Sludge
Holofractale de l'hypervérité
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Cela fait longtemps que je voulais tripper en pleine nature en prenant le temps de contempler les montagnes. Jusque là nous n'avions fait que des randonnées, souvent sous la pluie, ne nous laissant pas le temps d'observer longuement une bonne vue. Lorsqu'on marche en permanence, les effets du LSD sont masqués. Cette fois, on a décidé de montrer sur un spot qu'on apprécie avec de quoi coucher sur place et tripper toute la journée. Nous étions trois, dont quelqu'un qui faisait sa première expérience. Nous avions des cartons bien dosés. On monte en haut du Tuc du Montcalibert avec toutes nos affaires, dont une tente, un peu de bouffe et la chienne.
En fait, on est un peu parti à l'arrache. On n'a pas de quoi faire un véritable repas, on a oublié un duvet et les sardines de la tente. Tant pis.
On arrive en haut, on mange un demi carton. Un chien arrive de nulle part et s'approche de la chienne. Il a visiblement envie de faire des trucs. La chienne elle n'a qu'une envie, c'est jouer. Elle essaie de jouer avec le chien mais visiblement il ne sait pas jouer. Au fur et à mesure, il commence à apprendre, et nous on commence à sentir les premiers effets. Nous droppons la seconde moitié du carton, à part pour le novice qui attend un peu de voir ce que la première moitié lui fait.
Les chiens continuer de jouer, des promeneurs passent et nous voient assis tranquillement à regarder le paysage. On échange quelques politesses.
Le novice ne sent pas encore grand chose, tandis qu'on commence à avoir nos premiers visuels. On se doute qu'il ne sait pas encore comment utiliser le LSD. Il mange sa seconde moitié, et au bout d'un moment, lui expliquant ce qu'on voit, et l'invitant à regarder patiemment une zone du paysage, ça commence à venir pour lui aussi.
Au départ les arbres semblent marcher, danser, onduler. Puis c'est tout le paysage qui entre en mouvement. Je commence à voir des milliers de créatures qui courent sur mon champ de vision. Cela finit par devenir des aigles gigantesques qui s'envolent vers moi. Ils finissent par tourner sur eux-même et deviennent des spirales colorées. Toute ma vue se remplit de motifs, un véritable vortex qui m'engouffre et duquel je peux sortir et replonger à volonté. C'est nous qui contrôlons ça avec notre cerveau. On joue littéralement avec.
Lorsqu'on fatigue, on regarde les chiens jouer et courir à toute vitesse. Les effets finissent par se calmer, même si en se concentrant il est assez aisé de relancer un peu la machine. La nuit tombe et on redrop un demi-carton histoire de profiter des étoiles. On voit un énorme crapaud de terre se promener, un gros insecte également qu'on observe longuement. Eux sont vraiment là par contre. Le chien sans maître finit par partir après la nuit tombée. Le ciel est rempli de motifs mais immobiles, aucun plateau, le redrop ne fait que prolonger les derniers effets et nous empêcher de dormir.
L'expérience de jour était fabuleuse mais la nuit est plutôt en demi-teinte pour moi. Je me sens un peu en retrait, gêné par mon ami que je trouve un peu vulgaire. Mais on se tape de bons fous rires quand même. Je sais que mon mal être est lié à mes problèmes personnels. Je me rends compte que même si j'arrive à profiter de l'instant présent, je ne sais pas du tout de quoi sera fait mon futur proche. Des trucs particulièrement chiants nous attendent. Aucune assurance de m'épanouir en suivant ma compagne qui a trouvé un taf et en quittant l'Ariège. Ici le paysage est magnifique, mais je ne me suis pas non plus particulièrement éclaté cette année, malgré quelques bonnes rencontres et expériences. Mon projet de vie est encore au point mort, car je suis pour le moment le seul à vraiment vouloir l'accomplir. Mes amis ont tous leurs préoccupations personnelles et c'est normal... Mais quand même. J'ai peur d'être emmerdé et forcé à reprendre un taf, de ne pas trouver une location avec grand jardin comme j'aimerais. L'année a aussi été assez riche en trucs très tristes... Le lendemain je me sens vraiment entre deux eaux. Plein d'amour pendant une partie de la journée, je pleure également. Je comprends que mon addiction à la 2-FMA m'ôte énergie et joie. Je n'ai rien envie de faire, même si j'ai quand même réussi à faire du ménage dans l'appartement. Il est vraiment temps de ne plus acheter de stims. Enfin, après ce pochon.
