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Narcissisme 2 - La puissance et les noeuds narcissiques

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Deleted-1

Guest
« La vie n’est qu’un cas particulier de la volonté de puissance, rien de ce qui existe ne doit être supprimé, rien n’est superflu » - F. Nietzsche​


Un noyau narcissique apparait quand, dans un univers infini et plein de richesses, nous cherchons ce qui est semblable à nous-mêmes. Au travers de cette quête de l’autre, et donc de soi, c’est à la confluence de nos angoisses et de nos vulnérabilités, que se développent des nœuds autour desquels nous nous enroulons dans une illusion de soi, en ayant du mal à se rendre compte que nous tournons en rond sur nous-mêmes, que ça soit à la recherche d'un idéal inatteignable, ou dans des schémas répétitifs nocifs. Une autre approche de ses noyaux narcissiques serait les COEX, lorsque l’individu enfouie ses angoisses sous des couches de substrats psychiques, tels les couches et sous-couches d’un oignon. Le seul moyen de parvenir au noyau, serait alors d’en éplucher les couches, au travers de multiples désillusions.

Mais l’angoisse ne fait pas que paralyser les individus. Avant de s’intéresser à ce qui bloque les personnes dans leur développement et émancipation, voyons comment le narcissisme peut les valoriser, dans une volonté de puissance.


LA PUISSANCE DU NARCISSISME

Un narcissisme puissant est imperméable aux attaques extérieures, quand il ne se laisse pas influencer par l’avis d’autrui. Sur de lui, sa confiance est inébranlable et il suivra sa voie coûte que coûte, malgré les vents, malgré les tempêtes à essuyer. Toujours l’individu se relèvera parce que ce qui ne le tue pas le rend plus fort, et il ira de l’avant tout en se renouvelant, trouvant toujours une solution aux problèmes rencontrés. Sur de lui, ce genre d’individu fascine en bien et en mal, comme son intelligence plaira aux autres individus, qui suivront au fil de leurs vies différents leaders, différents gourous, différents penseurs, selon leurs situations et positions, leurs besoins et intérêts. Pour prendre un exemple concret de parfait narcissique, Sarkozy est une force de la nature, c’est un orgueil que rien n’arrête lorsqu’il est prêt à détruire tous ceux qui s’opposeront à son expansion, à sa volonté de dominer en prenant le pouvoir. Qu’il plaise ou qu’il soit détesté, cela lui importe peu tant que l’on parle de lui, et qu’il est au centre des esprits, occupant l’attention du plus grand nombre.

Pour comprendre cette dimension autosuffisante, il est important de se rappeler que le narcissisme des individus cherche à s’individualiser, ou à se soumettre selon leur nature propre.

Un individu ayant un narcissisme puissant aura du mal à vivre au niveau des gens simples, parce qu’il se voudra autonome et indépendant, supérieur aux autres (l'aspect pathologique étant le moment où l'individu puissant cherche à écraser les autres, pour accroitre son pouvoir, et ce parfois au détriment de sa puissance d'être et d'agir). Un individu dont le narcissisme serait moins puissant, aurait moins la volonté de se faire liberté, en préférant suivre un narcissisme fort, et ainsi trouver en lui la force nécessaire pour surmonter ses manques, même si cela exige de se plier aux exigences et volontés des puissants (par exemple l’ensemble de la population préférant rester passive face aux inégalités et aux misères du monde moderne, en votant pour des dirigeants peu scrupuleux, voire corrompus). Bien sur la réalité est toujours plus complexe, et il est impératif de comprendre quels intérêts un narcissisme puissant aurait à se mettre en couple avec un narcissisme moins puissant. Parce que l’être puissant ne sera jamais complètement autonome, tant le vivant évolue dans des dimensions multiples, d’où son besoin et ses intérêts complémentaires de s’associer avec un être moins puissant, pour trouver et former à eux deux un équilibre. La problématique étant lorsqu'un individu avec un gros ego a du mal à canaliser toute son énergie (avec toutes les conneries que ça peut entrainer), d'où le fait de fréquenter des gens plus posés puisse le stabiliser dans son évolution. Il s’agirait ainsi d’un humain ou d’un animal dominant s’associant avec un être moins puissant, et qui lui permettrait d’exister sans empiéter sur ses plates bandes, et sans nuire à son pouvoir d’action, à sa volonté de puissance.

