Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

Le forum des amateurs de drogues et des explorateurs de l'esprit

Psychédéliques et crises d'angoisse à retardement

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Xyro
  • Date de début Date de début

Xyro

Alpiniste Kundalini
Inscrit
30/9/12
Messages
704
Salut,

Je poste ça dans la section RdR, je pense que raconter ce qui m'est arrivé pourra apporter un petit complément sur les effets des psychédéliques.
J'fais pas ça pour une séance de psy publique mais plutôt pour décrire un mécanisme qui peut arriver quand on consomme des psychés.



Dans psychédélique, il y a psyché : l'esprit.

Après une bonne perchasse au LSD à deux au mois de janvier, j'ai choisi de passer un mois de février plus calme mentalement, à savoir avec du 2C-D et du 2C-B.
J'ai découvert le D, j'ai continué mon exploration du B (en essayant de voir ce que donne la méditation sous ce prod, notamment).

Je suis renseigné, je pèse deux fois la dose, je prends quantités moyennes/légères, j'aime la subtilité. :)

Ces psychés sont réputés mentalement légers, et ils le sont. Pas de psychose, je me suis amusé à promener mon esprit vers des contrées plus sombres : pas de souci majeur, j'en reste détaché même si c'est étrangement fascinant.

Et pourtant un vendredi soir, cinq jours après ma dernière prise de 2C-B, allongé dans mon lit face à mon ordi, je sens un truc moche monter en moi. La sensation s'amplifie, elle est comparable à l'anxiété provoquée par un bad sous champis.

Je me sens face à un danger imminent et irrationnel, seul et dépossédé. Mes muscles se contractent, j'ai envie de pisser et j'ai perdu tout appétit. Je viens de vivre mon premier shoot d'adrénaline. Je me calme en respirant profondément et en me focalisant sur des choses terrestres, comme lorsque je sens un bad venir. J'arrive tout de même à m'endormir après ce flash court mais épuisant.

Le lendemain matin, à peine sorti du lit : rebelote. Toujours ces rush d'angoisse totalement inexplicables. Je réfléchis, je ne trouve rien qui aille mal dans ma vie. J'ai un métier que j'aime, de quoi manger et m'amuser, des amis et une approche sereine de l'avenir.

Pourtant, au cours de la journée, je subirai bien 6 ou 7 de ces crises viscérales, oppressantes et inéluctables. Cependant j'ai un peu affiné mon ressenti lors de ces rush : une sensation de me sentir seul face à un immense vide.
Ok, c'est bien des crises d'angoisse. Je ne vois pas de cause évidente, mais c'est mon inconscient qui me fait subir ses peurs.

Au fil des jours qui suivent, j'ai pas mal passé de temps avec un vrai ami avec lequel on a discuté pour revenir sur ma vie (un peu comme un psy, mais avec un lien affectif sincère en plus ;)).

Les causes se sont dévoilées au fil des jours, j'ai réussi à penser à plein de choses différentes, en cherchant lesquelles déclenchaient mes crises. Peu à peu, en mettant de l'ordre dans mes névroses insoupçonnées l'intensité des angoisses diminue.

Pour faire court, il y avait deux grandes causes, la première étant la peur d'un avenir tout tracé (j'ai oublié ma liberté), et la deuxième concerne mon rapport aux stupéfiants. Je suis allé trop vite pour mon inconscient ces derniers temps, un peu comme un gamin dans un magasin de jouets. Malgré ma prudence sur les doses et l'espacement des prises, je me suis pris une baffe à retardement.

Pas la grosse baffe lors d'un bad trip trop chargé, non. Une gifle bien plus sournoise qui se manifeste comme ça alors qu'on est sobre, paf. C'est pas pareil qu'un crash suite à une conso excessive de MDMA. Je pense pas qu'il y ait de mécanismes physiologiques impliqués dans cette histoire. C'est une affaire d'esprit pur : mes peurs cachées révélées par les psychédéliques.

Deux semaines après, je commence à me ressentir en confiance malgré quelques pics d'angoisse moins intenses. De force, j'ai fait un peu de ménage dans ma tête et j'ai retrouvé le sourire. Je me suis mangé une bonne psychébaffe.

