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MDMA en festival - Première approche : de l'extase à la redescente

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Matrice Périnatale
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27/8/12
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Je vais tenter de vous rapporter ma première prise de MDMA, une expérience très intense…

Avant de commencer, je tiens à préciser que je me suis toujours refusé à prendre des drogues de synthèse. J’ai commencé le cannabis à l’âge de 15 ans où j’ai été un gros consommateur jusqu’à mes 20 ans. Ayant fait un arrêt total de la cigarette et du cannabis depuis près de 2 ans, ces deux mois de vacances étaient pour moi l’occasion de relâcher un peu la pression. Habituellement mes soirées sont simplement très, très arrosées et jusqu’à maintenant ceci m’a toujours suffit pour m’amuser.

La prise :

Le récit démarre dans le sud avec trois de mes amis. Nous décidons de faire un très grand festival électro qui se déroule juste à côté, l’occasion de retrouver des amis du coin. Nous nous chauffons donc un peu à l’alcool chez une de mes amies, celle-ci est accompagnée de ses potes qui commencent déjà à prendre des rails de MDMA. Je tiens à préciser que cette amie est une consommatrice régulière de MD et que de ce fait, elle a de très bons produits. Moi et mes amis nous contentons de l’alcool. L’idée de prendre de la MDMA ce soir ne m’a même pas traversé l’esprit une seconde, je suis parti pour me la coller et pour fumer, comme à mon habitude. Après avoir fait quelques mix d’alcool nous décollons tous au festival.

Avant d’entrer nous nous posons dans un coin pour boire tranquillement, de nombreuses connaissances nous ont rejoint, une bonne dizaine. Au bout d’une demi-heure, tout le monde se met à gober des produits. Mes amis suivent, même mon meilleur pote, pourtant réfractaire de ce genre de produit. Face à cet effet de groupe, à l’instance de certaines personnes et, l’alcool aidant, je décide sans trop réfléchir d’en prendre moi aussi. Je gobe donc un parachute de MD dosé à 100mg.

Le trip :
Après 30-40 min de queue où je suis sous le seul effet de l’alcool, nous voilà enfin arrivés en plein milieu des trois scènes électroniques. Je commence alors à sentir une chaleur montée en moi suivie d’un très fort sentiment d’énergie. Je suis « chaud », j’ai envie de faire la fête, j’ai envie de bouger, il ne faut plus attendre ! On fonce en direction de la scène hardtek, tous dans le même état. La musique est bonne, la puissance du son fait bouger mon corps tout seul. Nous remarquons rapidement que nos pupilles sont toutes dilatées, c’est bon, on y’est ! Un sentiment d’euphorie m’envahie peu à peu, je me sens bien, extrêmement bien même. Le son me berce, je suis en possession de tous mes moyens, complètement lucide mais je me sens comblé. Toutes mes pensées se résument à bien être et bonheur. La montée est très douce mais elle ne cesse de continuer, au rythme de la musique. Je dance comme jamais, avec une énergie et une envie hors du commun. Contrairement à l’alcool je n’ai aucune perte d’équilibre, j’ai un sentiment de puissance, d’invincibilité, je ne veux pas que sa s’arrête c’est trop bon… Je remarque peu à peu que mes vêtements sont trempées de sueur, ma température corporelle est inhabituellement élevée, mais je ne ressens aucune fatigue, je continue sans cesse à danser. J’ai l’impression d’avoir des ailes qui poussent.

Peu à peu j’éprouve un besoin immense de me rapprocher des gens, j’ai envie de partager se bonheur qui m’habite, j’ai envie de voir les gens heureux et de leur communiquer mon euphorie. Que ce soit avec mes amis ou des inconnus, femme ou homme, je danse. Je n’hésite pas à faire des accolades à tout vas pour danser et sauter. Etrangement les gens réagissent bien et apprécient que je danse avec eux, ils sont dans le même état que moi, la banane jusqu’aux oreilles. J’ai l’impression d’être dans un monde parfait, que tout les gens qui m’entourent sont gentils et bons.

