tchai33
Matrice Périnatale
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- 22/10/12
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Bonjour,
J'en profite pour me présenter rapidement, Tchai, Cadre dans l'informatique, 25 ans, et perché à ses heures.
Particulierement trop analyste, bien que pourtant artiste. Balance de surcroit, mais pas très équilibré. Constament écartelé entre les barreaux de la logique et la folie, entre l'apréhension et l'abnégation.
Signalons le tout de suite, je fait 65 Kilos pour 1,84m, ce qui convenons-en, n'est pas énorme... Un bon métabolisme bien violent, a qui plus on en donne et plus il en consomme, fut-ce des calories, comme des effets (Joule ou pas.)
Après quelques temps à avoir expérimenté la MDMA, dans plusieurs contextes et plusieurs humeurs, j'en profite pour commencer par raconter la première, qui comme pour beaucoup reste la meilleure.
Mais plus que la meilleure, elle a pour carrément "changé ma vie". Oh non elle ne m'a pas rendu différent, pas plus sage, pas plus intelligent, pas plus artiste, pas meilleur. Mais elle a clairement changé ma relation avec mon environnement (humain et sonore).
Je préviens, j'adore décrire fidèlement et de manières détaillées mes sensation. J'ai vécu celà particulieremet intensément et m'en souviens comme si je le vivais encore. Il se peut donc que ce soit un peu "chargé".
En espérant que vous trouviez celà plus interessant que lourd.
Ca commence comme ça :
Un vendredi de sorti de boulot, la soirée s'annonce moche car aucun plan de prévu, ni plan en vue. Je vais rejoindre une amie au restaurant pour un court dîner (qui se révèlera particulierement ininteressant). Puis je m'aperçois que l'on a finalement diné a quelques pas a peine de la ou traine des amis. J'en trouve un impromptu, qui s'en allais boire de quoi avec une autre amie, avec qui j'etait plûtot en froid (Nous l'appellerons L.), et un inconnu au bataillon qui de prime abord semble sympathique, mais méfiant. Nous l'appellerons J.
Voila donc qu'on va boire rapidement avec L. et J., avec une certaine deception : ils sont déjà pris par la suite pour une autre soirée. Cela se résumera donc à un ou deux verres de cocktail bas de gamme et a quelques échanges banals. Décidément la soirée démarre pas sur les chapeaux de roux. Mon premier ami s'en va, reste L. et J.
- "Tu veux venir avec nous ?" demande L. avec son visage d'ange a qui je n'arrive jamais à en vouloir.
- "Bien sur que j'viens"
J'ai oublié la règle qui consiste a demander ce qu'est cette fameuse soirée.
Une soirée Dubstep on me dit. Bon, j'aime bien la dubstep, faisant parti de ces éduqué à coup de 15 piges de piano classique qui n'ont d'yeux que pour l'electro. Bon j'ai dit "j'aime bien", parce qu'a ce moment là, c'est le bon qualitatif. Ca changera plus tard.
Allons y, bien que je connaisse carrrément pas ce monde la ni comment se passe ce genre de soirée.Petite apréhension, ajoutée à une lègere pompetterie et une grosse bronchite qui traine depuis 3 semaines a ce moment là et me tue la gorge... On m'amene devant un bateau-boite.
C'est quoi cette queue ? il est 0h30 et je vois vraiment pas comment on va rentrer a autant la dedans, et surtout à quelle heure.
Je manque de me barrer et de rentrer en taxi un nombre conséquent de fois. On me présente des gens dans la Queue. Il y aura M. notamment, une espece de belle gueule visiblement bien à l'aise. Vers 2h00 alors que nous allons bientot arriver à rentrer, je bouillonne, j'allais dire "Je m'envais" quand J. me coupe :
-"Au fait je te previens. Nous, on va prendre de la MD"
-"Euh Ok."
-"T'en voudras ? C'est cadeau"
-"J'sais pas. Je verrais"
On sentait bien l'apréhension de celui qui ne connait pas. Et qui avait finalement si peu entendu parler du produit.
On rentre. Vestiaire. Pas de place pour les sac au vestiaire. Un pourboire de 10e a l'hotesse pour la convaincre qu'elle a une place. C'est cher payé, mais pas d'regret. Ca n'aurait pas été gérable.
On arrive. Le son est ouf, il est énorme. Mais... waw le monde. Ils ont tous l'air ouf. Mais comment ils font pour se lacher "comme ca" ? Qu'est-ce qu'il sont en train de vivre ? On dirait une marée de bonheur qui résonne au milieu d'étincelles. 'tin, je suis déjà bien loin de mes soirées de merdes dans les boites généralistes. Je sent que ca va m'plaire.
On va sur la piste, J et L bougent un peu, mais rien d'extrordinaire. J? Scrute. J. Glisse un truc dans la main de L. tout en dansant. J. me glisse dirscretement un para dans la main. Bordel qu'estce que c'est que ce truc, j'suis sensé en faire quoi ? l'ouvrir ? ou pas ? Ah, J part aux chiottes. Je le suis.
-"Mec, pardonne moi mais... hum... comment je prend ca ?"
-"Tu le met dans ta bouche et tu l'avale avec de l'eau"
-"Hum ok"
Je m'execute. J'avale. J'apréhende. Combien de temps ca met a monter ? Et putain ca fait quoi ? Tout l'monde m'en parle de cette MD en ce moment, mais j'ai aucune idée de ce que ca fait au fond. Quand j'vois comment j'peux me retourner avec juste de la Weed, a quoi je vais r'ssembler avec ca ? Moerf Bon.
J. Me dit de le suivre avec L. sur la terrasse du bateau. On va fumer qu'il me dit. Mais pourquoi bordel ? On est pas sensé aller kiffer la ?
On y est. C'est plus calme, moins opressant. L'eau, des reflets, de l'air frais. J'allume ma clope. J'ai oublié le para que je venais de prendre.
J dit "On va se chercher un verre le temps que ca monte". C'est parti pour 3 vodka redbull, ma grande boisson habituelle. Le temps que ca monte... j'reflechis en jouant dans ma bouche avec ma vodka.
Tout d'un coup, ca penche.
-"J. c'est moi ou le bateau il penche ?"