par exemple aux côté des hommes de pouvoirs, de politiciens plus narcissiques les uns que les autres, on retrouve parfois de belles femmes trop souvent utilisées pour mettre en avant leur puissance apparente, ce type de femme avide de pouvoir et acceptant leur rôle d’objets séduisant (le palmarès des conquêtes peoples de Carla Bruni est des plus impressionnant, son Graal étant d’avoir pécho un président !). Mais c’est aussi pour cette raison que dans la gueule des crocodiles, on retrouve des oiseaux leur nettoyant les dents en toute tranquillité. Et que certaines plantes poussent les unes à côté des autres, parce qu’elles s’apportent mutuellement des nutriments indispensables à leur prolifération, à leur survie, tout en se protégeant d'insectes et autres nuissances. Ici le narcissisme s’affirme pour perpétuer sa puissance d’exister, sa volonté d’expansion dans le monde du vivant.

Revenons-en à cet aspect intéressant de la puissance du narcissisme, qu’est la volonté du meneur à emmener avec lui tous ceux prêts à le suivre.

Le narcissisme puissant dans son environnement procure à l’être qui en est investit, une énergie phénoménale et débordante, que l’individu est prêt à partager avec tous ceux qui en retour augmenteront sa puissance d’être, eux-mêmes tirant alors puissance de ce partage, qu’il s’agisse de connaissances, d’affection, d’attention particulière, ou de faveur en tout genre. Une main posée sur l’épaule, un petit mot, ou un simple regard suffise parfois à revitaliser un individu en proie avec son désarroi. Aussi lorsqu’un leader charismatique véhicule un idéal correspondant aux idéaux d’autres d’individus, se forme un groupe tels les partis politiques, ou les sectes. Au fil des millénaires, la culture propre aux humains a su modeler toutes ces énergies narcissiques pour se perpétuer et édifier des civilisations toujours plus avancées technologiquement, et cette notion de partage de force se retrouve aussi dans l’enseignement, quand un professeur instruit des élèves, ou que des parents éduquent leurs enfants en leur transmettant un savoir, une morale, une éthique de vie. Le narcissisme des uns, grandit le narcissisme des autres, et des filiations se créées, que l’on peut désigner comme des nœuds narcissiques.


LES DIFFÉRENTS NŒUDS NARCISSIQUES

Si par exemple dans notre arbre généalogique on observe que chaque génération répète les prénoms de la précédente, nous sommes pris dans un nœud narcissique. Ce fait nous informe que nous répétons inconsciemment les destins de nos ancêtres, en portant le même nom, en pratiquant le même métier, etc. Ce sont comme des « contrats inconscients » qui limitent nos libertés et que nous signons par le simple fait de reproduire fièrement des traditions, ou des manières d’être, lorsque l’on se comporte comme ses parents en adoptant leur mimique, leur gestuelle, leur façon de voir le monde.

Il arrive que les nœuds narcissiques empêchent de voir l’autre, lorsque l’on est prit dans des schémas dont on ne se rend pas compte, et que l’on prend pour universel notre manière d’être (égocentrisme). Par conséquent, cette manière de penser que tout le monde est comme soi, rend difficile la communication avec tout ce qui est différent, quand on s’impose aux autres. A ce niveau là, les personnes qui ont un puissant noyau narcissique forment en réalité un couple avec elles-mêmes, même si elles sont apparemment unies avec quelqu’un. Le(la) partenaire d’un(e) narcissique est un reflet, elle n’a en réalité pas ou peu de « voix propre », pour le narcissique. Quand il décide, l’autre doit suivre, sinon ça clash.

