E
Everett McGill
Guest
Bon, ben j'aime beaucoup lire les TR et écrire mon premier (à propos d'un space cake) m'a vraiment éclaté, alors je vais partager celui-ci, sur ma première fois avec l'ecstasy. Pour le terme, je sais pas si c'est le bon, s'il y a une différence entre "ecstasy" (je crois comprendre que c'est un terme un peu fourre-tout = il peut y avoir de tout et de rien dans un cachet d'ecsta alors que la MDMA, ben c'est de la MDMA point barre) et MDMA, en tout cas, ça m'a été présenté comme de l'ecsta donc je vais garder ce terme.
C'était il y a trois ans environ, pendant l'été. Un été chargé, arrivant après une année scolaire durant laquelle ma vie s'est trouvée complètement explosée, le contexte dans ma tête était pas terrible.
Quand ma mâchoire se tenait tranquille
Cet été-là, donc, un de mes meilleurs amis, Olivier (tous les prénoms sont remplacés) , venait nous voir, il vivait en Angleterre depuis un an ou deux, sa venue était donc un putain de moment attendu dans notre été. Il nous avait dit amener de l'exta avec lui pour nous faire essayer, si le coeur nous en disait. Personnellement, le coeur m'en disait pas mal mais ma raison était nettement moins partante. J'étais en train de grandement me calmer sur l'herbe, devenant trop sujet à de mauvais trips, et je craignais les éventuels mauvais effets que je pourrais ressentir avec une drogue plus puissante. J'avais plus ou moins décidé de ne pas tenter le diable et de rester sage.
La soirée avait lieu dans un champ, près de la rivière où nous nous baignions régulièrement tous les étés. Sous les arbres, un campement un peu improvisé (Olivier et Andrea -sa chérie, anglaise, que nous rencontrions pour la première fois- avaient décidé de passer deux ou trois jours installés ici). Une quinzaine de personnes étaient là, que des gens que j'aimais beaucoup, dont Daniel, le frère d'Olivier, et Gary, mon frère. Avant de les rejoindre, j'étais passé à une autre soirée, et avait appris une très mauvaise nouvelle. Mon moral était au plus bas quand je suis arrivé au campement, ce qui m'avait convaincu de, premièrement, ne pas boire d'alcool et, deuxièmement, tester l'exta. Nous étions 4 à être tentés par l'expérience : Gary, Jonathan, un de mes meilleurs amis, Kilian, un bon pote, et moi-même. Nous étions tous installés autour du feu, et la soirée était super sympa. Tout le monde savait ce qu'on allait prendre, et nous étions tous curieux et exités. Olivier nous a donné un cachet chacun. J'ai avalé le mien avec une certaine appréhension, et de l'ingestion à la montée je n'ai cessé de me demander si je n'avais pas fait une erreur. Il nous a ensuite redit (il nous avait déjà bien briefés la veille) que lui comme Andrea ne boiraient pas d'alcool et ne fumeraient rien de plus puissant qu'une clope. Qu'il faudrait les écouter si jamais ils nous disaient de faire telle ou telle chose, et qu'ils nous proposeraient très souvent de l'eau. C'était le point le plus important à leur yeux, l'eau. Ils ont été supers, nous rassurant bien sur le produit, sur les effets, sur le fait qu'ils seraient là au moindre problème, etc... Concrètement, ils ont passé leur soirée à garder un oeil sur nous, ce qui personnellement me rassurait effectivement. On a continué la soirée, les gens autour s'alcoolisaient pas mal et on s'amusait tous bien.
"C'est marrant, je suis en train de ruiner ma mâchoire mais j'en ai rien à foutre"
Au bout d'une petite demi-heure, Jonathan a décollé. C'était le premier d'entre nous, et son passage soudain du côté rose de la force a provoqué un énorme fou rire autour. On parlait, tranquillement, et il était parfaitement normal quand il s'est mis à tripoter le pull de Stephanie. Un grand sourire s'est dessiné sur son visage :
"putain, mais ton pull, il est super douuuux ! ça fait trop du bien de le toucher !"