Il se retourne, me fait un grand sourire moqueur mais pas méchant, me regarde comme on regarde un petit frère et il me dit :
-"Ne t'en fait pas. Ca commence pas encore"
Ok. Je m'inquiète pas. On s'asseois. On fume. On parle vite fait, on fait connaissance. Jusque la rien. Ca regarde les montres. Il est 2h30.
-"Si c'est pas monté dans 30 minute, on va redroper. Enfin en reprendre un, tu comprends ?"OkJe leur fait confiance de toutes façon, ils connaissent.
Il est 2h45. Personne se souvient à quelle heure on a regardé la montre précédemment, du a la discution.
- "C'etait a 2h10 je crois"
- "Arf. Bon ben redrop".
Bon ben redrop... Ca sonnait tellement innocent, comme une évidence. "Bon ben on recommence".
Retour aux toilettes, nouvelle fois, nouveau para.
A ce moment la je ne sais pas combien il y a dans les paras. Ni ce que ce dosage représenterait en fait.
C'est con. En fait, une grande gigue de 1,84m pour 65Kg vient de drop deux paras de 0,130 en moins de 15 minutes. Il n'a pas beaucoup mangé au restau, et a quelques verre dans le nez. Il ne se doute de rien et ne présage pas de ce qu'il va connaître, la Grande Reine de Ses Perches.
On remonte. A partir de la, tout ira relativement vite. Je commence a prendre une clope. Je l'allume elle a un gout différent, elle est plus intense. Pas dans la sensation, dans le gout. Il est particulier. Je ne sais pas si je suis en train de macher de la cendre ou de fumer quelque chose de bon. C'est marrant les gens sont... "fluide". L'éclairage a changé. Décidément ces 15 dernieres secondes sont vraiment bizarres. Trop pour mon cerveau analyste.
J. dit :
- "Ca y est. On descend".
Alors ca y est... on descend. Je suis J. il a l'air de savoir ou est-ce qu'il va. La piste. Toujours ce son magnifique. On s'approche des basses. Y'a du monde. J. danse. Il a l'air de kiffer. Ah mais attend. attend.
*ATTEND*
ATTEND. WOW. WAHOU PUT*IN. Oh, oh oh. C'est fluide. C'est fluide les mecs. L'eclairage, la musique. Mes mouvements. Les gens. Tout est un flow. Le son. Le son est magnifique. Il est magnifique. Comme une vague. Mon coeur, Les gens, le monde, moi, tout va au flow de cette violence electro que je ressent comme une berceuse du chaos. Je vais bien. Put*ain je vais bien. Je suis le son.
Je danse, je danse, je danse encore. Gros buildup du son, Les basses se lachent, je suis les basses. Mon dieu que c'est intense, je suis tellement bien. Je n'ai jamais été aussi heureux.
J. se retourne vers moi, entre deux coups de stroboscopes et deux vagues de fumées. Il souris, il a de granss yeux attendrissants. Tellement attrendrissant... Il veut m'aider. Il me veut du bien. Je crois qu'il me veut du bien.
- "Alors mec, comment tu te sent ?"
- "Trop bien. J'ai pas de mot mec. J'ai juste pas de mot"
J. souris encore, puis commence à entamer un espece de truc genre danse avec ses doigts. Il fait des mouvements au rythme de la musique, La vague, la musique, c'est maintenant ses doigts. Ma tête bouge, mon regarde suis ses doigts a la perfection. Je phase. Je. Hum. Je crois que j'ai les yeux qui partent en vrille. J'ai senti quelque chose qui montait comme une grande gorgée de plaisir vers mon cerveau. Je vois a nouveau. Ca n'a pas du durer plus de temps qu'un claquement de doigt. En fait je vois pour la premiere fois.
J. Applaudis. Puis se retourne et danse.
Je danse encore. J'ai chaud. Je me lache. Tout ça est magnifique. Quel heure est t'il ? 2h55
C'est tout ? C'est tout ? Magnifique... en plus, c'est moi qui suis speed. Ca dure plusieurs heures parait-il, et en plus elles passents plus lentement ? Magnifique. Tout m'enchante.
J'ai chaud. Je laisse tomber doucement ce sweet a capuche corporate qui me servait de supporteur de terrasse à fumer... je ne sais pas combien de temps je danse, mais d'instant en instant, tout est plus intense, tout est plus merveilleux.
Je pourrais mourrir ici, ca n'est pas important. Je ne veux pas mourrir. Mais mourrir n'est pas grave. Je suis juste heureux comme surement jamais on ne peut l'être réellement.
Mon bras s'est découvert, affichant l'un de mes tatouages. Mon préféré, mon symbole, et mon dessin.
Je ressent une carresse sur le bras... soudaine, envahissante, charmante, frissonnante, une douce carresse, intense. Je prend une grande bouffée d'air, j'ai l'impression d'avoir eu un orgasme mental, sur le son le plus magnifique du monde. Je me retourne et ouvre les yeux.
Elle est brune. Je la regarde. Grand sourire. Un visage d'ange. Des yeux d'ange. Mon dieu qu'elle est belle. Elle s'avance encore et me caresse encore le bras, susure a mon oreille "J'aime beaucoup", puis me souris a nouveau.
Elle danse, elle est la plus fluide de toute. Si moi je suis le "son", si J. était le "Son", elle est le "SON". Elle fait comme J. faisais avec ses doigts, mais elle, avec tout son corps.
Je danse. Je phase. Je la suis. On se parle par geste. Je suis tellement bien. Elle monte sur un radiateur, puis me sautes sur les epaules. Je la porte. Nous ne sommes qu'un, nous avons quatre bras et nous sommes le SON.
Wow. Combien de temps on a fait ca ? Je l'ai reposée. On s'enlace. C'etait fou. Elle a l'air aussi heureuse que moi.
Je suis amoureux.
Elle m'invite a venir fumer. Elle l'a pas dit, mais c'est ce que j'ai compris. On monte. Plus rien n'existe à par le son et elle. Meme moi je n'existe pas tant que ca. Ou alors est-ce elle ? la question disparait aussi vite qu'elle est venue.
