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LSA: Le Grand Trip

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Quetzal
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Quetzal

Holofractale de l'hypervérité
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19/5/08
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Titre : rÉvolution ; La Graine ; Silence ; Sans titre ; Atitlan ; Amanecer.
Qui : Quetzal et 4 autres personnes
Substance : Extrait d HBW dans du rhum
Dose : 4, 5 ou 6 graines, selon les gens.
Ou : Set&setting parfait, Lac Atitlan, pleine Nature, Guatemala. Lieu de Haute énergie


Il eu fallu un dictionnaire de la taille d'un volcan, dont le flux de lave renouvèlerai sans cesse chaque définition, pour que les mots eussent pu décrire cet embrasement.

17h30, on arrive, après 4H de bus, à San Pedro de la Laguna, Atitlan. On pose nos trucs a la maison-hotel, on se prend une infusion dans un lieu idyllique, jardin du paradis. On parle un peu du trip (mais on est pas trés bavard); dans le groupe, ya 2 amis, la copine de l'un d'eux et un type qui s'est rajouté a la dernière minute. J'ai pas pu préparer le truc avec ces deux derniers, et il apparait qu'il sont pas tout a fait dans la même optique, mais soit. Ils pensent acheter un buvard et ptet le prendre a la moitié ou a la fin (ils ont pris quelques fois du LSD avant). J'aime pas vraiment l'idée... Surtout qu'on ne sait rien du combo (même si je suppose que c'est OK). Au final ca se fait pas, ouf.

On passe la fin de soirée dans un bar : electro-psyché, lumières noires et peintures fluos partout, modules suspendu, Visualisation de winamp en géant sur le mur, gens qui font des tournicolages de feux. Cool :). On part vers 22H pour se coucher.


Il est 1h45. Le tuctuc vient nous chercher comme prévu – avec une autorisation spéciale de la police pour circuler a cette heure :D. C'est parti pour un trajet déjà un peu surréaliste, mais surtout tordu et cabossé! La route s'arrête et nous continuons a pied, armés de lampes de poche et tubes fluo. Après une petite heure de chemin, on se pose à l’ endroit prévu; nous avions déjà analysé l'endroit parfait lors d'un repérage un mois avant. On décide de faire un feu et collectons un peu de bois. Je m'exprime brièvement a propos du trip : liberté de chacun, responsabilités, l'attitude a avoir en cas de situation difficile (pas de panique, ya pas de risques physique, faut juste gérer le truc calmement). Des évidences, mais il est bon de les partager, de faire de la pensée positive. Je prépare les doses : 2 personnes prennent 5 graines (les deux amis du trip précédent), la fille 4 graines, moi et le nouveau, 6 graines. Les doses sont basées sur l'expérience et le feeling de chacun.

3h15. Ca passe bien avec quelques fraises (je recommande ce "truc").
C'est l'attente qui commence; On se couche et regardons le ciel aux milles étoiles enfin visibles, loin de la civilisation. Il y a un anneau de nuages qui nous entourent, au loin. Nous évoluions sans trop parler depuis le début, bien que l'ambiance fût très joyeuse. Le silence s'installe durablement. Seul retentissent les émotions de chacun face aux dizaines d'étoiles filantes. Après peut être 40 minutes, je prends vie et marche un peu; nous sommes sur une sorte de mirador, sur le flanc du volcan San Pedro, a une centaine de mettre du lac en contre bas. Je m'agite un peu pour faire passer un étrange poids sur l'estomac, qu'à force je finis par bien connaitre...

Mon ami Chris me rejoint et nous allumons un bon pétard. Un fin croisant de lune est apparu, couché sur les montagnes. Le pétard réveille un effet, c'est net, sans doute possible, ce que j'attribue a la relativement forte dose (j'ai jamais pris plus de 6). On retourne prés du feu, et nous nous dédions a le faire vivre. C'est une phase trés longue et silencieuse. Après ce long moment, où je jugerai -et je n'étais pas le seul- qu'il n'y avait aucun effet, je décide qu'il faut faire qqchose, pour réveiller le LSA. On décide de créer un anneau géant avec les bracelets fluo, et le disposons autour du feu. Avec les 2 bougies, cela forme un personnage enflammé. Je le baptise "Ojos de Fuegos". Yeux de Feux.

Nous jouons avec des bulles de savon, de la fumée, et un laser, qui se difracte dans les bulles. Ca nous anime un bon moment, tout en profitant du cadre, du feu et des fruits. La lune pleure son reflet dans le lac argenté.

