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Voie d'administration (ROA) : nasal (spray)
Dosage : 1 ou 2mg
J'ai une prescription pour du méthylphénidate mais en oral, ça me fait mal au ventre.
J'ai donc joyeusement décidé de détourner ma prescription pour en faire un spray nasal !
Voici ce que je peux en dire après un an d'utilisation continue (et 3 ans d'utilisation plus ponctuelle).
Il faut ouvrir les gélules pour écraser les billes puis les filtrer (si possible avec un filtre toupie). Pour doser, il s'agit basiquement d'une dilution volumétrique (cf. le Tuto du même nom), que je fais à 10mg/ml. Le produit se dissout bien dans l'eau. La solution a un goût amer et un arrière-gout sucré. J'utilise un kit MAD pour l'ensemble de la préparation.
Le treshold est à 1mg. Je prends généralement un dosage de 2mg.
Les effets sont sensibles immédiatements avec une légère sensation de clarté, mais la vraie montée se fait sentir au bout d'un quart d'heure et le plateau arrive au bout de T+30-40 min. Ça dure une heure. Puis il y a une descente assez longue qui s'épuise à T+3h environs. Succède un stimulation résiduelle beaucoup trop longue qui empêche de dormir, je ne drop donc jamais après 17h (dans l'idée de dormir à minuit).
Les effets à 2mg : sensation d'éveil, clarté d'esprit, motivation, tachycardie. Parfois tension musculaire, et irritation si mauvaise humeur de base, répétition des prises ou épuisement.
La descente est méchante. Je me sens vraiment fatiguée, j'ai les yeux qui piquent. Plus je répète les prises, plus elle est sensible (c'est PK je me limite à 2-3 par jour). Au contraire, des prises bien réparties ne font quasiment pas de descente. Elle est aussi amplifiée par la fatigue préalable.
À l'origine je voulais étaler les prises sur la journée afin de mimer la prise orale et ainsi correspondre à l'indication initiale (TDA). Mais l'effet yo-yo est vraiment dur, contre-productif. On finit la journée à cran et épuisé. Je trouve ça assez malsain aussi.
J'ai donc changé d'indication car j'y trouve des avantages quand même, mais pas pour traiter le TDAH. J'en prends typiquement au réveil et après le déjeuner. L'objectif est de dissiper la somnolence qui pousse à traîner / perdre du temps. Dans cet usage, ça fonctionne très bien. En particulier, la prise matinale fait maintenant partie de la routine qui, paradoxalement, m'aide à lutter contre l'insomnie : ainsi je me lève à heure régulière, et les dettes de sommeil facilitent l'endormissement. Ça m'a notamment été très utile pendant mon sevrage de benzo.
Mon usage est compatible avec la l'indication de départ (améliorer l'attention) mais pas exactement le même. Si on y ajoute la ROA inhabituelle, il s'agit d'un détournement. Je n'en ai donc pas parlé à mon médecin, de crainte qu'il ne retire la prescription.
Anecdote : j'en ai parfois utilisé pour m'induire de l'impatience afin de ne pas me laisser marcher sur les pieds dans des situations où j'étais en infériorité morale.
Les risques, dommages et inconvénients que j'ai repérés :
- le produit est corrosif. Il faut bien viser le côté extérieur de la narine (à l'intérieur du nez quand même hein !) sinon ça fait les symptômes d'un rhume carabiné.
- les prises répétées produisent un effet yo-yo énergie/fatigue assez compulsif et moralement épuisant. Abandonner cet usage-là a été un soulagement.
- ça peut rendre agressif / impatient / rude. Garder ça en tête si on est en société.
Dosage : 1 ou 2mg
J'ai une prescription pour du méthylphénidate mais en oral, ça me fait mal au ventre.
J'ai donc joyeusement décidé de détourner ma prescription pour en faire un spray nasal !
Voici ce que je peux en dire après un an d'utilisation continue (et 3 ans d'utilisation plus ponctuelle).
Il faut ouvrir les gélules pour écraser les billes puis les filtrer (si possible avec un filtre toupie). Pour doser, il s'agit basiquement d'une dilution volumétrique (cf. le Tuto du même nom), que je fais à 10mg/ml. Le produit se dissout bien dans l'eau. La solution a un goût amer et un arrière-gout sucré. J'utilise un kit MAD pour l'ensemble de la préparation.
Le treshold est à 1mg. Je prends généralement un dosage de 2mg.
Les effets sont sensibles immédiatements avec une légère sensation de clarté, mais la vraie montée se fait sentir au bout d'un quart d'heure et le plateau arrive au bout de T+30-40 min. Ça dure une heure. Puis il y a une descente assez longue qui s'épuise à T+3h environs. Succède un stimulation résiduelle beaucoup trop longue qui empêche de dormir, je ne drop donc jamais après 17h (dans l'idée de dormir à minuit).
Les effets à 2mg : sensation d'éveil, clarté d'esprit, motivation, tachycardie. Parfois tension musculaire, et irritation si mauvaise humeur de base, répétition des prises ou épuisement.
La descente est méchante. Je me sens vraiment fatiguée, j'ai les yeux qui piquent. Plus je répète les prises, plus elle est sensible (c'est PK je me limite à 2-3 par jour). Au contraire, des prises bien réparties ne font quasiment pas de descente. Elle est aussi amplifiée par la fatigue préalable.
À l'origine je voulais étaler les prises sur la journée afin de mimer la prise orale et ainsi correspondre à l'indication initiale (TDA). Mais l'effet yo-yo est vraiment dur, contre-productif. On finit la journée à cran et épuisé. Je trouve ça assez malsain aussi.
J'ai donc changé d'indication car j'y trouve des avantages quand même, mais pas pour traiter le TDAH. J'en prends typiquement au réveil et après le déjeuner. L'objectif est de dissiper la somnolence qui pousse à traîner / perdre du temps. Dans cet usage, ça fonctionne très bien. En particulier, la prise matinale fait maintenant partie de la routine qui, paradoxalement, m'aide à lutter contre l'insomnie : ainsi je me lève à heure régulière, et les dettes de sommeil facilitent l'endormissement. Ça m'a notamment été très utile pendant mon sevrage de benzo.
Mon usage est compatible avec la l'indication de départ (améliorer l'attention) mais pas exactement le même. Si on y ajoute la ROA inhabituelle, il s'agit d'un détournement. Je n'en ai donc pas parlé à mon médecin, de crainte qu'il ne retire la prescription.
Anecdote : j'en ai parfois utilisé pour m'induire de l'impatience afin de ne pas me laisser marcher sur les pieds dans des situations où j'étais en infériorité morale.
Les risques, dommages et inconvénients que j'ai repérés :
- le produit est corrosif. Il faut bien viser le côté extérieur de la narine (à l'intérieur du nez quand même hein !) sinon ça fait les symptômes d'un rhume carabiné.
- les prises répétées produisent un effet yo-yo énergie/fatigue assez compulsif et moralement épuisant. Abandonner cet usage-là a été un soulagement.
- ça peut rendre agressif / impatient / rude. Garder ça en tête si on est en société.