Quand on se drogue, s'il est relativement facile d'écouter son corps écouter son esprit est une toute autre affaire. :)
 
Très bonne conclusion !
Qui prône bien le fait de ne pas abuser, si l'état d'esprit n'est pas forcément au top.
La méditation t'a t-elle aidé aussi à te poser les bonnes questions ? Par simple curiosité, tu peux très bien aussi m'envoyer bouler pour cette intrusion dans ta vie privée pas de soucis :mrgreen:
Curiosité Bis, est-ce une pratique régulière pour toi de méditer sous différents prods ou, juste était-ce celui-ci ?
 
Fort belle attitude face à l'angoisse, j'ai envie de dire sagesse.
 
Xyro a dit:
Ces psychés sont réputés mentalement légers, et ils le sont. Pas de psychose, je me suis amusé à promener mon esprit vers des contrées plus sombres : pas de souci majeur, j'en reste détaché même si c'est étrangement fascinant.

Je vois le genre de crise que tu as traversé, flippant les premières fois arf, perso ça m'arrive surtout quand je me tape des gros voyages internes et lorsque l'émotion du néant prend le dessus, tout se passe bien quand d'un coup c'est le vide, et bim ça flash mon esprit, ensuite faut recoller les morceaux. J'ai eu différentes variantes, soit ça partait en grosse remontée accompagnée d'une phase de déréalisation, soit ça partait aussi dans une sorte de déprime, genre pas envie, présent mais plutôt physiquement, bref désintéressé.

J'explique pas si c'est uniquement mental ou si il y a dérèglement physiologique derrière, j'attends qu'on me dise la réponse pour en y réfléchir et en parler.

Sinon t'as l'air très terre à terre, maintenant que tu as trouvé les causes, cherche en le sens, c'est plus philosophique dans un "sens", mais tout aussi rationnel =)
 
StefiTriped a dit:
La méditation t'a t-elle aidé aussi à te poser les bonnes questions ?
Alors ce petit exercice de méditation était sous l'effet du 2C-B, je n'avais jamais des crises d'angoisse : elles sont survenues 5 jours après ce trip. Donc j'ai pas vraiment pu me poser les bonnes questions vu que j'allais très bien et que j'étais dans un état de contemplation. ;) J'ai rien repris depuis.

StefiTriped a dit:
Curiosité Bis, est-ce une pratique régulière pour toi de méditer sous différents prods ou, juste était-ce celui-ci ?
Déjà médité sous LSD et LSA aussi. Si tu veux parler de ça, on peut en mp car c'est un peu hors-sujet je pense. ^^ Et j'aime bien méditer totalement sobre aussi. ;)

Laura Zerty a dit:
Je vois le genre de crise que tu as traversé, flippant les premières fois arf, perso ça m'arrive surtout quand je me tape des gros voyages internes et lorsque l'émotion du néant prend le dessus, tout se passe bien quand d'un coup c'est le vide, et bim ça flash mon esprit, ensuite faut recoller les morceaux.
...
Sinon t'as l'air très terre à terre, maintenant que tu as trouvé les causes, cherche en le sens, c'est plus philosophique dans un "sens", mais tout aussi rationnel =)
Tu as ce genre de crises en étant sobre ?

Sinon pour l'analyse des causes et de leur sens, t'en fais pas j'ai beaucoup réfléchi et bien affiné ça dans ma tête, c'est juste que je cherche surtout à décrire le mécanisme psychique, ici. :)
 
MMh je dirais plutôt facile d'écouter son esprit et difficile d'écouter son corps. Si c'était l'inverse comme tu le dis, tu te serais focalisé sur tes sensations corporelles au lieu de te laisse dominer par ton angoisse. Je pense que tu devrais faire quelques exercices de sophrologie, et surtout arrêter les psychés pendant un moment. Parce que si on peut vivre avec un bras ou une jambe en moins, on ne peut pas vivre avec une angoisse continuelle.
http://www.psychonaut.com/thc/46101-alice-au-pays-des-horreurs-thc-remontee-dacide.html voilà un petit TR que j'ai écris ou tu peux voir jusqu'où l'angoisse peut aller, et encore, il y a bien pire.

Je pense que dans ton cas, la sensation d'"immense vide" est bien de l'angoisse, mais la différence entre l'angoisse et la peur c'est que justement l'angoisse n'a pas d'origine clairement définie. Enfin tu l'as surement compris.
Le truc dans mon cas, et à ce qu'on m'a dit, c'est que les psychédéliques, à mon age tout du moins, détruisent les barrières psychologiques formées contre l'angoisse. Ils poussent également à revivre tout les mécanismes psychologiques depuis la naissance jusqu'à l'adolescence. Mais j'ai fais un peu la conne trop tôt...

