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MDMA, dépression & bi-polarité.

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Benibenou
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Benibenou

Glandeuse Pinéale
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6/11/12
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Salut tout le monde !
Hier j'ai vu mon frère que je n'avais pas vu depuis un bon moment et qui récemment c'est retrouvé en maison de repos suite a une grosse dépression et des soucis de santé.
Ses psy l'on diagnostiqués bipolaire. Au fil de la journée je lui ai parlé un peu de mes récentes sorties en teuf. Il c'est inquiété pour moi en me disant de faire gaffe avec les drogues, surtout en teuf car les prods sont pas bon, que lui c’était surtout dans le milieu du show-biz qu'il en prenait et que c’était de la meilleur qualité (toute drogues confondus), chose dont je doute beaucoup ^^
Puis il a finit pas m'avouer avoir pris énormément de MD et d'exta'. J'en suis donc venu a une réflexion: serais-ce la MDMA qui aurait causée (en partie du moins) sa dépression et déclenché/accentué sa bipolarité ?
J’espère que vous pourrez éclairer un peu ma lanterne sur les effets à long terme (je pense que ça doit bien faire 4 à 5 ans qu'il tourne a environs 0.5mg à 1g par semaine)
Bref, faites attention avec Amandine, voir son propre frère avec le cerveau bien ramollit par la MD, bah ça fait tout drôle et pas dans l'bon sens, donc take care !
Peace !
 
C'est certain qu'une prise régulière de MD doit pas aider au niveau dépression (sérotonine, tout ça)...c'est pour ça (entre autres) qu'espacer d'au moins 6 semaines entre chaque prise est vivement conseillé !
 
En gros la prise régulière d'md provoque une réductions de transporteurs à la sérotonine et dopamine + ajustements cellulaires et moléculaire du circuit de la récompense. Donc chez les utilisateurs fréquents le circuit de la récompense devient moins actif (pour compenser l'effet de la md) du coup, sans sa dose, l'utilisateur se sent mal. Ce qui peut se traduire par une dépression, anxiété, angoisses, paranoïa, bipolarité etc.

Plus le fait de consommer souvent qui épuise le stock de sérotonine qui n'a, de surcroît, pas le temps de se régénérer --> dépression, santé mental altérée.

Sans parler des troubles cognitifs si prise régulières (mémoire, attention, concentration etc).

Donc oui niveau neurotoxicité l'ecstasy c'est vraiment craignos.
 
Difficile de dire si la MDMA est la cause principale de sa bipolarité,
faudrait voir comment il était avant sa période d'abus, et voir si on peut trouver des signes d'une bipolarité non diagnostiquée.

Après on peut penser que la consommation abusive de mdma fout le bordel dans la gestion des émotion et
dans l'équilibre chimique du cerveau. Rien que dans le fait qu'on peut monter très haut lors de la prise
et descendre en ptite déprime les jours suivant c'est un peu une sorte de bipolarité artificielle.
A partir de ce moment la tout est possible, il doit y avoir un moment ou le cerveau ne sait plus trop ou il en est.
Faut voir ce qu'il a raconté au psy pour etre diagnostiqué comme cela.
Mais dans tous les cas, oui la md peut avoir un impact. Maintenant on ne sait pas ce qui s'est passé dans son cas...

C'est quand meme relativement difficile de classer précisément une personne dans une case. La bipolarité englobe
un vaste champ de symptomes. Le psy, une fois qu'il a discuté avec le patient doit poser un diagnostic et donc prendre
position. Sans être médecin on ne peut pas revenir sur le diagnostic d'un professionnel mais bon la bipolarité est quand
même à la mode et on peut y inclure un grand nombre de profils.

Du coup difficile de trancher, effectivement les substances peuvent déclencher des troubles qui étaient latents,
comme en créer de nouveaux. Forcément s'il a abusé ça a pu avoir un impact.
Dans tous les cas difficile de faire une généralité, faudrait le connaitre plus que ça pour vraiment pouvoir donner un avis
 
Merci de vos réponse les zamis ! Ca m'as permis de comprendre certaines choses...
Et dans le cas où la MD soit a l'origine d'une partie de ses trouble, et d'une perte d'une partie de ses facultés mentales (ca je l'ais remarqué aussi...) croyez vous qu'apres un certain temps sans prises, il regagnera ce qui a été perdu, ou c'est irréversible ?

