Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

Le forum des amateurs de drogues et des explorateurs de l'esprit

psychédéliques et guérison; une rétrospective perso

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion rosiernain
  • Date de début Date de début

rosiernain

Neurotransmetteur
Inscrit
30/1/20
Messages
44
Bonjour,​
Je suis nouveau sur le forum; en réponse au post de présentation quelqu’un m’a suggéré d’écrire une rétrospective de ce que j’ai vécu avec les  psychédéliques.​
J’ai été surpris de sentir une belle ardeur pour faire ça ; donc la voici, écrite plus ou moins d’un seul jet. ​
 ​
*****​

J’ai eu une enfance et adolescence conventionnelle,  fils unique avec des parents fonctionnaires;  j’étais  complètement isolé et désespéré à l’adolescence malgré, ou à cause de ( ?),  mes succès scolaires qui enchantaient mes parents et les aveuglaient quant à ma détresse.​
Ma mère m’avait donné à lire le livre « Flash  ou le grand voyage » de Charles Duchaussois, un geste bien étrange dans cette famille par ailleurs si étriquée.​
Ca m’avait fasciné.​
 ​
Vers 20 ans j’ai rencontré une femme  (aux nombreuses qualités) ; j’ai vécu douze années avec elle ; la sexualité était complètement coincée entre nous, et il y avait d’autres frustrations aussi, mais c’était  presque un paradis par rapport à l’isolement et le désespoir que j’avais vécu avant ;​
les frustrations ont pourtant pris le dessus; séparation; tentative de psychothérapie; ça ne donne pas grand chose ;​
voyage (seul)  en Inde ; un voyageur avec qui j’ai sympathisé me dit « Toi, tu ne t’en sortiras pas sans le LSD » ; je prends note ; je vais à l’ashram d’Osho ; je suis touché d’être là mais je n’ai pas assez  confiance pour plonger dans l’aventure (rétrospectivement et encore plus  après avoir vu la série « Wild wild country » , je comprends et salue ma méfiance) , puis je vais  en Californie où je découvre la danse Contact-Improvisation qui est une sorte de révélation : c’est la première fois de ma vie (à 36 ans) que je me sens vraiment bien , joyeux, libre, avec d’autres.​
 ​
1992 (38 ans) :​
je suis à Hawai (Big Island) ; une amante chinoise, ex disciple d’Osho devenue elle même gourou, ayant plaqué ses disciples pour venir vivre à Hawai avec moi, vient de me quitter.​
Quelques jours plus tard en faisant du stop je rencontre un personnage étrange gesticulant et  tout vêtu de blanc qui propose de me vendre du LSD ; j’accepte tout de suite.​
 ​
Je le  prends seul , dans ma cabane en forêt,  une dose assez forte (l’homme en blanc m’avait dit « Toi , il t’en faut une double dose ! »​
avec l’envie de secouer la baraque (et peut être un vague fond suicidaire qui rôde encore) ;​
je n’ai pas confiance ; je me dis que je me suis sans doute fait avoir ; je prends la première dose ; j’ attends un peu ; et soudain je sens une énorme énergie qui monte dans tout mon corps ; je me dis « Non de Dieu, ça marche ! » et aussitôt je prends la deuxième dose;​
ça commence par 2h de chaos mental infernal jusqu’à ce que je réalise que j’ai peur ; je me mets à éprouver et traverser ma peur dans le corps, dans mes tripes, au lieu de la commenter dans ma tête ; soulagement immédiat ; première leçon, et non des moindres.​
Ensuite une nuit entière passionnante d’introspection, explorations.​
Impression de contacter ma vitalité, l’essence de mon être, en deça des couches (bien épaisses ) de névrose.​
Sentiment d’être profondément libre, d’être ‘liberté’ .​
Le lendemain matin je redécouvre le monde ; un rien, une fleur,  la silhouette d’un pote aperçu à 50 mètres, m’inondent de joie.​
Pendant une semaine je suis dans une sorte d’extase ; je commence à me raconter que je suis éveillé (j’avais lu Osho et aussi  un peu d’autre littérature spirituelle) et ça bascule soudainement  pour  trois semaines dans un mal être plus qu’inconfortable, un état plus que bizarre où je me sens coupé du reste du monde, où j’ai des doutes sur la réalité de ce qui m’entoure ; je pars en randonnée avec des potes ; ça me fait un peu de bien ; mais ça ne résout pas le problème ; je sens qu’il y a quelque chose de vrillé dans mon psychisme ;​
en suivant mon instinct je reviens en Californie (où j’ai quelques amis) et je m’inscris dans un stage thérapeutique à Esalen (un lieu mythique en Californie ; c’est là qu’est née la Gestalt ..)  ; au bout de cinq jours je suis revenu à la santé mentale, et  avec l’ardeur de continuer mon chemin de guérison , de libération.​
Je reprends quelques fois  du LSD  seul avec l’intention de revisiter les bases de l’existence; je découvre qu’enfant j’avais très peur de ma mère ; je replonge dans cette peur comme si j’y étais (ma mère n’était pas méchante mais elle manquait de tendresse , elle avait des cotés tyranniques, une grosse voix envahissante, et une quasi incapacité à comprendre vraiment que l’Autre est un Autre) .​
Je prends aussi des champignons avec des amis en marge d’un rassemblement rainbow gathering.​
Un  trip doux et poétique.​

