C
Chysobulle
Guest
Ya deux jours j'ai essayé les psilocybes colombiens pour la première fois, alors j'ai eu envie de partager cette expérience.
La veille au soir, j'avais pris quelques truffes de philosopher's stone, pour la première fois également, mais en petite quantité, et je m'étais couché tout de suite, donc je n'avais pas ressenti d'effets notables, si ce n'est que mes rêves cette nuit là furent d'une grande "clarté" (ils avaient l'air plus "réels" que d'habitude et m'en souvenais mieux à mon réveil).
Donc le lendemain je décide de tester vers 13h les champis, enfin les autres. Bon déjà en relisant par la suite certains sujets du forum, j'ai vu que j'avais tout faux quant à la préparation. Je voulais me faire une infusion, mais je les ai laissé entier, dans de l'eau bouillante, pendant 20 minutes. Ayant lu que le citron pouvait augmenter les effets, et doutant de la puissance de ma préparation, j'ai pressé un citron entier dans mon thé, avec un thé aux agrumes en prime pour parfumer le tout.
Au début j'ai bu une petite tasse à café, mais trois quart d'heure plus tard, je ne ressentais aucun effet. Et comme mon infusion avait très bon goût (j'adore le citron ), me suis décidé à boire le reste de la théière. C'était pas une très grande théière je précise, et elle n'était pas remplie.
Et là au bout d'une demi heure j'ai commencé à ressentir quelques effets. J'étais devant mon ordi, et me suis senti un peu faible, comme si mon corps s'engourdissait. Je m'y étais un peu préparé, donc suis allé m'allonger dans ma chambre. Au début me suis dit que je ne voyais pas de différence avec le canabis, qui me fait également comater, sauf que ça me rend plus ou moins nauséeux en prime. Mais petit à petit j'ai commencé à ressentir autre chose. C'était très mental et pas vraiment visuel au début. J'étais juste fasciné par mon environnement. C'était comme si je me mettais à ressentir la beauté du monde. Me suis même fait la réflexion "c'est quand même dingue que je sois obligé d'altérer ma conscience pour prendre conscience du fait que la réalité est la chose la plus belle qui soit". En outre ma chambre est éclairée en partie avec des lumières noires et des lumières colorées, du coup toutes ces couleurs qui sont plutot froides en temps normal, me semblaient d'un seul coup chaudes et chaleureuses. La déco de ma chambre me semblait parfaite, tout était comme il se devait.
Et puis sont venus les mots..
En fait, mon esprit n'arrêtait pas de décrire par des mots ce que je ressentais. Et au début si ça n'était qu'une gêne, ça a fini par m'énerver. J'essayais de me relaxer et de me concentrer sur mes impressions uniquement et là dans ma tête, j'entendais ma voix qui décrivait les choses. Et les décrivait mal en plus, se reprenait, tentait de corriger, trouver les termes appropriés, parce que mes sentiments étaient tellement emmêlés et confus, qu'il n'y avait pas de mots pour décrire précisemment ce que je ressentais. Du coup me suis mis à alterner par phases "contemplation de la beauté du monde" et "concentration pour me débarasser des mots qui affluaient sous mon crane".
Du coup pour me changer les idées je suis sorti de mon lit, me suis mis devant ma glace. Physiquement, j'étais assez faible et mes mouvements très désordonnés. Mais j'étais fasciné par mon reflet. Déjà je me trouvais super beau ( ) et puis le reflet ne bougeait pas en même temps que moi. Ou alors ne faisait pas exactement le même mouvement. J'avoue qu'en plus je suis myope donc déjà en temps normal, mon reflet est un peu flou, mais là il semblait quasi indépendant en prime. Ca m'a fait beaucoup rire. J'ai un peu parcouru mon appart, parlé à la copine de mon père (qui avait pris une tasse à café elle aussi, mais travaillait devant son ordi), tout me semblait un peu différent. J'avais pas vraiment d'hallucinations, mais juste ma perception du monde était légèrement altérée.
Puis je remonte et me rend compte qu'en fait pratiquement trois heures se sont déjà écoulées. Pour moi j'avais bu la théière ya 30 minutes à peine. Donc je me repose sur mon lit. Mais là mon problème avec les mots revient. Et ça a commencé à me préoccuper sérieusement.
