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[MXE + THC] Une marche de plus vers le vide

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Schrödinger
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Schrödinger

Neurotransmetteur
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11/12/12
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Hier soir, j'ai expérimenté pour la première fois la MXE à haut dosage, et le combo avec le cannabis.


L'avant

J'ai deux jours libres de tout impératif, je décide d'en profiter pour remonter dans les hauteurs de mon cerveau. Ça fait quelques semaines que j'avais envie de prendre du temps pour moi, pour sortir de la routine boulot - dodo - cuite du week-end, et continuer d'explorer les limites de ma conscience. J'ai comme outils à ma disposition un pochon de MXE, un pochon de 2C-D, et un pochon de très bonne weed. Je choisis la MXE pour sa courte durée d'effet, et la weed pour la puissance qu'elle avait donné à un trip au 2C-D. J'ai déjà expérimenté la MXE à de faibles dosages, oscillant entre le vingtaine et la quarantaine de milligrammes, dans diverses situations, sans oser pousser plus loin. Cette nuit, je vise les 50mg.

Je passe l'après-midi à préparer une playlist de 4 heures pour me porter du début à la fin et n'avoir rien à gérer pendant tout le trip. A minuit, je soigne mon setting, prépare mes traces, roule mon joint, installe mon casque, branche mon portable, prends une douche : je suis prêt.

Les conditions

Dosage : 50mg de MXE en trois fois, un joint de très bonne herbe.

Setting : Seul dans ma chambre, chez mes parents, allongé sous ma couette, mon casque sur les oreilles, mon portable au creux de ma main, une bouteille d'eau à côté de moi. La veille, j'ai fêté les 20 ans d'un ami, quelques verres d'alcool et deux joints, mais la nuit fut assez longue pour me laisser reposé, et la journée fut très calme.

Set : Dans ma tête, un mélange de sérénité (sortant de la douche, mon corps et mon esprit sont reposés après les festivités de la veille), de hâte (enfin ce trip que j'attendais depuis quelques temps), d'appréhension (avec cette dose, je suis conscient de viser un autre niveau dans l'expérience, et le potentiel des dissociatifs à haut dosage m'effraie et me fascine).


Le trip

T = 0h30 : Je scinde mes 50mg de MXE en deux traces égales et j'en sniffe une. Je m'installe immédiatement dans mon lit, éteint la lumière, pose mon TMA sur mes oreilles et lance ma playlist. Le Tick of the Clock démarre mon trip.

0h40 (T+10min) : La montée débute rapidement. Je commence à sentir quelques effets, j'ai l'impression que la musique se fait un peu plus profonde. Kavinsky se fait la voix de la MXE et m'annonce la couleur :

Nightcall a dit:
I want to drive you through the night, down the hills
I'm gonna show you where it's dark, but have no fear.
Cette phrase me rassure, parce que je commence à prendre peur. Je m'interroge sur l'autre trace qui m'attend sur mon bureau. Est-ce dangereux ? Est-ce que je risque quelque chose ? J'ai pris 25mg de MXE, et certains en prennent beaucoup plus, pendant bien plus longtemps, sans en mourir. J'ai déjà testé cette molécule, je commence à la connaître, je sais que je ne suis pas allergique. Je bois de l'eau car je sais qu'elle tape sur les reins. J'irai pisser même si je serai confus. Je ne risque rien.

0h50 (T+20min) : Je me laisse aller. Le son se matérialise alors timidement sous mes yeux. Je vérifie l'heure sur mon portable, les phosphènes se transforment pour former les sons de la guitare des Midnight Juggernauts. Je me souviens que les Midnight vont bientôt céder la place à Justice. J'avais prévu de prendre la seconde trace une heure après la première, et de fumer encore une heure après, mais cette autre trace me fait toujours un peu peur. J'ai envie de la scinder en deux, comme je l'avais déjà fait pendant un autre trip à la MXE, mais je ne veux pas prolonger le trip ni étaler la montée sur trois heures. Je décide donc de la scinder en deux, mais d'en prendre la première moitié maintenant.

1h (T+30min) : Je divise la trace en deux et sniffe la plus grosse moitié. Je dirais que je viens de redroper 15mg. Je me remets au lit et Justice arrive. La molécule fait son chemin, et je commence à flotter dans le brouillard cotonneux de son anesthésie. Je suis apaisé, mais j'ai besoin de sentir une présence chaleureuse pour m'accompagner. J'envoie un message à une amie qui habite loin mais de qui je me suis beaucoup rapproché ces derniers mois.