Je remet ma veste sur mes epaules. Nous sommes sur la terrasse. de l'air frais, d'ou l'on entend encore les basses. Je ne vois pas les gens autour, je n'entend pas le brouhaha. Juste elle, sa voix, les basses. Elle est magnifique. Encore. Je l'ai déja dit ? Je l'ai déja pensé ? Bord*l, qu'est-ce qu'elle est magnifique...
-"Comment tu t'apelle ?"
-"Moi c'est Tchai"
-"Et moi c'est C.L.C"
Je lui prend le visage entre les mains et lui explique à quel point elle est belle, et a quelle point... a quel point plein des compliments pleins d'amours et de compréhension. Je l'élève au rang de déesse, mais sans pour autant me rabaisser. En fait je ne suis pas vraiment important. L'important c'est elle. Et cette simplicité.
Elle me prend le visage entre les mains et me rends la pareille. Mais bord*l, c'est qui, c'est moi en féminin ? C'est mon opposé en féminin ? Pourquoi est-elle si parfaite ? Pourquoi tout est t'il si simple ? Et pourquoi je me pose ces questions ?
Je change d'un coup de discours
-"Tu sais C.L.C..."
-"Oui ?" Et ce grand sourire qui s'attend a tout... je peine a ajouter tellement j'ai juste envie de me perdre dans son visage.
-"Tu n'es pas réelle."
-"Comment ca je ne suis pas réelle ?"
-" On se comprend parfaitement. Tout ce que tu fais est parfait, exactement ce qui me plais, en tout point. C'est impressionnant. Et tu as l'air de vivre la meme chose. Tu n'es pas réelle"
-"Mais... je suis réelle"
-"Mais rassure toi, ce n'est pas grave."
Je souris, je suis toujours bien, je ne suis pas déçu. Elle est encore plus belle en tant qu'une illusion éphémère que réalité.
Elle tremblote.
-"Tu as froid. Prends ma veste".
-"Merci. Je te la rend a la fin ?"
-"Non, tu peux la garder. Tu n'es pas réelle et cette veste n'est pas vraiment sur toi. Elle est sur moi. Alors c'est sans importance"
-"Je suis réelle. Je la garde. Je te la rendrais, on se reverra comme çà".
Sourire mutuel. Qu'estce qu'on est bien.
On redescend. Je vais bien. Je passe mon temps a me dire que je suis heureux, encore et encore. Je ne pense pas a hier, je ne pense pas a mes problemes, je ne pense qu'au pur présent, et je vis un pur bonheur. Ma vie est tellement loin.
On retourne à l'exact endroit où l'on était. Près des basses.
L. a disparu. Elle est au loin, elle kiffe. Je vais la voir rapidement, juste pour voir.
C.L.C est sur un radiateur, elle est montée, elle danse. Elle est magnifique. Encore.
Je carresse le bras de L. Je veut rendre a quelqu'un l'intense sensation que l'on m'a donné tout à l'heure. Je veut partager.
L. se retourne. Wow. Elle as un strabisme violent. Je lui touche le visage, appui doucement mon front contre le sien. Elle me regarde, j'eloigne doucement mon visage, et ses yeux retrouvent leur droiture. Elle rigole, souris, et danse.
Elle me dit :
- "Tu as la machoire serrée. Tres serrée. Prend un chewing gum"
Elle me donne son chewing gum. Ca n'a pas de gout, mais... waw. Ca va encore mieu. Je n'avais pas remarqué cela, mais c'est encore un délivrement supplémentaire. Haha, trop bien. Encore.
L. m'enfonce une sucette dans la bouche.
Quel est ce gout ? C'est du sucre ? Mais... mais... waow. Le sucre n'a jamais eu un gout aussi fort, aussi intense, aussi piquant. Ce n'est pas ma langue ni mon palais qui sentent le sucre, c'est tout mes sens. Waow. Merci L.
Je retourne voir C.L.C. Elle s'asseoit sur son radiateur. Elle a les jambes écartées pour que je puisse m'aprocher. Elle passe ses bras autour de moi, ses pieds, s'accroche, et une nouvelle fois nous dansons comme un seul, corps contre corp et tete contre tete. Elle est legère, c'est agréable de sentir son poids. C'est vraiment agréable.
Le son est magnifique. Je crois qu'il n'y a pas de mot autre que par-fait, mais j'ai préféré magnifique. La magnifiscience. C'est ce qui sonne a mon coeur à ce moment la.
Je croise le regard de J. Et de M. Ils sourient. Ils applaudissent. Ils approuvent. Il parait qu'elle est vraiment magnifique. Que ce n'est pas que la MD. De toutes façons ca n'aurait pas été grave, je suis trop bien.
C.L.C est appelé par un ami. Un de ses autre amis ne va pas bien. Elle doit me quitter pour le moment. Ce n'est pas grave, je ne lui en veut pas. Je suis bien.
On rentre dans une toute autre phase de la soirée. Je retourne avec L. J. et M.
Tout deviens fou j'ai du mal a soutenir les regards. Je suis hyper speed. Je ne savais meme pas que l'on pouvais penser, bouger aussi vite. Ca crépite, dans ma tete et dans mon corps.
Je regarde les yeux de M. Ils sont noirs. Puis d'un coup ils s'illuminent de bleu. WAOW.
Je regarde les yeux de L. Ils sont noir. Ils s'illuminent de vert. Waow... Genial.
Je m'éloigne, je danse. Je regarde M. J'entend sa voix. Dans ma tete. Dans le son. Je vois ses mouvement. Je l'entend. Je l'entend penser. Il me regarde, il souris et je l'entend penser. J'adore sa tronche. Puta*n j'adore sa tronche. J'adore ses pensées. Il kiffe. Tout le monde kiffe.
On monte fumer. On se pose à une table.
Ma vision est juste indescriptible. J'ai parfois du mal a distinguer vraiment la réalité, et j'ai vraiment du mal a mettre des mots sur l'intensité de chacun de mes sens, visions compris.
J'essai de parler a M. d'une photo que j'ai sur mon téléphone. Je sort la photo, le portable et la.... mon pouce va a toute vitesse, je peut a peine le distinguer. On dirait un effet spécial de film.
