ChatonMort
Sale drogué·e
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Hello, alors voilà je savais pas où raconter cette expérience, finalement je pense que ça ira bien dans la partie Trip Report, mais ça sera pas un vrai TR, dans le sens où en principe je passe quelques heures à les écrire et je fais ça quand j'ai un vrai trip à raconter. Là c'est juste un truc particulier qui m'est arrivé et qui a duré quelques minutes, donc y aura pas grand chose à raconter mais je trouve ça assez intéressant (personnellement) pour en faire un mini-TR. Bon je suis incapable de ne pas faire de pavés de toute façon donc je vais en profiter pour foutre ça dans le contexte plus large de mon rapport à la fume.
Voilà, j'ai toujours kiffé fumer, mais mon appréhension du THC a toujours évolué avec le temps. Avant je fumais pour être défoncé, je me prenais quelques claques psychédéliques de temps en temps, mémorables d'ailleurs, mais c'est pas ce que je recherchais (quoiqu'en me souvenant de ma conso au lycée, peut-être que si justement). Et ces derniers mois, plutôt que me contenter de "lol je suis défoncé" (j'exagère hein), j'me suis mis à aborder ça de manière beaucoup plus concrète, en préférant par exemple fumer seul pour me concentrer sur de la musique ou des films & en faire vraiment des expériences remarquables. Mais j'me suis confronté à la difficulté de pousser la défonce, selon le produit utilisé. Pour schématiser, chaque drogue a une différente fourchette effets/durée, selon la dose ; et les effets que je cherchais dans le THC étaient vers le haut de l'échelle de dosage de ce que je fumais (du shit pas mauvais, mais du shit). Par exemple avec de l'hydropo boustée génétiquement ou whatever les effets "de base" t'envoient sur la lune ; mais avec du shit intermédiaire ben les effets "de base" c'est te poser et kiffer tranquillement. Du coup pour avoir une défonce plus trippée, être dans un autre monde et tout (parce qu'au final j'aime tellement le LSD et les champis que j'essaye d'avoir quelque chose le plus similaire possible, en puissance, avec le joint) ça nécessite d'en fumer beaucoup plus, et rapidement selon la qualité du tosma il faut supporter en contrepartie un début de surdose au niveau du corps, genre nausées, vision qui tangue etc. Bon, l'avantage c'est qu'avec le temps j'ai fini par trouver mon bonheur psychédélique assez facilement dans la fume, quitte à justement être complètement arraché physiquement à côté.
Ce qui est marrant c'est qu'un peu avant ça, j'ai eu un hash vraiment parfait, complètement high, qui me mettait dans le meilleur état du monde sans en fumer beaucoup et sans aucune contrepartie négative (aucune perte de motivation, pas de fatigue, je me sentais bien physiquement etc.) ; et je ressentais quelque chose de proche de la frustration parce que tout se passait tellement bien avec, que j'ai jamais entrevu l'ombre d'un bad, et que j'en étais venu à oublier à quoi ça ressemblait. Sachant que j'ai jamais eu de vrai bad au THC, tout ce qui m'est arrivé qui y ressemble venait de ma non tolérance et des grosses quantités fumées quand j'étais au lycée ; en gros j'avais la gerbe puis j'allais me coucher. Ou je faisais de la parano & de la tachycardie, mais c'était pas comparable à un vrai bad. Enfin bon, là je savais que j'avais pas à me plaindre mais je trouvais ça trop facile, ça me soulait de même pas avoir l'option bad à portée de main. Bref.
Donc, l'autre jour, j'arrive enfin chez mon père après deux nuits de route et un accident (je déménageais sur 600km), j'en étais à ma troisième nuit blanche mais cette fois-ci j'allais enfin pouvoir me reposer. 'Faut savoir qu'après une nuit blanche je suis un pire zombie, avec le temps j'ai appris à gérer, si je prends soin de mon corps (nutrition hydratation etc.) je survis toute la journée mais je me sens pas vraiment bien ; mais à la base c'est quelque chose qui me met vraiment mal. Là donc je vous laisse imaginer mon état, la seule différence c'est que j'avais déployé la force mentale pour y survivre et que j'en étais arrivé au stade où j'avais plus sommeil ni envie de dormir.
