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Parler de psychonautique avec les parents

Hunter Thompson

Elfe Mécanique
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1/12/09
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Bon je précise tout de suite, j'ai 28 ans donc je suis majeur et vacciné, mais le psychonautisme (edit : la psychonautique; heureusement que le veilleur veille :mrgreen: ) est un sport dont je ne parle pas avec mes parents car ils sont quand même très "conservateurs" (mais malgré tout très ouvert) et je veux pas les inquiéter inutilement. Puis ma jeunesse était quand même calme donc ils se sont jamais douté de rien.

Bref, j'étais en Chine la semaine passée pour le boulot et j'avais filé les clés de mon appart à ma mère pour rentrer le courrier et arroser les plantes (ils habitent pas loin). J'avais, placé dans un placard où se cache le boiler, pour maintenir une température idéale, 2 boîtes de culture de truffes, et ma collections de cactus.

Or voilà t'y pas qu'au beau milieu de mon séjour, le boiler électrique montre des signes de fin de vie et se met à cracher ses tripes. Ma voisine du dessous téléphone pour crier à l'inondation, ma mère va voir (juste une grosse flaque heureusement), appelle le proprio et ensemble ils regardent pour que ce dernier remplace tout ça.

Évidemment, dans l'opération, ma mère tombe sur mes cultures. Le proprio n'y voit que du feu mais ma mère pige assez rapidement et embarque toussa pour montrer à mon père.

Bref je rentre hier soir, je les vois aujourd'hui et j'ai droit au regard "il faut qu'on parle". J'explique tout et je les rassure assez vite (j'ai une copine, un boulot et une vie équilibrée donc c'était pas dur) et je rappelle que je suis majeur bordel. Ma mère m'annonce qu'elle a déjà tout jeté mes champis :-/ pas les cactus heureusement.

Le plus drôle dans tout ça, c'est que j'ai eu droit de la part de mon père à un très sérieux "je connais un peu ces produits moi aussi, je sais qu'il faut pas rigoler avec ça". Son expérience ? A 30 ans il a fumé un pétard en Californie chez une star du cinéma. Il lui a fallu 1 an et demi pour ne plus avoir envie de recommencer chaque fois qu'il sentait de la beuh en soirée :lol: Quant aux champis; après une récolte innocente dans le jardin pour se faire une bonne omelette, il a eu quelques hallus et quand même un beau malaise.

Maintenant je me demande si je devrais pas refaire un tour dans le jardin de mes parents de façon un peu plus attentive :mrgreen:

Et vous, avez-vous des anecdotes sur les discussions avec vos parents concernant votre "hobby" ?
 
Bah ma mère étant assez ouverte pour les petards c'est passé crème. Enfin, j'avais pour condition de ne fumer que le week-end, chose que je n'ai bien évidemment jamais respecté. \o/ Mon père aussi est vachement ouvert et lui limite il s'en branle de ce que j'peux m'envoyer.

Par contre ma mère me fait bien rire quant aux produits psychonautiques proprement dit. Autant les champignons elle a rien contre et limite ne serait pas contre en essayer une fois, mais par contre faut absolument pas lui parler de LSD... D'ailleurs ma sœur lui a balancé mon penchant pour les cartons et j'ai eu droit à la morale classique de l'ignorent :

"Arrête de prendre ça, tu vas rester bloqué, tu joues a la roulette russe avec ta vie" etc... J'ai beau lui dire que les risques pour ma santé mentale sont pareils qu'avec les champis et que niveau physique c'est encore moins risqué, pour elle le LSD c'est le mal personnifié. :/

Enfin bref, j'ai jamais eu de mauvaises surprises genre on m'a balancé mes produits. ça m'arrive même de laisser des cartons dans le frigo (je vis chez mon père), il regarde même pas ce que c'est. \o/
 
Mes chers parents ?
Hheheheheheee

Etant né dans les années 40 et ayant vécu dans une Pologne communiste jusqu'à plus de leur 20 ans où l'ultra censure était de mise ainsi que la repression contre tout mouvements "deviants" qui était méchamment condanné (il fallait être sucidaire pour être syndicaliste, alors hippie, j'imagine même pas), mes parents ont donc eu une jeunesse ignorante et formaté bien comme il faut par le regime...
La drogue ?... Pour eux, c'est des truc qu'on utilise pour pratiquer la toxicomanie...
Psychedelic/psychonautique ?... Je serai étonné qu'ils connaissent le mot, et si ils le connaissent c'est un truc pour la pratique de la toxicomanie...