J et M. rigolent comme des fous et s'emerveillent. D'un seul coup je regarde M. et je lui dis, à une vitesse folle :
"Put*ain regarde mec c'est pareil quand je parle je parle a toute vitesse regarde c'est incroyable omg regarde ecoute regarde ecoute waow t'a vu ca" ?
S'en suit une espece de démonstration de speed talking particulierement intense.
Il est 6H.
On change de magicien du son. C'est different, mais toujours bon.
Je sent que les effets commencent doucement a s'estomper. On le sent tous. Ca vient tout en douceur. On descend, on se replonge dans le son. Il y a moins de monde. Les choses sont toujours simples. On y reste encore 1H.
Il est 7H.
Nous prenons nos affaires. Nous sortons. Je suis bien. Je sais que je dois rentrer chez moi, mais ca, c'est mécanique. on est avec les amis. On rentre. On discute de la soirée. On est bien, en pleine descente, les choses sont posées. On est plus proche de la sensation d'un très bon spliff que d'autre chose la. A une chose pret, on ressent un manque de Son.
Les chemins se séparent petit a petit. M. Rentre avec moi, apparement nous habitons a coté. Le temps d'un discution profonde et compréhensive, ou comment faire connaissance comme pendant 1 an en a peine une 30aine de minutes. Je kiffe ce type. J'adore sa tronche. M., On va se revoir. On se le dit.
Je marche jusqua chez moi. Il fait grand jour. Je suis bien, et je marche en dansant sur le son que j'ai dans la tete. J'ai l'impression de faire peur aux gens. On s'en fiche haha. j'arrive chez moi. Je rentre. Il est 9h.
Je peut pas aller me coucher. Je peux juste pas aller me coucher. J'ai envie de SON. Il me faut du son. Je trouve sur le net du son de la soirée. Vu l'heure, je peut largement allumer les enceintes...
Je ne peut pas m'empecher de danser, de bouger.
La moindre seconde sans son m'est absolument insuportable. Je reste a danser et a discuter de mon état et de mon expérience en chattant avec des amis.
Il est 13H.
Il faut vraiment se coucher, j'ai une soirée ce soir...
Je met le son sur le telephone. Je le met en aleatoire et en boucle. Sur la table de nuit. Je me couche.
Je m'endors en bougeant.
C'etait fou. C'etait genial. C'etait magnifique. C'etait la meilleur soirée de ma vie. Je n'ai jamais été aussi Heureux. Merci L. Merci J. Merci M. Merci C.L.C
C.L.C, était tu réelle? J'envoi un texto (apparement elle m'a donné son numéro). Et un message sur Facebook.
- "Salut. Tu es réelle ?"
Je m'endors.
Il est 19h.
Meeeeeeeeeeerde je suis en retard pour la soirée. Pas le temps de me demander comment je vais. Je me sent bien. Je me sent lourd et leger a la fois. j'ai envie de son. Il me faut du son.
vite une douche. Et mais je vais bien. On se coiffe. 'Tin je sent que ce soir va vraiment être moins bien qu'hier. J'y vais vraiment pour faire plaisir.
La soirée se passe bien. Alcoolisée. Moins interessante, mais bon enfant. Parfois pendant je repense a ma soirée de la veille. Je danse beaucoup plus facilement que les fois d'avant. Je sent que les choses sont plus simple. Je trouve le son différent.
Passé la soirée, le surlendemain.
Waow. Juste waow. J'ai encore besoin de son. J'ai la sensation d'avoir vécu un truc formidable. Un truc unique. J'ai la sensation que la vie est simple. Que tout ce temps je me suis menti. Que j'ai toujours voulu tout compliquer. Que j'ai toujours voulu tout juger. Que j'ai vraiment perdu du temps. J'ai la sensation d'etre quelqu'un de different, quelqu'un de changé. Je n'ai pas envie de reprendre un para. J'ai juste envie de dire au monde a quel point j'ai vécu quelque chose de magique et quel point j'aimerais que les gens comprennent a quel point la vie est simple et qu'etre heureux, c'est un ressenti. J'essai de trouver, de mettre des mots sur ma sensation.
Les lendemains, sur lendemains, pas de depression, pas de bad. Le boulot se passe très bien. Le sommeil aussi. L'humeur.
Mais j'ai envie de son, tout le temps. Je ne peut plus m'en passer. J'ai constament le casque, constamen du son sur un pc, partout ou je vais il y a du son. Je bouge au moindre son. Sans produit aucun, un son bien prenant sur lequel je me laisse porter, peu me rendre fou, me restimuler, me remettre dans un état de bonheur sans nom.
J'en ai repris depuis. dans d'autres contextes. Avec d'autres amis. J'ai pu voir que beaucoups de gens vivent la MD particuliermeent différement. Mais c'est cool aussi. Pas besoin de le vivre de la même maniere pour se comprendre.
Je juge moins les gens. J'ai l'impression que les choses sont simples. Que ma relation générale avec le monde a changé.
Voila. Voila le grand déclic, la Grande Dinguerie de ce qui restera la substance que j'ai clairement préférée parmis l'ensemble des expériences du genre que j'ai pu connaitre.
J'ai appris plus tard que les doses ingérées, surtout au vu de mon poids/taille étaient particulierement élevées. Mais je ne regrette pas. Cette expérience a été très forte, et je n'ai pas le besoin impérieux de la renouveler en l'état. Je ne recherche pas le Saint Graal.
J'en ai repris des doses plus raisonnables, 100mg en général, sans mix quelquonques, et je passe une excellente soirée.
J'ai dit que j'aimais bien le dubstep. Aujourd'hui l'éléctro me transporte purement et simplement. Le son est un stimuli que je prend tel une drogue.
Voila,
J'espère que vous avez trouvé ça interessant. J'en ai surement beaucoup fait, mais ce n'est pas surfait. J'ai sincerement vécu ca intensément, avec un besoin impérieux de le partager. Je crois que voir les autres heureux est au moins aussi délectable de que de sentir heureux, et écrire ces lignes m'a rappelé dans les moindres détails cette soirée. Elle vous rappellera peut être aussi de charmant souvenir, que je vous souhaites de pouvoir ressentir encore et encore, quel qu'en fut le moyen
Peut être la suite, qui révèlera la réalité ou non de C.L.C , et la relation particulière qu'on a pu nouer avec M.