Donc, j'arrive, et je roule mon dernier joint (gardé précieusement jusqu'ici, je fume pas en conduisant de toute façon) pour au moins compenser tout le bordel qui vient de m'arriver (j'ai quand même buté ma caisse dans un fossé, ça mérite au moins que je sacrifie quelques neurones).
En quelques lattes je suis complètement défoncé (fin de barrette = je préfère tout mettre d'un coup plutôt que faire un joint normal et qu'ensuite il me reste un bout trop petit pour être utile), je kiffe mais à l'arrache, je suis dans mon ancienne chambre tout en bordel, j'ai pas d'enceintes, je peux pas mettre la musique trop fort, bref.
Au bout de quelques minutes je me sens pas super bien, je pose ma tête sur le lit et je ferme les yeux.
Là la musique me recouvre entièrement, m'écrase de tout son poids. Je connais pas cette musique, le kick est agressif, le BPM élevé, ça m'oppresse un peu mais je laisse faire, je considère que j'ai assez d'expérience dans le joint pour en avoir rien à foutre qu'un truc ait l'air oppressant. La musique devient de plus en plus agressive, le son se module et passe dans les infrabasses ; et au moment où je me dis qu'il est quand même super oppressant et que j'aimerais bien écouter quelque chose de plus calme, paf le BPM se retrouve multiplié par deux, je subis le pire hardcore apocalyptique, le son du mal incarné. Je succombe sous la violence et ma tête heurte le béton de manière ultraviolente, je suis pris dans un cliché de violence pure et des coups de pieds fusent de tous les côtés pour m'exploser la boîte crânienne et les côtes. Aucun moyen de me sortir de ça, cette vision me torture à volonté et je suis totalement démuni, je suis trop foncedé pour bouger ou ouvrir les yeux. Je parle de vision mais c'était un ressenti global, une scène qui s'imposait à moi et dont je ressentais toute la violence de manière physique, je sentais l'intérieur de mon cerveau résonner aux coups contre le béton et tout.
À partir de là je me dis "MAIS JE SUIS EN TRAIN DE TAPER UN BON GROS BAD !", et ma curiosité surmonte tout le reste. Je suis juste fasciné (de manière un peu morbide, surement) par ce qui est en train de m'arriver, je sais que ça fait quelques moi que j'ai rien vu qui ressemblait à un début de bad, donc automatiquement je cherche à en profiter intellectuellement, je me focalise dessus, je veux savoir quelle ampleur ça peut prendre, d'où ça vient, comment ça marche, de toute façon je me sens pas menacé parce que sais que c'est que mon cerveau qui part en couille avec la fatigue et le joint (précisons que j'ai pas fumé depuis deux jours, et qu'avant ça ça faisait plus d'une semaine, donc j'avais pas vraiment de tolérance) et que je risque rien. C'est que dans ma tête après tout. Puis je pense que j'ai assez l'habitude d'avoir des comportements autodestructeurs, ou une approche de la vie un peu trop nihiliste, pour que ça me gêne pas de regarder un bad en face.
Et ce retournement de situation mentale suffit à casse le truc, je sors de ma bulle en sursaut, c'est bon c'est fini, ça a duré quelques minutes au maximum je pense. Je me rends compte que j'avais pas mis de musique, donc j'ai tout inventé tout seul.
Au final même si j'ai subi de la violence pure, je me suis fait tabasser par mon imagination quand même, je vois pas ça comme quelque chose de négatif, ça fait partie des trucs oufs qui se passent avec le cannabis et je suis content d'avoir fait une fois de plus une expérience mémorable (parce que mon but dans la drogue c'est quand même d'explorer un max). Ça me fait marrer d'avoir vécu une expérience bien trippée et psychédélique, comme ce que je cherche en général, mais du mauvais côté, un truc absurde juste axé sur le mal, et propulsé par un état physique & mental déplorable et non par la réflexion ou l'éveil mental.