Et je participe aussi à une cérémonie du peyote avec des indiens dans un tipi.
Toute la nuit un petit tambour au rythme vigoureux est joué sans relâche, tandis que la plante, préparée de différentes façons, circule de mains en mains.
Je suis dans un état qui me rappelle celui que je j’ai vécu avec le LSD; sauf que cette fois je participe à cette cérémonie rituelle avec tous ses codes et ses règles; je ne suis pas libre de mes mouvements et pas trop de la direction de mon attention tant la présence du tambour est obsédante.
Je m’adapte comme je peux à ces contraintes très fortes en plongeant mon regard et ma contemplation dans le feu autour duquel nous sommes assis, serrés les uns contre les autres.
A un moment la femme qui est assise à ma gauche, qui est une amie chère, ramasse un peu de terre sur le sol et la dépose dans le creux de ma main dans un geste d’une tendresse infinie qui me bouleverse.
Soudain je prends conscience que je suis aussi de la terre, littéralement; mon corps est une parcelle de la planète terre, façonnée par le processus vital.
Je ressens dans tout mon être ce que veut dire le mot « humilité ».​

Quelques années plus tard (en 1995), je participe à Hawai à une cérémonie de danse sur le feu ; je suis complètement excité d’avoir pu danser sur les braises en toute inocuité ; dans cette cérémonie une très jeune femme m’a fasciné ; elle chante et joue du didgeridoo sublimement, elle est très jeune (18 ans peut être ) et semble d’une maturité extraordinaire ; je deviens ami avec elle ; elle me dit qu’elle a pris de nombreuses fois l’ayahuasca et que cela lui a énormé apporté ; elle m’invite à la rejoindre au Pérou où elle va bientôt avec un groupe d’américains pour une cérémonie.​
Je décide d’y aller.​
Arrivé là bas je m’embrouille avec l’organisateur qui essaye de me gruger (il veut me faire payer le billet d’avion que j’ai déjà payé de ma poche) ; je refuse de céder ; le lendemain je tombe malade brutalement (et bizarrement); j’ai l’impression que je vais mourir ; l’amie qui  proposé de venir prends soin de moi ; je me remets et participe à la cérémonie quelques jours plus tard, encore un peu convalescent et très mal à l’aise que l’homme qui a essayé de me voler soit l’assistant du chamane. Heureusement l’amie d’Hawai est là , complètement zen dans sa traversée intérieure et elle m’accompagne magnifiquement ;​
j’ai quelques visions : des formes géométriques lumineuses, des myriades d’yeux qui me regardent (très flippant) et je ne traverse pas vraiment la peur.​
La nuit suivante, je passe des heures plutôt agréables dans une sorte de rêve éveillé très vivide où défilent des images de la vie dans la jungle, où je vois notamment cette amie d’Hawai qui semble faire partie de la vie indienne.​
Je vais ensuite dans un village Shipibo qu’on m’a conseillé où je sympathise avec le fils du chamane qui me dit que son père pourra faire une cérémonie pour moi. ​
Je reviens une semaine plus tard ; je vais dans la foret avec le vieux chamane cueillir la liane et la chacruna ; on les fait cuire pendant plusieurs heures;​
