Procyon
Glandeuse Pinéale
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Bon, pas sûr que ça soit le bon endroit pour y ranger une telle question, on verra bien. Je ne savais vraiment pas où la poser, mais je sais que c'est certainement sur Psychonaut que j'aurai le plus de chances d'y comprendre quelque chose.
Ca concerne une histoire qui m'est arrivée très récemment, donc je vais raconter cette petite "aventure" aussi bien que je m'en souviens et sans être trop ennuyeux (je vais essayer de simplifier et d'aller à l'essentiel, c'est pour la bonne cause) !
Hier soir, ma copine est venue dormir à la maison. Vers minuit, nous allons nous coucher ; toutes lumières éteintes, pas de bruit, fenêtres et volets fermés, une chambre noire dans la nuit quoi ; normal.
Vous vous en doutez, nous n'avons pas tout de suite cédé au sommeil, loin de là : pendant quelques heures en fait, nous avons alterné quelques discussions avec quelques autres choses qu'il peut arriver à un couple de faire le soir dans une chambre (ce n'est pas de l'exhibitionnisme que de vous raconter ça, parce que c'est justement là que commencent les "bizarreries").
Je tiens à préciser que j'étais complètement clean : pas d'alcool, aucune drogue, et mon dernier trip remonte à plus de deux semaines.
Comme la pièce était dans le noir et que nous n'étions pas seuls à la maison, c'était surtout le sens du toucher que j'utilisais. Très peu de bruit, et un champ de vision complètement obscur qui me fit rapidement fermer les yeux (tout en étant actif, donc pas du tout en phase d'endormissement). Et tout à coup, je me rends compte que mon esprit était "ailleurs" : mon corps continuait à agir, des caresses sur le corps de l'autre, les sensations étaient toujours présentes, mais mon esprit ne les interprétait pas comme d'habitude.
C'est assez flou parce que ça n'avait absolument rien de visuel, tout était mental et se passait comme si mon cerveau imaginait n'importe quoi. Pendant un instant je pouvais avoir le rôle d'un guerrier, et mes mains étaient "ressenties" comme des armes, par exemple ; plus tard je pouvais être un explorateur, un cartographe, ou que sais-je encore...
Dès que j'essayais de me concentrer sur ces délires mentaux, ils disparaissaient quasiment aussitôt et je reprenais conscience de la véritable nature de la réalité, de mon corps, du sens de mes gestes ; mais dès que mon cerveau n'était pas absolument concentré sur l'essence même de ces gestes, l'illusion mentale reprenait le dessus et je mettais parfois plusieurs minutes à me rendre compte que j'étais complètement ailleurs.
La frustration qui en résultait était assez grande mais je crois que c'était absolument invisible de l'extérieur ; quelle que soit la situation que mon esprit imaginait, les réponses "physiques" de mon corps étaient quasiment les mêmes, donc ça allait. Par contre, dans mon cerveau, je peux vous dire que ça bouillonnait dur. Je n'ai pas une énorme expérience des psychédéliques, mais ça me faisait le même effet que quand j'essayais de formuler une phrase complexe en plein trip de LSA : impossible de se concentrer jusqu'au bout, et quelques secondes plus tard on se rend compte qu'on est partis complètement ailleurs sans s'en rendre compte.
Un pan du délire plus tardif, mais dont je me souviens très bien, avait été de séparer toutes les parties du corps de ma partenaire en "régions". Mentalement, évidemment, surtout que le seul sens que je pouvais utiliser pleinement était celui du toucher : je ressentais le bras gauche comme une zone, avec sa capitale, pareil pour le bras droit, pareil pour la tête, la poitrine, tout était séparé en neuf régions distinctes. Le plus effrayant (dans mon ressenti, en tout cas) était surtout le fait que je parte sans m'en rendre compte pendant plusieurs minutes, que ma conscience se "mette en veille" ou plutôt aille explorer d'autres contrées sans m'en avertir au préalable.
Je précise en plus que ça n'était pas la fatigue ; c'était bien avant mes heures de coucher habituelles, et je m'étais levé à midi, donc la fatigue n'était pas du tout présente à ce moment-là.
Je ne vais pas vous raconter tout ce qui s'est passé d'"étrange" pendant cette soirée, mais le fait est que ça m'a vachement marqué. Pour plusieurs raisons :- Ca m'était déjà arrivé par le passé, toujours avec la même personne d'ailleurs. Mais comme à l'époque je n'étais qu'à peine au courant de l'existence des psychédéliques, j'aurais eu du mal à faire le lien. Avec le recul, les sensations étaient similaires, le sentiment de perdre le contrôle, celui de partir sans s'en rendre compte, et ces délires sans queue ni tête qui s'enchaînent...
- Ca n'a certainement pas de lien avec mes (rares) trips psychédéliques : quelques trips en tout et pour tout, le dernier s'étant déroulé plusieurs semaines avant cette "expérience".