J'en profite pour me présenter rapidement, Tchai, Cadre dans l'informatique, 25 ans, et perché à ses heures.
Particulierement trop analyste, bien que pourtant artiste. Balance de surcroit, mais pas très équilibré. Constament écartelé entre les barreaux de la logique et la folie, entre l'apréhension et l'abnégation.
Signalons le tout de suite, je fait 65 Kilos pour 1,84m, ce qui convenons-en, n'est pas énorme... Un bon métabolisme bien violent, a qui plus on en donne et plus il en consomme, fut-ce des calories, comme des effets (Joule ou pas.)
Après quelques temps à avoir expérimenté la MDMA, dans plusieurs contextes et plusieurs humeurs, j'en profite pour commencer par raconter la première, qui comme pour beaucoup reste la meilleure.
Mais plus que la meilleure, elle a pour carrément "changé ma vie". Oh non elle ne m'a pas rendu différent, pas plus sage, pas plus intelligent, pas plus artiste, pas meilleur. Mais elle a clairement changé ma relation avec mon environnement (humain et sonore).
Je préviens, j'adore décrire fidèlement et de manières détaillées mes sensation. J'ai vécu celà particulieremet intensément et m'en souviens comme si je le vivais encore. Il se peut donc que ce soit un peu "chargé".
En espérant que vous trouviez celà plus interessant que lourd.
Ca commence comme ça :
Un vendredi de sorti de boulot, la soirée s'annonce moche car aucun plan de prévu, ni plan en vue. Je vais rejoindre une amie au restaurant pour un court dîner (qui se révèlera particulierement ininteressant). Puis je m'aperçois que l'on a finalement diné a quelques pas a peine de la ou traine des amis. J'en trouve un impromptu, qui s'en allais boire de quoi avec une autre amie, avec qui j'etait plûtot en froid (Nous l'appellerons L.), et un inconnu au bataillon qui de prime abord semble sympathique, mais méfiant. Nous l'appellerons J.
Voila donc qu'on va boire rapidement avec L. et J., avec une certaine deception : ils sont déjà pris par la suite pour une autre soirée. Cela se résumera donc à un ou deux verres de cocktail bas de gamme et a quelques échanges banals. Décidément la soirée démarre pas sur les chapeaux de roux. Mon premier ami s'en va, reste L. et J.
- "Tu veux venir avec nous ?" demande L. avec son visage d'ange a qui je n'arrive jamais à en vouloir.
- "Bien sur que j'viens"
J'ai oublié la règle qui consiste a demander ce qu'est cette fameuse soirée.
Une soirée Dubstep on me dit. Bon, j'aime bien la dubstep, faisant parti de ces éduqué à coup de 15 piges de piano classique qui n'ont d'yeux que pour l'electro. Bon j'ai dit "j'aime bien", parce qu'a ce moment là, c'est le bon qualitatif. Ca changera plus tard.
Allons y, bien que je connaisse carrrément pas ce monde la ni comment se passe ce genre de soirée.Petite apréhension, ajoutée à une lègere pompetterie et une grosse bronchite qui traine depuis 3 semaines a ce moment là et me tue la gorge... On m'amene devant un bateau-boite.
C'est quoi cette queue ? il est 0h30 et je vois vraiment pas comment on va rentrer a autant la dedans, et surtout à quelle heure.
Je manque de me barrer et de rentrer en taxi un nombre conséquent de fois. On me présente des gens dans la Queue. Il y aura M. notamment, une espece de belle gueule visiblement bien à l'aise. Vers 2h00 alors que nous allons bientot arriver à rentrer, je bouillonne, j'allais dire "Je m'envais" quand J. me coupe :
-"Au fait je te previens. Nous, on va prendre de la MD"
-"Euh Ok."
-"T'en voudras ? C'est cadeau"
-"J'sais pas. Je verrais"
On sentait bien l'apréhension de celui qui ne connait pas. Et qui avait finalement si peu entendu parler du produit.
On rentre. Vestiaire. Pas de place pour les sac au vestiaire. Un pourboire de 10e a l'hotesse pour la convaincre qu'elle a une place. C'est cher payé, mais pas d'regret. Ca n'aurait pas été gérable.
On arrive. Le son est ouf, il est énorme. Mais... waw le monde. Ils ont tous l'air ouf. Mais comment ils font pour se lacher "comme ca" ? Qu'est-ce qu'il sont en train de vivre ? On dirait une marée de bonheur qui résonne au milieu d'étincelles. 'tin, je suis déjà bien loin de mes soirées de merdes dans les boites généralistes. Je sent que ca va m'plaire.
On va sur la piste, J et L bougent un peu, mais rien d'extrordinaire. J? Scrute. J. Glisse un truc dans la main de L. tout en dansant. J. me glisse dirscretement un para dans la main. Bordel qu'estce que c'est que ce truc, j'suis sensé en faire quoi ? l'ouvrir ? ou pas ? Ah, J part aux chiottes. Je le suis.
-"Mec, pardonne moi mais... hum... comment je prend ca ?"
-"Tu le met dans ta bouche et tu l'avale avec de l'eau"
-"Hum ok"
Je m'execute. J'avale. J'apréhende. Combien de temps ca met a monter ? Et putain ca fait quoi ? Tout l'monde m'en parle de cette MD en ce moment, mais j'ai aucune idée de ce que ca fait au fond. Quand j'vois comment j'peux me retourner avec juste de la Weed, a quoi je vais r'ssembler avec ca ? Moerf Bon.
J. Me dit de le suivre avec L. sur la terrasse du bateau. On va fumer qu'il me dit. Mais pourquoi bordel ? On est pas sensé aller kiffer la ?
On y est. C'est plus calme, moins opressant. L'eau, des reflets, de l'air frais. J'allume ma clope. J'ai oublié le para que je venais de prendre.
J dit "On va se chercher un verre le temps que ca monte". C'est parti pour 3 vodka redbull, ma grande boisson habituelle. Le temps que ca monte... j'reflechis en jouant dans ma bouche avec ma vodka.
Tout d'un coup, ca penche.
-"J. c'est moi ou le bateau il penche ?"