à la cérémonie il y a aussi quelques villageois qui viennent parce qu’ils ont des soucis de santé ; l’environnement est chaleureux ; je me sens très en confiance ; mais j’ai encore la trace de la première cérémonie et de la peur  qui est là, sur laquelle je bute à nouveau.​
 ​
Je reviens à la ville (Pucallpa)  et je rends visite à un homme qui peint des visions d’ayahuasca ; il me conseille de ne plus prendre l’ayahusca avec des chamanes ; lui même était chamane autrefois et il s’était trouvé pris dans une guerre de chamanes (plusieurs s’étaient ligués contre lui ) ; il s’est échappé de ce monde là et est devenu peintre ; il me conseille de prendre l’ayahuasca seul et me donne une pierre qui est censée me protéger. Il me donne aussi une adresse pour acheter le breuvage ce que je fais sans hésiter.​
Je pars sur les routes avec ma gourde  d’ayahuasca dans le sac à dos me disant que j’attendrais l’occasion propice ; celle ci se présente à l’Isla del Sol sur le lac Titicaca.​
Je marche seul dans la montagne.​
J’aperçois à l’horizon une silhouette qui m’attire , je marche vers elle ; c’est une femme, très belle, celle là même qui m’avait  fasciné quand je l’ai aperçue en débarquant sur l’ile (et je n’avais pas osé l’aborder).​
On sympathise ; je lui parle de l’ayahuasca, elle me dit que les plantes médicinales sont sa passion ; la confiance s’établit ; on décide de prendre l’ayahuasca ensemble.​
Quelques jours plus tard, on repart ensemble dans la montagne ; on cherche un endroit propice ; la nuit approche ; elle a mal au genou ; on est sur le point d’abandonner ; in extremis on trouve un endroit qui nous convient à tous les deux.​
On boit chacun un verre ; le voyage dure toute la nuit ; elle fait un voyage merveilleux ; je bute de nouveau sur mes peurs (mais ce n’est pas cauchemardesque).​
De temps à autres on se parle un peu ; je suis rassuré que tout se passe bien pour elle.​
Au petit matin elle me demande si je veux bien lui vendre un peu d’ayahuasca (il en reste pas mal dans la gourde) ce que je fais volontiers car je n’ai plus envie d’en prendre.​
 ​
Ensuite, abstinence totale pendant des années.​
De temps à autres je trempe mes lèvres dans le breuvage (j’ai rapporté la gourde avec moi à Paris ) et je sens que non, je n’ai pas envie.​
Je m’intéresse à la Salvia divinorum ; je commande quatre plants que je fais pousser chez moi ; ils grimpent jusqu’au plafond et prennent une place démesurée dans mon petit studio.​
Je récolte des feuilles, les fais macérer dans de l’alcool et y goute de temps en temps ; je ne sens pas d’effets. Je commande de la Salvia concentrée (à fumer je crois ?) ; je fais un trip très bref et très flippant. J’abandonne l’idée de prendre des substances et je finis par me débarrasser de mes encombrants plants de Salvia.​
 ​
Plusieurs années plus tard (2004 ? ) dans une session thérapeutique de « constellation familiale » je recontacte et traverse la peur que j’ai éprouvé avec l’ayahuasca.​