- Ca me fout les jetons, tout simplement.
En y réfléchissant après coup, j'ai rapproché ça de l'état hypnagogique... mais c'est un état censé être passager, et personnellement sans avoir compté les heures ça a duré par phases de plusieurs dizaines de minutes entre minuit et 3h30 du matin environ... Et puis, il n'y avait vraiment rien de visuel : tout se passait dans la tête, et ça m'étonnerait que ça soit uniquement lié à cet état puisque ça ne m'est arrivé qu'en présence de ma copine.
Plus tard dans la "nuit", alors que ma douce dormait du sommeil du juste et que j'avais éclairé très légèrement la chambre, j'ai observé de légères déformations du plafond, de petites hallucinations peu persistantes (qui se résumaient à des "monstres" qui apparaissaient, me fonçaient dessus à toute vitesse et disparaissaient, le tout en quelques secondes), mais je me demande si ça ne serait pas dû en partie à mon imagination.
Parce que bon, il était quand même dans les 4h30-5h du matin, et mon cerveau carburait à toute blinde pour essayer d'expliquer ce qui venait de m'arriver... faut dire que j'étais déjà plus en condition. Après, je me suis endormi rapidement, et le lendemain tout était revenu à la normale malgré quelques câlins matinaux.
Malgré mon peu d'expérience en la matière, je peux vraiment rapprocher ça d'un trip léger, avec une montée très très mentale pendant trois heures, trois heures et demie, et un plateau avec quelques OEV au bout de 4 heures environ. Et je suis toujours incapable de m'expliquer l'origine de cette aventure... ou plutôt de "ces" aventures, puisque ce n'était pas la première. État hypnagogique un peu bizarre ? Remontée de drogue ? (peu probable, parce que ça m'était déjà arrivé avant de prendre quoi que ce soit...)
Pas d'antécédent psychiatrique dans ma famille, aucune maladie mentale (connue) et c'est vraiment dans un contexte très particulier que ça m'arrive : lit partagé à deux, avec la personne dont je sois amoureux... Voilà, ça m'intrigue et ça me fait un peu flipper, surtout que j'arrive pas à trouver d'explication plausible et que c'est sûrement un truc complètement absurde... donc je me suis résolu à vous demander votre avis, au cas où quelqu'un ait une idée.
J'espère que c'est suffisamment clair pour pouvoir être compris... Je rédige ça de mémoire, le plus "à chaud" possible, mais j'ai vraiment du mal à mettre des mots dessus alors en faire un texte convenable a été un peu difficile. Merci à ceux qui ont pris le temps de me lire, en tout cas.
Ca concerne une histoire qui m'est arrivée très récemment, donc je vais raconter cette petite "aventure" aussi bien que je m'en souviens et sans être trop ennuyeux (je vais essayer de simplifier et d'aller à l'essentiel, c'est pour la bonne cause) !
Hier soir, ma copine est venue dormir à la maison. Vers minuit, nous allons nous coucher ; toutes lumières éteintes, pas de bruit, fenêtres et volets fermés, une chambre noire dans la nuit quoi ; normal.
Vous vous en doutez, nous n'avons pas tout de suite cédé au sommeil, loin de là : pendant quelques heures en fait, nous avons alterné quelques discussions avec quelques autres choses qu'il peut arriver à un couple de faire le soir dans une chambre (ce n'est pas de l'exhibitionnisme que de vous raconter ça, parce que c'est justement là que commencent les "bizarreries").
Je tiens à préciser que j'étais complètement clean : pas d'alcool, aucune drogue, et mon dernier trip remonte à plus de deux semaines.
Comme la pièce était dans le noir et que nous n'étions pas seuls à la maison, c'était surtout le sens du toucher que j'utilisais. Très peu de bruit, et un champ de vision complètement obscur qui me fit rapidement fermer les yeux (tout en étant actif, donc pas du tout en phase d'endormissement). Et tout à coup, je me rends compte que mon esprit était "ailleurs" : mon corps continuait à agir, des caresses sur le corps de l'autre, les sensations étaient toujours présentes, mais mon esprit ne les interprétait pas comme d'habitude.
C'est assez flou parce que ça n'avait absolument rien de visuel, tout était mental et se passait comme si mon cerveau imaginait n'importe quoi. Pendant un instant je pouvais avoir le rôle d'un guerrier, et mes mains étaient "ressenties" comme des armes, par exemple ; plus tard je pouvais être un explorateur, un cartographe, ou que sais-je encore...
Dès que j'essayais de me concentrer sur ces délires mentaux, ils disparaissaient quasiment aussitôt et je reprenais conscience de la véritable nature de la réalité, de mon corps, du sens de mes gestes ; mais dès que mon cerveau n'était pas absolument concentré sur l'essence même de ces gestes, l'illusion mentale reprenait le dessus et je mettais parfois plusieurs minutes à me rendre compte que j'étais complètement ailleurs.