Après une nouvelle pose et sans doute un ou deux pétards, le ciel s'éclairci, l'Heure arrive. Je vois un endroit en hauteur, propose a 2 amis de m'accompagner en mission; on rassemble des pétards, et du matériel. On cherche a accéder par quelque part mais ne trouvons pas de chemin, on retourne sur notre base. Je demande a ce qu'on me laisse tranquille, distribue un pétard aux 2 amis, un autres a ceux du feu, et un pour moi. J'ai pris celui annoté de la lettre "J", une herbe vendue comme de la chaque Jack Herrer a un prix 24 foi supérieur a la normale. Ou "J" comme Joker...

Je m'assied dans les herbes, met un nocturne de Chopin; aux premières notes de musiques, j'ouvre les bras au paysage, et s'envole un papillon. Je fume le pétard de manière agitée, compulsivement, une énergie monte. La Musique. Le sol, je me couche. Le ciel est entouré d'un anneau d'hautes herbes et la lune est depuis montée au dessus du volcan… Le nocturne se finit. Des lambeaux rouges apparaissent au loin. Je décide de mettre une valeur sure, une partie du concerto N°2 de Chopin; Il va falloir assurer. J'oscille entre regarder le paysage, être couché, et fermer les yeux; les coups de fffforte de Chopin me donne des compulsions, mes bras s'agitent pour s'expulser vers le monde. Couché, je ne vois pas le paysage, mais je le sens, je sens un ensemble. Comme une main, la main du monde qui me soutient. Il n'y a encore presque rien, juste un pur état de beauté et une lucidité affinée comme une aiguille; une aiguille pour rentrer dans une serrure, qui ne cache pas une porte mais un engrenage géant. J'ai trouvé. J'ai trouvé la graine, le qqchose en devenir, en toute sérénité. La graine de l'Acceptation. L'idée vient d'être semée, que le processus commence, maintenant pour toujours, que l'aiguille de mon esprit amorce l'engrenage, en pleine lucidité. C'est l'Acceptation, l'Acceptation que le monde tel que je le voie est LE MONDE ; c'est déjà le Brahman, c'est déjà lui le Tout, même si ma vision ne l'acceptait pas, qu'elle cherchait encore et toujours; mais il faut accepter notre vision présente et faire descendre le Divin sur le monde. Ce n'est pas renoncer à chaque seconde à améliorer cette vision, mais au contraire tenir compte de l'unique valeur du Tout, de ma réalité, sur la pointe affinée de l'Instant. Ce cheminement s'accompagne d'une lente montée en trance, qui enflamme ma vision d'une aura, celle de la Graine. Le Soleil Lève le Monde. J'enfante la réalité; c'est la Madre, l'explosion de la nature et la création, c'est la correspondante totale de mon auto-création, c'est la graine forgée par ma propre conviction, ma Croyance en elle même. C'est enfanter sans désire, seul, souverain.
Marooned (Pink Floyd). Les Rayons illuminent d'or le cratère, la lumière dégouline sur les flancs boisés. En fermant les yeux, je sens toute la puissance, je crie, je hurle en silence. Je suis en trance devant la beauté, je fini par rire d'un rire gras, satanique. Yeux de Feux, des yeux pour voir, des yeux pour créer. La Fractale, la récursivité, la encore – comme depuis le début, tous les concepts sont vus sous cet angle. Je me lève, m'agite devant le paysage, contemple chaque angle, respire le ciel. Le Soleil Lève le Monde. Le spectacle est EBLOUSISSANT. Un anneau de nuage forme un doux voile rosé autour de Toliman.

Je vois mes amis depuis le début, assis sur une pierre entrain de contempler passif le paysage. Je ne sais pas si ils trippent, mais je me sens égoïste, Chris, comment je peux te priver de ça. Mais pourront-ils le vivre? Je ne peux pas rester sans tenter le coup, et à la fin du morceau, je lui donne le MP3, lui remet marooned et lui dit de s'assoir seul et profiter.

Je regarde le monde, en silence, en complète plénitude et prend mon carnet en bois gravé de notes de musiques.
J'ai planté une graine, celle de l'acceptation.
Je trace une ligne et je sais qu'il est vain de vouloir en dire plus. J'embrasse mon carnet et pleure de bonheur. Je profite encore d'éternels moments de beautés.