Nous décidons de changer d’ambiance pour aller vers une scène dubstep, le son est décousu et très détonnant, nous partons dans des mouvements de danse complètement loufoques tout en enchainant des fous rires. L’effet « love » que j’avais déjà commencé à ressentir, s’intensifie. Moi comme mes amis avons besoin d’extérioriser ce fort sentiment d’amour, nous n’hésitons donc pas à nous serrer dans nos bras, à nous embrasser ou encore à nous dire nos sentiments amicaux les uns envers les autres. Sur nos visages, on peut lire des sourires, seulement des sourires qui en disent long sur ce que l’on est entrain de vivre.
Près de 2h s’écoulent toujours dans cet état, nous enchainons scène sur scène et pensons à nous hydrater en continu. Un de mes amis me tend un autre parachute, je le gobe sans même réfléchir. Les effets durent, mes ailes ne finissent plus de pousser, je ne peux plus m’arrêter, c’est l’extase totale.

Quelques heures plus tard, vers 4h du matin une redescente se fait sentir, elle n’est pas mauvaise, bien au contraire. Je suis conscient de ce que je viens de vivre, je ne pensais pas pouvoir ressentir des sensations aussi fortes et hors du commun. C’était très puissant, quelque chose que je ne vais pas oublier d’ici tôt.Je m’assois dans l’herbe avec mon ami, la fatigue commence à se faire ressentir, on discute longuement, on a besoin d’extérioriser ce que l’on vient de vivre. On est bien, je passe un long de coup de fil à ma copine, j’éprouve toujours se besoin de communiquer. Puis, peu à peu cette redescente d’euphorie me titille. « Non je ne veux pas ! Non je ne veux pas redescendre ! La musique continue, alors je veux que ce trip continu lui aussi et ce, jusqu’à la fin de la nuit ». Je n’ai qu’une envie : en reprendre. J’insiste, mon pote me dit que ce n’est pas nécessaire, que tout à une fin. Il est raisonnable, mais je sais qu’au fond de lui il est comme moi, il en meurt d’envie.

Je pars donc à la recherche de MD, j’arrive à dégoter des gélules auprès de mes amis initiés. Le produit n’est pas le même, mais la source est sûre, la qualité y est donc aussi. Au vue de ce que j’ai ressenti par la suite et en comparaison avec les premiers parachutes, la dose devait être au moins deux fois plus puissante. Je recroise mes autres amis (ceux du début) qui en ont déjà repris et qui sont déjà partis très loin. Avec mon pote, on gobe donc notre gélule, il est 5h00. Je regarde ma montre avec insistance, une demi-heure rien, une heure après, toujours rien… On se dit que ça ne sera pas pour cette fois-ci, puis, quelques minutes plus tard, une montée d’une puissance incroyable se fait sentir. Nos regards se croisent, on ressent la même chose, au même moment. De légères nausées se font même ressentir, mais elles se dissipent rapidement. On se remet à danser devant le mur de son, comme la première fois. Les minutes passent, et une deuxième montée encore plus forte se fait ressentir. La puissance du produit me surpasse, je n’imaginais pas que ça pouvait être aussi violent. Ca monte sans cesse, par moment, je perds presque possession de mes moyens. L’effet ressemble à la première fois, mais là j’ai l’impression de tout prendre dans la gueule d’un coup, c’est d’une intensité inimaginable. Je suis toujours conscient, le jour se lève il est près de 6h30 mais je suis toujours débout et je n’ai aucune envie de m’arrêter. Dans ma tête je me revois encore penser « Ca y’est, cette fois-ci t’es vraiment perché mec », « C’est de la folie mais qu’est ce que c’est bon ». Toutes les personnes autour de moi sont dans le même état. A cette heure si matinale, pour être encore en face de la scène et danser comme on le fait, il faut forcement avoir pris quelque chose. Les gens sont tous géniaux, on crie, on danse avec tout le monde, on trip comme jamais. Un troisième pic aussi violent suit… on ne décrochera plus jusqu'à la fin du festival.

La redescente :

Il est l’heure de partir, le son est maintenant éteint, toujours autant excité on se dirige très motivé vers le parking en espérant trouver encore du son, en vain. Nous hérons donc sur le parking, à discuter par ci, par là, à la recherche d’un after. Je remarque que ma mâchoire est contractée, je ne peux pas m’empêcher de me mordre l’intérieur de mes lèvres que je lèche sans arrêt. Ce tic est inconfortable, on m’avait pourtant prévenu, heureusement je ne sers pas des dents.