Différences et possible évolution des nœuds narcissiques :

- Les nœuds subis sont ceux qui nous causent de la souffrance, nous abusent et nous font répéter les nuisances et abus à la génération suivante.

- Les nœuds imaginés sont ceux qui nous font fantasmer sur un blocage psy, avec pour but de compenser quelque-chose de pire. Par exemple, lorsque l’on dit qu’on ne peut pas faire ceci, au lieu d’avouer qu’on n’ose ou qu’on ne veut tout simplement pas (l’orgueilleux préfère ne pas faire, pour ne pas avouer qu’il ne sait pas).

- Les nœuds paralysants sont ceux qui  provoquent une maladie. Pour les identifier nous devons chercher parmi nos obstacles, nos symptômes, nos obsessions, nos répétitions. Une preuve que le nœud est dans cette phase est que chaque fois qu’on aborde le « sujet qui fâche », apparaissent des larmes, de la colère, ou l’humeur change.

- Un nœud neutralisé est un nœud que nous tenons sous contrôle, mais qui apparaît de temps à autre. En réalité il a cessé de nous faire souffrir, mais est toujours actif en nous (on s’en est fait une raison, ou la connaissance que l’on en a est suffisante pour ne plus le subir).

- Un nœud surmonté existe, en ayant été élevé à un niveau de conscience supérieur, nous le convertissons en quelque-chose d’artistique et d’utile après l’avoir sublimé, ou qu’on en est changé son point de vue pour l’aborder différemment, d’une manière qui nous est moins nuisible et plus supportable.


Il ne faut pas confondre l’amour de soi-même avec le narcissisme

Être narcissique signifie ne pas voir les autres en n’aimant que son propre reflet égotique. L’amour de soi n’a plus grand-chose à voir avec l’ego, à partir du moment où il s’agit d’une ouverture spirituelle à des dimensions ignorées et cachées de sa personnalité, quand on voit les choses sous un autre angle en mettant en perspective sa vie, sa petite partie dans la fractale infinie du tout. Il s’agit d’intégrer non seulement sa famille actuelle, mais aussi ses ancêtres en les reconnaissant, en comprenant d’où l’on vient et où l’on va, en sortant de son individualisme égoïste. A partir de cette altérité, il est possible d’intégrer toute la collectivité, l’humanité toute entière, dans un grand amour universel – nous somme tous humains après tout. A partir de là tout est question de respect, l’amour étant d’apprécier l’autre pour ce qu’il est, et non pour ce que l’on voudrait qu’il soit (le plus souvent le reflet de son propre idéal, pour combler ses manques).
En excluant un parent ou les gens dans son entourage proche et éloigné pour diverses raisons, l’individu se clive d’une part de soi, d’une réserve d’amour à laquelle il ne peut accéder, et cela est vecteur de manque à être. Et quand livré à lui-même, l’individu n’arrive plus à donner du sens à sa vie lui paraissant alors insignifiante, c’est sans s’en rendre compte parce que bercé d’illusion d’être plus qu’il n’est, que sa solitude ronge son âme, mortifie son esprit, et alors ses pulsions de mort s’emparent de son corps angoissé et limé par l’anxiété. Ici réside le mal-être dans la civilisation, le nihilisme provenant de notre paresse et de notre peur de nous-mêmes, notre servitude moderne légitimant nos addictions en tout genre, nos écarts éthiques et moraux, et notre déni généralisé.