Je participe alors (en 2005) à Paris à une cérémonie d’Iboga avec un medecine-man gabonais ; à un moment dans la session,  je suis comme possédé par une  danse incoercible (une danse répétitive , saccadée) ;  cette session me donne l’élan de reprendre une psychothérapie avec la même méthode qui m’avait si bien réussi à Esalen (il s’agit du Process work , d’Arnold Mindell) ; dans les premières séances je reconnecte avec l’énergie de cette danse que j’ai vécu dans la cérémonie et la ressens, la revis, l’interprête  ( ?) comme l’expression d’une immense colère contre mes parents.​
Plusieurs années de thérapie ; je vais de mieux en mieux , quoiqu’encore très vulnérable.​
La question du lien, de l’attachement, de l’intime, reste très délicate, et aussi la question du sens de mon existence.​
Pendant près de quinze ans , je ne pense plus à prendre de substances.​
Parfois je ressens une nostalgie, une impression d’avoir laissé tomber une voie de guérison qui était peut-être cruciale pour moi, et une pensée me traverse que ça reviendra peut-être dans ma vie quand le moment sera venu.​
 ​
Récemment, à l’automne dernier (2019) , en faisant la sieste dans les bras d’une amie tendre, la pensée me traverse que j’aimerais bien vivre une expérience psychédélique avec elle ; sur le coup, je ne dis rien ; cinq minutes plus tard elle me parle de son projet de voyage au Pérou avec sa fille et de son intérêt pour l’ayahuasca (elle n’a jamais pris aucune substance psychotrope,  pas même fumé un joint) ;​
du coup je lui raconte la pensée qui m’a traversé et nait le désir commun de partager une expérience psychédélique.​
Dans les jours qui suivent je me mets à lire et écouter plein de choses sur la question et je découvre avec émotion la « renaissance psychédélique »; j’écoute les émissions de france culture à ce sujet, le podcast de James Jesso, les conférences de James Fadiman ; je lis son livre « the psychedelic explorer guide ; safe, therapeutic, and sacred journeys », ainsi que le livre de Coleman : « Psychedelic psychotherapy » et je relis « Maria Sabina , la sage aux champignons sacrés ».​
Et je retrouve dans une étagère des champignons et des truffes que j’avais acheté il y a plus de dix ans et que je n’avais jamais consommé.​
Je décide d’essayer le microdosage (avec le protocole de Fadiman) ; surprise, mes truffes sont parfaitement conservées !​
 ​
D’emblée je sens des effets très intéressants : présence plus aiguisée (notamment dans la danse et la musique), humeur plus joyeuse, plus de facilité dans la socialisation, intériorisation plus facile et plus profonde . Pas de downs.​
Je pratique le microdosing depuis 3 mois, avec des pauses d’une semaine de temps en temps.​
J’ai fait aussi un voyage avec un ami, avec une macro dose, voyage qui a été rude au début mais finalement bien  fructueux et doux vers la fin.​
Je raconterais ça plus en détails sur les forum trip report et microdosing.​
J’ai l’impression que le temps est venu  pour moi de reprendre le fil de d’une exploration psychedelique intentionnelle et raisonnée, et comme je le dis dans ma présentation, je ressens et considère les champignons comme des alliés sur le chemin d’évolution intérieure: vers une présence plus aiguisée, plus de joie, d’amour, de générosité, de créativité, de sociabilité.​
 ​
A suivre... ​
Au plaisir de lire vos éventuels commentaires ou questions.
 