1h15 (T+45min) : L'envie de pisser me prend. Je me lève tant bien que mal, pour constater à quel point je suis défoncé. Ma chambre est devenue immense, mon lit est minuscule. Lorsque je me lève, je ne sens pas mon corps changer de position, seuls mes yeux semblent avoir changé de place pour m'offrir un nouveau point de vue. Je titube et réussis tant bien que mal à sortir de ma chambre. J'ai coupé la musique et mon casque est resté dans mon lit, et pourtant j'entends encore des sons. Je suis incapable de savoir s'ils proviennent de la chambre d'à-côté ou de mon imagination. Je regagne mon lit et continue mon voyage. Morcheeba délire :

Cut to the Chase a dit:
When you find drugs, analyze them explicitly [...]
What's what's this ? Exceptionnal skill !
Les sons sont distordus, étouffés, nuageux. Ils se forment dans ma tête et dans l'espace, tout autour de moi. Ils montent et descendent au gré des notes, tournent, m'enveloppent. Giorgio Moroder me raconte sa jeunesse et j'ai l'impression que c'est moi qui parle à sa place. Mais ce n'est pas moi, mon prénom et mon nom, c'est moi, le psychonaute égaré dans les ciels sombres de la MXE. C'est ma conscience, pas ma personne. Daft Punk enchaîne et tout prend sens :

Within a dit:
There are so many things, that I don't understand
There's a world within me, that I cannot explain
Many rooms to explore, but the doors look the same
I am lost, I can't even remember my name [...]
I need to know now
Please tell me who I am

1h40 (T+1h10)
: Je prends la fin de mes 50mg de MXE. Ma chambre est complètement transformée, et mes mouvements encore plus désordonnés. Mon visage se distord sans que je ne le ressente, au toucher il me semble sec et rude comme du bois. Massive Attack m'emmène visiter Heligoland, des ombres apparaissent, envahissent mon champ de vision. Des étoiles s'allument sous mes yeux. Je flotte dans l'espace, je perds la sensation de mon corps.

2h30 (T+2h) : Je discute avec mon amie par SMS. Je la préviens que j'ai pris de la drogue, et cela ne l'inquiète pas. Elle me comprend et m'accepte comme je suis, ça me rend heureux, et je le lui dis. On échange plein d'amour, on a hâte de se voir, même si ça ne sera pas avant longtemps.

Schrödinger a dit:
C'est un peu pareil pour moi. Cette drogue m'élève au-dessus de ma vie et me fait regarder qui je suis, et quels amis j'ai. Et tu es l'une des rares à qui je peux faire confiance, me confier, dans les bras de qui je pourrais pleurer, avec qui je peux évoluer. Alors je t'envoie plein de vagues électroniques d'amour psychédélique.
Cette présence est exactement ce que je recherchais, elle colore mon trip de façon extrêmement positive. Je porte un regard différent sur ma vie, sur moi-même, sur ce que je fais et sur les liens que je tisse. Je me demande ce que je faisais juste avant de tripper. Je me demande quel est mon quotidien, quelles sont mes habitudes, quelle est ma situation de base de laquelle partent les activités inhabituelles comme tripper, voyager, aller au cinéma ou à un concert. J'essaie de trouver un point d'attache et j'y ai bien du mal. Est-ce que c'est vraiment ce boulot, mon quotidien ? Est-ce que c'est vraiment à ça que ressemble ma journée lambda ? Ces personnes avec qui je discute, bois et ris, ce sont vraiment mes amis habituels ? Sans admiration ni mépris, c'est avec une neutralité et un détachement complètement dépourvus d'émotion caractéristiques de la MXE que je me pose ces questions. Je contemple et questionne ma vie et ma personne d'un tout autre point de vue, qui n'est pas celui de quelqu'un d'autre, mais qui est celui de personne. C'est un point de vue qui flotte, suspendu dans le vide, sans être associé à une entité quelconque, c'est ma conscience dissociée.

2h45 (T+2h15) : Je sors fumer. Sans la musique, je mesure la puissance des hallucinations auditives que la MXE produit. J'entends la nuit murmurer, crier, chanter. Toute la vie qui m'entoure célèbre cette nuit, quand j'allume mon joint. Les étoiles et la lune me regardent, même si je suis incapable de faire le point en les regardant, tout est dédoublé. Mon amie me parle du miracle de l'Internet, des connexions qu'il crée entre les gens. Je me sens appartenir à cette immense toile qu'est la société, à cette immense fractale qu'est le monde. Je sens le THC monter dans les rouages de mon cerveau, agiter mon cœur, perturber mes sens. Ça monte.