Le nœud du problème étant de reporter ses torts sur autrui, par exemple en reprochant ses conditions d’existence à des politiciens corrompus sans se rendre compte que l’on attend passivement un éventuel changement, ou d’accuser ses parents de ses maux, faute de les comprendre en les ayant pardonnés. Il en va de même pour ce qui est de projeter sa colère sur des entités immatérielles comme « Le système », « La société », ou « Le terrorisme », et à une tout autre échelle, d’accuser ce coin de table de nous avoir niqué le gros orteil. Cette déresponsabilisation de soi est commune à tous les individus à tous les niveaux, et si certains évoluent en s’émancipant et s’autonomisant dans tels domaines, d’autres se responsabiliseront par ailleurs dans d’autres domaines, en suivant leur propre parcours de vie, les amenant à progressivement s’individuer au fil de leurs expériences. Les passages initiatiques les plus reconnus et « pardonnés » étant l’enfance, l’adolescence, et la crise de milieu de vie. Autant de moments qui nous secouent de l’intérieur, quand nous revivons des angoisses enfantines dans une mise à jour de nos personnalités. Se reconnecter à son enfant intérieur remuent, et ce jusqu’à nous faire tomber à la renverse dans notre néant, lorsqu’on ne voit pas et ne voulons pas voir venir l’angoissante lame de fond qui déferle en soi.

Comment parvenir à cerner son narcissisme et ses nœuds ?

Un chemin qui nous conduit au narcissisme se crée lorsque depuis notre enfance on nous éduque en nous répétant : « Tu te crois supérieur ? » ou « Pour qui tu te prends ? ». Il y a là une dimension comparative propre au narcissisme, lorsque l’on oblige les enfants à se mesurer à autrui, à s’identifier eux-mêmes en se référant toujours à un tiers, ou à une norme sociétale indépassable (il faut présenter son cv comme ceci, pour être sur de retenir l’attention du recruteur). La problématique étant d’imposer à l’enfant une vision dualiste, un rapport de force de type faible/fort, inférieur/supérieur, illégitime/légitime, looser/winner, ce qui ne l’aide pas à se construire s’il reste prisonnier de ses schémas réducteurs de mise en concurrence avec autrui.

Par exemple un père pointe du doigt un clochard en disant à son enfant : « si tu ne travailles pas à l’école, tu finiras comme lui plus tard ». Quand un autre père explique à son enfant : « si tu travailles à l’école, tu pourras l’aider plus tard ». Ici se joue l’intégration d’un modèle d’individualisme égoïste, ou altruiste. Soit tu travailles pour t’en sortir et te sentir au dessus des laisser pour compte (en déniant leur situation pour mieux te contenter de la tienne), soit tu travailles pour t’en sortir et aider les plus démunis une fois que tu en es capable, indépendant et fort de toi-même pour pouvoir prendre en compte les réalités d’autrui.

Le nœud narcissique intellectuel se base sur la répétition de ce qui nous ressemble.

Dans le monde nous sommes attirés seulement par ce qui reflète nos pensées et nous n’acceptons que difficilement ce qui peut les contredire. Dans le narcissisme, il y a un rejet de tout ce qui ne nous ressemble pas. Nous pouvons identifier ce nœud quand nous cherchons un partenaire qui :

- Porte le même nom que nous : Antoine/Antoinette, Louis/Louise
- À la même profession que nous : Professeur avec professeur
- Est du même âge, le comble du narcissisme serait qu’il/elle soit né(e) le même jour que nous
- Partage de manière indispensable nos idées politiques, philosophiques et religieuses
- A les mêmes contres d’intérêts (sport, films, musiques, jeux vidéos, etc)


VIS A VIS DE L'ANGOISSE

Le noyau de tous les symptômes narcissiques est une angoisse de perte d’autonomie. La personne n’arrive pas à se laisser aller à l’expérience qui serait importante pour sa satisfaction, ni à l’intégrer à sa personnalité en se la représentant. Les perturbations narcissiques sont des perturbations de la fonction personnalité, occasionnant divers troubles identitaires. On les reconnaît comme étant des perturbations précoces, qui sont de deux types :

- Soit les tentatives d’autonomie de l’enfant ont été freinées par le comportement surprotecteur de la mère, avec pour conséquence un manque de confiance de base dans la réalité. Si l’exploration de son environnement est découragée, l’enfant va inventer un monde intérieur grandiose qui n’aura que peu à voir avec la réalité. L’enfant puis l’adulte n’aura alors de cesse de vouloir restaurer son soi-grandiose, cette image fabuleuse qu’il s’est fait de lui-même pour ne pas succomber de la vérité quand à ses insuffisances.