Déjà ça a été le choc pour mon père quand ils nous a surpris moi et mes frères à seulement 12/14ans en bas de l'immeuble en train de tirer sur un pétard roulé façon "sac de couchage". On a eu droit à une bonne mandale dans la face de chacun et devant tout les potes dans la rue.... Alors parler psychonautique.... cela pourrait s'avérer périlleux. Même maintenant que j'approche la trentaine j'oserai jamais.
Remarques, si j'avais un gamin de 12 ans, et que je le voyais fumer un petard dans la rue avec ses potes... Il n'y aurait pas de conversation non plus, mais une bonne baffe à l'ancienne au coin de la tronche...
A cet age là, il ne comprennent que ça ces cons...

A par ça, pour l'alcool, jamais eu de pb... ils sont totalement pour la conso...


.
 
Mon papa m'a toujours dit :
Que je sois grande, petite, équilibrée, écervelée, casée à marmots ou ligaturée des trompes sür-ménopausées : la meilleure chose qui puisse t'arriver si un jour tu te drogues, c'est de crever.

Alors il s'y engagé à me rendre ce service si par chance il l'apprenait. Solennellement.
Mon papa c'est le plus fort.

Si je suis vivante, c'est bien entendu que :
A) Je ne me drogue pas.
B) J'ai changé de pays et d'identité.
C) Les canards suprêmes domineront le monde.


[ http://www.psychonaut.com/post-35325.html?f=27 ]
 
Epsil j'aime ton post, vraiment.

Arf, il y a trois semaines j'ai tout raconté à mes parents (pris la décision de le faire sous dxm) et ça a été dur.
Heu, oui, dur.

Arf, en fait j'ai pas envie d'en parler.
 
Je crois avoir de la chance d'avoir des parents comme ça. Du moin dans le coté "tu fais ce que tu veux" car bon, pas des parents modeles. Ma mere sait que je cultive des champignons hallucinogenes et que j'en prend regulierement, elle s'interesse a ça et je lui montre mes petits... elle fume de temps en temps (en soirée principalement), sait que j'ai testé pas mal de drogues (je ne lui dis pas tout non plus, logique. Comme mes periodes a donf dedans, ou les moments ou j'etais psychologiquement (ou pas) dependante). Mon pere m'a deja dis de pas trop prendre de coke et tout et tout... Un ancien hippie, FORCEMENT !!! il bougeait en camtar a l'epoque a prendre des buvards avec ses potes, quand il m'a dis ça j'ai pas osé lui dire que je faisais pareil (et/ou pire) :mrgreen:

Conclusion, pas de soucis pour faire pousser des champis, pas de soucis pour fumer (moderement) par contre le jour ou j'me retrouve au commisariat ça va WINER !!!!

go dodo, vodka rosé vodka biere vodka ............... et demain : taf :|
 
Moi je crois qu'il vaut mieux pas trop qu'il soit au courant top vite. Autant quand je serais bien installer dans ma vie pourquoi pas. Je pourrais leur montrer que l'un n'empêche pas l'autre. Mais pour l'instant on évite, je ne sais pas s'il comprendrais réellement ce que je veut en tirer de ces substances Pourtant. Je soupçonne mon père d'avoir été un baba-cool...
 
Crazy_French a dit:
Mais pour l'instant on évite, je ne sais pas s'il comprendrais réellement ce que je veut en tirer de ces substances Pourtant. Je soupçonne mon père d'avoir été un baba-cool...