Bref, c'était juste assez marquant pour que j'aie envie de partager ça. Ça vous est déjà arrivé un truc aussi bizarre ? Fermer les yeux deux secondes après un demi-joint et oublier où vous êtes et ce que vous faites, pour vous retrouver dans une situation fantasmée & réaliste en en ayant qu'à moitié conscience ?
Voilà, j'ai toujours kiffé fumer, mais mon appréhension du THC a toujours évolué avec le temps. Avant je fumais pour être défoncé, je me prenais quelques claques psychédéliques de temps en temps, mémorables d'ailleurs, mais c'est pas ce que je recherchais (quoiqu'en me souvenant de ma conso au lycée, peut-être que si justement). Et ces derniers mois, plutôt que me contenter de "lol je suis défoncé" (j'exagère hein), j'me suis mis à aborder ça de manière beaucoup plus concrète, en préférant par exemple fumer seul pour me concentrer sur de la musique ou des films & en faire vraiment des expériences remarquables. Mais j'me suis confronté à la difficulté de pousser la défonce, selon le produit utilisé. Pour schématiser, chaque drogue a une différente fourchette effets/durée, selon la dose ; et les effets que je cherchais dans le THC étaient vers le haut de l'échelle de dosage de ce que je fumais (du shit pas mauvais, mais du shit). Par exemple avec de l'hydropo boustée génétiquement ou whatever les effets "de base" t'envoient sur la lune ; mais avec du shit intermédiaire ben les effets "de base" c'est te poser et kiffer tranquillement. Du coup pour avoir une défonce plus trippée, être dans un autre monde et tout (parce qu'au final j'aime tellement le LSD et les champis que j'essaye d'avoir quelque chose le plus similaire possible, en puissance, avec le joint) ça nécessite d'en fumer beaucoup plus, et rapidement selon la qualité du tosma il faut supporter en contrepartie un début de surdose au niveau du corps, genre nausées, vision qui tangue etc. Bon, l'avantage c'est qu'avec le temps j'ai fini par trouver mon bonheur psychédélique assez facilement dans la fume, quitte à justement être complètement arraché physiquement à côté.
Ce qui est marrant c'est qu'un peu avant ça, j'ai eu un hash vraiment parfait, complètement high, qui me mettait dans le meilleur état du monde sans en fumer beaucoup et sans aucune contrepartie négative (aucune perte de motivation, pas de fatigue, je me sentais bien physiquement etc.) ; et je ressentais quelque chose de proche de la frustration parce que tout se passait tellement bien avec, que j'ai jamais entrevu l'ombre d'un bad, et que j'en étais venu à oublier à quoi ça ressemblait. Sachant que j'ai jamais eu de vrai bad au THC, tout ce qui m'est arrivé qui y ressemble venait de ma non tolérance et des grosses quantités fumées quand j'étais au lycée ; en gros j'avais la gerbe puis j'allais me coucher. Ou je faisais de la parano & de la tachycardie, mais c'était pas comparable à un vrai bad. Enfin bon, là je savais que j'avais pas à me plaindre mais je trouvais ça trop facile, ça me soulait de même pas avoir l'option bad à portée de main. Bref.
Donc, l'autre jour, j'arrive enfin chez mon père après deux nuits de route et un accident (je déménageais sur 600km), j'en étais à ma troisième nuit blanche mais cette fois-ci j'allais enfin pouvoir me reposer. 'Faut savoir qu'après une nuit blanche je suis un pire zombie, avec le temps j'ai appris à gérer, si je prends soin de mon corps (nutrition hydratation etc.) je survis toute la journée mais je me sens pas vraiment bien ; mais à la base c'est quelque chose qui me met vraiment mal. Là donc je vous laisse imaginer mon état, la seule différence c'est que j'avais déployé la force mentale pour y survivre et que j'en étais arrivé au stade où j'avais plus sommeil ni envie de dormir.
Donc, j'arrive, et je roule mon dernier joint (gardé précieusement jusqu'ici, je fume pas en conduisant de toute façon) pour au moins compenser tout le bordel qui vient de m'arriver (j'ai quand même buté ma caisse dans un fossé, ça mérite au moins que je sacrifie quelques neurones).
