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Sujet de la Quinzaine Quelle est la drogue aux risques les plus sur-estimés ?

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Nymphis
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Nymphis

Elfe Mécanique
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19/8/21
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Coucou les psychos !

On a fait son inverse il y a plusieurs mois avec la drogue la plus sous-estimée, fallait bien que je sorte ce sujet.

Pour vous c'est quoi la drogue où on en fait des caisses sur son soi-disant danger alors qu'en fait elle est bien moins pire que ce qu'on pense ? À laquelle on inventé les pires effets qui relèvent de légendes urbaines ?

On serait tenté de me dire toutes sauf celles légales hein, logique, vu comment elles sont traitées et perçues dans nos sociétés prohibitionnistes. Mais au-delà de ça il y a des drogues que même les consommateurs et/ou certaines personnes pourtant bien renseignées sur le sujet diabolisent sans raisons valables.

Un exemple pour moi c'est la MDMA : c'est une drogue de synthèse donc vue comme bien pire que les drogues dites "naturels" (à cause du biais de l'appel à la nature), elle fait bien parler d'elle car populaire avec les tazs et toujours décrite comme dangereuse avec une rredescente infernal. On entend même dire que ça fait des trous dans le cerveau. Pourtant, à en regarder des graphiques d'études scientifiques faits sur 20 ans et dans plusieurs pays, elle fait partie des drogues populaires les moins nocives, souvent en 3ème position de la moins dangereuse juste après les champignons et le LSD.
 
Juste une demande de précision : la drogue surestimée en général, ou aux risques les plus surestimés ?

(et attention à ne pas trop aller dans la banalisation dans les réponses...)
 
Le GHB a une aura absolument diabolique, au point qu'on peut te prendre pour quelqu'un de dangereux si t'en parles. Tant pis, restez dans l'obscurité de l'ignorance ça en fait plus pour bibi mouahahaha
 
Juste une demande de précision : la drogue surestimée en général, ou aux risques les plus surestimés ?

Plutôt aux risques les plus surestimées, à qui l'on prête des propriétés nocives fortement extrapolées voir carrément erronées, et/ou dont les effets néfastes bien réelles s'évitent plus facilement qu'on ne le pense (avec un suivi de tels pratiques de RDR par exemple).
 
Plutôt aux risques les plus surestimées, à qui l'on prête des propriétés nocives fortement extrapolées voir carrément erronées, et/ou dont les effets néfastes bien réelles s'évitent plus facilement qu'on ne le pense (avec un suivi de tels pratiques de RDR par exemple).
Je pense directement au LSD, avec peut-être la MDMA pas loin derrière.
 
Je pense directement au LSD, souvent vu comme dangereux plus par méconnaissance et avec tous les fake news qui accompagnent sa consommation. Même si j’ai l’impression que ces dernières années, il reprend peu à peu la place qu’il mérite, avec des études scientifiques lancées un peu partout sur la planète 🌍.
 
Bon je suis peut-être hors sujet mais aujourd'hui j'ai appris que la cocaïne ne causait pas de dépendance physique, ce que j'ignorais complètement.
 
J'ai jamais trop compris c'était quoi la différence entre dépendance physique et non-physique.
Je m'explique : quand t'arrêtes un stimulant, t'as bien des symptômes de sevrage parce que ton corps a fonctionné un certain temps avec un apport de dopamine exogène et donc logiquement il est tout perturbé. T'es fatigué et tu dors beaucoup, t'es pas motivé, t'arrives pas à te concentrer, tu bandes pas.
En quoi c'est pas de la dépendance physique ?
 
En quoi c'est pas de la dépendance physique ?

comme avec le cannabis pas de dependance physique mais si ont abuse longtemps, des symptomes physique qui ne sont pas de la dependance physique, mais psychologique.
 
Désolée mais ça ne m'explique pas la différence : si les symptômes de sevrage liés à dépendance "psychologique" sont bien liés à un dérèglement des systèmes neuronaux affectés par le produit (dans le cas du cannabis, le système endocannabinoide, avec notamment dérèglement du sommeil et de la sudation), en quoi c'est différent de la dépendance physique, où le sevrage est provoqué par le manque dans un système déréglé, par exemple le manque alcoolique où le cerveau devient surexcité parce que l'équilibre GABA/glutamate est rompu ?
 
En quoi c'est pas de la dépendance physique ?
J'ai toujours pris "dépendance physique" au pied de la lettre : j'en dépends pour que mon corps fonctionne correctement, et si je n'en ai plus, je risque de mourir - et c'est ce degré de risque qui fait la différence, et qui justifie d'avoir recours à un dualisme corps/esprit, mais qui constitue en fait un abus de langage. On pourrait juste dire "dépendance" tout court.

