Drauguiz
Neurotransmetteur
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Salut bande de drogués !
Voilà le récit de ma première expérience avec la méthoxétamine, assez dérangeante. Nous étions deux, un ami et moi-même, donc.
22h : 20-25 mg chacun, en trace. Ni alcool, ni autre produit durant la soirée (je fume 1 joint/soir, et 4-5 en soirée, au moins 2 fois/semaine), et je prends également, à l'occasion, (1 fois/mois environ, de la MD)
Montée régulière ensuite, mais j'ai perdu toute notion du temps. On a reprit 15-20 mg chacun vers 1h, et montée complètement différente, plus profonde que la première, qui m'avait surtout « retourné » le cerveau. (les doses sont assez aléatoires, le dosage a été fait fait à l'arrache)
Je passe sur les sensations de la soirée en elle-même, fort impression de dissociation (c'est marrant, je n'avais jamais vraiment compris avant ce soir cette notion). Trip pas mal, première approche plutôt positive, mais à renouveler dans un autre contexte, et à plusieurs.
MAIS, là où ça devient intéressant, c'est après, quand je suis monté me coucher, après un léger joint (le seul de la soirée) qu'on a même pas eu la force de terminer (on ne sentait plus du tout la fumée, impossible de dire s'il se consumait tout seul ou si on tirait bien dessus...)
Je me suis donc couché vers 4h, très, très, défoncé.
En fermant les yeux, j'ai commencé à me sentir très mal (alors que ça allait à peu près juste avant), l'impression de « partir », mon lit se refermait sur moi-même, je rentrais dans un tunnel, et j'étais emporté de plus en plus vite.
J'ai du rallumer la lumière, je ne savais plus si j'étais dans ma chambre, et aussi pour savoir si mes yeux étaient ouverts ou fermés... Très baddant. Je m'agrippais à mes draps, je résistais. Mon lit se refermait sur moi, j'étais comme sur des montagnes Russes, qui montaient tout le temps, sans jamais redescendre... Je sentais mon cœur battre de plus en plus vite (du moins c'était mon impression), et je le caressais pour le ralentir, je le « rassurais » car je savais que je ne reviendrais jamais s'il continuait sur ce rythme. (par « partir », je n'entends pas nécessairement « mourir » - même si ça y ressemblait - , je n'arrive pas à décrire vraiment ce ressenti)
Je me sentais mal, un début de bad trip comme je ne les aime pas (du tout) en fait.
Et, à un moment, je me suis dit que ça ne servait à rien de résister, et que ça passerait certainement mieux si je me laissé aller, que partir ne serait pas plus mal. Je me suis détendu, n'ai pensé à rien, et je me suis laissé emporter, j'ai « libéré » mon cœur, et là... Je me suis vu partir, tout allait de plus en vite, de plus en plus haut, et je savais que ça ne s'arrêterait jamais. Ce n'était ni bon, ni baddant, c'était différent. Une sensation jamais ressentie, très bizarre. Je savais que je ne redescendrais jamais. Mais je m'en foutais. Enfin, ce n'était pas la question. Mais, dans ma tête, je savais que j'étais parti pour toujours. Le dernier souvenir que j'ai, c'est de monter de plus en plus haut, de plus en vite, me rapprochant de plus en plus du sommet, mais en sachant qu'il n'y en avait pas, et que j'étais « condamné » à toujours monter, monter... (un peu comme une exponentielle, vous voyez ? Elle monte, monte, de plus en plus vite, mais n'atteint jamais la verticalité. C'est la seule image que j'ai
)
Je ne sais pas combien de temps ça a duré, mon réveil m'a réveillé 6h30 plus tard, un peu fatigué, l'impression de flotter quand je marchais, mais ça allait à peu près. Je ne me souviens pas être redescendu, ou être revenu à la réalité. Juste d'avoir été très, très loin cette nuit. La démarche un peu maladroite, l'impression de vide. Tout est redevenu normal vers 14h-15h.
Au final, une expérience très enrichissante, ni positive ni négative, mais une découverte unique, que je n'avais jamais imaginé pouvoir vivre.