PETIT COUP DE GUEULE (mais hors sujet...)
Dans la clinique où il se trouve, ils (le personnel médical) sais tres bien que mon frère avait (a ?) de multiples addictions, notamment à l'alcool, la marie-jeanne, la md et probablement d'autres stims... Il n'a accès a plus rien de tout cela, il est en "sevrage". Mais ses c*nnards de médecins lui prescrivent quoi ? Valium, Xanax, et toute une belle panoplie de benzo ainsi qu'un paquet d'antidouleurs morphiniques.... Ca me dégoûte p*tain ! C'est pas des médicament mais des drogues dures et addictives, qui te ramollissent, te détruisent...
Raaaaah moi j'aime pas ca les médecins, pendons les haut et court avec les financiers internationaux !
Voilà c'est sortit, fin du coup d'gueule vespéral !
Stay peace and take care <3
 
Benibenou a dit:
Il n'a accès a plus rien de tout cela, il est en "sevrage". Mais ses c*nnards de médecins lui prescrivent quoi ? Valium, Xanax, et toute une belle panoplie de benzo ainsi qu'un paquet d'antidouleurs morphiniques....

Ou comment remplacer une addiction par une autre.
Ya des cliniques de désintoxication de médocs?
 
Honnêtement, ça me semble bien possible.

Après tout c'est assez troublant psychologiquement. T'es là, puis tout d'un coup tu te sens accompagné d'un sentiment de bonheur mélangé à l'effet speed... Ouais, pas simple à gérer surtout sur une conso' régulière.

Moi j'suis en plein dans la descente là, et je trouve ça totalement possible de sombrer dans ce genre de délire. Je pense qu'il faut savoir s'accompagner des bonnes personnes, qui pourront éviter la frustration du retour au réel, mais ce n'est pas toujours facile nous sommes d'accord.

Bon rétablissement à ton ami.
 
S'agit pas d'un ami, mais de mon frère (biologique j'entend).
Ayant déjà perdu mon meilleur ami a cause de la meu, des aphé et de la coke lorsque tout jeune, j'avais 14 ans, je suis très en soucis pour mon frangin, mais maintenant c'est plutôt a cause du traitement qu'il doit suivre que des drogues qu'il a pris ou peut encore prendre...
Pour avoir tester pas mal de benzo dans le cadre de la "défonce" ( Je n'en fais pas l'apologie, et je regrette profondément ces "expériences" débiles) , et ayant maintenant l'exemple de mon frère qui semble défoncé a je ne sais trop quoi tout la journée, je me dit que ces médocs c'est vraiment la merde, et que les lobby pharmaceutiques ne méritent que la faillite !
 
Désolé, j'avais vu que c'était avec ton frère mais j'ai lu à l'envers. Bref.

Du reste, peut-être que les benzo dans ce cas-là c'est le moins pire, j'en sais rien, j'espère que les médecins sont assez compétents pour gérer tout ça, mais j'en sais rien.

Reste que, bon courage pour toi et ton frère, donc.
 
Benibenou a dit:
Pour avoir tester pas mal de benzo dans le cadre de la "défonce" ( Je n'en fais pas l'apologie, et je regrette profondément ces "expériences" débiles) , et ayant maintenant l'exemple de mon frère qui semble défoncé a je ne sais trop quoi tout la journée, je me dit que ces médocs c'est vraiment la merde, et que les lobby pharmaceutiques ne méritent que la faillite !

Juste pour tempérer un peu ton avis: les benzos utilisés dans un cadre thérapeutique et adapté peuvent être d'une grande aide parfois !
Exemple: pour des crises d'angoisses/ attaques de paniques ponctuelles, ça peut vraiment être utile !Un peu comme un aspirine pour un mal de tête...
 
Faut que ca soit utilisé raisonnablement, les doses qui lui sont données ne sont pas les bonnes si tu veux mon avis, il est tellement défoncé par ces médocs qu'il en a du mal a faire une phrase construite, il s'emmerveille de voir un chat comme un gamin de 2 ans, ca fait mal de voir son frangin comme ça, et quand il n'aura plus sont traitement ça se passera comment ? Il compensera avec d'autre drogues ou se fournira illégalement en médicament et au final il sera toujours addict de quelque chose...
Bref, c'est que du H.S depuis tout a l'heure, et en plus j'arrive a m&#8217;énerver tout seul, pardonnez moi !
 
