande capacité à encaisser les effets des drogues que j'ai prise et toutes mes expériences de "bad" (qui a mon sens n'existent pas vraiment) m'ont appris le lâcher prise à l'égard de ma pensée, mes angoisses, et ma parano (qui n'est qu'une teinture d'ego).
Désolé si je vous saoule avec mes beaux discours, simplement de conclure qu'il faut arrêter d'attendre après sally (bien que j'ai crut comprendre que c'était déjà le cas futfut mais on peut continuer de faire encore mieux), tenter un maximum d'être au présent avant et pendant le trip (ne pas polluer l'instant avec des "je voudrais que", "il faudrait que", "j'aurais dû", "il aurais fallut") mais bel et bien éprouver le moment pour ce qu'il est, rien de moins rien, de plus en tentant d'éloigner les souhaits, les désirs et les fantasmes (choses qui n'est pas aisé mais dont avec on arrive toujours à faire mieux pour celui qui veut) pour qu'enfin apparaisse ce qui est autre, ce que je croit reconnaître comme une vérité singulière, une sorte de révélation universelle qui n'existe que dans la subjectivité.... Reste le cadre et effectivement rien ne vaut un lieu sauvage dont on trouve qu'il se dégage une énergie qui nous attire...
Futfut, tu dis que tu cultives tes propres plants de salvia, je me demandais si tu avais déjà pensé à la mâcher comme le veux l'usage traditionnel? Il semble que ce soit amère car on doit garder le jus et les feuilles dans la bouche pendant 15 à 45 min (le principe actif passe par la muqueuse buccal) mais le trip durerait jusqu'à 45min-1heure et semblerait plus doux dans sa montée mais néanmoins bourrés d'enseignements au sens où je l'entend...
Ensuite parceque, ca va en faire rire certains et sans pour autant partir dans le chamanisme ou autre c'est pas specialement mon truc : j'ai devellopé une relation avec mes plantes, je les aimes et elles me le rendent bien, elles sont toutes magnifiques et la je rejoins deja plus l'experience de moonshiner de tenter l'experience en pleine nature.
Voilà quelque chose avec lequel je suis remarquablement d'accord, nous sommes en mesure d'avoir de très fortes interactions avec le monde végétal... Voilà où se situe en grande partie la magie oubliée du monde...
Tchusss