La frustration qui en résultait était assez grande mais je crois que c'était absolument invisible de l'extérieur ; quelle que soit la situation que mon esprit imaginait, les réponses "physiques" de mon corps étaient quasiment les mêmes, donc ça allait. Par contre, dans mon cerveau, je peux vous dire que ça bouillonnait dur. Je n'ai pas une énorme expérience des psychédéliques, mais ça me faisait le même effet que quand j'essayais de formuler une phrase complexe en plein trip de LSA : impossible de se concentrer jusqu'au bout, et quelques secondes plus tard on se rend compte qu'on est partis complètement ailleurs sans s'en rendre compte.
Un pan du délire plus tardif, mais dont je me souviens très bien, avait été de séparer toutes les parties du corps de ma partenaire en "régions". Mentalement, évidemment, surtout que le seul sens que je pouvais utiliser pleinement était celui du toucher : je ressentais le bras gauche comme une zone, avec sa capitale, pareil pour le bras droit, pareil pour la tête, la poitrine, tout était séparé en neuf régions distinctes. Le plus effrayant (dans mon ressenti, en tout cas) était surtout le fait que je parte sans m'en rendre compte pendant plusieurs minutes, que ma conscience se "mette en veille" ou plutôt aille explorer d'autres contrées sans m'en avertir au préalable.
Je précise en plus que ça n'était pas la fatigue ; c'était bien avant mes heures de coucher habituelles, et je m'étais levé à midi, donc la fatigue n'était pas du tout présente à ce moment-là.
Je ne vais pas vous raconter tout ce qui s'est passé d'"étrange" pendant cette soirée, mais le fait est que ça m'a vachement marqué. Pour plusieurs raisons :- Ca m'était déjà arrivé par le passé, toujours avec la même personne d'ailleurs. Mais comme à l'époque je n'étais qu'à peine au courant de l'existence des psychédéliques, j'aurais eu du mal à faire le lien. Avec le recul, les sensations étaient similaires, le sentiment de perdre le contrôle, celui de partir sans s'en rendre compte, et ces délires sans queue ni tête qui s'enchaînent...
- Ca n'a certainement pas de lien avec mes (rares) trips psychédéliques : quelques trips en tout et pour tout, le dernier s'étant déroulé plusieurs semaines avant cette "expérience".
- Ca me fout les jetons, tout simplement.
En y réfléchissant après coup, j'ai rapproché ça de l'état hypnagogique... mais c'est un état censé être passager, et personnellement sans avoir compté les heures ça a duré par phases de plusieurs dizaines de minutes entre minuit et 3h30 du matin environ... Et puis, il n'y avait vraiment rien de visuel : tout se passait dans la tête, et ça m'étonnerait que ça soit uniquement lié à cet état puisque ça ne m'est arrivé qu'en présence de ma copine.
Plus tard dans la "nuit", alors que ma douce dormait du sommeil du juste et que j'avais éclairé très légèrement la chambre, j'ai observé de légères déformations du plafond, de petites hallucinations peu persistantes (qui se résumaient à des "monstres" qui apparaissaient, me fonçaient dessus à toute vitesse et disparaissaient, le tout en quelques secondes), mais je me demande si ça ne serait pas dû en partie à mon imagination.
Parce que bon, il était quand même dans les 4h30-5h du matin, et mon cerveau carburait à toute blinde pour essayer d'expliquer ce qui venait de m'arriver... faut dire que j'étais déjà plus en condition. Après, je me suis endormi rapidement, et le lendemain tout était revenu à la normale malgré quelques câlins matinaux.
Malgré mon peu d'expérience en la matière, je peux vraiment rapprocher ça d'un trip léger, avec une montée très très mentale pendant trois heures, trois heures et demie, et un plateau avec quelques OEV au bout de 4 heures environ. Et je suis toujours incapable de m'expliquer l'origine de cette aventure... ou plutôt de "ces" aventures, puisque ce n'était pas la première. État hypnagogique un peu bizarre ? Remontée de drogue ? (peu probable, parce que ça m'était déjà arrivé avant de prendre quoi que ce soit...)
Pas d'antécédent psychiatrique dans ma famille, aucune maladie mentale (connue) et c'est vraiment dans un contexte très particulier que ça m'arrive : lit partagé à deux, avec la personne dont je sois amoureux... Voilà, ça m'intrigue et ça me fait un peu flipper, surtout que j'arrive pas à trouver d'explication plausible et que c'est sûrement un truc complètement absurde... donc je me suis résolu à vous demander votre avis, au cas où quelqu'un ait une idée.
J'espère que c'est suffisamment clair pour pouvoir être compris... Je rédige ça de mémoire, le plus "à chaud" possible, mais j'ai vraiment du mal à mettre des mots dessus alors en faire un texte convenable a été un peu difficile. Merci à ceux qui ont pris le temps de me lire, en tout cas.