Mon ami me rend le MP3 et me dit "c'était trés beau". Nous décidons de prendre la route, rassemblant nos affaires. Je dirais simplement, "Christopher, je dois te raconter, mais je ne peux pas". Le soleil est passé au dessus des montagnes et nous voyons maintenant le lac s'illuminer de son splendide reflet. Je remercie le feu, presque éteint maintenant.

Le chemin est vraiment magnifique, et se fait toujours dans un relatif silence; le groupe se disloque et je décide de remettre ma musique. Led Zep II. Je suis seul entre 2 groupes, et la c'est le big smile, je m'agite, je me mets a courir, je saute, je m'épuise et contemple, recommence...
Le trajet est assez long, je m'arrête avec les autres pour quelques minutes a faires des bulles, cueillir des fleurs d'ipomées. Elles sont comme des vortex aspirant des couleurs sans fonds.
On a perdu une partie du groupe, reste mes 2 potes quand on arrive sur Le point parfait pour déjeuner. Un super bon moment a déguster des fraises, mandarines, jus. Un trés léger voile sur le lac rend la lumière éblouissante. Le casque met un fond de Doors pour tout le monde, il n'y a pas de vent, pas un bruit si ce n'est les oiseaux. Nous faisons des bulles, jouons avec le reflet des lunettes de soleil créant des perspectives délirantes. On se dit qu'il doit être vaguement 10H.
7H30. Je fais un ptit tour dans les hautes herbes, la nature est plus dégagée par ici, je me couche et vois les tiges comme des immenses buildings. Elles, elles ont compris, elles sont issues de millions d'années d'évolution et sont codées à ce titre selon l'intelligence de la Nature. Comparé a nos building, elles sont bien plus élancées, fines, résistantes. Ne nécessitent que ce qu'il y a a leur pied, et au bout de leur structure ont tout le nécessaire pour perpétuer leur existence à l'infini. Je reviens pour raconter ca a mes potes quand on voit apparaitre un homme, un mix d'un agent de la DEA et d'un touriste safari. Il avait en main une parabole d'un mètre, portait un casque, des jumelles et un tas de brols. "Bonjour Monsieur, comment ca marche votre engin?". Donc notre ami le biologiste des colibris branche sa machine type premier episode de southpark. Une chouette expérience :D, on entend le chants des oiseaux, ou le bourdonnement de chaque insecte en visant plus prés; ou encore la musique de mon casque, 30 mètres plus loin. On lui offre une fraise et il continue son chemin. C'est une histoire a vous rendre paranoïaque, parce qu’on le voit monter sur la montagne et on sait qu'il peut entendre TOUT ce qu'on dit :D

On a toujours pas retrouvé les autres, ils ont du rentrer. On reprend la route et décidons de tout faire a pied; c'est dur mais je ne suis pas vraiment fatigué. On trouve un accès pour descendre au lac et trempons nos pied un bon moment. Absolument génial comme dimanche matin! Je me dis que jamais je n'avais eu une journée aussi éblouissante. Et il n'était que 8h30!
Je rapproche l'idée de cette création seule, divine, souveraine; le Volcan Santa Maria... Marie... C'est toujours la même idée; mais ca pourrait aussi etre Gaia; peu importe!

Nous arrivons finalement a la maison. Sieste. La, pour la première foi depuis le début, je pense a Styloplume, un ami de psychonaut. Un tas de rapprochements sont à faire, ca correspond a ce dont on avait parlé, a sa version du "Oui de Dieu".

12h30, on se lève, on reprend le bus pour Quetzaltenango (3h30 de bus ultra chaotique, bondé, mais avec des gens sympa.). J'ai mal a la gorge, mais sinon je vais trés bien. Mieux que ca même. Mon voyage est fait de pensées métaphoriques, tout prend une forme poétique, je réfléchit sur l'expérience, sur l'immanence, sur la création, et je revis la nature, l'esthétique surbrillante a travers un mélange de sentiments, images, mots. Je verse même quelques dernières larmes de joies. Un trip de contradictions, ou les contradictions sont un moteur d'équilibre; ou le flux prend sa valeur dans sa distillation en ses différentes parties parfois opposées mais néanmoins liées. Mais ce point n'est pas encore entré en pleine lucidité ;)


ANNEXES

En complément.

Je vous propose une analyse inédite ultra-synthétique du cheminement du premier trip au LSA à maintenant (LSA-1 a LSA-7). LSA-1, c'était la découverte des outils psychédéliques, un peu un tour du proprio. LSA-2, ca a été le début du délire mystique, la rencontre d'une expérience hors limite établie, qui montre un possible inaccessible; l'expérience du Tout, qui est donc capitale pour la suite.