Rires. Il a commencé à faire un calin à Gary en lui disant qu'il l'aimait fort, c'était énorme à voir. Aucun de nous n'étions familiers des drogues, et si on connaissait théoriquement les effets de l'exta, les voir réellement était carrément kiffant.
Une demi-heure plus tard encore, je me suis levé pour aller soulager ma vessie contre un arbre, un peu plus loin. C'est là que j'ai à mon tour pris ma claque. Pendant que j'urinais, je me suis soudainement mis à me sentir mal. J'ai tout de suite su que c'était la drogue, et je flippais, j'avais une bouffée de chaleur, mon bras gauche me faisait mal et je n'avais aucun effet psychique, autant dire que je me suis tout de suite vu à l'hôpital. Mais l'effet n'a duré qu'une ou deux secondes avant de laisser la place au grand BAAAAAM. J'étais complètement déchiré et je continuais à pisser en regardant l'arbre, que je trouvais soudainement d'une beauté à couper le souffle. J'étais euphorique, je suis reparti en courant vers les gens pour leur dire que j'étais monté. Ça devait se voir sur ma tronche parce que j'ai pas vraiment eu le temps de finir de le dire qu'ils se marraient tous. Kilian est apparu devant moi, tout sourire, et me fait "Toi aussi ?". On s'est pris dans les bras. Je suis allé voir Olivier pour lui dire qu'il avait trop raison, que je pouvais pas faire un bad avec ça, que c'était trop puissant pour. C'est ce que je ressentais. La drogue agissait tellement fort dans mon cerveau que même si je regardais un film atrocement triste je serais loin du bad. Tout au long de la soirée, j'ai fait des câlins à tout le monde. A tout le monde, plusieurs fois. Les autres aussi. Gary est monté plus de quarante minutes après nous, il a eu un effet encore plus fort que nous mais il est redescendu bien deux heures avant nous. Je voyais tous mes amis, là, et je n'avais quasiment plus qu'une seule pensée en tête : "putain, mais je les aime ! je les aime mes amis ! et je leur dit jamais ! PUTAIN JE LEUR DIT JAMAIS !".
Là, je leur ai dit, c'est clair. "Je t'aime vraiment ! Mais je te le dis jamais, j'ai envie de te faire un câlin (en général je disais ça alors que je faisais déjà le câlin, pas possible de décliner l'offre)". Olivier m'a fait boire à chaque fois que je l'ai croisé. Sinon, je me sentais complètement arraché mais pas aussi désorienté qu'avec de l'alcool ou de l'herbe. Je titubais pas, ou très peu, et je n'avais pas vraiment la tête qui tournait. Par contre je sentais ma cervelle enveloppée dans un voile d'une chaleur agréable. Par contre j'avais la vue qui vrillait régulièrement. Genre je parlais à quelqu'un et son visage "sautait" pendant une demi-seconde, comme si quelque chose "brouillait" le signal d'une télévision. Ça faisait un son "TCHAK TCHAK". Le phénomène s'est régulièrement répété pendant le trip, mais je le trouvais marrant. J'ai essayé de l'expliquer à Olivier, ce qui l'a fait rire :
"Oh putain je suis à fond là ! Mais ta tête des fois elle fait TCHAK TCHAK et ça bouge comme ça (mouvements des mains pour essayer de mimer) c'est marrant".
J'ai perdu toute notion du temps, et je me baladais dans la soirée, j'allais voir les gens, je tripais avec eux, je faisais des câlins, des câlins, des câlins. Des centaines de câlins ! Euphorie totale. A un moment j'ai trébuché contre une racine et j'ai roulé sur plusieurs mètres (l'endroit était en pente). J'ai trouvé ça génial, je suis remonté et j'ai fait exprès de retomber pour rouler à nouveau, sous les mines hilares d'Andrea -à qui j'ai fait moult câlins aussi, tentant de lui dire en anglais que j'étais super content de la rencontrer et qu'elle était cool- et de Sylvain -un autre ami- . Je crois pas n'avoir ressenti la moindre chose désagréable pendant le temps où j'étais high.