3h (T+2h30) : Je rentre à l'intérieur, me remets au lit. C'est Archive qui chante. J'entends les premières notes de Lights, un morceau épique de 18 minutes. Plus que ne plus sentir mon corps, je sens que je m'en détache. J'ai la sensation de tourner sur moi-même, comme une pendule dont le centre serait ma tête et l'aiguille mon corps. Je ne suis plus dans le même sens que mon corps. J'étends mes bras, je me transcende. Mon corps n'existe plus, il n'y a que mon esprit qui subsiste, entouré par la musique. Les sons composent ce monde comme le font les objets dans la réalité. Je me déplace parmi eux au fur et à mesure du morceau, j'apprécie les détails de chaque note, le travail immense de ce groupe. J'ai l'impression de vivre consciemment une expérience enfouie au fin fond de mon inconscient, une impression de déjà-vu. Comme si ce flottement, cette dissociation était l'idée que je me faisais de quelque chose. Peut-être est-ce le sommeil. Peut-être suis-je en train d'expérimenter consciemment les mécanismes d'un cerveau endormi. Je comprends que j'ai fait un pas de l'autre côté, que j'ai là un aperçu, peut-être du hole ? Ce que cela m'évoque, c'est un breakthrough, car j'ai quitté le monde réel pour un paradis artificiel onirique au fin fond de mon cerveau. Cependant, je peux revenir à moi-même assez aisément, pour regarder l'heure ou répondre à un message. Il suffit ensuite que je me laisse aller quelques secondes et je repars.

3h15 (T+2h45) : Lights est interminable. J'ai l'impression d'avoir vécu une vie quand il se termine, et voilà qu'il continue encore, ce n'était que le passage à une autre phase du morceau. Il finit tout de même par se terminer, et voilà que la guitare d'Again lui succède. Je visualise parfaitement les gestes du guitariste accomplissant ses arpèges, le vibrement des cordes, la pression de ses doigts sur les touches. Un immense bruit blanc enveloppe l'espace sonore, je sais qu'il provient de mon imagination. Je me le figure comme les limites du monde mental dans lequel mon esprit évolue, le cocon de coton dans lequel je me trouve. Habituellement, le THC me fait ressentir les sons dans mon corps, une synesthésie tactile, mais là je n'ai plus de corps, et donc c'est dans mon esprit que je sens les sons. C'est fantastique. Archive cède place à Massive Attack qui me porte sur sa Mezzanine.

Angel a dit:
You are my angel
Come from way above
To bring me love...

A cet instant, je ne suis personne, et je ne suis nulle part.


Je me suis endormi peu de temps après, mais je serais incapable de dire combien de temps cet état a duré. Au vu des morceaux dont je me souviens sur ma playlist, j'ai dû céder vers 3h45.

After effect : Je me suis réveillé vers 11h, avec les mêmes morceaux qu'au moment de m'endormir, ce qui m'a beaucoup perturbé. J'ai retiré mon casque, mis Random Access Memories en fond sonore et me suis rendormi. Je me suis de nouveau réveillé à 15h, et me suis levé. J'étais assez fatigué mentalement, mais j'avais dormi suffisamment pour ne pas ressentir la défonce de la gueule de bois géométrique comme je l'ai déjà vécu avec 35mg et seulement 4 heures de sommeil. Vers 18h, j'ai eu des sensations résiduelles, qui n'ont duré qu'une demi-heure. J'ai senti le potentiel addictif lorsque j'ai eu un semblant de début de pensée de "Tiens, c'était super agréable, je m'en referais bien une ligne ce soir", exactement comme avec le tabac. Nooon, pas ce soir, pas cette semaine, pas la suivante.


Conclusion

J'ai eu du mal à passer cette barre symbolique des 50mg, mais c'est chose faite. J'ai été bien plus angoissé par l'idée de la dose plutôt que par l'expérience en elle-même qui a été agréable, tout particulièrement la spatialisation musicale, la dissociation et la dissolution de l'égo. C'est une dose qui laisse encore le choix de s'engager ou non dans l'expérience, mais qui demande une certaine préparation pour être pleinement appréciée : j'aurais été très frustré d'avoir à parfois choisir la musique, ou faire des tâches particulières. Le simple fait d'aller pisser était déjà très difficile. Je suis content d'avoir soigné mon setting dans ce sens.