LSA-3, c'était l'allégorie de la Caverne, le Tout c'est Moi, ma vision est une création personnelle et elle est la base de mon existence, de l'Existence. LSA-4, c'est combiner cette vison de moi même avec celle de Liberté, Karma, Contrainte, Relation – et c'est donc l'introduction personnelle d'un concept de flux , de ligne dans un hyperespace, de navigateur dans un espace de possibles ayant ses attracteurs, ses forces, ses énergies. Le Devenir. LSA-5, c'est pouvoir réunir des parties de moi même dans un flux fractal d'amour-liberté, c'est une grande réconciliation avec moi même, c'est la fleur de l'auto-création dans un épisode bien unique en son genre. LSA-6, C'est une introduction au 7, étant donné qu'il me dit : "Le monde sous LSA, c'est LE MONDE, Change juste ton attitude pour en profiter pleinement". Cette idée était déjà présente en 4, quand il m'a dit "Sous LSA, c'est Toi qui trip".

Le trip N°6 travail aussi une idée du Chaos et de la Lucidité; et conclut que les états Lucides ne sont jamais qu'un Chaos dont on a dévoilé des attracteurs, des structures; et que le plongeon vers les abimes du réel chaotique peut être implicite. LSA-7, C'est l'Auto-création agencée dans la fractale du Tout, en Harmonie divine avec l'Instant présent, la Nature, la Madre. Les 3 derniers trips sont decrescendo en puissances, c'est un plongeon vers la clarté, la douceur. On voit que chaque trip se construit sur un des concepts centraux du trip précédent, bien sur alimenté d'un travail personnel continu.

Commentaires.

Voila. Nous sommes lundi. Je viens de rédiger ca dans une grande émotion, j'en sue presque.

En rentrant le soir après le trip, j'ai rédigé juste quelques lignes, images, que j'utilise dans le TR (pour tenter de décrire le spectacle...).

Avant le trip, a San Pedro, yavait un Calendrier maya (rond) avec les Nahuales et une flèche comme une horloge. L'horloge était opposée a mon symbole (Imox). J'écris
A l’ opposé Chronologique de l'Imox, comme une flèche du temps à l'opposé de la mienne, pour équilibrer le temps sur la pointe de l'Instant.
Une opposition des forces
Une contradiction des efforts
Un équilibre

(a connecter au dernier paragraphe du TR, a propos des contradictions, de la distillation du flux...)

Juste après avoir rédigé ce TR, je vais a la cuisine. Il y a un ami argentin et deux autre personne ; on se présente rapidement. La fille prend la parole et dis « j ai fais un rêve étrange, prophétique ». Elle raconte alors une histoire de gens montant une structure définie mais la descendant comme ils l´entendent, librement, chacun forgeant son propre chemin – tel les espaces lisses et strié de Deleuze, le Hors Piste de Stelio (une source d´inspiration capitale pour mon trip). D une lune qui descend sur la terre – tel la mienne qui pleure et coule dans le lac. Une lune aux rayons bleu et violet – tel les ipomées d´Atitlan – a qui il faut offrir une plante magique. De la recherche des 3 pierres (qui ne sont pas a la couleur de l alchimie mais des points cardinaux maya) mais qu il faut apporter a un mage, alchimiste. Un récit des plus atypique, surtout avec une inconnue ! On discute de tout cela, la connexion-synchronisation est parfaite ; on continuera a discuter pendant des heures dans une symphonie de coïncidences et corrélation improbables ; Elle était également au Lac hier. Le symbole maya de ce dimanche était l auto existence.
-flippant-


Sinon a part ca, il y a une relation directe entre effets et attitude pré-trip; je veux dire, je suis celui qui passe pour le stressé du set&setting, parfois sérieux. Aucun regret. Haha.
Les autres ont pas l'air d'avoir vraiment voyagé, ou alors l'ont bien caché; mes 2 amis ont quand même passé un EXELLENT moment.
Il faut dire, un Set&setting aussi parfait, je vois pas. Je veux dire, j'ai foulé le monde et CA, c'était qqchose; sobre, c'est déjà l'illumination. Ce levé de soleil est le plus beau que j'ai jamais vu.