- Soit on lui en demande trop et l’enfant est abandonné à lui même dans des moments où il aurait besoin d’aide. La découverte du monde extérieur est vécue comme angoissante. Il en résulte un manque de confiance de base dans les relations et une incapacité à se laisser aller. L’enfant puis l’adulte sera dépendant de son environnement et recherchera une aide extérieure, dans une volonté de reproduire et appliquer les règles intériorisées jusque là.

Vis-à-vis des cas limites, personnalité narcissique de type abandonnique

Dans le cas où la contrainte existentielle en cause est la solitude, le bio scénario peut se résumer ainsi : « jamais plus je ne prendrai le risque d’être abandonné, votre présence je n’en ai pas besoin, je me débrouille très bien tout seul ». Cette attitude reflète la peur d’une nouvelle séparation, qui serait intolérable, et elle conduit à un comportement d’évitement. Les situations d’intimité sont vécues comme dangereuses d’où la mise en place d’un processus défensif avec résistance à la confluence. On est dans l’égotisme qui consiste à maîtriser toutes les variantes de la situation avec incapacité à lâcher prise pour passer de l’action à l’interaction, et s’abandonner pleinement au contact. Le mécanisme d’évitement débute par une projection « je vais être déçu ou détruit », et suivent souvent des interprétations plus que douteuses, pour ne pas dire paranoïaque « j’avais raison, il ne voulait pas de moi, vu comment il m’a mal regardé ».

Pour voir plus en détails la manière dont le narcissisme affect l’individu, voic quelques exemples selon qu’il est mesuré, en excès ou en manque :

Narcissisme mesuré

Un narcissisme mesuré et bien équilibré selon son environnement, permet de s’aimer assez pour être confiant dans ce que l’on entreprend, d’avoir une estime de soi suffisante pour mener à bien des projet, le tout dans une autonomie d’esprit assurant d’investir de nouveaux objets, pour plus de rencontres avec le monde extérieur.
Socialement l’individu peut donner sans se sentir frustrer, et recevoir sans se sentir tout-puissant. Il se montre sensible et mâture, ne s’enflamme pas quand on le félicite, et n’est pas dépendant d’éloge ou de reconnaissance pour se sentir exister et reconnu.
Sur le plan affectif, l’individu est capable d’aimer et accepte en retour d’être aimé, et il peut surmonter sans s’effondrer dramatiquement les épreuves de la vie, en rebondissant et se reconstruisant après les coups durs, sans se désorganiser ou totalement s’anéantir.

Narcissisme déséquilibré - en excès ou manque

Le narcissisme devient pathologique lorsque l’individu est incapable d'aimer un objet autre que lui-même. Manquant d’empathie, il ne comprend plus ses pairs en subissant ses mauvaises interprétations des émotions et intentions d’autrui. Ils se comparent alors aux autres en termes de supériorité/infériorité, singularité/banalité, puissance/faiblesse, richesse/pauvreté, beauté/laideur, ce qui ne l’aide pas à s’estimer correctement et apprécier sa personne et son prochain. Ses relations personnelles en sont instables, partagées entre admiration et mépris dans un besoin de reconnaisse ne favorisant pas l’adaptation sociale, même si celle-ci dépend du degré de tolérance du milieu socioculturel auquel l’individu appartiennent.

« Le narcissisme est l’effacement de la trace de l’Autre dans le désir de l’Un ». (comprendre l'Un au sens d'Unité)