En fait j'en étais venu à la conclusion que les mots étaient une sorte de prison, dont la pensée était la victime. Qu'ils étaient à la base de beaucoup d'incompréhension et d'intolérance. En ce qui me concernait, j'étais incapable de décrire correctement ce que je vivais, juste des approximations. Mais maintenant, mon père serait rentré chez moi par exemple, ma diction étant un peu altérée, ainsi que ma démarche, je n'aurai pas non plus été capable de le rassurer en lui parlant. Alors que je ne me sentais pas mal, ni fou, je me trouvais assez lucide au contraire, mais mon apparence disait le contraire, et les mots qui sortiraient de ma bouche ainsi que la façon de les prononcer également.
Le temps a commencé à devenir extremement long, j'étais très préoccupé par mes mots. Et puis l'idée de rester bloqué dans cet état a commencé à faire son chemin au fur et à mesure que le temps s'allongeait. J'essayais de me rassurer etc, mais une partie de moi ne pouvait s'empêcher de penser "et si tu faisais partie de l'infime minorité des gens qui..."
C'était pas effrayant en soi, c'était juste l'idée que les gens ne puissent plus me comprendre qui me dérangeait. Ca me rendait un peu triste, mais j'étais pas non plus angoissé ou terrifié.
En outre me disais que désormais que l'expérience cesse ou non, je saurai au moins ce que ça faisait d'être schyzophrène.
C'est surtout à ce moment là que j'ai regretté d'être seul, mais en l'occurence je pouvais pas appeler qui que ce soit, puisque mon élocution et mon discours auraient inquiété mes proches, alors que moi même j'avais pas besoin d'inquiétude, mais juste de rationalisation et je le savais.
Puis finalement j'ai avalé deux neuroleptiques vers 19h, et à 20h30 j'étais à peu près redevenu normal.
Et là à froid, me suis dit "Whaoo" c'était vraiment un truc incroyable. Même si mon délire sur les mots s'apparentait à un léger bad, suis pas mécontent de l'avoir eu, parce que je ne trouve pas faux ce qu'il me révélait. Quant à la peur de rester bloqué, à la limite, heureusement que j'avais lu pas mal de tr auparavant pour savoir que c'était courant, ça m'a permis de rationaliser un peu tout ça et de pas trop m'en faire. Et comme je l'ai dit, j'ai vraiment eu l'impression sur la fin de faire un voyage dans le mental d'un schizophrène. C'est à dire que j'étais conscient de ce que l'on pouvait me dire, j'étais lucide à propos du monde qui m'entourait, mais c'était juste ma diction et la façon d'agencer mes pensées qui étaient devenues comploètement chaotique. Par moment je regardais mon parquet, et j'avais envie de pleurer tellement je trouvais ça beau. Puis d'un seul coup je me mettais à sourire comme si j'avais été touché par un bonheur incroyable.
Je précise qu'à la base suis cyclothymique, donc je pense que les champis ont joué sur mes humeurs, qui étaient réellement en yoyo.
En outre j'ai apprécié le fait que durant mes monologues intérieurs, je me rende compte de quelques erreurs de comportements que j'avais eu ces derniers temps et que je me suis empressé de corriger une fois capable de m'exprimer normalement à nouveau.
Je pense pas recommencer néanmoins avant au moins quelques semaines, parce que j'ai trouvé ça extremement fort comme expérience et à mon avis, il faut laisser à mon cerveau le temps de digérer un peu. Et la prochaine fois, j'espère être accompagné plutot, je pense que c'est préférable surtout pour la descente. Le problème étant qu'au début, au contraire, je n'avais envie de ne rien entendre et surtout pas de parler à qui que ce soit (j'ai horreur du son que fait ma voix quand je suis défoncé).
Sinon mes rêves depuis me semblent de plus en plus clairs et limpides et faciles à mémoriser au réveil. Ca m'arrange d'ailleurs car j'en suis venu à découvrir l'existence des enthéogènes et à m'y intéresser de près lorsque je faisais des recherches sur le rêve lucide.