La présence de mon amie a enrichi le trip et a favorisé l'introspection, qui était surprenante avec le point de vue induit par la MXE. Le cannabis a propulsé le trip vers la dissociation et peut-être les abords du hole. Le voyage dans cet état permet d'étudier la musique de façon exceptionnelle. La musique était très importante dans ce trip, au sens où elle en constituait complètement la structure et soutenait tout. J'ai beaucoup apprécié le rythme que j'avais créé dans ma playlist, le défilé d'artistes, et ces paroles qui prenaient tellement de sens dans l'état modifié de conscience dans lequel je me trouvais. Ce trip était une marche de plus dans l'escalier des dissociatifs, je cerne maintenant mieux la MXE et j'aurai moins d'appréhension à la travailler comme le 2C-D. Une de mes craintes avec cette molécule était d'avoir un trip très confus et brouillon, comme ce fut le cas à des doses plus faibles, mais en planifiant tout et en prenant une dose plus forte, je n'ai pas eu ce problème.

J'ai hâte de renouveler l'expérience, à un dosage légèrement plus élevé et en moins de prises, pour raccourcir cette montée et avoir davantage de temps pour profiter du plateau. Il faut dire que je me suis endormi dès que la descente a commencé à pointer son museau, ce qui a pas mal rogné mon trip. J'aimerais aussi retenter un combo avec le 2C-D, pour enrichir l'expérience de visuels (même si j'apprécie les étoiles propres à la MXE).
J'aimerais aussi partager cette expérience avec une fille, les câlins dissociés doivent être assez magiques.

Au passage, j'aimerais remercier Grisatre - il me semble - qui m'avait donné sur l'IRC l'idée d'une nuit dans l'hyperespace comme celle-ci, maintenant je vois ce que tu veux dire ! ;)
 
Après avoir réitéré cette expérience hier et avant-hier soirs, j'enrichis ce TR d'un rapide bilan.

Première nuit, 50mg en une fois et pet à H+1.
Seconde nuit, 60mg en une fois et pet à H+1 aussi.
Même setting, allongé dans le noir avec de la musique dans mon casque.
Même ROA, nasal.

Les deux fois, j'ai trouvé une clarté dans le trip qui remplaçait le bordel des doses plus faibles. La prise unique condense beaucoup l'expérience, en une heure le plateau est atteint et une heure plus tard on commence à descendre.
La montée est rude lorsque l'on fait quelque chose en même temps (je lisais William Blake au moment où la montée commençait, c'est surprenant de sentir son corps s'anesthésier au fil des pages), mais une fois dans un contexte de privation sensorielle elle est beaucoup plus calme.
Concernant l'expérience en elle-même, la dissociation et la dissolution de l'égo sont clairement présentes à ce dosage. Le cannabis agit vraiment comme une clé qui permet de faire décoller la dissociation et comble le creux de la MXE. La synergie entre l'anesthésie de Mixie et le bodyhigh du THC achève de nous faire quitter le monde matériel et nos repères égo-spatio-temporels, par moment ça en devient assez impressionnant, mais on peut aisément se raccrocher à la réalité si l'on prend peur.
La descente arrive vite, d'un coup on se rend compte que le gros de l'expérience est derrière nous. Le sommeil vient sans difficulté, je me suis endormi sans retirer mon casque ni arrêter la musique. J'ai dormi légèrement plus que d'habitude, au réveil la défonce est encore présente, je n'étais pas clair avant H+15. Néanmoins, c'est une confusion qui reste personnelle, c'est facile à cacher à condition de se concentrer, avec une douche et un café on paraît clean.
J'ai augmenté la dose le lendemain pour juger de la force de la tolérance. Lors de la montée, j'ai trouvé l'effet plus léger que la veille, la confusion était vraiment légère, à H+1 mes mouvements étaient peu désordonnés et je n'avais pas de mal à me déplacer, ce qui m'a surpris par rapport au bordel que j'avais ressenti avec des doses plus faibles, ou même la veille (bien que plus légèrement). Cependant, une fois au cœur de l'expérience, j'ai pu pousser la dissociation plus loin que la veille, toujours avec une clarté mentale appréciable, là où à 30mg c'est un immense WTF mais je ne décolle pas de mon lit.
En conclusion, la tolérance a dû jouer sur la légèreté de la montée et de la confusion, mais je reste convaincu qu'une dose dissociative perturbe moins qu'une dose légère. Parallèlement à ça, le cannabis cadre et propulse le trip comme il faut.
Quelques sensations dans les reins et la vessie aujourd'hui, je m'y attendais : prévoir de boire suffisamment avant, pendant et après le trip. Maintenant, je range le pochon pour au moins un mois, le temps de laisser mon organisme récupérer et ma tolérance se déconstruire.