Il se retourne, me fait un grand sourire moqueur mais pas méchant, me regarde comme on regarde un petit frère et il me dit :
-"Ne t'en fait pas. Ca commence pas encore"
Ok. Je m'inquiète pas. On s'asseois. On fume. On parle vite fait, on fait connaissance. Jusque la rien. Ca regarde les montres. Il est 2h30.
-"Si c'est pas monté dans 30 minute, on va redroper. Enfin en reprendre un, tu comprends ?"OkJe leur fait confiance de toutes façon, ils connaissent.
Il est 2h45. Personne se souvient à quelle heure on a regardé la montre précédemment, du a la discution.
- "C'etait a 2h10 je crois"
- "Arf. Bon ben redrop".
Bon ben redrop... Ca sonnait tellement innocent, comme une évidence. "Bon ben on recommence".
Retour aux toilettes, nouvelle fois, nouveau para.
A ce moment la je ne sais pas combien il y a dans les paras. Ni ce que ce dosage représenterait en fait.
C'est con. En fait, une grande gigue de 1,84m pour 65Kg vient de drop deux paras de 0,130 en moins de 15 minutes. Il n'a pas beaucoup mangé au restau, et a quelques verre dans le nez. Il ne se doute de rien et ne présage pas de ce qu'il va connaître, la Grande Reine de Ses Perches.
On remonte. A partir de la, tout ira relativement vite. Je commence a prendre une clope. Je l'allume elle a un gout différent, elle est plus intense. Pas dans la sensation, dans le gout. Il est particulier. Je ne sais pas si je suis en train de macher de la cendre ou de fumer quelque chose de bon. C'est marrant les gens sont... "fluide". L'éclairage a changé. Décidément ces 15 dernieres secondes sont vraiment bizarres. Trop pour mon cerveau analyste.
J. dit :
- "Ca y est. On descend".
Alors ca y est... on descend. Je suis J. il a l'air de savoir ou est-ce qu'il va. La piste. Toujours ce son magnifique. On s'approche des basses. Y'a du monde. J. danse. Il a l'air de kiffer. Ah mais attend. attend.
*ATTEND*
ATTEND. WOW. WAHOU PUT*IN. Oh, oh oh. C'est fluide. C'est fluide les mecs. L'eclairage, la musique. Mes mouvements. Les gens. Tout est un flow. Le son. Le son est magnifique. Il est magnifique. Comme une vague. Mon coeur, Les gens, le monde, moi, tout va au flow de cette violence electro que je ressent comme une berceuse du chaos. Je vais bien. Put*ain je vais bien. Je suis le son.
Je danse, je danse, je danse encore. Gros buildup du son, Les basses se lachent, je suis les basses. Mon dieu que c'est intense, je suis tellement bien. Je n'ai jamais été aussi heureux.
J. se retourne vers moi, entre deux coups de stroboscopes et deux vagues de fumées. Il souris, il a de granss yeux attendrissants. Tellement attrendrissant... Il veut m'aider. Il me veut du bien. Je crois qu'il me veut du bien.
- "Alors mec, comment tu te sent ?"
- "Trop bien. J'ai pas de mot mec. J'ai juste pas de mot"
J. souris encore, puis commence à entamer un espece de truc genre danse avec ses doigts. Il fait des mouvements au rythme de la musique, La vague, la musique, c'est maintenant ses doigts. Ma tête bouge, mon regarde suis ses doigts a la perfection. Je phase. Je. Hum. Je crois que j'ai les yeux qui partent en vrille. J'ai senti quelque chose qui montait comme une grande gorgée de plaisir vers mon cerveau. Je vois a nouveau. Ca n'a pas du durer plus de temps qu'un claquement de doigt. En fait je vois pour la premiere fois.
J. Applaudis. Puis se retourne et danse.
Je danse encore. J'ai chaud. Je me lache. Tout ça est magnifique. Quel heure est t'il ? 2h55
C'est tout ? C'est tout ? Magnifique... en plus, c'est moi qui suis speed. Ca dure plusieurs heures parait-il, et en plus elles passents plus lentement ? Magnifique. Tout m'enchante.
J'ai chaud. Je laisse tomber doucement ce sweet a capuche corporate qui me servait de supporteur de terrasse à fumer... je ne sais pas combien de temps je danse, mais d'instant en instant, tout est plus intense, tout est plus merveilleux.
Je pourrais mourrir ici, ca n'est pas important. Je ne veux pas mourrir. Mais mourrir n'est pas grave. Je suis juste heureux comme surement jamais on ne peut l'être réellement.
Mon bras s'est découvert, affichant l'un de mes tatouages. Mon préféré, mon symbole, et mon dessin.
Je ressent une carresse sur le bras... soudaine, envahissante, charmante, frissonnante, une douce carresse, intense. Je prend une grande bouffée d'air, j'ai l'impression d'avoir eu un orgasme mental, sur le son le plus magnifique du monde. Je me retourne et ouvre les yeux.
Elle est brune. Je la regarde. Grand sourire. Un visage d'ange. Des yeux d'ange. Mon dieu qu'elle est belle. Elle s'avance encore et me caresse encore le bras, susure a mon oreille "J'aime beaucoup", puis me souris a nouveau.
Elle danse, elle est la plus fluide de toute. Si moi je suis le "son", si J. était le "Son", elle est le "SON". Elle fait comme J. faisais avec ses doigts, mais elle, avec tout son corps.
Je danse. Je phase. Je la suis. On se parle par geste. Je suis tellement bien. Elle monte sur un radiateur, puis me sautes sur les epaules. Je la porte. Nous ne sommes qu'un, nous avons quatre bras et nous sommes le SON.
Wow. Combien de temps on a fait ca ? Je l'ai reposée. On s'enlace. C'etait fou. Elle a l'air aussi heureuse que moi.
Je suis amoureux.
Elle m'invite a venir fumer. Elle l'a pas dit, mais c'est ce que j'ai compris. On monte. Plus rien n'existe à par le son et elle. Meme moi je n'existe pas tant que ca. Ou alors est-ce elle ? la question disparait aussi vite qu'elle est venue.