On ne peut pas savoir sur le long terme comment ça va se passer pour lui.
Pour l'instant ils lui filent à fond de benzos pour le "calmer" et lui permettre de reposer son esprit,
ensuite le médecin va lui prescrire un traitement de fond qui va réguler son taux de dopamine (pas des benzos,
peut être du risperdal ? RISPERDAL - Rispridone - Posologie, Effets secondaires, Grossesse - Doctissimo).
Il va surement lui faire une baisse progressive du dosage sur 6 mois ou 1 an jusqu'a ce qu'il soit "stabilisé".
Maintenant le médecin va surement lui dire que le médoc devra être pris à vie, même à petite dose.
Sur ça difficile de dire s'il aura raison ou tord.
En gros il va falloit voir ce qu'il se passe si ton frêre ne prend plus le traitement de fond, est-ce qu'il est capable
de "gérer" son trouble, ou est ce que c'est handicapant dans sa vie de tous les jours.
Mais il faudra à tout pris éviter une "rechute" qui pourrait le renvoyer à l'HP et se reprendre une dose massive de
benzos et de médocs lourds pour le cerveau.
Le problème est qu'il risque à un moment donné de penser que c'est bon, tout est réglé, et arréter tous les médocs
sur un coup de tête. S'il fait ça, il ne va pas "rechuter" direct, mais son cerveau risque de recommencer à s'exiter
dans les 2-3 mois suivants, avec le risque qu'il ne s'en rende pas forcément compte, jusqu'a ce qu'il ait un comportement
qui le renvoie à l'hosto et le fasse repartir dans le cercle vicieux (c'est à dire crise --> grosse dose de benzos pour le calmer --> anti-psychotiques
à haute dose --> baisse des doses --> stabilisation).
Donc faut bien qu'il soit conscient de ça, sans lui mettre la pression faut essayer de rester attentif tout de même
et faire gaffe qu'il comprenne bien le problème.

Le mieux dans son cas est de se trouver un bon cadre quand il sortira de l'HP, genre un boulot régulier
ou des études. Avec l'aide des médocs ils devraient pouvoir arriver à se stabiliser.
Quand il aura un boulot, un appart, un cadre de vie, il pourra alors travailler sur lui même et sur ses troubles,
car il aura une stabilité de vie, moins de stress, de prise de tete...

Dans tous les cas dans un premier temps c'est normal qu'il soit dans un état bizarre en ce moment, psychologiquement sa situation
doit pas être simple, et en plus les benzos doivent quand meme pas mal lui "brider" le cerveau, normal qu'il ait des réactions
chelous.
Il devrait normalement regagner une partie de sa lucidité quand il va baisser les dosages de ses médocs.
Bien sur, pas besoin de te dire que s'il recommence les abus de substances en sortant de l'HP ça sera surement pas très bon
pour lui, surtout en combinaisons avec des médocs qui jouent sur les neurotransmetteurs, la pour le coup son cerveau risquerait
vraiment de plus rien comprendre.

Pour finir, ne considère pas ça comme un fatalité, ni comme une maladie incurable. La bipolarité n'est pas constituée que de
choses négatives. Il y a un tout un tat de symptomes, utiles dans certains cas et handicapant dans d'autres.
Il y a pas exemple une très grande sensibilité à l'environnement extérieurs, à l'esthétique, à l'art.
Cela peut être très pratique pour la créativité, la musique ou d'un point de vue professionnel car grosse empathie envers les gens,
mais très handicapant car l'environnement extérieur peut parfois paraitre agressif, car plein de stimulations dans tous les sens,
d'émotions à gérer, de mindfuck général. ça peut parfois être responsable de pétages de cables, quand l'environnement devient
trop oppressant à cause de l'hypersensibilité. Souvent des psys on remarqués que des personnes bipolaires avaient tendances
à "s'automédicamenter" en faisant des abus diverses de substances psychoactives, pour calmer leur esprit trop alerte ou trop
submergé d'informations. Il y a donc un terrain propice à la toxicomanie ou à l'alcoolisme (bien que tous les bipolaires ne soient
pas dans ce cas la, fort heureusement !)

Pour finir, je t'invite à aller voir la page wikipedia pour plus d'infos :
Trouble bipolaire - Wikipédia

Voila, en espérant que ça puisse te rassurer...
 
@benibenou : Je te souhaite beaucoup de courage pour affronter tout ça, que ça n'altère pas la qualité de ta vie à toi. Quand un membre fraternel va mal, suis la mauvaise route, c'est éprouvant, surtout que tu dis avoir "perdu" un ami déjà ... Courage ! J'en sais quelque chose quand un frère ou une sœur va mal, c'est dur, très dur. Ne pas se laisser happer par la negativité...
 
Merci beaucoup a vous the-seeker et grivois. Vos messages m'ont apaisé. Au contraire j'essaye de déborder d&#8217;énergie positive pour l'en submerger :D
 
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