En sortant de mon trip "je me vautre dans l'herbe" j'ai aperçu un pote qui vomissait, je suis allé le voir et lui ai fait un câlin "de dos" alors qu'il était à quatre pattes en train d'éructer. Je lui ai dit que je compatissait à sa situation et que je l'aimais beaucoup, que ça me dégoûtais même pas de lui faire un câlin pendant qu'il vomissait, que je m'en fichais si je tombais dans sa gerbe même. Il m'a répondu "moi aussi je t'aime beaucoup, mais là *bruits de gorge dégueux* je suis en train de gerber et j'ai super mal" et Olivier m'a fait me relever.
Le reste de la soirée fut du même niveau, des câlins et des câlins, quelques vrillages de vision et ma mâchoire qui était serrée comme jamais elle l'avait été. Souvent, je faisais la réflexion que j'allais avoir très mal à la bouche demain mais que de toute manière je pouvais pas m'en empêcher et qu'en plus je m'en fichais, ce qui était le cas.
Quand l'euphorie s'en va
J'ai été le dernier à rede scendre, et c'est arrivé au moment où d'autres personnes rejoignaient la soirée (il devait être facilement 4h du mat'). Des gens contre qui je n'avais rien, mais que je connaissais moins. J'avais moins envie de faire des câlins et je me sentais un peu coupable de ne pas leur en avoir fait à eux. Je recommençais doucement à pouvoir suivre les conversations sans faire de câlins et les couleurs me semblaient moins vivaces, toutes un peu passées. La réalité en elle-même semblait un peu fade et je me sentais un peu triste. Pas vraiment en bad, mais j'étais pas très bien, et ça ne faisait qu'empirer au fur et à mesure que je redescendai s. J'ai finit par aller me coucher dans une tente, je commençais à me sentir vraiment mal. J'étais conscient que j'étais en plein descente, et je me disais que dormir était la meilleure chose à faire dans mon cas. Hormis Sylvain, les autres semblaient être redescendus "en paix", sans vague à l'âme. Je me suis endormi.
Le lendemain, j'étais mieux et gardais un formidable souvenir de la soirée. On s'est bien amusés à en reparler, à débriefer un peu ce qu'on venait de vivre. J'ai été le seul des 4 à triper aussi longtemps, et Gary a eu un effet qui a duré deux fois moins longtemps -au moins- que nous, ça nous a un peu étonné vu que c'étaient les mêmes cachets pour tous (oui, en théorie, mais Olivier nous avait assuré de la qualité du truc et qu'il se permettrait pas de nous faire goûter quelque chose dont il ne serait pas à 100% sûr).
J'ai geeké le reste de la journée, repensant beaucoup à la soirée. Pour être honnête, j'avais une furieuse envie de reprendre un cachet le soir même. La puissance de cette envie m'a un peu effrayé. Les deux jours suivants, je l'ai encore ressentie et puis elle est partie.
Je n'en ai jamais repris, je ne pense pas en reprendre, c'était génial mais je préfère en garder un souvenir unique. Dans les autres côtés positifs, il y a le fait que faire des câlins et discuter avec Sylvain pendant notre trip nous a rapprochés à mort, nous qui nous étions toujours super bien entendus, on était un peu brouillés depuis quelques mois. On a complètement évacué ça à cette soirée, aidés artificiellement, certes, mais on l'a fait sincèrement, en se disant les choses. Ce fut le plus beau câlin, on en pleurait. Je ne l'ai pas inclus en détail dans le TR parce que c'est trop personnel pour être raconté, en plus d'être sans intérêt pour un lecteur lambda. Olivier m'a confié avant de repartir en Angleterre que c'était en partie pour régler notre brouille qu'il avait proposé cette soirée chimique, il pensait qu'il suffisait de pas grand chose pour que ça s'arrange et que les cachets pour faire office de détonateur. Pour le coup, il a eu raison.