Arf, le mien a été éduqué dans un internat franciscain pour devenir un "soldat du christ" :| . Heureusement il est plutôt cool (il s'est bien rattrapé durant ses études supérieures :drinkers: ) et je lui ai même expliqué que ma démarche avec les psychotropes était quand même orientée "meilleure connaissance de soi" et spiritualité (même si les pétards par contre c'est clairement récréatif). Ça a eu l'air de le faire réfléchir et reconsidérer ses préjugés :)
 
Le problème c'est qu'avec les parents, comme avec plein d'autres personnes même du même âge, c'est de savoir s'il sont capable justement de dépasser ses préjugés. Je me souviens d'un cours d'ECJS au lycée (déjà à cette époque :D) où on parlait des drogues, j'ai sortit tout pleins d'arguments scientifiques, ethnologiques, d'exemples... pour détruire justement les stéréotypes sur les drogues dures qui je pense, peuvent aider à ces recherches et à cette spiritualité. Avec en autre l'Aya qui me fascine, les champignons, la salvia, le LSD et puis des livres en parlant. J'ai aussi parlé des risques qui pouvait découler d'une utilisation irréfléchie.
Bah en 1 heure je doute qu'une seule personne est réellement compris là où je voulais en venir. Soit y'en a qui comprenais vraiment rien, soit les autres me prenait pour un tox et me disait "ouais fais gaffe, tu vas te tuer..." Je leur riait un peu au nez à ceux-là.... Je leur répondait qu'après, cette quête avec les psychotrope, soit ça t'obsède parce que tu comprend pas plusieurs choses, tu veux avoir un regard différent sur le monde ect... soit tu les prends pour te marrer et là y'a vraiment un risque je crois si tu fais pas gaffe, soit tu t'en balances et tu sens que t'en à pas besoin, ce qui n'est pas forcément plus mal.
Ce cours m'a montré que malgré un tas de choses, les préjugés disparaissent pas, au contraire, on te prends pour encore plus allumés. Attention, je les incitais pas à en prendre hein, je parlais uniquement des effets, positifs ou négatifs, et des impacts que ça a eut sur des civilisations entières ect...

Après, est que ce mes parents sont prêt à dépasser le stade que ceux de ma classe n'avaient pas réussis à dépasser sans faire la morale à deux balle, hypocrite de surcroît, je ne sais pas. Un jour peut-être j'espère quand même. mais avec eux comme avec d'autres personnes. Parce que pour l'instant les personnes qui comprennent mon "délire" ce comptent sur les doigts d'une main, et c'est parfois un peu lourd à vivre.
 
Crazy_French a dit:
Le problème c'est qu'avec les parents, comme avec plein d'autres personnes même du même âge, c'est de savoir s'il sont capable justement de dépasser ses préjugés. Je me souviens d'un cours d'ECJS au lycée (déjà à cette époque :D) où on parlait des drogues, j'ai sortit tout pleins d'arguments scientifiques, ethnologiques, d'exemples... pour détruire justement les stéréotypes sur les drogues dures qui je pense, peuvent aider à ces recherches et à cette spiritualité. Avec en autre l'Aya qui me fascine, les champignons, la salvia, le LSD et puis des livres en parlant. J'ai aussi parlé des risques qui pouvait découler d'une utilisation irréfléchie.
Bah en 1 heure je doute qu'une seule personne est réellement compris là où je voulais en venir. Soit y'en a qui comprenais vraiment rien, soit les autres me prenait pour un tox et me disait "ouais fais gaffe, tu vas te tuer..." Je leur riait un peu au nez à ceux-là.... Je leur répondait qu'après, cette quête avec les psychotrope, soit ça t'obsède parce que tu comprend pas plusieurs choses, tu veux avoir un regard différent sur le monde ect... soit tu les prends pour te marrer et là y'a vraiment un risque je crois si tu fais pas gaffe, soit tu t'en balances et tu sens que t'en à pas besoin, ce qui n'est pas forcément plus mal.
Ce cours m'a montré que malgré un tas de choses, les préjugés disparaissent pas, au contraire, on te prends pour encore plus allumés. Attention, je les incitais pas à en prendre hein, je parlais uniquement des effets, positifs ou négatifs, et des impacts que ça a eut sur des civilisations entières ect...

Après, est ce mes parents sont prêt à dépasser le stade que ceux de ma classe n'avaient pas réussis à dépasser sans faire la morale à deux balle, hypocrite de surcroît, je ne sais pas. Un jour peut-être j'espère quand même. mais avec eux comme avec d'autres personnes. Parce que pour l'instant les personnes qui comprennent mon "délire" ce comptent sur les doigts d'une main, et c'est parfois un peu lourd à vivre.