Le groupe a foiré, Chris et Riki avait plus de potentiel, mais pas assez inhibé par la présence des 2 qui ont pas complètement accroché. Mais encore une foi, pas de regret. Avec seulement mes 2 amis, on aurait trippé ensemble et je n’aurai pas vécu ca. Une leçon a tirer quand même : plus jamais de trip sans musique pour tout le monde. Ca a était un ingrédient aussi indispensable, basique, que le LSA.
Je me demande quand même ce qu'il se passe avec ces graines, me semble que ca tape moins qu'avant, faut que je revois mon matos ou extraction...
Mais bon, comme on le voit, peu importe! Ici, la tronçonneuse devient obsolète, et atteignant le diamant, le trip devient transparent.
 
Héhé ben ça se passe bien tout ça :D

Le voyage spirituel continue, le LSA ne joue t'il pas un rôle secondaire, de catalyseur ?
J'ai l'impression en te lisant que la prise de graine sert à ritualiser tout ça mais que l'effet n'est pas forcément le point déterminant (même si sa présence joue bien sûr).
C'est cool. As-tu déjà tenter de te faire ce genre d'expérience sans prise de drogue ?
 
CastlesMadeOfSand a dit:
Le voyage spirituel continue, le LSA ne joue t'il pas un rôle secondaire, de catalyseur ?
J'ai l'impression en te lisant que la prise de graine sert à ritualiser tout ça mais que l'effet n'est pas forcément le point déterminant (même si sa présence joue bien sûr).
C'est cool. As-tu déjà tenter de te faire ce genre d'expérience sans prise de drogue ?

C'est marrant je me fait la même réflexion en ce moment.
J'ai tripé au DXM EXACTEMENT au même moment que Quetzal, décalage horaire pris en compte (si c'est pas dingue), et les conclusions que je tire me pousse à poursuivre mon chemin spirituel sans la drogue, du moins avant de me remettre à l'épreuve.

Sinon, TR très poétique et plein de mots un peu dur à atteindre, heureusement que j'ai eu droit à une explication personnalisée :)

On se rapproche du divin, haha!
 
Ya énormément a dire, et je vais nettoyer et rendre digeste mes longs echange avec Stylo ; D ailleurs, faudrait qu on trouve une bonne maniere de mettre nos 2 TR en parralele, parce que c est la tout l interet de la chose! Enfin, on peut simplement continuer ici.

En effet, la drogue a été la catalyseur et est de moins en moins déterminante. Biensur, j ai deja fait ce genre d experience sans drogue : ca s apelle ma vie ! Enfin, a beaucoup de moment, simplement en allant au supermarché, je tape un delire philosofico mystique. C est le fait de faire un TR qui donne l impression que tout se concentre en ces quelques heures... Parce qu il est impossible de conter le procesus quotidien!

Mais il y a un mais. Comme le montre mon "analyse ultra synthetique" de mon chemin Lysergique, ya des points singuliers, des introductions de concepts, des experiences bien particulieres hors du champ habituel. le LSA permet cette création instantanée sur base d un contexte (set&setting), car il permet de croire plus que jamais en cette avancée. Ne renions pas l´outil, meme si on a tendance a considérer "dommage", "dangereux", "etrange", "fictif", "imaginaire" les apports des psychés...

Mais oui, on devine qu il est de plus en plus possible de contourner le LSA et créer l outil en mon sein.
Un peu comme depuis que j ai mis une poudre magique pour attirer les filles avec un pote en soirée (pour delirer); On se doute que c est une histoire de confiance en soi! Mais putain quesque ca a bien marché!!!! (ou alors la poudre marche vraiment et c est encore plus flippant :p )

Ya énormément d elements qui vont se rajouter, sur base de notre travail avec Styloplume; Meme si ya pas de lecteur... (nottament parce que tout ca est fort compliqué, et que j écris avant tout pour moi meme, ce qui complique la comprehension. Mais ca veut aussi dire que meme sans lecteurs, ca vaut bien la peine!). En parralele, je partage ca IRL ici a la maison, avec des gens tout a fait incroyables, dans une syncronisité terrifiante!
 