C'était il y a trois ans environ, pendant l'été. Un été chargé, arrivant après une année scolaire durant laquelle ma vie s'est trouvée complètement explosée, le contexte dans ma tête était pas terrible.
Quand ma mâchoire se tenait tranquille
Cet été-là, donc, un de mes meilleurs amis, Olivier (tous les prénoms sont remplacés) , venait nous voir, il vivait en Angleterre depuis un an ou deux, sa venue était donc un putain de moment attendu dans notre été. Il nous avait dit amener de l'exta avec lui pour nous faire essayer, si le coeur nous en disait. Personnellement, le coeur m'en disait pas mal mais ma raison était nettement moins partante. J'étais en train de grandement me calmer sur l'herbe, devenant trop sujet à de mauvais trips, et je craignais les éventuels mauvais effets que je pourrais ressentir avec une drogue plus puissante. J'avais plus ou moins décidé de ne pas tenter le diable et de rester sage.
La soirée avait lieu dans un champ, près de la rivière où nous nous baignions régulièrement tous les étés. Sous les arbres, un campement un peu improvisé (Olivier et Andrea -sa chérie, anglaise, que nous rencontrions pour la première fois- avaient décidé de passer deux ou trois jours installés ici). Une quinzaine de personnes étaient là, que des gens que j'aimais beaucoup, dont Daniel, le frère d'Olivier, et Gary, mon frère. Avant de les rejoindre, j'étais passé à une autre soirée, et avait appris une très mauvaise nouvelle. Mon moral était au plus bas quand je suis arrivé au campement, ce qui m'avait convaincu de, premièrement, ne pas boire d'alcool et, deuxièmement, tester l'exta. Nous étions 4 à être tentés par l'expérience : Gary, Jonathan, un de mes meilleurs amis, Kilian, un bon pote, et moi-même. Nous étions tous installés autour du feu, et la soirée était super sympa. Tout le monde savait ce qu'on allait prendre, et nous étions tous curieux et exités. Olivier nous a donné un cachet chacun. J'ai avalé le mien avec une certaine appréhension, et de l'ingestion à la montée je n'ai cessé de me demander si je n'avais pas fait une erreur. Il nous a ensuite redit (il nous avait déjà bien briefés la veille) que lui comme Andrea ne boiraient pas d'alcool et ne fumeraient rien de plus puissant qu'une clope. Qu'il faudrait les écouter si jamais ils nous disaient de faire telle ou telle chose, et qu'ils nous proposeraient très souvent de l'eau. C'était le point le plus important à leur yeux, l'eau. Ils ont été supers, nous rassurant bien sur le produit, sur les effets, sur le fait qu'ils seraient là au moindre problème, etc... Concrètement, ils ont passé leur soirée à garder un oeil sur nous, ce qui personnellement me rassurait effectivement. On a continué la soirée, les gens autour s'alcoolisaient pas mal et on s'amusait tous bien.
"C'est marrant, je suis en train de ruiner ma mâchoire mais j'en ai rien à foutre"
Au bout d'une petite demi-heure, Jonathan a décollé. C'était le premier d'entre nous, et son passage soudain du côté rose de la force a provoqué un énorme fou rire autour. On parlait, tranquillement, et il était parfaitement normal quand il s'est mis à tripoter le pull de Stephanie. Un grand sourire s'est dessiné sur son visage :
"putain, mais ton pull, il est super douuuux ! ça fait trop du bien de le toucher !"
Rires. Il a commencé à faire un calin à Gary en lui disant qu'il l'aimait fort, c'était énorme à voir. Aucun de nous n'étions familiers des drogues, et si on connaissait théoriquement les effets de l'exta, les voir réellement était carrément kiffant.