Je remet ma veste sur mes epaules. Nous sommes sur la terrasse. de l'air frais, d'ou l'on entend encore les basses. Je ne vois pas les gens autour, je n'entend pas le brouhaha. Juste elle, sa voix, les basses. Elle est magnifique. Encore. Je l'ai déja dit ? Je l'ai déja pensé ? Bord*l, qu'est-ce qu'elle est magnifique...
-"Comment tu t'apelle ?"
-"Moi c'est Tchai"
-"Et moi c'est C.L.C"
Je lui prend le visage entre les mains et lui explique à quel point elle est belle, et a quelle point... a quel point plein des compliments pleins d'amours et de compréhension. Je l'élève au rang de déesse, mais sans pour autant me rabaisser. En fait je ne suis pas vraiment important. L'important c'est elle. Et cette simplicité.
Elle me prend le visage entre les mains et me rends la pareille. Mais bord*l, c'est qui, c'est moi en féminin ? C'est mon opposé en féminin ? Pourquoi est-elle si parfaite ? Pourquoi tout est t'il si simple ? Et pourquoi je me pose ces questions ?
Je change d'un coup de discours
-"Tu sais C.L.C..."
-"Oui ?" Et ce grand sourire qui s'attend a tout... je peine a ajouter tellement j'ai juste envie de me perdre dans son visage.
-"Tu n'es pas réelle."
-"Comment ca je ne suis pas réelle ?"
-" On se comprend parfaitement. Tout ce que tu fais est parfait, exactement ce qui me plais, en tout point. C'est impressionnant. Et tu as l'air de vivre la meme chose. Tu n'es pas réelle"
-"Mais... je suis réelle"
-"Mais rassure toi, ce n'est pas grave."
Je souris, je suis toujours bien, je ne suis pas déçu. Elle est encore plus belle en tant qu'une illusion éphémère que réalité.
Elle tremblote.
-"Tu as froid. Prends ma veste".
-"Merci. Je te la rend a la fin ?"
-"Non, tu peux la garder. Tu n'es pas réelle et cette veste n'est pas vraiment sur toi. Elle est sur moi. Alors c'est sans importance"
-"Je suis réelle. Je la garde. Je te la rendrais, on se reverra comme çà".
Sourire mutuel. Qu'estce qu'on est bien.
On redescend. Je vais bien. Je passe mon temps a me dire que je suis heureux, encore et encore. Je ne pense pas a hier, je ne pense pas a mes problemes, je ne pense qu'au pur présent, et je vis un pur bonheur. Ma vie est tellement loin.
On retourne à l'exact endroit où l'on était. Près des basses.
L. a disparu. Elle est au loin, elle kiffe. Je vais la voir rapidement, juste pour voir.
C.L.C est sur un radiateur, elle est montée, elle danse. Elle est magnifique. Encore.
Je carresse le bras de L. Je veut rendre a quelqu'un l'intense sensation que l'on m'a donné tout à l'heure. Je veut partager.
L. se retourne. Wow. Elle as un strabisme violent. Je lui touche le visage, appui doucement mon front contre le sien. Elle me regarde, j'eloigne doucement mon visage, et ses yeux retrouvent leur droiture. Elle rigole, souris, et danse.
Elle me dit :
- "Tu as la machoire serrée. Tres serrée. Prend un chewing gum"
Elle me donne son chewing gum. Ca n'a pas de gout, mais... waw. Ca va encore mieu. Je n'avais pas remarqué cela, mais c'est encore un délivrement supplémentaire. Haha, trop bien. Encore.
L. m'enfonce une sucette dans la bouche.
Quel est ce gout ? C'est du sucre ? Mais... mais... waow. Le sucre n'a jamais eu un gout aussi fort, aussi intense, aussi piquant. Ce n'est pas ma langue ni mon palais qui sentent le sucre, c'est tout mes sens. Waow. Merci L.
Je retourne voir C.L.C. Elle s'asseoit sur son radiateur. Elle a les jambes écartées pour que je puisse m'aprocher. Elle passe ses bras autour de moi, ses pieds, s'accroche, et une nouvelle fois nous dansons comme un seul, corps contre corp et tete contre tete. Elle est legère, c'est agréable de sentir son poids. C'est vraiment agréable.
Le son est magnifique. Je crois qu'il n'y a pas de mot autre que par-fait, mais j'ai préféré magnifique. La magnifiscience. C'est ce qui sonne a mon coeur à ce moment la.
Je croise le regard de J. Et de M. Ils sourient. Ils applaudissent. Ils approuvent. Il parait qu'elle est vraiment magnifique. Que ce n'est pas que la MD. De toutes façons ca n'aurait pas été grave, je suis trop bien.
C.L.C est appelé par un ami. Un de ses autre amis ne va pas bien. Elle doit me quitter pour le moment. Ce n'est pas grave, je ne lui en veut pas. Je suis bien.
On rentre dans une toute autre phase de la soirée. Je retourne avec L. J. et M.
Tout deviens fou j'ai du mal a soutenir les regards. Je suis hyper speed. Je ne savais meme pas que l'on pouvais penser, bouger aussi vite. Ca crépite, dans ma tete et dans mon corps.
Je regarde les yeux de M. Ils sont noirs. Puis d'un coup ils s'illuminent de bleu. WAOW.
Je regarde les yeux de L. Ils sont noir. Ils s'illuminent de vert. Waow... Genial.
Je m'éloigne, je danse. Je regarde M. J'entend sa voix. Dans ma tete. Dans le son. Je vois ses mouvement. Je l'entend. Je l'entend penser. Il me regarde, il souris et je l'entend penser. J'adore sa tronche. Puta*n j'adore sa tronche. J'adore ses pensées. Il kiffe. Tout le monde kiffe.
On monte fumer. On se pose à une table.
Ma vision est juste indescriptible. J'ai parfois du mal a distinguer vraiment la réalité, et j'ai vraiment du mal a mettre des mots sur l'intensité de chacun de mes sens, visions compris.
J'essai de parler a M. d'une photo que j'ai sur mon téléphone. Je sort la photo, le portable et la.... mon pouce va a toute vitesse, je peut a peine le distinguer. On dirait un effet spécial de film.