Waaaaw sacré parcours! Merci beaucoup pour ce partage très intéressant et aussi super agréable à lire ^^
Au final tu as pu faire la session ayahuasca avec ton amie qui a réveillé cet intérêt en toi? Ou tu as pu planifier quelque chose?

Hâte de lire ton retour sur le microdosing de psilocine sinon, surtout si c'est aussi bien écrit éhé
 
Et beh, sacré chemin de vie ! J'ai apprécié la lecture, et merci pour la découverte d'Arnold Mindell et son espèce de psychologie Jungienne accompagnée d'un travail corporel, c'est vraiment intéressant. D'ailleurs est-ce que tu aurais plus de détails sur le fonctionnement de la thérapie ? (voir des ressources texte/vidéos à ce sujet)
 
snap2 a dit:
Waaaaw sacré parcours! Merci beaucoup pour ce partage très intéressant et aussi super agréable à lire ^^
Au final tu as pu faire la session ayahuasca avec ton amie qui a réveillé cet intérêt en toi? Ou tu as pu planifier quelque chose?

Hâte de lire ton retour sur le microdosing de psilocine sinon, surtout si c'est aussi bien écrit éhé

pas encore, mais on a planifié une session fin mars chez elle à la campagne (elle a une cabane en foret ); et l'idée c'est de faire une session champignon (récoltés dans la région).
pour l'instant je suis vraiment branché avec les champis et je n'ai pas envie de reprendre l'ayahuasca ; et elle est très partante pour avoir sa première expérience psyché avec des champis.

le retour sur le microdosing, je vais m'y mettre dans les jours qui viennent..
 
Biquette a dit:
Et beh, sacré chemin de vie ! J'ai apprécié la lecture, et merci pour la découverte d'Arnold Mindell et son espèce de psychologie Jungienne accompagnée d'un travail corporel, c'est vraiment intéressant. D'ailleurs est-ce que tu aurais plus de détails sur le fonctionnement de la thérapie ? (voir des ressources texte/vidéos à ce sujet)

J'ai un peu étudié cette thérapie  (j'avais le projet de devenir thérapeute à un moment); 
en quelques mots le principe du process work , c'est de suivre le fil de ce qui dérange ou de ce qui fait souffrir (douleur, symptome, conflit relationnel etc... ) en l'accueillant avec une curiosité bienveillante et créative, en laissant au symptome (ou autre)  la possibilité de s'exprimer de différentes façon (paroles, jeux de rôles, mouvement , toucher, sons, dessins etc..) , en faisant le pari que derrière le symptome se cache une énergie qui pourra éventuellement devenir utile si on lui permet de s'exprimer d'une autre façon ;  à chaque étape on inclut toujours tout ce qui dérange (donc , il n'y a pas de notion de résistance : ce qui semble "freiner" l'exploration est accueilli a priori avec la même curiosité bienveillante ) ; à force de faire ça on finit par 'acculer' la personne ou le groupe(tout en douceur, en respectant à chaque moment les feedbacks) à faire face à quelque chose qui était refoulé, nié , oublié , ou à  envisager des nouveaux chemins qui jusque là n'étaient pas envisageables pour pleins de raisons, à permettre à l'énergie qui sous-tendait le symptome à s'exprimer de façon plus utile.  
tu peux trouver plein de ressources sur le net en tapant Arnold Mindell sur google surtout  en anglais mais un peu en francais aussi;
je trouve par exemple cet interview de lui traduite en français:
https://processwork.info/de-quoi-sagit-il/apprenez-le-de-vos-reves/
et une intro:
http://www.mieux-etre.org/Psychologie-Orientee-vers-le,211.html

j'ai adoré cette pratique au point de commencer à m'engager dans un processus d'apprentissage mais j'ai senti qu'à un moment c'était un peu un système clos, un système de croyances pas assez questionnées, (sans parler de la question financière : toutes les formations sont très chères) et j'ai eu besoin de m'éloigner. Mais ça continue de m'inspirer pour certaines pratiques intérieures; du genre par exemple : je me réveille la nuit un peu angoissé ; attitude process work : curiosité bienveillante ; 'amplifier " le symptome en changeant de "canal" ; concrètement je pourrais émettre un son, un gémissement , en essayant d'exprimer au mieux mon angoisse à travers ce son ; ou bien je vais me connecter au ressenti de l'angoisse et essayer de visualiser quelque chose qui lui corresponde bien ; (à chaque fois c'est tout un art de choisir le bon canal); ensuite on suit le processus et il se passe des choses , des soulagements, des petites transformations..
 
Rosiernain, petite remarque de modération : on préfère que tu édites tes messages au lieu de double-poster. Un "up" (faire remonter un topic en postant un nouveau message) se justifie au bout de quelques jours.
Il y a une tolérance à ce propos (les circonstances le réclament parfois) mais ça reste dans les usages de politesse sur l'ensemble des forums.
 
Tridimensionnel a dit:
Rosiernain, petite remarque de modération : on préfère que tu édites tes messages au lieu de double-poster. Un "up" (faire remonter un topic en postant un nouveau message) se justifie au bout de quelques jours.
Il y a une tolérance à ce propos (les circonstances le réclament parfois) mais ça reste dans les usages de politesse sur l'ensemble des forums.