De toutes façons, en 2025 c'est démodé de vouloir séparer le corps et l'esprit :3
 
Dernière édition:
Pour toi c'est le risque de mourir qui fait la différence ? Dans ce cas, les opiacés ne seraient pas de la dépendance physique.
 
Non, c'est le degré de risque qui fait la différence (je sais qu'on ne meurt pas directement d'un manque d'opis, mais franchement c'est du chipotage donc je vais chipoter aussi : on peut mourir par déshydratation à cause du manque d'opis).
Comme j'ai dit, je pense que c'est un abus de langage qui provient de l'impact apparent sur le corps : le sevrage de cannabis, même si c'est dur, bah je peux faire avec, être au moins fonctionnel a un niveau minime en me mettant un grand coup de pied au cul.
En sevrage aigü de GABA, j'aurai du mal à être fonctionnel avec mes crises d'épilepsie et de délire : il me faudra un traitement pour être capable de faire des actions de survie basiques.

On utilise "psychologique" à tort et à travers, pour décrire des phénomènes sans cause apparente ou légitime, un peu comme l'endométriose et ses douleurs "qui sont dans ta têteuh".
C'est pas tout à fait le même cas de figure avec les prods, mais je pense que ça participe au recours à ce raccourci.
Raccourci qui est également utile pour vulgariser la dépendance, ou bien rassurer les usagers : "je peux fumer des joints, la dépendance est seulement psychologique".
 
Ok je te rejoins alors, enfin j'ai l'impression qu'on se rejoint : ça me semble bizarre de dire que la cocaïne ne ferait pas de dépendance physique, mais c'est aussi parce que je ne crois pas à la dualité corps-esprit.
 
mais c'est aussi parce que je ne crois pas à la dualité corps-esprit
D'ailleurs si on croit à la dualité corps-esprit, comment une substance matérielle pourrait causer une dépendance psychologique ? (bon, je pose pas la question au bon endroit, probablement)

Ou alors c'est l'esprit de la coke qui cause une dépendance à l'esprit des usagers.

LE MECHANT DEMON DE LA COKE. C'est trop stylé en fait, je crois que je vais me convertir au dualisme corps-esprit, le pseudo-Denys l'Aréopagite et le Grand Albert n'ont qu'à bien se tenir !
 
Ou alors c'est l'esprit de la coke qui cause une dépendance à l'esprit des usagers.
Sincèrement je suis pas loin d'avoir une attitude animiste qui s'exprimerait à peu près comme ça.
(ça semble en contradiction avec ce que j'ai dit plus haut, cf. mon rapport indemêlé à la spiritualité)
Ça fait un moment que j'ai envie d'ouvrir un topic sur mon interprétation des prises de drogues comme des pactes avec des entités occultes.
 
Je suis d'accord avec @Biquette, même si le terme psychologique n'est pas terrible.

Imho, dépendance physiologique -> effets mesurables objectivement, liés au fonctionnement du corps (diarrhées, tremblements, changement de rythme cardiaque, hypersudation).

Et dépendance psychologique -> effets subjectifs type stress, déprime, angoisse, cravings.

Mais depuis que ces effets ont des causes neurobiologiques, au moins partiellement, la différence ne fait plus beaucoup de sens.
 
Ça fait un moment que j'ai envie d'ouvrir un topic sur mon interprétation des prises de drogues comme des pactes avec des entités occultes.
do it palpatine.gif

(sinon t'as lu Dale Pendell ? Surtout sa trilogie Pharmkopoeia-Pharmakodynamis-Pharmakognosis)
 
Je suis d'accord avec @Biquette, même si le terme psychologique n'est pas terrible.

Imho, dépendance physiologique -> effets mesurables objectivement, liés au fonctionnement du corps (diarrhées, tremblements, changement de rythme cardiaque, hypersudation).

Et dépendance psychologique -> effets subjectifs type stress, déprime, angoisse, cravings.

Mais depuis que ces effets ont des causes neurobiologiques, au moins partiellement, la différence ne fait plus beaucoup de sens.

C'est vrai que, de manière terre à terre et concrète, je pense que c'est la différence qu'on peut faire.

Pour moi, la différence se fait aussi sur un point : la dépendance psychologique est matériellement moins dure à encaisser quand elle ne s'accompagne pas d'effets physiques "directs". C'est plus facile d'être lucide sur les désagréments que causent le stress ou l'angoisse et d'en traiter les causes quand on n'a pas en plus l'impression d'avoir une grippe énervée. Et dans l'autre sens également, c'est plus simple d'aller s'aérer dehors, de prendre soin de soi quand on subit des symptômes physiques sans les effets paralysants du stress, de la déprime ou de l'angoisse (le corps y est plus accoutumé, comme dans le cas d'une maladie).

En ce sens, j'ai l'impression que les 2 dépendances sont indissociables quand elles s'expriment conjointement, mais plus discernables quand l'une est plus dissociée de l'autre.
 
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