Bon courage, et fais attention à ton pauvre petit cerveau.
 
Xyro a dit:
Tu as ce genre de crises en étant sobre ?

Sinon pour l'analyse des causes et de leur sens, t'en fais pas j'ai beaucoup réfléchi et bien affiné ça dans ma tête, c'est juste que je cherche surtout à décrire le mécanisme psychique, ici. :)

Oki =)

Sinon oui j'ai déjà eu ce genre de crises en étant sobre, pour moi c'est une remontée qui peut entrainer de la paranoïa, donc un gros flippe momentané, enfin c'est surtout quand j'en ai trop pris que ça m'arrive, et ça toujours dans la semaine qui suit l'abus, le temps de retrouver complètement la réalité en fait. Mais je t'invite à lire ce topic, j'y décris les effets comme je les perçois avec le cannabis, idem c'est après le trip que j'ai des fortes sensations de déréalisation :

http://www.psychonaut.com/reduction...ffets-de-derealisation-pendant-une-pause.html
 
Merci à tous pour vos intéressantes réponses, me revoici un mois plus tard après ma dernière prise de psychés.

J'ai fait pas mal de travail sur moi : au fil des jours j'ai détricoté les peurs qui tapissaient mon inconscient, un peu comme un long bad trip qui s'achève.

En ce qui concerne les "problèmes perso", ce sont les premiers à s'être révélés et ils étaient assez cohérents avec ma vie. En revanche, il y a eu tout un aspect que j'ai mis plus de temps à comprendre qui était mon rapport avec la drogue et la peur inconsciente de me foutre en l'air (malgré mon intérêt et mes précautions).


J'ai pas mal écrit, ça aide à poser les pensées. Pour ceux qui veulent les détails, voici ce que j'ai pu résumer :
«Les psychés ont révélé mes peurs cachées de manière traumatisante. Une fois mes peurs comprises, j'ai associé ce traumatisme à la drogue. Une fois mon rapport à la drogue éclairci, il me reste cependant des doutes et quelques crises. Ces vagues de paniques sont dues à la peur de l'état de plénitude que j'ai connu amplifié lors de mes trips. J'ai donc une peur inconsciente de ces états normalement agréables que j'associe maintenant à quelque chose de "mal".
»

En somme , j'ai maintenant peur de ce que je prônais : le lâcher-prise. J'ai clairement cassé des barrières (ou des protections internes, selon le point de vue) avec les 2C : j'ai besoin de reprendre confiance en mon esprit et en mon vide intérieur.

Par ailleurs, en faisant un calendrier de mes prises de psychés, je me suis aperçu que j'ai totalement pas respecté mes règles (je m'étais fixé pas plus d'une prise toutes les deux semaines, je me suis retrouvé à bien plus que ça).

Note RdR à moi-même : continuer de tenir un calendrier.


J'ai choisi les psychés pour explorer mon esprit : je ne suis pas déçu. Je n'aurais simplement pas pensé que ça se déroulerait d'une façon aussi intense et hors-trip. ;)

Aujourd'hui, je me sens normal les trois quarts du temps, l'autre quart étant un état d'inquiétude diffus, ponctué de pics d'angoisse que j'arrive plus ou moins à maîtriser. Je pense que ce sont des résidus "mécaniques" de mes crises, vu que j'ai quand même réussi à mettre beaucoup de choses à plat.

Que le retour sur le chemin de la sérénité est agréable ! ;)
 
Bon courage pour la suite. Si ton bad s'estompe tout seul (et ça peut être long) tant mieux, sinon je te dirais bien d'aller voir un spécialiste mais les clichés que j'ai du psy spécialisé en toxicomanie ne donnent pas envie de t'en conseiller un (faut en trouver un bon, ils ne sont pas si rares à mon avis mais faut les trouver).

En te sortant de ton bad tu devrais avoir appris pas mal de choses sur toi même, mieux te connaître, avoir pris du recul sur ta vie (enfin c'est des suppositions, il me semble que c'est fréquent quand on vainc un bad psyché).

Si tu veux mon avis, tu n'as pas à badder de ta conso de drogues, t'as vraiment pas l'air d'être une tête brulée, tu tiens un calendrier de ta conso (et si tu arrives à qu'une prise/2semaines c'est une consomation sage). Si un jour tes proches s'inquiètent pour toi à cause de ça, si tu t'associabilise, que tu sort moins (à cause de la drogue bien sûr), que tu attend sans cesse ta prochaine prise de drogue, que tu te sens obligé de tapper quelque chose pour faire la fête, que tu ne sais plus vraiment qui tu es et ce que tu veux, que toute ta tune part là dedans, alors là, oui inquiète toi et arrête tout pendant qu'il en est encore temps.

