Xyro
Alpiniste Kundalini
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- 30/9/12
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Salut,
Je poste ça dans la section RdR, je pense que raconter ce qui m'est arrivé pourra apporter un petit complément sur les effets des psychédéliques.
J'fais pas ça pour une séance de psy publique mais plutôt pour décrire un mécanisme qui peut arriver quand on consomme des psychés.
Dans psychédélique, il y a psyché : l'esprit.
Après une bonne perchasse au LSD à deux au mois de janvier, j'ai choisi de passer un mois de février plus calme mentalement, à savoir avec du 2C-D et du 2C-B.
J'ai découvert le D, j'ai continué mon exploration du B (en essayant de voir ce que donne la méditation sous ce prod, notamment).
Je suis renseigné, je pèse deux fois la dose, je prends quantités moyennes/légères, j'aime la subtilité.
Ces psychés sont réputés mentalement légers, et ils le sont. Pas de psychose, je me suis amusé à promener mon esprit vers des contrées plus sombres : pas de souci majeur, j'en reste détaché même si c'est étrangement fascinant.
Et pourtant un vendredi soir, cinq jours après ma dernière prise de 2C-B, allongé dans mon lit face à mon ordi, je sens un truc moche monter en moi. La sensation s'amplifie, elle est comparable à l'anxiété provoquée par un bad sous champis.
Je me sens face à un danger imminent et irrationnel, seul et dépossédé. Mes muscles se contractent, j'ai envie de pisser et j'ai perdu tout appétit. Je viens de vivre mon premier shoot d'adrénaline. Je me calme en respirant profondément et en me focalisant sur des choses terrestres, comme lorsque je sens un bad venir. J'arrive tout de même à m'endormir après ce flash court mais épuisant.
Le lendemain matin, à peine sorti du lit : rebelote. Toujours ces rush d'angoisse totalement inexplicables. Je réfléchis, je ne trouve rien qui aille mal dans ma vie. J'ai un métier que j'aime, de quoi manger et m'amuser, des amis et une approche sereine de l'avenir.
Pourtant, au cours de la journée, je subirai bien 6 ou 7 de ces crises viscérales, oppressantes et inéluctables. Cependant j'ai un peu affiné mon ressenti lors de ces rush : une sensation de me sentir seul face à un immense vide.
Ok, c'est bien des crises d'angoisse. Je ne vois pas de cause évidente, mais c'est mon inconscient qui me fait subir ses peurs.
Au fil des jours qui suivent, j'ai pas mal passé de temps avec un vrai ami avec lequel on a discuté pour revenir sur ma vie (un peu comme un psy, mais avec un lien affectif sincère en plus ).
Les causes se sont dévoilées au fil des jours, j'ai réussi à penser à plein de choses différentes, en cherchant lesquelles déclenchaient mes crises. Peu à peu, en mettant de l'ordre dans mes névroses insoupçonnées l'intensité des angoisses diminue.
Pour faire court, il y avait deux grandes causes, la première étant la peur d'un avenir tout tracé (j'ai oublié ma liberté), et la deuxième concerne mon rapport aux stupéfiants. Je suis allé trop vite pour mon inconscient ces derniers temps, un peu comme un gamin dans un magasin de jouets. Malgré ma prudence sur les doses et l'espacement des prises, je me suis pris une baffe à retardement.
Pas la grosse baffe lors d'un bad trip trop chargé, non. Une gifle bien plus sournoise qui se manifeste comme ça alors qu'on est sobre, paf. C'est pas pareil qu'un crash suite à une conso excessive de MDMA. Je pense pas qu'il y ait de mécanismes physiologiques impliqués dans cette histoire. C'est une affaire d'esprit pur : mes peurs cachées révélées par les psychédéliques.
Deux semaines après, je commence à me ressentir en confiance malgré quelques pics d'angoisse moins intenses. De force, j'ai fait un peu de ménage dans ma tête et j'ai retrouvé le sourire. Je me suis mangé une bonne psychébaffe.
Quand on se drogue, s'il est relativement facile d'écouter son corps écouter son esprit est une toute autre affaire.
