B
Baloujul
Guest
Bonjour,
Je précise tout de suite que cela date de Août 2011.
J'avais 20 ans.
Pour commencer, je vais expliciter rapidement le contexte.
Festoch' entre potes (uniquement des mecs (On y va sans nos copines, histoire qu'on puisse être "libre" de nos consommations), sur-consommation d'alcool, de canna, et de speed. Soleil, et bonne ambiance sans conflit.
Le hic, c'est qu'on évitait de manger (Trop flemmard pour aller chercher dans le festival en lui même, et rien prévu pour le camping).
On a une tolérance à l'alcool et au cannabis assez impressionnante, et généralement, on picole et on fume jusqu'à ce que l'on soit complètement KO. (Rien de bien méchant jusque là).
Au 3ème soir, je nous déniche de la MD, la vendeuse m'explique bien que si c'est ma première prise, de ne prendre que la moitié de la gélule. Je suis saoul et complètement high, il devait être 23h. Je lui en prends 7, pour l'ensemble du groupe en somme.
Je retrouve un pote, on se met à la recherche de l'ensemble du groupe, on les retrouve dans un café aux alentours du festival.
Hop 23h40, on chope chacun sa gélule.
A ce moment là, il ne me reste dans l'estomac que de la vodka, un sniff de speed à 20h, et un pétard fumé à 21h.
(Vous allez me dire, quelle magnifique idée de mélanger tout cela.. Je l'ai compris par après).
On rentre du café vers nos tente (une petit 15 d'heures de marche), toujours rien. Et c'est là qu'un pote (on va l'appeler Kéké), qui avait déjà préalablement testé de la MD, me dit :
- Tu t'es fait avoir, c'est pas de la MD, la MD c'est pas en gélule.. C'est nul.
Kéké me répète ça tout le trajet.
On s'installe dans notre campement, kéké m'emmerde toujours avec le fait qu'il est certain que c'est pas de la MD et que je me suis fait rouler.
..
Puis BAM.
Montée fulgurante (je suis le premier à ressentir les effets), le paysage que je vois se met à vaciller telles des vagues, je commence à parler vite, et j'angoisse. (merci Kéké) Toute ma vision n'est que spirales, les lumières m'agressent, le son s'accentue, j'entends des chiens aboyés.. Je flippe, je pars complètement en bad.
Je leur dis de vomir tant qu'ils le peuvent, que je ne sais pas ce que c'est mais que je ne contrôle plus rien. Je claque des dents, mon cerveau est en surchauffe, je ne sais pas me lever.
Hop, ma chance, voila un autre pote qui "travaille" dans la rdr, il me choppe avec un de ses collègues pour m'amener dans une tente au calme, équipée de lit, d'infirmières.
Je lui parle toujours super vite, je ne discerne absolument rien, je le supplie de couper les lampes, j'ai peur. Je lui demande d'aller voir mes potes, j'ai peur pour eux aussi.
Et j'y ai vécu la pire nuit de ma vie. Je deviens paranoïaque, on m'en veut, j'entends des chiens aboyés, toutes les voix autour de moi sont les voix des mes amis, ils parlent forts (ils n'étaient évidemment pas là, mais en bon trip bien loin d'où j'étais), j'ai peur de tout le monde, on essaie de me rassurer mais rien n'y fait.
Une autre personne en bad me regarde. J'ai l'impression qu'il écrit le moindre de mes mouvements. Je pense que c'est un complot, qu'un hélicoptère va venir me chercher pour m'enfermer dans un asile psychiatrique (Cette pensée resta des heures durant), je transpire toujours fort.
Et c'est là, qu'une voix m'a sorti de là. Enfin, m'a complètement apaisée et m'a permis de me rendre compte que c'était pas réel, et que ce n'était qu'un bad trip. Cette voix venait d'une infirmière, qui venait juste d'arriver, et qui m'a "bordé" tout le reste de la nuit. Je la réclamais, je ne voulais qu'elle. Elle m'amenait de l'eau, elle me disait que tout allait bien, de me reposer, que ça allait passer.
Dés qu'elle partait plus de 2 minutes, les angoisses revinrent. Mais Julie revint à chaque fois.
Mes angoisses cessèrent vers 5h du matin, malgré le fait que j'entendais toujours les voix de mes amis, et les aboiements de chiens. J'essayais dés lors de m'endormir, en me convaincant que tout cela était temporaire, et que ce n'était pas réel.
Lorsque j'essayais de m'endormir, je pouvais visualiser clairement la "frontière"/la "barrière" qui me séparait du sommeil, et quoi que je fasse, durant 3 heures encore, je n'arriva pas à la franchir.
Vers 8h30 du matin, je sortais de la tente de relaxation, et je téléphona à un pote pour les rejoindre. Je restais dans la peur et dans la paranoïa mais d'une manière bien moindre. Les personnes autour de moi avaient encore les voix de mes amis, mais je percevais clairement l'amoindrissement.
A 9h, je les retrouva. Ils ont vécu une soirée incroyable, sauf un qui vomit après m'être vu partir en bad, et un autre qui s'endormit sans prendre.
A 10h, j'amenais la gellule restante de celui qui s'était endormi à un "testing". C'était bel et bien de la MDMA pure.
Bref, moi qui ne me souvient rarement de mes diverses guindailles, celle là m'a laissé un souvenir cuisant. Cependant, ça m'a également apporté des choses positives vis-à-vis de ma manière de consommer d'autres produits, j'évite les mélanges. Hormis, Canna-Alcool, ou Champi-Alcool.
Je n'ai plus jamais pris de MDMA, par peur.
Quels seraient vos conseils pour une prise en toute sécurité, et de manière sereine ?