[3615-MYLIFE]
Avec du recul, je me rend compte que ma consommation rentrait dans une sorte de cycle d'autodestruction (suite à un problème de coeur (pas de santé, hein) qui a fait ressurgir une dépression que j'avais presque vaincu), c'était un moyen de mourir à petit feu (et il m'aura fallu du temps pour l'admettre).
La consommation compulsive, les dosages et combo totalement débiles ont été facillités par le fait que je n'avais aucune estime de moi et que je n'avais pas peur de mourir.

Bref il m'aura fallu du temps pour regagner la foi dans la vie.
Aujourd'hui je suis sous traitement antidépresseur et ça m'aide à réaliser à quel point j'ai été con.
Bon j'ai eu de la chance, je m'en tire qu'avec une addiction à la drogue (merci la polytoxicomanie) mais je suis déterminé à m'en débarrasser.
Il est temps de sortir de la timidité, d'aller draguer des minettes, que ma famille et mes amis arrêtent de s'inquiéter pour moi, arrêter de claquer ma tune pour me foutre en l'air, bref d'arrêter les conneries.

C'était un peu HS mais c'est pour t'aider à relativiser par rapport à ton bad par rapport à ta conso.
Et puis moi je m'en sort bien, j'ai cru y passer plusieurs fois, et puis ça a surement occasionné des dégats physiques même si je ne les perçois pas.
[/3615-MYLIFE]

[HS2]: si il y en a qui s'intéressent un peu à la psycho je me reconnais complètement dans ce troubles de la personnalité Trouble de la personnalité borderline - Wikipédia et j'ai des antécédants (non je vais pas vous raconter toute ma vie non plus) qui expliquent son apparition. Pour ceux qui auraient la flemme de lire (et je vous comprend) voici l'extrait qui rend ce HS pas si HS finalement
impulsivité dans au moins deux domaines potentiellement dommageables pour le sujet (par exemple : dépenses excessives, sexualité, toxicomanie, alcoolisme, jeu pathologique, conduite automobile dangereuse, crises de boulimie ou d'anorexie)
Pour ma part j'ai réussi à combiner "dépenses excessives" et "toxicomanie" :weed:
Merci d'avoir lu jusque là et bonjoir par chez vous :rock:
 
Allez, de retour de chez le psychiatre, je peux mettre un mot précis sur ce que j'ai vécu (et que je vis un peu encore, mais cent fois plus légèrement).
J'ai donc un trouble anxieux généralisé avec attaques d'angoisse. (Qui résume l'anxiété permanente associé aux crises occasionnelles donc.)

Il m'a bien confirmé que c'était une conséquence éventuelle (avec la dépression comme autre possibilité) de la prise de psychés. Bref, j'ai malmené mes synapses malgré ma prudence (même si j'ai merdé sur l'espacement :p)

Il m'a prescrit 4 semaines de ISRS, de toute façon je n'ai plus de souci moral et je suis totalement confiant sur la suite des événements. Malgré le sentiment de "pff fait chier" quand mon esprit me secoue encore un peu.

Joie :)
 
Me voilà de retour sur cette histoire six mois plus tard.

J'ai arrêté mon traitement au Seroplex hier.
J'ai tenu bon pendant les deux premières semaines de médication qui sont éprouvantes.
J'ai découvert mes névroses invisibles.
J'ai compris les mécanismes de la peur.
J'ai appris à polariser l'angoisse en sérénité.
J'ai remis la gravité des choses à leur juste place, tant que j'ai un toit, à manger et un corps qui fonctionne, tout va bien.

Et le plus important, j'ai eu une démonstration de la plasticité de l'esprit.

Je le redis : le corps est solide, l'esprit est malléable. :)
 
Xyro a dit:
l'esprit est malléable. :)


Ca dépends si tu lui laisse du temps pour cicatriser de ses traumatismes...
Comme le dis très bien Aya Khema: l'esprit est un instrument très fragile.

L’esprit est un instrument très fragile. Rien n’est plus fragile. Vous avez tous fait l’expérience d’états d’esprit stimulants - ou totalement déprimants. Tout le monde l’a faite. Poussé dans ses retranchements l’esprit peut tomber par-*dessus bord, d’un côté ou de l’autre. C’est un instrument délicat, et il ne fleurira pas sans soin ni amour ni tendresse
...Il est à manipuler avec beaucoup de soin, prêtant toujours attention à sa fragilité.