Question pour les connaisseurs : je sais que la néphrotoxicité de la MXE est liée à la molécule elle-même, et donc ne peut pas être évitée en changeant de ROA. Cependant, j'aimerais savoir si utiliser une ROA à la biodisponibilité plus importante (je pense notamment au plug) permettrait de réduire cette toxicité en réduisant la quantité administrée ? Formulé concrètement, est-ce que si la MXE est 2 fois plus active par voie anale que par voie nasale, elle est également 2 fois plus toxique ?
 
Schrödinger a dit:
Les deux fois, j'ai trouvé une clarté dans le trip qui remplaçait le bordel des doses plus faibles.

Avec les dissos c'est ça, plus le rush est rapide plus on est lucide, alors que plus c'est long à monter plus on perd ses repères.

Bon par contre la lucidité ne permet pas d'être en adéquation avec la réalité de tous les jours, on est lucide mais sur une longueur d'onde quand même bien différente de la normale. Non pas que ce à quoi on pense est faux, c'est surtout qu'une personne sobre trouvera décalée nos propos et notre manière d'interprétation de ce qui nous entoure.

(comme un mec qui découvre l'aura d'une plante sous psyché, de ce point de vue c'est ouf transcendantale, du point de vue d'un mec sobre on s'en bas les steaks total de la plante arf).
 
Laura Zerty a dit:
(comme un mec qui découvre l'aura d'une plante sous psyché, de ce point de vue c'est ouf transcendantale, du point de vue d'un mec sobre on s'en bas les steaks total de la plante arf).

Le type qui s'en bat les steaks de la plante n'est qu'un bon gros couillon car en plus d'être fascinantes et harmonieuses, sans elles on serait même pas là !! :P
 
On a pas tous eu la chance de percevoir ces choses là :D
 
Merci pour ce TR, ta démarche est inspirante comme toujours. Oui le contact de l'autre est vraiment dingue sous MXE, si tu as l'occasion je te conseille, rien que de sentir une main parcourir ton dos ce sont des sensations d'un autre monde.
 
Merci pour ce superbe TR, très bien écrit.

Ayant eu la chance de réaliser un trip assez semblable hier soir, j'ai voulu écrire un TR également, mais je n'en ai pas encore la force et la motivation, d'autant plus que j'aimerais qu'il soit aussi bien construit que le tien. J’adhère beaucoup à ta vision des choses et à tes ressentis.

Concernant le trip en lui-même par contre, je suis étonné que tu parles de durée courte. Chacun de mes trips, et à n'importe quel dosage était assez long (pas que le plateau) a duré en moyenne dans les 5h. En tout cas, ça a déjà été dit mais je le répète encore une fois, j'ajoute un gros +1 pour le combo avec la THC. J'ai frôlé le hole grâce à lui. Ce qui m'a permis de superbes moments, notamment comme quand j'ai eu l'impression de pouvoir contrôler le temps. Tout s'était "arrêté"; ma vision me procurait seulement une image dépeinte et statique de ce que mes yeux voyaient à un pseudo instant "t", et j'étais capable d'entendre singulièrement le bruit de chaque pâle du ventilateur de mon ordinateur couper l'air, au lieu d'entendre un bruit brouillon d'air expulsé par un ventilateur. Bref, je m'égare.

J'aime beaucoup également quand tu parles du fait de pouvoir observer les mécanismes du cerveau endormi. J'ai souvent pensé à cela et je ne pense pas que l'on soit totalement dans le faux.

Au plaisir de te relire! ;)

EDIT: je rajouterai au passage un point sur le côté un peu confus que l'on peu avoir suivant les dosages. Je suis en parti d'accord mais je serai tenter de dire que cela dépend beaucoup des batchs. Celui que j'avais avant me rendait confus peu importe la dosage. Celui que j'ai actuellement est quant à lui un peu comme tu le dis; dans les 30 - 40 mg c'est très confus et sur toute la durée du trip, alors que hier je suis monté dans 80 mg environ et la confusion n'était présente que lors de la montée, ou alors quand je m'adonnais à une activité un peu trop intellectuelle (j'ai terminé la saison 1 de la superbe série qu'est The Wire en plein trip, et c'était pas évident du tout, jusqu'à des fois arriver à mélanger l'univers de la série et le mien - assez comique ce passage en y repensant!).
 
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