Je précise tout de suite que cela date de Août 2011.
J'avais 20 ans.
Pour commencer, je vais expliciter rapidement le contexte.
Festoch' entre potes (uniquement des mecs (On y va sans nos copines, histoire qu'on puisse être "libre" de nos consommations), sur-consommation d'alcool, de canna, et de speed. Soleil, et bonne ambiance sans conflit.
Le hic, c'est qu'on évitait de manger (Trop flemmard pour aller chercher dans le festival en lui même, et rien prévu pour le camping).
On a une tolérance à l'alcool et au cannabis assez impressionnante, et généralement, on picole et on fume jusqu'à ce que l'on soit complètement KO. (Rien de bien méchant jusque là).
Au 3ème soir, je nous déniche de la MD, la vendeuse m'explique bien que si c'est ma première prise, de ne prendre que la moitié de la gélule. Je suis saoul et complètement high, il devait être 23h. Je lui en prends 7, pour l'ensemble du groupe en somme.
Je retrouve un pote, on se met à la recherche de l'ensemble du groupe, on les retrouve dans un café aux alentours du festival.
Hop 23h40, on chope chacun sa gélule.
A ce moment là, il ne me reste dans l'estomac que de la vodka, un sniff de speed à 20h, et un pétard fumé à 21h.
(Vous allez me dire, quelle magnifique idée de mélanger tout cela.. Je l'ai compris par après).
On rentre du café vers nos tente (une petit 15 d'heures de marche), toujours rien. Et c'est là qu'un pote (on va l'appeler Kéké), qui avait déjà préalablement testé de la MD, me dit :
- Tu t'es fait avoir, c'est pas de la MD, la MD c'est pas en gélule.. C'est nul.
Kéké me répète ça tout le trajet.
On s'installe dans notre campement, kéké m'emmerde toujours avec le fait qu'il est certain que c'est pas de la MD et que je me suis fait rouler.
..
Puis BAM.
Montée fulgurante (je suis le premier à ressentir les effets), le paysage que je vois se met à vaciller telles des vagues, je commence à parler vite, et j'angoisse. (merci Kéké) Toute ma vision n'est que spirales, les lumières m'agressent, le son s'accentue, j'entends des chiens aboyés.. Je flippe, je pars complètement en bad.
Je leur dis de vomir tant qu'ils le peuvent, que je ne sais pas ce que c'est mais que je ne contrôle plus rien. Je claque des dents, mon cerveau est en surchauffe, je ne sais pas me lever.
Hop, ma chance, voila un autre pote qui "travaille" dans la rdr, il me choppe avec un de ses collègues pour m'amener dans une tente au calme, équipée de lit, d'infirmières.
Je lui parle toujours super vite, je ne discerne absolument rien, je le supplie de couper les lampes, j'ai peur. Je lui demande d'aller voir mes potes, j'ai peur pour eux aussi.
Et j'y ai vécu la pire nuit de ma vie. Je deviens paranoïaque, on m'en veut, j'entends des chiens aboyés, toutes les voix autour de moi sont les voix des mes amis, ils parlent forts (ils n'étaient évidemment pas là, mais en bon trip bien loin d'où j'étais), j'ai peur de tout le monde, on essaie de me rassurer mais rien n'y fait.
Une autre personne en bad me regarde. J'ai l'impression qu'il écrit le moindre de mes mouvements. Je pense que c'est un complot, qu'un hélicoptère va venir me chercher pour m'enfermer dans un asile psychiatrique (Cette pensée resta des heures durant), je transpire toujours fort.
Et c'est là, qu'une voix m'a sorti de là. Enfin, m'a complètement apaisée et m'a permis de me rendre compte que c'était pas réel, et que ce n'était qu'un bad trip. Cette voix venait d'une infirmière, qui venait juste d'arriver, et qui m'a "bordé" tout le reste de la nuit. Je la réclamais, je ne voulais qu'elle. Elle m'amenait de l'eau, elle me disait que tout allait bien, de me reposer, que ça allait passer.
Dés qu'elle partait plus de 2 minutes, les angoisses revinrent. Mais Julie revint à chaque fois.
Mes angoisses cessèrent vers 5h du matin, malgré le fait que j'entendais toujours les voix de mes amis, et les aboiements de chiens. J'essayais dés lors de m'endormir, en me convaincant que tout cela était temporaire, et que ce n'était pas réel.
Lorsque j'essayais de m'endormir, je pouvais visualiser clairement la "frontière"/la "barrière" qui me séparait du sommeil, et quoi que je fasse, durant 3 heures encore, je n'arriva pas à la franchir.
Vers 8h30 du matin, je sortais de la tente de relaxation, et je téléphona à un pote pour les rejoindre. Je restais dans la peur et dans la paranoïa mais d'une manière bien moindre. Les personnes autour de moi avaient encore les voix de mes amis, mais je percevais clairement l'amoindrissement.
A 9h, je les retrouva. Ils ont vécu une soirée incroyable, sauf un qui vomit après m'être vu partir en bad, et un autre qui s'endormit sans prendre.
A 10h, j'amenais la gellule restante de celui qui s'était endormi à un "testing". C'était bel et bien de la MDMA pure.
Bref, moi qui ne me souvient rarement de mes diverses guindailles, celle là m'a laissé un souvenir cuisant. Cependant, ça m'a également apporté des choses positives vis-à-vis de ma manière de consommer d'autres produits, j'évite les mélanges. Hormis, Canna-Alcool, ou Champi-Alcool.
Je n'ai plus jamais pris de MDMA, par peur.
Quels seraient vos conseils pour une prise en toute sécurité, et de manière sereine ?