Avant de restructurer des echanges avec Styloplume, je met ici quelques articles bien a propos :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sentiment_océanique

et : http://1libertaire.free.fr/MOnfray17.html

Dont je met un extrait ici :

Freud: «La mystique m’est aussi fermée que la musique»
Un phénomène va cristalliser les différences de vues entre les deux hommes: dans l’une de ses lettres, Rolland demande à Freud comment il analyserait ce qu’il appelle «le sentiment océanique», cette sensation de l’infini, hors de toute croyance religieuse structurée, qu’il dit éprouver fréquemment, et qui reste inconnue au maître de la psychanalyse – de même, d’ailleurs, que la musique le laisse de marbre. «Combien me sont étrangers les mondes dans lesquels vous évoluez! La mystique m’est aussi fermée que la musique», écrit-il à Romain Rolland, qui répondra: «Je puis à peine penser que la mystique et la musique vous soient étrangères… je crois plutôt que vous vous en méfiez, pour l’intégrité de la raison critique dont vous maniez l’instrument.» En lui jetant entre les pattes le «sentiment océanique», il a mis Freud dans un embarras dont celui-ci ne réussira jamais vraiment à se dépêtrer, comme le montre Michel Hulin. Il essaiera de l’assimiler à un retour à la quiétude intra-utérine, sans convaincre son ami, qui fera valoir que le «sentiment océanique» est aussi «une expansion illimitée, positive, consciente d’elle-même» (c’est Hulin qui résume) et qu’elle s’accompagne «d’un bien-être souverain irréductible à une quiétude infantile». Pire, Rolland contre-attaque en retournant contre son ami ses armes de prédilection: «Vous, docteurs de l’Inconscient, au lieu de vous faire, pour mieux le posséder, citoyens de cet empire illimité, vous n’y entrez jamais qu’en étrangers, imbus d’une idée préconçue de la supériorité de la partie dont vous venez… La méfiance que manifestent certains maîtres de la psychanalyse pour le libre jeu naturel de l’esprit, qui jouit de sa propre possession, traduit, à leur insu, une sorte d’ascétisme et de renoncement religieux à rebours.»
S’il y a une sortie possible du nihilisme, c’est chez Michel Hulin, bien davantage que chez Michel Onfray, qu’on a le sentiment de l’entrevoir. Dans La mystique sauvage, ce normalien, professeur de philosophie indienne et comparée à la Sorbonne, recense et commente les innombrables récits d’«extases laïques» – assimilables au «sentiment océanique» de Romain Rolland – qu’ont laissés dans la littérature (autobiographique ou spécialisée) ceux qui les ont vécues. Les larges extraits qu’il en cite rendent d’ailleurs la lecture de son livre assez euphorisante. Le phénomène peut sublimer les paysages les plus banals, comme cette arrière-cour d’un immeuble décrépit que contemple un intellectuel américain dans les années cinquante: «Soudain, chaque objet dans mon champ de vision se mit à assumer une forme d’existence d’une curieuse intensité. En fait, toutes choses se présentaient munies d’un «dedans», semblaient exister sur le même mode que moi-même, avec une intériorité propre, une sorte de vie individuelle. Et, vues sous cet aspect, elles paraissaient toutes extraordinairement belles. Il y avait là, dans la cour, un chat, qui, la tête levée, suivait nonchalamment le vol d’une guêpe qui se mouvait, sans vraiment se mouvoir, juste au-dessus de lui. Une même tension vitale animait le chat, la guêpe, les bouteilles cassées… toutes choses rougeoyaient d’un éclat qui émanait de l’intérieur d’elles-mêmes.»
L’écrivain J.C. Powys évoque, lui, devant un paysage de crépuscule à la nuit tombante, «une satisfaction mystérieuse que semble dégager l’être intime de vieux poteaux, de vieux tas de pierres, de vieilles meules coiffées de chaume. Elles jaillissent, ces sensations, de la blancheur mate des routes qui va s’effaçant dans le crépuscule et aussi des fossés, des mares solitaires, des arbres isolés, de moulins à vent qui se découpent sur le ciel». Et Hugo von Hofmansthal, dans la Lettre de Lord Chandos, en 1901: «Lorsque l’autre soir, sous un noyer, je trouve un arrosoir à moitié plein, oublié là par quelque jardinier, avec son eau assombrie par l’ombre de l’arbre et sillonnée d’un bord à l’autre par un insecte aquatique, tout cet assemblage de choses insignifiantes me communique si fort la présence de l’infini qu’un frisson sacré me parcourt de la racine des cheveux à la base des talons, au point que je voudrais éclater en paroles dont je sais que, si je les trouvais, elles terrasseraient ces Chérubins auxquels je ne crois pas!»
Si ces moments surgissent toujours par surprise, leurs protagonistes y ont été préparés par des conditions particulières: solitude, convalescence, période de doute ou d’angoisse, perte des repères habituels de leur quotidien… Concernant l’expérience elle-même, Hulin relève des caractéristiques communes récurrentes, qu’il résume ainsi, entre tous les témoignages: «Soudaineté, dépaysement radical, sensation d’être soustrait au cours normal du temps, certitude intuitive d’être entré en contact avec un Réel d’ordinaire caché, joie surabondante, sérénité, émerveillement.» Pour la théorie freudienne, ce sentiment, «d’essence régressive», s’assimile à une recherche de consolation: le sujet s’imagine que lui-même et le monde ne font qu’un, afin de se persuader que ce dernier ne saurait représenter une menace. Hulin objecte pourtant qu’aucun de ces récits ne parle d’une «confusion», mais plutôt de la révélation d’une interrelation profonde: «Un rapport mystérieux se révélait entre ces choses et moi», écrit par exemple J.C. Powys, tandis que le héros de Hofmansthal dit avoir perçu «une harmonie entre moi et l’univers entier». On assiste à une intensification de la conscience de soi et de la présence aux choses, et non à leur effacement, établit Michel Hulin: «Bien plus qu’une mythique confusion entre le Moi et le non-Moi, c’est le sentiment d’une co-appartenance essentielle entre moi-même et l’univers ambiant qui se dégage.»