Ce qui est formidable c'est que tout ce que tu as ecrit est exactement ce que je pense. La volonté de "justifier", d'expliquer avec de vrais arguments, scientifiques, ethnologiques comme tu disais, et pas juste "ouais le type s'est epluché le bras sous champotes" ne mene pas du tout (hormis avec quelques personnes rares : j'en ai une seule dans mon entourage) à la fin des prejugés, mais uniquement à la preuve que ton univers c'est la drogue et pas autre chose, que t'es qu'un camé qui se justifie et qu'au lieu d'entendre, à la fin de ton exposé :"ah mais putain mec t'as raison", ben t'as "fais gaffe avec ces conneries, moi je connais un type qui s'est jeté par la fenetre sous acide... enfin je connais le frere du voisin de pallier qui connait ....."

Et pour en parler aux parents, je pense qu'il faut y aller doucement si on veut le faire, car même pour nous, le chemin vers cette "quete" ne s'est pas fait du jour au lendemain, c'est plutot une experience qui s'etend dans la longueur, avec un etat d'esprit qui va avec, plus tolerant et plus humble.
Mais cet etat d'esprit, on ne l'avait pas le premier jour qu'on a tiré une douille, donc ne leur demandons pas de l'avoir dans la minute !
 
+1
Sont ils capable de se remettre en question ? !
Mais , vous parlez d'infos censées et construites... Ok. Mais dans les gens qui consoment, qui est vraiment psychonaute responsable? une minortié. Dans cette minortié, qui a pris de la peine de préparer des arguments correctes et bien construits? seulement une partie.
On voit tout de suite le problème : on ne peut pas rivaliser avec l'information de masse.

Donc, revenons au sujet, on peut au mieux convaincre quelques personnes proches, tout en sachant qu'ils resteront des cas isolés.
C'est ce que j'ai fait avec ma mère quand elle a trouvé ma plantation de chanvre: j'avais deja commencé depuis quelques temps un dossier, avec des résumé d'articles scientifiques (et pas des résumés de presse, j'allait directement chercher dans la source, payante souvent mais disponible a l'unif). Ca s'est bien passé : oui, ma mère est ouverte, mais j'avais over bien géré!

MAIS... il reste toujours la trace du préjugé. Si les choses venaient a mal tourner ils pourraient tout de suite être pointé du doigt! même si la raison a fait accepter les psychédéliques. Des bêtes trucs, j'ai deja eu ca avec ma copine, elle accuse sans que le problème n'ait rien avoir.

Bref, pour le moment, jamais je n'ai parlé de champis etc...
J'ai tenté de commencé un dossier... mais autant la beuh, tu peux deja y passer du temps ( RIEN QUE sur l'aspect santé!), alors imaginez les psychés, ou il va falloir aborder l'apport de ceux ci, sinon, ca n'a aucune sens d'en parler. Je ne sais pas, ca va pas êrte facil, mais dés que je suis indépendant financierement je m'attaque au problème. ( en esperant qu'il n "y aura pas de dérapage d'ici la)
 
Je comprends qu'on ait envie de partager ça avec ses proches, quand ça vire à la passion. Mais faut aussi respecter les inquiétudes, justifiées ou non. Donc ce serait plutôt non de mon coté, mais je dirais la vérité si on me posait la question, faut pas déconner quand même. D'autant que j'ai déjà fait fumer une pipe de beuh à mes parents un soir de nouvel an.
 
Je leur demande pas d'avoir cet état d'esprit, j'essaye juste de leur faire comprendre. Mais je conçoit que c'est difficile d'accepter l'idée des substances en tant qu'aide à une recherche intérieure : les société occidentales on tout fait depuis des siècles pour détruire cela, pour notre malheur à mon avis.
Après la prise de substance change quand même plein de choses : la musique que j'écoute par exemple. Bah dès que je vais écouter ça à quelqu'un, il me dit que c'est pour les fous ou déprimant. Moi je trouve pas, je crois juste que c'est pas le même état d'esprit :D (Surement parce que c'est de la musique faites par et pour des drogués :D)


T'as raison Quetzal, problème d'information. La stigmatisation des drogues des médias à été ravageur pour le côté des psychonautes responsables. Perso, j'adore chercher des info, des documentaires (Comme "D'autres Mondes" qui est magnifique et qui explique bien justement une partie des donné ethnologique de l'aya et ce qu'on peut en tirer.) et tenter de les assimiler et de les mettre en relation avec mon contexte personnelle.
 
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