Désolé je ne comprends pas ce que vous me dites; j'ai juste fait "répondre" à des réponses qui ont été faites à mon premier post;
si je comprends bien cela n'est pas souhaité , ok; 
 mais alors que faut il faire quand on veut répondre à une réponse ?
et que veut dire "éditer mes messages" ?
et que veut dire "double-poster" ? 
Merci de m'éclairer. 
(pardonnez moi, je ne suis pas familier des forums)
 
Hé bien, tu as fait plusieurs réponses à la suite.
C'est peu apprécié sur les forums (sauf cas particulier) car il est désagréable de lire plusieurs messages à la suite d'une même personne. Cela s'appelle double-poster, triple-poster etc.
Généralement, on attend que quelqu'un d'autre réponde au topic avant d'y répondre une nouvelle fois. Cela permet d'avoir une alternance.
Il y a un bouton "éditer" qui permet de corriger sa dernière réponse, pour y ajouter quelque-chose par exemple.
Si tu te retrouves néanmoins dans l'obligation de double-poster (par exemple parce que personne n'a répondu mais que tu as besoin que ton nouveau message soit remarqué) il faut ajouter (toujours par politesse) une phrase disant "désolé du double-post" ou quoi que ce soit laissant entendre que tu agis en conscience.
Le double-post est toléré si le topic n'a pas reçu de réponses depuis quelques jours.
Pas de soucis.
 
Tridimensionnel a dit:
Hé bien, tu as fait plusieurs réponses à la suite.
C'est peu apprécié sur les forums (sauf cas particulier) car il est désagréable de lire plusieurs messages à la suite d'une même personne. Cela s'appelle double-poster, triple-poster etc.
Généralement, on attend que quelqu'un d'autre réponde au topic avant d'y répondre une nouvelle fois. Cela permet d'avoir une alternance.
Il y a un bouton "éditer" qui permet de corriger sa dernière réponse, pour y ajouter quelque-chose par exemple.
Si tu te retrouves néanmoins dans l'obligation de double-poster (par exemple parce que personne n'a répondu mais que tu as besoin que ton nouveau message soit remarqué) il faut ajouter (toujours par politesse) une phrase disant "désolé du double-post" ou quoi que ce soit laissant entendre que tu agis en conscience.
Le double-post est toléré si le topic n'a pas reçu de réponses depuis quelques jours.
Pas de soucis.

d'accord, j'ai compris.
merci.
 
Et si jamais tu veux répondre à plusieurs personnes, tu peux appuyer sur le bouton "citer" sous chaque post auquel tu souhaites répondre et ensuite dans la boîte de réponse tu peux choisir "citer ces messages maintenant" et tu obtiendras un citation de chacun des messages, comme ceci :

Cookies a dit:
J'avais dit que je lirais ce soir, mais j'étais bien trop curieux et j'ai lu pendant ma pause, ta retrospective est super, merci beaucoup de nous l'avoir partagé, j'ai adoré lire ton expérience !

Tridimensionnel a dit:
Hé bien, tu as fait plusieurs réponses à la suite.
Blablabla

Voilà un petit tuto, c'est pas toujours facile de s'y retrouver au début sur l'interface mais ça vient assez vite ^^
 
Sinon je trouve ta rétrospective vraiment intéressante, il y a dedans une vraie leçon de vie à propos de la patience, tu as pris ce qu'il te fallait au bon moment, sans chercher à t'auto-détruire ou repousser des limites imaginaires. Je viens aussi d'un milieu assez normatif et ça a tendance à beaucoup m'angoisser. Ton témoignage relativise ma peur de vieillir, de ne pas 'profiter de la vie'. J'y vois une sagesse, une conscience de soi.
Gg pour l'utilisation de points-virgule, j'adore ça.
Merci de nous partager tout ça, c'est précieux. Ici on parle beaucoup de notre premières expériences, moins de ce que le recul nous a apporté. Hâte de lire la suite.
Par contre, concernant la salvia, je suis quasi certain que l'utilisation orale n'a pas d'effets, le produit ayant besoin d'atteindre de hautes températures pour devenir actif. Y'a probablement qqch à creuser de ce côté-là encore.
 
merci beaucoup Tridimentionnel pour ton retour qui est précieux, qui me fait chaud au coeur.
Et je suis ravi que ça puisse t'aider à relativiser ta peur de vieillir; j'ai traversé un truc autour de ça récemment; je vais raconter ça dans mon post à venir sur le microdosing.