Une demi-heure plus tard encore, je me suis levé pour aller soulager ma vessie contre un arbre, un peu plus loin. C'est là que j'ai à mon tour pris ma claque. Pendant que j'urinais, je me suis soudainement mis à me sentir mal. J'ai tout de suite su que c'était la drogue, et je flippais, j'avais une bouffée de chaleur, mon bras gauche me faisait mal et je n'avais aucun effet psychique, autant dire que je me suis tout de suite vu à l'hôpital. Mais l'effet n'a duré qu'une ou deux secondes avant de laisser la place au grand BAAAAAM. J'étais complètement déchiré et je continuais à pisser en regardant l'arbre, que je trouvais soudainement d'une beauté à couper le souffle. J'étais euphorique, je suis reparti en courant vers les gens pour leur dire que j'étais monté. Ça devait se voir sur ma tronche parce que j'ai pas vraiment eu le temps de finir de le dire qu'ils se marraient tous. Kilian est apparu devant moi, tout sourire, et me fait "Toi aussi ?". On s'est pris dans les bras. Je suis allé voir Olivier pour lui dire qu'il avait trop raison, que je pouvais pas faire un bad avec ça, que c'était trop puissant pour. C'est ce que je ressentais. La drogue agissait tellement fort dans mon cerveau que même si je regardais un film atrocement triste je serais loin du bad. Tout au long de la soirée, j'ai fait des câlins à tout le monde. A tout le monde, plusieurs fois. Les autres aussi. Gary est monté plus de quarante minutes après nous, il a eu un effet encore plus fort que nous mais il est redescendu bien deux heures avant nous. Je voyais tous mes amis, là, et je n'avais quasiment plus qu'une seule pensée en tête : "putain, mais je les aime ! je les aime mes amis ! et je leur dit jamais ! PUTAIN JE LEUR DIT JAMAIS !".
Là, je leur ai dit, c'est clair. "Je t'aime vraiment ! Mais je te le dis jamais, j'ai envie de te faire un câlin (en général je disais ça alors que je faisais déjà le câlin, pas possible de décliner l'offre)". Olivier m'a fait boire à chaque fois que je l'ai croisé. Sinon, je me sentais complètement arraché mais pas aussi désorienté qu'avec de l'alcool ou de l'herbe. Je titubais pas, ou très peu, et je n'avais pas vraiment la tête qui tournait. Par contre je sentais ma cervelle enveloppée dans un voile d'une chaleur agréable. Par contre j'avais la vue qui vrillait régulièrement. Genre je parlais à quelqu'un et son visage "sautait" pendant une demi-seconde, comme si quelque chose "brouillait" le signal d'une télévision. Ça faisait un son "TCHAK TCHAK". Le phénomène s'est régulièrement répété pendant le trip, mais je le trouvais marrant. J'ai essayé de l'expliquer à Olivier, ce qui l'a fait rire :
"Oh putain je suis à fond là ! Mais ta tête des fois elle fait TCHAK TCHAK et ça bouge comme ça (mouvements des mains pour essayer de mimer) c'est marrant".
J'ai perdu toute notion du temps, et je me baladais dans la soirée, j'allais voir les gens, je tripais avec eux, je faisais des câlins, des câlins, des câlins. Des centaines de câlins ! Euphorie totale. A un moment j'ai trébuché contre une racine et j'ai roulé sur plusieurs mètres (l'endroit était en pente). J'ai trouvé ça génial, je suis remonté et j'ai fait exprès de retomber pour rouler à nouveau, sous les mines hilares d'Andrea -à qui j'ai fait moult câlins aussi, tentant de lui dire en anglais que j'étais super content de la rencontrer et qu'elle était cool- et de Sylvain -un autre ami- . Je crois pas n'avoir ressenti la moindre chose désagréable pendant le temps où j'étais high.