Excès de narcissisme

Caractérisé par un orgueil démesuré, l’individu est égocentrique et a un sentiment de supériorité personnel, lié à des fantasmes de grandeur le menant à une recherche excessive d’admiration. Il se surestime différents des autres en les dévalorisant, et se montre insensible aux sentiments et besoins d’autrui quand il n’en tire pas profit. Le narcissique se veut auto-suffisant, et exige de ses proches qu’ils soient exceptionnels, du moins à ses yeux. Aussi il ne prête que peu d’importance aux droits d’autrui, et à certaines normes sociales et valeurs morales. Arrogant et prétentieux, il souhaite surtout se faire remarquer en recherchant des traitements de faveur, et veut toujours avoir gain de cause, en se mettant en avant de manière compétitive et ambitieuse. Souvent paranoïaque, il se montre intolérant aux critiques, et il lui arrive de penser que les autres le provoquent ou le contrarient, ce pourquoi il répond sur la défensive ou en devançant. Parfois mythomane, il exagère ses performances, ou s’attribue celles d’autrui pour accroitre son intérêt auprès de son public. Dégageant un sentiment d’invulnérabilité, le narcissique peut laisser paraître un certain bien-être, ou une certaine assurance, mais malgré les apparences il souffre beaucoup.

Manque de narcissisme

Cette fragilité narcissique empêche l’individu de s’épanouir en le rendant affectivement dépendant. Il doute de sa capacité à être aimé, a constamment besoin d’être rassuré, et est en perpétuelle demande d’attention et de reconnaissance. Dans le cas où il serait en défaut, l’individu devient vaniteux, se montre susceptible et ressent une grande frustration l’empêchant d’entendre la moindre critique. Déstabilisé et psychologiquement désorganisé, il va jusqu’à se mettre en colère et rejeter les gens ne glorifiant pas son égo, comme il l’exigerait. Se montrer méprisant leur permet de parer aux critiques et aux douloureux sentiments de hontes et d’humiliations. Le moindre petit rejet est interprété comme un abandon définitif, et l’on retrouve ici aussi, la dimension paranoïaque caractéristique du trouble de le personnalité narcissique. Effectivement le manque d’estime de soi amène l’individu à être envieux, et à s’énerver face à ses propres difficultés, même si il a tendance à les reporter sur autrui pour mieux se valoriser. Mais ce mécanisme de défense n’aide pas l’entourage du narcissique à le comprendre, comme il présente des masques bonifiants son image, au lieu d’avouer ses faiblesses. Ainsi il souffre d’une mésentente provoquant d’autant plus de critiques à son égard, ce qui le pousse à se replier en se montrant froid et distant, indépendant et invulnérable, alors qu'en réalité, derrière ses masques se cache une véritable détresse.

Il est nécessaire de prendre en compte que l'on n'est pas catégoriquement en excès ou en manque de narcissisme. Un individu se construit sur une multitude de plans affectifs et comportementaux, caractériels et culturels, révélant dans sa personnalité des forces ou des vulnérabilités, des atouts l’aidant à se dépasser ou des insuffisances le faisant régresser dans certains domaines. Nous pouvons donc avoir des manques et des excès narcissiques, qui s'exprimeront selon les situations.

 

Prochain article : Les troubles psychiques liés au narcissisme


 
Bon je viens de lire tes deux articles, j'aimais bien ton travail jusque ici, mais là, c'est monté d'un cran, autant au niveau de ce que tu as compris sur ces mécanismes complexes que sur la façon dont tu les exprimes.( Faudra quand même que je relise histoire de bien tout intégrer ^^ )

Merci du boulot et bonne continuation dans ton projet ;) !
 
Merci, si t'es partant je veux bien que tu développes ta critique, genre si certains passages ne sont pas assez compréhensibles ?

Je sais que les premières fois que j'ai lu ce genre de théorie, j'étais assez décontenancé, j'ai essayé de l'amener au plus simple, mais je sais que pour bien comprendre la portée des propos, il faudrait faire un article par paragraphe, si ce n’est un livre entier lol... Là dans la première partie j'ai mixé la philosophie de Nietzsche avec l'instance du narcissisme, et c'est peut être un peu trop free style..

Après c'est sur que lors de l'écriture de ces articles, je suis parti du principe que les articles précédents étaient acquis, par exemple les concepts et caractère d'orgueil, mais je ne peux pas réexpliquer les choses sinon ça fait des articles trop long, et là j'essaye de m'en tenir à 4 pages de format A4.

Si t'as des conseils ou des avis sur la forme, je suis preneur :)
 
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