Un «afflux de félicité» impossible à réduire ou à expliquer

Mais ce qui pose surtout problème à ceux qui tentent de démystifier le «sentiment océanique», c’est ce surgissement, unanimement décrit, d’une «joie brute, massive, suffocante, indicible», cet «afflux de félicité en dehors de tout succès extérieur, social ou autre, en dehors même de toute découverte ou compréhension intellectuelle particulière».
Freud la renvoie au «narcissisme primaire» de la petite enfance, ce qui, remarque Hulin, ne fait que déplacer le problème: d’où vient ce plaisir qui submerge le nourrisson? C’est là une interprétation qui «présuppose ce qu’elle a la charge d’expliquer». Il souligne les difficultés de Freud – qu’il juge prisonnier d’une «conception mécaniste et réductrice du fonctionnement de la psyché» – à concevoir «l’idée d’une joie fondamentale, non réactive, non événementielle», qui ne soit pas d’une manière ou d’une autre la résolution d’une tension psychique. Cette incapacité, on la retrouve, portée à un degré presque comique, dans les observations qu’a laissées un autre médecin, Pierre Janet, au sujet d’une malade internée dans son service, à la Salpêtrière, au début du XXe siècle. Sujette à de fréquentes crises mystiques, cette femme manifeste alors une béatitude qui fait écrire à son médecin qu’il s’agit là d’une joie «incorrecte» ou «erronée», et même d’un fâcheux «gaspillage de forces»: il voit ces extases, résume Hulin, comme «des fêtes splendides que la pauvre malade se donne à elle-même alors qu’elle n’a en fait aucun succès particulier à célébrer». Or, peut-on dire qu’une joie est «juste» ou «fausse»? Elle est, point! Mais le médecin, ajoute-t-il, «n’accorde d’attention réelle qu’à l’affectivité en mouvement, celle qui prépare l’action, l’accompagne, la module et la relance sans cesse en direction de nouveaux objets»; à ses yeux, «l’élaboration de la conduite humaine dans la durée l’emporte en intérêt et en valeur sur la jouissance confinée dans l’instant».
Michel Hulin conteste évidemment cette vision des choses. A ses yeux, l’affectivité ne se greffe pas sur le rationnel: elle le précède. A la racine de toute discipline intellectuelle, fait-il valoir, même la plus carrée, la plus rigoureuse, il y a une préférence affective – ne serait-ce que celle qui nous fait préférer «l’ordonné au chaotique, le clair au confus, le complet à l’incomplet, le cohérent au contradictoire». Il précise: «Plus profondément, l’affectivité, avec son inévitable dimension de partialité, est au cœur même de l’acte de comprendre, en ce sens qu’une conscience parfaitement neutre et inaccessible à toute considération de valeurs se bornerait à laisser les choses dans l’état où elles se présentent à nous.» Et il conclut: «C’est sur le sol mouvant de la préférence affective que repose l’édifice entier de nos constructions théoriques dans toutes les provinces du savoir.» Or, si l’affectivité est première, cela signifie que certaines vérités ne peuvent être démontrées, mais seulement révélées.


(...)