Ah et je pense zapper le jus de citron la prochaine fois.
La veille au soir, j'avais pris quelques truffes de philosopher's stone, pour la première fois également, mais en petite quantité, et je m'étais couché tout de suite, donc je n'avais pas ressenti d'effets notables, si ce n'est que mes rêves cette nuit là furent d'une grande "clarté" (ils avaient l'air plus "réels" que d'habitude et m'en souvenais mieux à mon réveil).
Donc le lendemain je décide de tester vers 13h les champis, enfin les autres. Bon déjà en relisant par la suite certains sujets du forum, j'ai vu que j'avais tout faux quant à la préparation. Je voulais me faire une infusion, mais je les ai laissé entier, dans de l'eau bouillante, pendant 20 minutes. Ayant lu que le citron pouvait augmenter les effets, et doutant de la puissance de ma préparation, j'ai pressé un citron entier dans mon thé, avec un thé aux agrumes en prime pour parfumer le tout.
Au début j'ai bu une petite tasse à café, mais trois quart d'heure plus tard, je ne ressentais aucun effet. Et comme mon infusion avait très bon goût (j'adore le citron ), me suis décidé à boire le reste de la théière. C'était pas une très grande théière je précise, et elle n'était pas remplie.
Et là au bout d'une demi heure j'ai commencé à ressentir quelques effets. J'étais devant mon ordi, et me suis senti un peu faible, comme si mon corps s'engourdissait. Je m'y étais un peu préparé, donc suis allé m'allonger dans ma chambre. Au début me suis dit que je ne voyais pas de différence avec le canabis, qui me fait également comater, sauf que ça me rend plus ou moins nauséeux en prime. Mais petit à petit j'ai commencé à ressentir autre chose. C'était très mental et pas vraiment visuel au début. J'étais juste fasciné par mon environnement. C'était comme si je me mettais à ressentir la beauté du monde. Me suis même fait la réflexion "c'est quand même dingue que je sois obligé d'altérer ma conscience pour prendre conscience du fait que la réalité est la chose la plus belle qui soit". En outre ma chambre est éclairée en partie avec des lumières noires et des lumières colorées, du coup toutes ces couleurs qui sont plutot froides en temps normal, me semblaient d'un seul coup chaudes et chaleureuses. La déco de ma chambre me semblait parfaite, tout était comme il se devait.
Et puis sont venus les mots..
En fait, mon esprit n'arrêtait pas de décrire par des mots ce que je ressentais. Et au début si ça n'était qu'une gêne, ça a fini par m'énerver. J'essayais de me relaxer et de me concentrer sur mes impressions uniquement et là dans ma tête, j'entendais ma voix qui décrivait les choses. Et les décrivait mal en plus, se reprenait, tentait de corriger, trouver les termes appropriés, parce que mes sentiments étaient tellement emmêlés et confus, qu'il n'y avait pas de mots pour décrire précisemment ce que je ressentais. Du coup me suis mis à alterner par phases "contemplation de la beauté du monde" et "concentration pour me débarasser des mots qui affluaient sous mon crane".
Du coup pour me changer les idées je suis sorti de mon lit, me suis mis devant ma glace. Physiquement, j'étais assez faible et mes mouvements très désordonnés. Mais j'étais fasciné par mon reflet. Déjà je me trouvais super beau ( ) et puis le reflet ne bougeait pas en même temps que moi. Ou alors ne faisait pas exactement le même mouvement. J'avoue qu'en plus je suis myope donc déjà en temps normal, mon reflet est un peu flou, mais là il semblait quasi indépendant en prime. Ca m'a fait beaucoup rire. J'ai un peu parcouru mon appart, parlé à la copine de mon père (qui avait pris une tasse à café elle aussi, mais travaillait devant son ordi), tout me semblait un peu différent. J'avais pas vraiment d'hallucinations, mais juste ma perception du monde était légèrement altérée.
Puis je remonte et me rend compte qu'en fait pratiquement trois heures se sont déjà écoulées. Pour moi j'avais bu la théière ya 30 minutes à peine. Donc je me repose sur mon lit. Mais là mon problème avec les mots revient. Et ça a commencé à me préoccuper sérieusement.