En sortant de mon trip "je me vautre dans l'herbe" j'ai aperçu un pote qui vomissait, je suis allé le voir et lui ai fait un câlin "de dos" alors qu'il était à quatre pattes en train d'éructer. Je lui ai dit que je compatissait à sa situation et que je l'aimais beaucoup, que ça me dégoûtais même pas de lui faire un câlin pendant qu'il vomissait, que je m'en fichais si je tombais dans sa gerbe même. Il m'a répondu "moi aussi je t'aime beaucoup, mais là *bruits de gorge dégueux* je suis en train de gerber et j'ai super mal" et Olivier m'a fait me relever.
Le reste de la soirée fut du même niveau, des câlins et des câlins, quelques vrillages de vision et ma mâchoire qui était serrée comme jamais elle l'avait été. Souvent, je faisais la réflexion que j'allais avoir très mal à la bouche demain mais que de toute manière je pouvais pas m'en empêcher et qu'en plus je m'en fichais, ce qui était le cas.
Quand l'euphorie s'en va
J'ai été le dernier à rede scendre, et c'est arrivé au moment où d'autres personnes rejoignaient la soirée (il devait être facilement 4h du mat'). Des gens contre qui je n'avais rien, mais que je connaissais moins. J'avais moins envie de faire des câlins et je me sentais un peu coupable de ne pas leur en avoir fait à eux. Je recommençais doucement à pouvoir suivre les conversations sans faire de câlins et les couleurs me semblaient moins vivaces, toutes un peu passées. La réalité en elle-même semblait un peu fade et je me sentais un peu triste. Pas vraiment en bad, mais j'étais pas très bien, et ça ne faisait qu'empirer au fur et à mesure que je redescendai s. J'ai finit par aller me coucher dans une tente, je commençais à me sentir vraiment mal. J'étais conscient que j'étais en plein descente, et je me disais que dormir était la meilleure chose à faire dans mon cas. Hormis Sylvain, les autres semblaient être redescendus "en paix", sans vague à l'âme. Je me suis endormi.
Le lendemain, j'étais mieux et gardais un formidable souvenir de la soirée. On s'est bien amusés à en reparler, à débriefer un peu ce qu'on venait de vivre. J'ai été le seul des 4 à triper aussi longtemps, et Gary a eu un effet qui a duré deux fois moins longtemps -au moins- que nous, ça nous a un peu étonné vu que c'étaient les mêmes cachets pour tous (oui, en théorie, mais Olivier nous avait assuré de la qualité du truc et qu'il se permettrait pas de nous faire goûter quelque chose dont il ne serait pas à 100% sûr).
J'ai geeké le reste de la journée, repensant beaucoup à la soirée. Pour être honnête, j'avais une furieuse envie de reprendre un cachet le soir même. La puissance de cette envie m'a un peu effrayé. Les deux jours suivants, je l'ai encore ressentie et puis elle est partie.
Je n'en ai jamais repris, je ne pense pas en reprendre, c'était génial mais je préfère en garder un souvenir unique. Dans les autres côtés positifs, il y a le fait que faire des câlins et discuter avec Sylvain pendant notre trip nous a rapprochés à mort, nous qui nous étions toujours super bien entendus, on était un peu brouillés depuis quelques mois. On a complètement évacué ça à cette soirée, aidés artificiellement, certes, mais on l'a fait sincèrement, en se disant les choses. Ce fut le plus beau câlin, on en pleurait. Je ne l'ai pas inclus en détail dans le TR parce que c'est trop personnel pour être raconté, en plus d'être sans intérêt pour un lecteur lambda. Olivier m'a confié avant de repartir en Angleterre que c'était en partie pour régler notre brouille qu'il avait proposé cette soirée chimique, il pensait qu'il suffisait de pas grand chose pour que ça s'arrange et que les cachets pour faire office de détonateur. Pour le coup, il a eu raison.