Ayya Khema : « Méditer, c'est s'occuper de son esprit avec amour ! » | Institut d'Etudes Bouddhiques

PS: bon courage pour le sevrage de seroplex !
 
Bon courage à toi en tout cas !

J'ai été sujet aux crises d'angoisse étant plus jeune (surtout les lendemains de cuite mais aussi dans des situations un peu stressante). On m'avait prescrit du Xanax. Mais maintenant ca va mieux.

En général, elles arrivent en lendemain de cuite. Et le week end dernier j'étais à 2 doigts de la crise d'angoisse, voire j'en faisait carrément une pendant une séance de cinéma (veille agitée dans Paris à faire les cons et soirée qui se termine assez tard). Mais vu que j'connaissais déjà un peu le phénomène, j'ai réussi à pas trop m'inquiéter. Mais j'flippais un peu quand même. L'impression que j'allais mourrir, que le coeur bat trop vite, et une petite angoisse...

Par contre, j'ai jamais ou quasiment jamais ressenti de crise d'angoisse suite à une prise de psychés. Peut-être une fois avec du 2C-I mais c'était pendant le trip donc j'dirais que c'était plutôt un bad. Mais c'est vrai que ça peut être stressant les jours d'après si on a pris une grosse dose.

Par contre, quand c'est une dose moyenne, j'ai plutôt tendance à me sentir bien les jours d'après...
 
Jhi-dou a dit:
Ca dépends si tu lui laisse du temps pour cicatriser de ses traumatismes...
Comme le dis très bien Aya Khema: l'esprit est un instrument très fragile.

Bien sûr. :)
Ce que je voulais surtout dire, c'est que rien n'est immuable et si on trouve l'énergie pour se sortir d'une sale situation de l'esprit ça devient un travail de transmutation mentale.
Je suis passé par une véritable expérience psychédélique et désagréable : durant les premiers mois d'instabilité, certaines barrières (défenses) intérieures se sont détruites et j'ai dû me reconstruire peu à peu.

Donc oui, l'esprit est fragile mais heureusement malléable si on s'y prend bien.

Ce n'est bien sûr pas un raison pour faire n'importe quoi et tout s'autoriser. ^^
 
Salut, c'est la première fois que je parle sur ce forum ... désolé de faire resortir un vieux sujet, mais j'voulais savoir où tu en étais avec ce TAG ? (si y a pas eu de rechute patati patata) parce que j'suis un peu en train de faire la même chose, depuis deux mois là, et j'perds un peu espoir ...

Tes conclusions me parlent beaucoup, vraiment, ce que t'en a appris et tout, mais c'est pas mal chaud de gérer ce mal être constant, et j'voulais un peu savoir comment t'as fais? pas concretement, avec les medocs qui t'ont aider, mais plus dans le sens où t'as pas perdu espoir et si tout ça c'est completement clos aujourd'hui, et avec du recul.

J'sais pas, mais, le plus dur la dedans c'est de pas s'enterrer, et je crois que c'est un peu ce que je fais...
 
Salut,

Tout d'abord je te conseille de passer par la case présentation avant qu'un modérateur ne te tape sur les doigts : http://www.psychonaut.com/salon-annonces-generales/34255-google-page-rankingesentations.html ;)


Pour en revenir au sujet : j'ai finalement fait 6 mois de Séroplex, impossible de dire dans quelle mesure ça m'a aidé. Au bout de deux mois j'avais encore des crises d'angoisse. C'est parti progressivement avec pas mal de travail sur moi. Je pense que la majorité du taf était d'ordre psychologique.

Oui, c'est pas facile à gérer : tu as vu un médecin ou un psychiatre ? Tu leurs a parlé de ta conso de prods ? (Si tu en as pris ^^)

Dans tous les cas, la première chose à faire est d'apprendre à gérer la crise quand elle survient, en commençant par respirer profondément, c'est efficace ! Mieux tu les gères, moins tu auras peur de la peur, et du coup ton niveau d'anxiété général va redescendre tout seul. L'étape d'après est de voir d'où viennent les crises.