Je poste ça dans la section RdR, je pense que raconter ce qui m'est arrivé pourra apporter un petit complément sur les effets des psychédéliques.
J'fais pas ça pour une séance de psy publique mais plutôt pour décrire un mécanisme qui peut arriver quand on consomme des psychés.
Dans psychédélique, il y a psyché : l'esprit.
Après une bonne perchasse au LSD à deux au mois de janvier, j'ai choisi de passer un mois de février plus calme mentalement, à savoir avec du 2C-D et du 2C-B.
J'ai découvert le D, j'ai continué mon exploration du B (en essayant de voir ce que donne la méditation sous ce prod, notamment).
Je suis renseigné, je pèse deux fois la dose, je prends quantités moyennes/légères, j'aime la subtilité.
Ces psychés sont réputés mentalement légers, et ils le sont. Pas de psychose, je me suis amusé à promener mon esprit vers des contrées plus sombres : pas de souci majeur, j'en reste détaché même si c'est étrangement fascinant.
Et pourtant un vendredi soir, cinq jours après ma dernière prise de 2C-B, allongé dans mon lit face à mon ordi, je sens un truc moche monter en moi. La sensation s'amplifie, elle est comparable à l'anxiété provoquée par un bad sous champis.
Je me sens face à un danger imminent et irrationnel, seul et dépossédé. Mes muscles se contractent, j'ai envie de pisser et j'ai perdu tout appétit. Je viens de vivre mon premier shoot d'adrénaline. Je me calme en respirant profondément et en me focalisant sur des choses terrestres, comme lorsque je sens un bad venir. J'arrive tout de même à m'endormir après ce flash court mais épuisant.
Le lendemain matin, à peine sorti du lit : rebelote. Toujours ces rush d'angoisse totalement inexplicables. Je réfléchis, je ne trouve rien qui aille mal dans ma vie. J'ai un métier que j'aime, de quoi manger et m'amuser, des amis et une approche sereine de l'avenir.
Pourtant, au cours de la journée, je subirai bien 6 ou 7 de ces crises viscérales, oppressantes et inéluctables. Cependant j'ai un peu affiné mon ressenti lors de ces rush : une sensation de me sentir seul face à un immense vide.
Ok, c'est bien des crises d'angoisse. Je ne vois pas de cause évidente, mais c'est mon inconscient qui me fait subir ses peurs.
Au fil des jours qui suivent, j'ai pas mal passé de temps avec un vrai ami avec lequel on a discuté pour revenir sur ma vie (un peu comme un psy, mais avec un lien affectif sincère en plus ).
Les causes se sont dévoilées au fil des jours, j'ai réussi à penser à plein de choses différentes, en cherchant lesquelles déclenchaient mes crises. Peu à peu, en mettant de l'ordre dans mes névroses insoupçonnées l'intensité des angoisses diminue.
Pour faire court, il y avait deux grandes causes, la première étant la peur d'un avenir tout tracé (j'ai oublié ma liberté), et la deuxième concerne mon rapport aux stupéfiants. Je suis allé trop vite pour mon inconscient ces derniers temps, un peu comme un gamin dans un magasin de jouets. Malgré ma prudence sur les doses et l'espacement des prises, je me suis pris une baffe à retardement.
Pas la grosse baffe lors d'un bad trip trop chargé, non. Une gifle bien plus sournoise qui se manifeste comme ça alors qu'on est sobre, paf. C'est pas pareil qu'un crash suite à une conso excessive de MDMA. Je pense pas qu'il y ait de mécanismes physiologiques impliqués dans cette histoire. C'est une affaire d'esprit pur : mes peurs cachées révélées par les psychédéliques.
Deux semaines après, je commence à me ressentir en confiance malgré quelques pics d'angoisse moins intenses. De force, j'ai fait un peu de ménage dans ma tête et j'ai retrouvé le sourire. Je me suis mangé une bonne psychébaffe.
Quand on se drogue, s'il est relativement facile d'écouter son corps écouter son esprit est une toute autre affaire.