En fait, on est un peu parti à l'arrache. On n'a pas de quoi faire un véritable repas, on a oublié un duvet et les sardines de la tente. Tant pis.
On arrive en haut, on mange un demi carton. Un chien arrive de nulle part et s'approche de la chienne. Il a visiblement envie de faire des trucs. La chienne elle n'a qu'une envie, c'est jouer. Elle essaie de jouer avec le chien mais visiblement il ne sait pas jouer. Au fur et à mesure, il commence à apprendre, et nous on commence à sentir les premiers effets. Nous droppons la seconde moitié du carton, à part pour le novice qui attend un peu de voir ce que la première moitié lui fait.
Les chiens continuer de jouer, des promeneurs passent et nous voient assis tranquillement à regarder le paysage. On échange quelques politesses.
Le novice ne sent pas encore grand chose, tandis qu'on commence à avoir nos premiers visuels. On se doute qu'il ne sait pas encore comment utiliser le LSD. Il mange sa seconde moitié, et au bout d'un moment, lui expliquant ce qu'on voit, et l'invitant à regarder patiemment une zone du paysage, ça commence à venir pour lui aussi.
Au départ les arbres semblent marcher, danser, onduler. Puis c'est tout le paysage qui entre en mouvement. Je commence à voir des milliers de créatures qui courent sur mon champ de vision. Cela finit par devenir des aigles gigantesques qui s'envolent vers moi. Ils finissent par tourner sur eux-même et deviennent des spirales colorées. Toute ma vue se remplit de motifs, un véritable vortex qui m'engouffre et duquel je peux sortir et replonger à volonté. C'est nous qui contrôlons ça avec notre cerveau. On joue littéralement avec.
Lorsqu'on fatigue, on regarde les chiens jouer et courir à toute vitesse. Les effets finissent par se calmer, même si en se concentrant il est assez aisé de relancer un peu la machine. La nuit tombe et on redrop un demi-carton histoire de profiter des étoiles. On voit un énorme crapaud de terre se promener, un gros insecte également qu'on observe longuement. Eux sont vraiment là par contre. Le chien sans maître finit par partir après la nuit tombée. Le ciel est rempli de motifs mais immobiles, aucun plateau, le redrop ne fait que prolonger les derniers effets et nous empêcher de dormir.
L'expérience de jour était fabuleuse mais la nuit est plutôt en demi-teinte pour moi. Je me sens un peu en retrait, gêné par mon ami que je trouve un peu vulgaire. Mais on se tape de bons fous rires quand même. Je sais que mon mal être est lié à mes problèmes personnels. Je me rends compte que même si j'arrive à profiter de l'instant présent, je ne sais pas du tout de quoi sera fait mon futur proche. Des trucs particulièrement chiants nous attendent. Aucune assurance de m'épanouir en suivant ma compagne qui a trouvé un taf et en quittant l'Ariège. Ici le paysage est magnifique, mais je ne me suis pas non plus particulièrement éclaté cette année, malgré quelques bonnes rencontres et expériences. Mon projet de vie est encore au point mort, car je suis pour le moment le seul à vraiment vouloir l'accomplir. Mes amis ont tous leurs préoccupations personnelles et c'est normal... Mais quand même. J'ai peur d'être emmerdé et forcé à reprendre un taf, de ne pas trouver une location avec grand jardin comme j'aimerais. L'année a aussi été assez riche en trucs très tristes... Le lendemain je me sens vraiment entre deux eaux. Plein d'amour pendant une partie de la journée, je pleure également. Je comprends que mon addiction à la 2-FMA m'ôte énergie et joie. Je n'ai rien envie de faire, même si j'ai quand même réussi à faire du ménage dans l'appartement. Il est vraiment temps de ne plus acheter de stims. Enfin, après ce pochon.