J et M. rigolent comme des fous et s'emerveillent. D'un seul coup je regarde M. et je lui dis, à une vitesse folle :
"Put*ain regarde mec c'est pareil quand je parle je parle a toute vitesse regarde c'est incroyable omg regarde ecoute regarde ecoute waow t'a vu ca" ?
S'en suit une espece de démonstration de speed talking particulierement intense.
Il est 6H.
On change de magicien du son. C'est different, mais toujours bon.
Je sent que les effets commencent doucement a s'estomper. On le sent tous. Ca vient tout en douceur. On descend, on se replonge dans le son. Il y a moins de monde. Les choses sont toujours simples. On y reste encore 1H.
Il est 7H.
Nous prenons nos affaires. Nous sortons. Je suis bien. Je sais que je dois rentrer chez moi, mais ca, c'est mécanique. on est avec les amis. On rentre. On discute de la soirée. On est bien, en pleine descente, les choses sont posées. On est plus proche de la sensation d'un très bon spliff que d'autre chose la. A une chose pret, on ressent un manque de Son.
Les chemins se séparent petit a petit. M. Rentre avec moi, apparement nous habitons a coté. Le temps d'un discution profonde et compréhensive, ou comment faire connaissance comme pendant 1 an en a peine une 30aine de minutes. Je kiffe ce type. J'adore sa tronche. M., On va se revoir. On se le dit.
Je marche jusqua chez moi. Il fait grand jour. Je suis bien, et je marche en dansant sur le son que j'ai dans la tete. J'ai l'impression de faire peur aux gens. On s'en fiche haha. j'arrive chez moi. Je rentre. Il est 9h.
Je peut pas aller me coucher. Je peux juste pas aller me coucher. J'ai envie de SON. Il me faut du son. Je trouve sur le net du son de la soirée. Vu l'heure, je peut largement allumer les enceintes...
Je ne peut pas m'empecher de danser, de bouger.
La moindre seconde sans son m'est absolument insuportable. Je reste a danser et a discuter de mon état et de mon expérience en chattant avec des amis.
Il est 13H.
Il faut vraiment se coucher, j'ai une soirée ce soir...
Je met le son sur le telephone. Je le met en aleatoire et en boucle. Sur la table de nuit. Je me couche.
Je m'endors en bougeant.
C'etait fou. C'etait genial. C'etait magnifique. C'etait la meilleur soirée de ma vie. Je n'ai jamais été aussi Heureux. Merci L. Merci J. Merci M. Merci C.L.C
C.L.C, était tu réelle? J'envoi un texto (apparement elle m'a donné son numéro). Et un message sur Facebook.
- "Salut. Tu es réelle ?"
Je m'endors.
Il est 19h.
Meeeeeeeeeeerde je suis en retard pour la soirée. Pas le temps de me demander comment je vais. Je me sent bien. Je me sent lourd et leger a la fois. j'ai envie de son. Il me faut du son.
vite une douche. Et mais je vais bien. On se coiffe. 'Tin je sent que ce soir va vraiment être moins bien qu'hier. J'y vais vraiment pour faire plaisir.
La soirée se passe bien. Alcoolisée. Moins interessante, mais bon enfant. Parfois pendant je repense a ma soirée de la veille. Je danse beaucoup plus facilement que les fois d'avant. Je sent que les choses sont plus simple. Je trouve le son différent.
Passé la soirée, le surlendemain.
Waow. Juste waow. J'ai encore besoin de son. J'ai la sensation d'avoir vécu un truc formidable. Un truc unique. J'ai la sensation que la vie est simple. Que tout ce temps je me suis menti. Que j'ai toujours voulu tout compliquer. Que j'ai toujours voulu tout juger. Que j'ai vraiment perdu du temps. J'ai la sensation d'etre quelqu'un de different, quelqu'un de changé. Je n'ai pas envie de reprendre un para. J'ai juste envie de dire au monde a quel point j'ai vécu quelque chose de magique et quel point j'aimerais que les gens comprennent a quel point la vie est simple et qu'etre heureux, c'est un ressenti. J'essai de trouver, de mettre des mots sur ma sensation.
Les lendemains, sur lendemains, pas de depression, pas de bad. Le boulot se passe très bien. Le sommeil aussi. L'humeur.
Mais j'ai envie de son, tout le temps. Je ne peut plus m'en passer. J'ai constament le casque, constamen du son sur un pc, partout ou je vais il y a du son. Je bouge au moindre son. Sans produit aucun, un son bien prenant sur lequel je me laisse porter, peu me rendre fou, me restimuler, me remettre dans un état de bonheur sans nom.
J'en ai repris depuis. dans d'autres contextes. Avec d'autres amis. J'ai pu voir que beaucoups de gens vivent la MD particuliermeent différement. Mais c'est cool aussi. Pas besoin de le vivre de la même maniere pour se comprendre.
Je juge moins les gens. J'ai l'impression que les choses sont simples. Que ma relation générale avec le monde a changé.
Voila. Voila le grand déclic, la Grande Dinguerie de ce qui restera la substance que j'ai clairement préférée parmis l'ensemble des expériences du genre que j'ai pu connaitre.
J'ai appris plus tard que les doses ingérées, surtout au vu de mon poids/taille étaient particulierement élevées. Mais je ne regrette pas. Cette expérience a été très forte, et je n'ai pas le besoin impérieux de la renouveler en l'état. Je ne recherche pas le Saint Graal.
J'en ai repris des doses plus raisonnables, 100mg en général, sans mix quelquonques, et je passe une excellente soirée.
J'ai dit que j'aimais bien le dubstep. Aujourd'hui l'éléctro me transporte purement et simplement. Le son est un stimuli que je prend tel une drogue.
Voila,
J'espère que vous avez trouvé ça interessant. J'en ai surement beaucoup fait, mais ce n'est pas surfait. J'ai sincerement vécu ca intensément, avec un besoin impérieux de le partager. Je crois que voir les autres heureux est au moins aussi délectable de que de sentir heureux, et écrire ces lignes m'a rappelé dans les moindres détails cette soirée. Elle vous rappellera peut être aussi de charmant souvenir, que je vous souhaites de pouvoir ressentir encore et encore, quel qu'en fut le moyen
Peut être la suite, qui révèlera la réalité ou non de C.L.C , et la relation particulière qu'on a pu nouer avec M.