En fait j'en étais venu à la conclusion que les mots étaient une sorte de prison, dont la pensée était la victime. Qu'ils étaient à la base de beaucoup d'incompréhension et d'intolérance. En ce qui me concernait, j'étais incapable de décrire correctement ce que je vivais, juste des approximations. Mais maintenant, mon père serait rentré chez moi par exemple, ma diction étant un peu altérée, ainsi que ma démarche, je n'aurai pas non plus été capable de le rassurer en lui parlant. Alors que je ne me sentais pas mal, ni fou, je me trouvais assez lucide au contraire, mais mon apparence disait le contraire, et les mots qui sortiraient de ma bouche ainsi que la façon de les prononcer également.
Le temps a commencé à devenir extremement long, j'étais très préoccupé par mes mots. Et puis l'idée de rester bloqué dans cet état a commencé à faire son chemin au fur et à mesure que le temps s'allongeait. J'essayais de me rassurer etc, mais une partie de moi ne pouvait s'empêcher de penser "et si tu faisais partie de l'infime minorité des gens qui..."
C'était pas effrayant en soi, c'était juste l'idée que les gens ne puissent plus me comprendre qui me dérangeait. Ca me rendait un peu triste, mais j'étais pas non plus angoissé ou terrifié.
En outre me disais que désormais que l'expérience cesse ou non, je saurai au moins ce que ça faisait d'être schyzophrène.
C'est surtout à ce moment là que j'ai regretté d'être seul, mais en l'occurence je pouvais pas appeler qui que ce soit, puisque mon élocution et mon discours auraient inquiété mes proches, alors que moi même j'avais pas besoin d'inquiétude, mais juste de rationalisation et je le savais.
Puis finalement j'ai avalé deux neuroleptiques vers 19h, et à 20h30 j'étais à peu près redevenu normal.
Et là à froid, me suis dit "Whaoo" c'était vraiment un truc incroyable. Même si mon délire sur les mots s'apparentait à un léger bad, suis pas mécontent de l'avoir eu, parce que je ne trouve pas faux ce qu'il me révélait. Quant à la peur de rester bloqué, à la limite, heureusement que j'avais lu pas mal de tr auparavant pour savoir que c'était courant, ça m'a permis de rationaliser un peu tout ça et de pas trop m'en faire. Et comme je l'ai dit, j'ai vraiment eu l'impression sur la fin de faire un voyage dans le mental d'un schizophrène. C'est à dire que j'étais conscient de ce que l'on pouvait me dire, j'étais lucide à propos du monde qui m'entourait, mais c'était juste ma diction et la façon d'agencer mes pensées qui étaient devenues comploètement chaotique. Par moment je regardais mon parquet, et j'avais envie de pleurer tellement je trouvais ça beau. Puis d'un seul coup je me mettais à sourire comme si j'avais été touché par un bonheur incroyable.
Je précise qu'à la base suis cyclothymique, donc je pense que les champis ont joué sur mes humeurs, qui étaient réellement en yoyo.
En outre j'ai apprécié le fait que durant mes monologues intérieurs, je me rende compte de quelques erreurs de comportements que j'avais eu ces derniers temps et que je me suis empressé de corriger une fois capable de m'exprimer normalement à nouveau.
Je pense pas recommencer néanmoins avant au moins quelques semaines, parce que j'ai trouvé ça extremement fort comme expérience et à mon avis, il faut laisser à mon cerveau le temps de digérer un peu. Et la prochaine fois, j'espère être accompagné plutot, je pense que c'est préférable surtout pour la descente. Le problème étant qu'au début, au contraire, je n'avais envie de ne rien entendre et surtout pas de parler à qui que ce soit (j'ai horreur du son que fait ma voix quand je suis défoncé).
Sinon mes rêves depuis me semblent de plus en plus clairs et limpides et faciles à mémoriser au réveil. Ca m'arrange d'ailleurs car j'en suis venu à découvrir l'existence des enthéogènes et à m'y intéresser de près lorsque je faisais des recherches sur le rêve lucide.
Ah et je pense zapper le jus de citron la prochaine fois.