Nous faisons des rencontres agréables, loufoques et même très étranges… Un homme vêtu d’une grande cape, nous aborde. Dans l’ombre de sa capuche on peut distinguer son visage sale, rongé par la drogue. Il a la peau violette, des cernes marrons, des yeux pleins de sang et des vaines qui ressortent, on dirait même qu’elles vont éclater. Il nous supplie de lui donner « 2€, 1€ ou même 20 centimes » pour s’acheter de la drogue. Il tremble, il bave, il insiste… Cette vision me refroidit, je n’ai plus envie de m’amuser, tant pis pour l’after. On rentre près de la voiture pour essayer de dormir sur un duvet. Je n’arriverais pas à fermer l’œil jusqu'au lendemain soir.

La redescente qui a suivi fût très, très laborieuse. J’ai d’abord eu un très grand sentiment de dépression. J’étais devenu complètement paranoïaque, je regrettais cette prise de produit. La fatigue se fit également ressentir comme un grand coup de fouet mais le sommeil ne venait pas, impossible de fermer l’œil. J’ai aussi remarqué des tremblements très marqués au niveau des dents et des mains. Ma bouche était dans un piteux état, mes lèvres en sang. Mes amis ont aussi eu se sentiment de dépression, deux d’entre eux ont cassé des plombages et un à même retrouvé des bouts de dents dans l’intérieur de ses joues.J’ai éprouvé de nombreuses difficultés à réfléchir, auxquelles s’est rajouté des trous de mémoires incessants. Il m’a fallu 5 jours et beaucoup de sommeil pour retrouver mon état normal et près de 10 jours pour que les difficultés à réfléchir s’estompent.

Conclusion :
Avec le recul, bien que la descente ait été très rude, je ne regrette pas mon expérience. J’ai vécu quelque chose d’intense avec mes amis, des sensations que je n’imaginé pas possible. Suite à ça, j’ai eu de nombreuse discussion à ce sujet, cette prise de MD a changé un bon nombre de mes convictions et de mes positions. J’ai aujourd’hui un tout autre regard sur les drogues de synthèse. Contrairement à avant, j’arrive aussi à comprendre que certains finissent par prendre des drogues plus dures pour ressentir des sensations encore plus puissantes. J’ai notamment pris conscience du danger que représenté ces produits si ils sont pris à répétitions et avec excès.

Je compte reprendre la MDMA à l’occasion de bons festivals, cependant je me fixe une limite de deux à trois prises maximum par an. Ce trip me permettra de mieux maîtriser le produit à l’avenir. Peut être est-ce mauvais, mais ceci m’a aussi donné envie d’essayer d’autres produits comme le LSD. Les hallucinogènes me faisaient peur auparavant, aujourd’hui ils me fascinent. J’ai conscience des risques que cela comporte mais j’ai envie d’explorer ma conscience et de vivre quelque chose d’encore plus fou que la MD.

Désolé pour la longueur du récit mais j’espère qu’il pourra être utile à certains. Pour ceux qui souhaitent franchir le pas, ne faîtes par n’importe quoi avec ce produit ! Soyez raisonnable sur le dosage, pensez à boire de l’eau et ne le mélangé pas avec d’autres drogues (alcool, cana…), pour une première prise, ça n’a aucun intérêt.
 
Sympa ton TR, le coup classique de la première à la MD. Cependant j'aurai tendance à dire que ton truc était surement coupé aux amphètes, au vu de vos massifs problèmes de bouche (le coup des plombages et des bouts de dents c'est chaud quand même) ça fait pas tant serrer que ça, plus vriller de droite à gauche. Just sayin'
 
Bienvenue dans le monde des amphèt qui t'explosent la séroto, coco! Un bonheur de synthèse, éphémère et vraiment puissant hein!
C'est merveilleux et toxique en même temps, ca te laisse pantois quelques heures durant et ça te pose dans l'univers le plus rose qui soit, un monde sans animosité, sans guerre et sans malheur.. (Qui a dit sans drogues?)
 
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