En quelques lattes je suis complètement défoncé (fin de barrette = je préfère tout mettre d'un coup plutôt que faire un joint normal et qu'ensuite il me reste un bout trop petit pour être utile), je kiffe mais à l'arrache, je suis dans mon ancienne chambre tout en bordel, j'ai pas d'enceintes, je peux pas mettre la musique trop fort, bref.
Au bout de quelques minutes je me sens pas super bien, je pose ma tête sur le lit et je ferme les yeux.
Là la musique me recouvre entièrement, m'écrase de tout son poids. Je connais pas cette musique, le kick est agressif, le BPM élevé, ça m'oppresse un peu mais je laisse faire, je considère que j'ai assez d'expérience dans le joint pour en avoir rien à foutre qu'un truc ait l'air oppressant. La musique devient de plus en plus agressive, le son se module et passe dans les infrabasses ; et au moment où je me dis qu'il est quand même super oppressant et que j'aimerais bien écouter quelque chose de plus calme, paf le BPM se retrouve multiplié par deux, je subis le pire hardcore apocalyptique, le son du mal incarné. Je succombe sous la violence et ma tête heurte le béton de manière ultraviolente, je suis pris dans un cliché de violence pure et des coups de pieds fusent de tous les côtés pour m'exploser la boîte crânienne et les côtes. Aucun moyen de me sortir de ça, cette vision me torture à volonté et je suis totalement démuni, je suis trop foncedé pour bouger ou ouvrir les yeux. Je parle de vision mais c'était un ressenti global, une scène qui s'imposait à moi et dont je ressentais toute la violence de manière physique, je sentais l'intérieur de mon cerveau résonner aux coups contre le béton et tout.
À partir de là je me dis "MAIS JE SUIS EN TRAIN DE TAPER UN BON GROS BAD !", et ma curiosité surmonte tout le reste. Je suis juste fasciné (de manière un peu morbide, surement) par ce qui est en train de m'arriver, je sais que ça fait quelques moi que j'ai rien vu qui ressemblait à un début de bad, donc automatiquement je cherche à en profiter intellectuellement, je me focalise dessus, je veux savoir quelle ampleur ça peut prendre, d'où ça vient, comment ça marche, de toute façon je me sens pas menacé parce que sais que c'est que mon cerveau qui part en couille avec la fatigue et le joint (précisons que j'ai pas fumé depuis deux jours, et qu'avant ça ça faisait plus d'une semaine, donc j'avais pas vraiment de tolérance) et que je risque rien. C'est que dans ma tête après tout. Puis je pense que j'ai assez l'habitude d'avoir des comportements autodestructeurs, ou une approche de la vie un peu trop nihiliste, pour que ça me gêne pas de regarder un bad en face.
Et ce retournement de situation mentale suffit à casse le truc, je sors de ma bulle en sursaut, c'est bon c'est fini, ça a duré quelques minutes au maximum je pense. Je me rends compte que j'avais pas mis de musique, donc j'ai tout inventé tout seul.
Au final même si j'ai subi de la violence pure, je me suis fait tabasser par mon imagination quand même, je vois pas ça comme quelque chose de négatif, ça fait partie des trucs oufs qui se passent avec le cannabis et je suis content d'avoir fait une fois de plus une expérience mémorable (parce que mon but dans la drogue c'est quand même d'explorer un max). Ça me fait marrer d'avoir vécu une expérience bien trippée et psychédélique, comme ce que je cherche en général, mais du mauvais côté, un truc absurde juste axé sur le mal, et propulsé par un état physique & mental déplorable et non par la réflexion ou l'éveil mental.
Bref, c'était juste assez marquant pour que j'aie envie de partager ça. Ça vous est déjà arrivé un truc aussi bizarre ? Fermer les yeux deux secondes après un demi-joint et oublier où vous êtes et ce que vous faites, pour vous retrouver dans une situation fantasmée & réaliste en en ayant qu'à moitié conscience ?