Ce coup de force de la souffrance, explique-t-il, est dû au fait que l’être humain, en tant qu’organisme vivant luttant pour sa propre conservation, est sans cesse en train d’interpréter son environnement en termes de bienfaits et de dangers, d’agréments et de désagréments. C’est cela qui le projette dans la durée: un être qui resterait complètement indifférent à ce qui l’environne, qui ne se laisserait affecter par rien, ne vivrait plus dans le temps. C’est cela aussi qui rend possible l’existence du mal: même si on ne l’éprouve que fugitivement, le plaisir, dans son essence, est au contraire toujours quelque chose qui nous soustrait au passage du temps. Le surgissement de la vision mystique correspondrait alors à un moment où, pour toutes sortes de raisons, l’être humain abaisse sa garde, et cesse d’interpréter son environnement en termes de favorable/défavorable; l’épisode mystique «fait s’évanouir toutes les significations inscrites dans le paysage, tous les repères existentiels et tous les rôles préfabriqués»; il «délivre le regard de ses œillères pragmatiques».
 
De la fille qui revait ce meme dimanche; A l Instant meme, juste aprés la lecture du TR final de Stylo. A propos du jours des morts (1 er novembre, grande fete ici au Mexique et Guatemala).

Juntos caminamos de la mano por callecitas de piedra, y las mujeres ríen, los hombres azules lloran de alegría, las flores emergen coloridas, cada lápida, lúgubres cánticos, bellas despedidas, o quizás encuentros, si reencuentros con los espíritus del amanecer, de la cuarta dimensión, el ojo tetradimensional que enseña a ver más allá de todo abismo, y yo sigo, intentando desarrollar el acecho, porque el intento y el ensueño ya es mío. Soy pájaro alado, candor entreverado, música para las ñañas, caminos destapados, soy sueño y me torno niño, soy electrón, espíritu, tambor, dolor de parto, comunión, soy la muerte que ronda en las montañas de San Cristobal, casi sin que nadie se dé cuenta, voy aspirando el aliento de los que ya se fueron y dando al viento su largo sendero, voy dando vida y muerte a quien me lo pide, porque cuando uno decide irse se va así sin más, sin apegos, sin temores, a recibir la nueva semilla.
Soy todo y bien poquito, soy tu costilla, tu costado , tu perfil y tus adentros más adentros, soy a veces el lago, a veces el río, soy fluyendo y soy sólida y hierática como las abuelas piedras, soy silencio, soy nada, soy vacío pleno...

Ensemble nous marchons par la main dans les petites rues de pierres, et les femmes rient, les hommes bleus pleurent de joie, les fleurs émergent en couleur, chaque pierre tombale, lugubres cantiques, bougies des adieux, ou peut être rencontre, si nous nous retrouvons avec les esprits du levé du jour, de la quatrième dimension, de l œil tetradimentionel qui apprend a voir au delà du tout abime, et moi je continue, essayant de développer le guet, parce que les essais et le rêve sont déjà moi. Je suis l´oiseau ailé, la candeur entremêlée, la musique pour les berceuses, les chemins libérés, je suis rêve et deviens enfant, je suis électron, esprit, tambour, douleur de l accouchement, communion, je suis la mort qui rode dans les montagnes de San Cristobal, presque sans que personne ne s en rende compte, j aspire le souffle de ceux qui déjà sont partis et, donnant au vent son large sentier, je donne la vie et la mort a qui me le demande, parce quand l un décide de partir, il s en va comme ca, sans plus, sans attachement, sans peur, a recevoir la nouvelle graine.
Je suis tout et bien peu, je suis la côte, ton coté, ton profil et ton intérieur plus profond, je suis parfois le lac, parfois le fleuve, je suis fluant et je suis solide et hiératique comme les vieilles pierres, je suis silence, je suis rien, je suis vide plein.

Je trouve que la densité de referent et chose qui me parle est impressionnante. On parle de ce que disait Stylo, on parle de reve deja en nous qui developpe le guet - la vision. on parle d un tout contradictoire, d une mort-vie, d un solide-liquide, d une vide plein. On parle de flux et vents. On parle d un Tout Abime que l oeuil superieur perce alors meme que je l ai decidé, révé.
 
:heart:
Moi aussi je veux rencontrer des filles comme ça ^^

Je citerai juste Kalou Rinpoché car ça me semble aller dans le même sens :
Vous vivez dans l'illusion et l'apparence des choses. Il y a une réalité mais vous ne la reconnaissez pas.
Quand vous la réalisez, vous voyez que vous n'êtes rien.
Et n'étant rien, vous êtes tout. C'est tout !
 
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