Voli voilou, j'espère que ça vous a plu !
Voilà le récit de ma première expérience avec la méthoxétamine, assez dérangeante. Nous étions deux, un ami et moi-même, donc.
22h : 20-25 mg chacun, en trace. Ni alcool, ni autre produit durant la soirée (je fume 1 joint/soir, et 4-5 en soirée, au moins 2 fois/semaine), et je prends également, à l'occasion, (1 fois/mois environ, de la MD)
Montée régulière ensuite, mais j'ai perdu toute notion du temps. On a reprit 15-20 mg chacun vers 1h, et montée complètement différente, plus profonde que la première, qui m'avait surtout « retourné » le cerveau. (les doses sont assez aléatoires, le dosage a été fait fait à l'arrache)
Je passe sur les sensations de la soirée en elle-même, fort impression de dissociation (c'est marrant, je n'avais jamais vraiment compris avant ce soir cette notion). Trip pas mal, première approche plutôt positive, mais à renouveler dans un autre contexte, et à plusieurs.
MAIS, là où ça devient intéressant, c'est après, quand je suis monté me coucher, après un léger joint (le seul de la soirée) qu'on a même pas eu la force de terminer (on ne sentait plus du tout la fumée, impossible de dire s'il se consumait tout seul ou si on tirait bien dessus...)
Je me suis donc couché vers 4h, très, très, défoncé.
En fermant les yeux, j'ai commencé à me sentir très mal (alors que ça allait à peu près juste avant), l'impression de « partir », mon lit se refermait sur moi-même, je rentrais dans un tunnel, et j'étais emporté de plus en plus vite.
J'ai du rallumer la lumière, je ne savais plus si j'étais dans ma chambre, et aussi pour savoir si mes yeux étaient ouverts ou fermés... Très baddant. Je m'agrippais à mes draps, je résistais. Mon lit se refermait sur moi, j'étais comme sur des montagnes Russes, qui montaient tout le temps, sans jamais redescendre... Je sentais mon cœur battre de plus en plus vite (du moins c'était mon impression), et je le caressais pour le ralentir, je le « rassurais » car je savais que je ne reviendrais jamais s'il continuait sur ce rythme. (par « partir », je n'entends pas nécessairement « mourir » - même si ça y ressemblait - , je n'arrive pas à décrire vraiment ce ressenti)
Je me sentais mal, un début de bad trip comme je ne les aime pas (du tout) en fait.
Et, à un moment, je me suis dit que ça ne servait à rien de résister, et que ça passerait certainement mieux si je me laissé aller, que partir ne serait pas plus mal. Je me suis détendu, n'ai pensé à rien, et je me suis laissé emporter, j'ai « libéré » mon cœur, et là... Je me suis vu partir, tout allait de plus en vite, de plus en plus haut, et je savais que ça ne s'arrêterait jamais. Ce n'était ni bon, ni baddant, c'était différent. Une sensation jamais ressentie, très bizarre. Je savais que je ne redescendrais jamais. Mais je m'en foutais. Enfin, ce n'était pas la question. Mais, dans ma tête, je savais que j'étais parti pour toujours. Le dernier souvenir que j'ai, c'est de monter de plus en plus haut, de plus en vite, me rapprochant de plus en plus du sommet, mais en sachant qu'il n'y en avait pas, et que j'étais « condamné » à toujours monter, monter... (un peu comme une exponentielle, vous voyez ? Elle monte, monte, de plus en plus vite, mais n'atteint jamais la verticalité. C'est la seule image que j'ai
)Je ne sais pas combien de temps ça a duré, mon réveil m'a réveillé 6h30 plus tard, un peu fatigué, l'impression de flotter quand je marchais, mais ça allait à peu près. Je ne me souviens pas être redescendu, ou être revenu à la réalité. Juste d'avoir été très, très loin cette nuit. La démarche un peu maladroite, l'impression de vide. Tout est redevenu normal vers 14h-15h.
Au final, une expérience très enrichissante, ni positive ni négative, mais une découverte unique, que je n'avais jamais imaginé pouvoir vivre.
Voli voilou, j'espère que ça vous a plu !