Et merci pour l'indication à propos de la Salvia.
J'imagine qu'à l'époque (années 2000) l'info était sans doute déjà dispo et que je m'étais peut-être débrouillé pour passer à coté..
Il y avait je crois un truc un peut fantasmatique dans le fait de cultiver ces immenses plants de Salvia chez moi : comme si je me racontais que j'étais psychonaute. (mais bon, c'est toujours sympa de faire pousser des plantes ! )
Et puis après je prends cette dose de Salvia concentrée qui me défonce complètement et du coup je ne trouve pas le juste milieu.
Ca a été vraiment un long chemin pour en arriver à me dire: oui, je vais utiliser les psychedeliques (parce que ça m'appelle, que j'ai l'intuition profonde que ça peut être pour moi une aide sur le chemin de guérison, de conscience, de sagesse), et je vais choisir ma substance, le cadre où je le fais , le dosage, la fréquence, en essayant d'ajuster tout ça pour que ça soit le plus fructueux.
 
Cookies a dit:
La Salvia est bien active en oral, il faut la chiquer pendant longtemps et ne pas avaler la salive

Non justement, pas en oral, les salvinorines se font rapidement hydrolyser par les enzymes de l'estomac. Mais en sublingual/buccal oui ^^
 
Sur un chemin spirituel, les plantes/psychés doivent servir d'aide pour mieux traverser les choses intérieures comme toi avec la peur ressentie dans tes tripes. Ca peut etre utile pour conscientiser ces choses enfouies pcq notre société fait tout pour pas laisser emmerger ces choses, on vit tous avec des masques de névrose et peu de monde sont prêts à faire sauter ces masques pour l'instant car traverser ces névroses c'est vrmt qqch d'inconfortable. Du coup notre société baigne dans une énergie "Je porte un masque, toi aussi, contente toi de le faire, et essaye pas trop de voir ce qu'il y a à travers, de bousculer les codes". D'ou cette liberation qu'on ressent tous quand on prend des psychés, de voir à travers ces masques, ces illusions, ces mensonges mis en place.. et on a ainsi de nouvelles visions, prises de consciences, analyses car on voit à travers les filtres.

De mon point de vue et expérience, les plantes et psychés font chacune à sa manière, monter l'energie en nous, comme une béquille supplémentaire, pour faire emmerger les choses. 
Une fois qu'on a compris ça, il faut passer à l'étape et la réalisation suivante, c'est qu'en réalité on a pas besoin de ça pour voir nos névroses et descendre en nous, ca demande juste un changement de paradigme et un total investissement de son energie pour percer les masques, voir la vérité en nous et pas chercher à la fuir.

Mais les plantes/psychés sont une belle aide de temps en temps pour nous faire conscientiser les choses. Mais ne jamais penser que cela va nous sauver/guérir/eveiller, mais juste nous aider à traverser/à voir. Sinon on tombe dans l'addiction "je ne peux pas me sentir libre, éveillé" sans la substance.
 
Tu auras pas mal d'indications ici : https://www.psychonaut.fr/Thread-Salvia-Mode-d-emploi, avec à l'intérieur un lien vers un guide (en anglais) dont l'approche pourrait te plaire...
C'est difficile de choisir le "bon moment" je trouve, il y a une certaine tension entre les exigences du set-and-setting et la spontanéité d'une expérience réellement joyeuse. Finalement, de tels moments nous tombent dessus sans qu'on les ait demandés mais, pour l'instant, je ne les reconnais qu'a posteriori.
 
Merci pour les infos sur Mindell, je me représente un peu mieux le truc. Son approche des conflits de groupe pique ma curiosité aussi. Et pour le côté "système clos", je comprends bien, c'est un peu le piège de toutes ces théories psychothérapeutiques alternatives. L'important c'est de faire le tri entre ce qui peut nous enrichir et ce qui vient restreindre notre liberté d'évoluer.
 
Retour
Haut