Y a quand même deux types de crises d'angoisse : celle qui survient sans cause apparente, et celle qui est liée à quelque chose d'identifiable. (J'aurais tendance à dire que le premier cas est plutôt lié à la conso de psychotropes et la deuxième à ta psychologie, mais je ne suis pas médecin. ^^)

Dans le cas d'une consommation de psychotropes, ça part tout seul au bout de quelques temps. Mais ça peut réveiller des peurs latentes, et là t'as besoin d'en discuter pour voir d'où elles viennent. Une fois tes peurs premières identifiées tu peux travailler dessus en rationalisant les situations anxiogènes.

Mais ouais, fais des trucs, vois des amis, parles-en ; faut pas s'enterrer dedans, comme tu dis.

J'espère que j'ai un peu répondu à tes interrogations, dans mon cas j'ai plus du tout anxiété généralisée, plus de crises non plus, juste des mini coups d'adrénaline dans quelques situations identifiées mais c'est totalement une question de travail sur moi, là. ^^

Courage :)
 
en ce moment ça va, j'médite, et j'essaie de gérer, ça commence à fonctionner, mais j'crois que j'men veux pas mal, et c'est pas si évident de se pardonner, j'fumais depuis 5 ans du canna, 3 ans quotidiennement, puis j'ai testé la MD, c'est là que c'est venu ...
J'ai passé un délire super, franchement rien à dire, aux anges, le lendemain j'me sentais chelou, j'savais pas ce que c'était, j'voyais bizarre et tout, j'ai compris après que c'était DR et DP, j'me suis tapé des hallus aussi (en en ayant conscience), j'ai rien pu avaler pendant 2 semaines à cause de l'angoisse, j'pensais que c'était physique au début, une gastro, mais en vrai c'était mental

Oui, j'ai vu un psychiatre, j'ai fini en HP haha, j'ai cru que je devenais ouf, j'pouvais plus supporter, c'était trop hard, c'était ça où j'me foutais en l'air, et ça m'bottait pas, au final j'ai été mise sous atarax, j'ai un suivi, mais j'ai loupé les deux derniers rdv, elle me fait flipper et j'la sent louche genre, "ohhh mais ça fait longtemps là! faut passer à autre chose hein!", (ça faisait 3 semaines) alors que bon tous les jours c'est ce que je tente de faire

j'suis déjà sortie de la DR et DP, alors c'est un bon soulagement, mais j'trouve que cette angoisse qui lâche pas la grappe, et assez violente, et j'aurais aimé me débarrassé d'elle en premier, mais bon c'est déjà pas mal du tout!

J'voulais te demander aussi, si après cet épisode t'as retenter les prods, ou le canna, parce que franchement la weed ça me manque, sauf que je flipp depuis que la psychiatre m'a dit que "attention fumez plus jamais de cannabis !! vous allez devenir psychotique et schizophrène", à chaque fois que je bois le lendemain je douille, genre crise d'angoisse, ou DP et DR qui reviennent, j'ai même eu nystagmus truc machin, une fois, genre retour de MD, c'était pareil pour toi?

Merci d'avoir répondu!!! et merci pour les conseils !!
 
J'suis pas un gros consommateur de cannabis, mais ouais c'est connu pour augmenter l'anxiété dans certains cas. (contrairement à ce qu'on pourrait penser ^^) Idem pour les grosses quantités d'alcool.

Et sinon, oui j'ai pu rependre des prods plusieurs mois plus tard (à des petites doses), lorsque ce tout ça s'est calmé, et que j'étais bien consolidé niveau esprit. :)

Bref, dans l'immédiat, éloigne-toi des psychotropes et focalise-toi sur ton bien être immédiat, pour l'avenir tu verras plus tard ;)
 
ça marche, en tout cas, c'est rassurant, j'tiendrais au courant de l'évolution, si ça interesse, et re re re merci!
 
Coucou, me revoilà pour donner quelques nouvelles!

Alors comme tu l'avais dis, mes crises se sont estompées et l'anxiété générale est bien descendu. J'suis pas au top dans mes baskets, donc je comprend pourquoi les antidépresseurs ont pu t'être prescrit. C'est une expérience assez traumatisante, j'dois dire... C'est vrai quoi, ça te secoue sans crier gare. Enfin bon, j'vais 100 fois mieux, y a pas photo. Maintenant, j'ai plus qu'à régler comment j'vais placer cet événement dans ma vie. Peut être que je ferais un post vis à vis de ce que j'ai vécu, si ça peut apporter quelque chose à quelqu'un.

En tout, (en abuse jamais des compliments!), psychonaut m'a vraiment aidé!

EDIT: je me demandais, si parfois ces crises peuvent devenir chronique?
 
Retour
Haut