Ce qui suit ne sera pas vraiment un tr classique, avec début et fin et temps imparti. Non, il serait bien trop dur de résumer ça ainsi et pourtant, j'ai l'envie d'expression qui est bien là alors je me lance..
On va dire que le temps n'est pas vraiment respecté -à vrai dire tout s'embrouille et se mélange, et c'est bien normal.
J'en attendais beaucoup de ce combo Lsd / K et la première chose que je peux dire, c'est que je n'ai pas été déçu, malgré son étrangeté à la fois si loin de mes attentes, et si proche.
Tout a commencé un lundi soir. Gourou a retrouvé de la K qui lui restait et qui devait trainer dans son appart depuis... 4/5 mois, si ce n'est plus. Quelques traces et de suite, cette dernière nous cale sur sa fréquence, son chemin. Euphorie complète, et l'envie de se la mettre sévère à la K, nous avions en quelque sorte oublié cette malice qui lui est propre, ce petit je ne sais quoi qui fait qu'on est là, sur le bon chemin.
Alors le lendemain, quand le dealer que nous essayons de contacter depuis presque deux semaines nous fait signe, pas l'ombre d'une hésitation... Les chemins sont bien tracés v'voyez, le type nous faisait galérer mais là, à ce moment précis, c'est lui qui nous rappelle et passe. Il y a ce quelque chose dans l'air...
Je ne devais pas passer toute la soirée avec Gourou mais je savais qu'en bougeant chez R, je ne pourrais écouter de la trance toute la nuit sans parler et ça me dérange, nous sommes déjà sur un autre plan de réalité et je sais ce qu'il me faut, c'est ce que nous avons là : de la trance et de la méditation, nous nous laissons happer par la musique à chaque trace, dansons. Nous dansons d'ailleurs autant debout qu'assis, alternant l'un l'autre, selon les instants.
Puis nous parlons de la K, j'lui raconte mes k-holes, il me parle de ses expériences salviesques... Car oui, nous y voyons une grande similitude, dans les chemins qui se déploient, ces tentacules qui se déplient et sur lesquelles on se cale, pour s'éloigner petit à petit du monde (avec la K), ou très brusquement (avec la salvia).
Puis la roue de la vie, ce truc qui tourne, tout le temps... Je lui montre mes schémas définissant la salvia, il voit complètement le truc. Il s'agit d'une spirale qui se déplie jusqu'à faire une ligne droite qui s'enroule ensuite en cercle -et dans le cas de la salvia forme un noeud-.
Il me parle de son rêve de la nuit dernière, où il voyait la musique s'affronter -un combat de musique-, et je note ces mots : "et il a rêvé d'un combat de musique des plus épiques, celui où tu donnes de ta chair, pour être mené petit à petit vers l'exaltation."
Les yeux fermés je vois beaucoup de formes géométriques qui se décomposent : un carré par exemple, sera sectionné en plein de petits cubes qui s'éloigneront et me permettront d'observer le carré dans son immensité. Il y a vraiment une sensation de contemplation de l'objet dans son ensemble physique, au delà de la simple perception visuelle.
Nous décidons alors de lancer Koyaanisqatsi, je lui en parle depuis le début de soirée. Mais à l'écran, le truc me paraît bien moins impressionnant que lorsque je l'avais vu sous methox, ça ne me parle pas. Juste des belles images, sans évocations particulières, alors que j'me souviens d'la trilogie des Qatsi comme d'un truc ouf, avec un sens ultra profond itou... Mais là non. C'est juste beau, une beauté sans sens.
Et, vers 23h30, Gourou : "Ca me fait chier d'avoir cours demain, il me reste un trip dans mon frigo et là, ce serait le bon moment". Il faut dire que depuis une expérience très forte à l'acide où il a passé la teuf à chercher son âme, Gourou n'en a repris que deux fois de l'acide, en faible quantité, en ma présence, et dont une qui ne s'est finalement pas si bien passée. Depuis il n'ose plus vraiment, ça lui fait peur, ce que je peux comprendre. Mais là, s'il n'avait pas eu cours...
Mais les dés sont jetés, et à l'instant où il dit cette phrase, nous savons tous deux pertinemment que nous allons le prendre cet acide. Il faut juste attendre le bon moment.
C'est marrant, la K et les jeux de mots, comment l'esprit part, salace et aiguisé. La façon dont la non-compréhension d'un mot se transforme en une interprétation que l'on sait fausse, mais qui nous fait marrer. Alors nous envoyons des sms, racontons de la merde.
Et il se lève et lâche un petit "bon c'est parti" sans prétention. Vient alors le moment de l'acide. Gourou le partage en deux, mais il faut savoir que c'est un trip sur lequel une goutte avait été rajoutée, c'est donc comme si nous prenions chacun notre trip. Nous coupons le film, c'est parti pour de la trance.
En attendant la montée -bien que je ressente automatiquement un petit quelque chose picotant-, nous parlons de tout et de rien, de nos théories sur la vie et l'univers. Ces personnes que l'on rencontre et qu'on semble connaître "hors du temps". Il me parle ainsi d'une fille qu'il croise à la fac et qui devient toujours "le symbole d'une résolution d'une boucle", tombant toujours au moment. Moi je lui parle de Larry, du Tribe...
Nous évoquons aussi les similarités K/Lsd, dans les chemins, dans les fils que tu vois et peux manipuler, l'espace qui devient malléable... "La même finalité, mais d'une tout autre manière."
Et là, tout devient image. Conceptualisation. Conceptualisation hors du temps.
Et là encore, j'me dis que c'est bien dommage que je ne sache dessiner, car j'aurais aimé créer des putains de gifs, ou d'images.
Images :
La dark psytrance : chaque son strident est l'accroche d'un souvenir "malsain", qui arrive en fond avant de se révéler petit à petit au grand jour, spiralant -on sait qu'il est là avant de l'entendre, et il arrive bel et bien ; une fois parti, il reste en mémoire et s'imprègne-, puis un autre son arrive à son tour. Le tout forme ainsi une immense géométrie où tout à son sens, tout est relié, le mal dans le mal, qui se répond à lui-même. Je me le représentais vraiment visuellement, avec l'image-son qui arrive de loin et se met dans un coin, et l'autre qui vient compléter la mosaïque..
Et, une fois qu'on a plus rien à expier sur la dark, ben forcément, on passe à la prog, qui devient juste une expulsion de joie, où l'on investit l'auditeur pour lui rendre une pareil encore plus forte, une chaleur mystique. Donner et recevoir. Encore, toujours.
Je vois la musique comme des bulles d'énergie qui transpercent un humain coupé en deux, et à chaque passage, il s’emplit de lumière, avant de lui-même devenir source d'énergie... Les boules sont violettes, oranges, rouges.
D'ailleurs, je vois nos "auras", enfin je suis entouré d'un halo violet, tandis que Gourou est encerclé d'une lumière violette, qui vire parfois à l'orange, à ses extrémités.
A un moment, je me rends également compte que, si je le veux, j'ai accès à tous mes souvenirs. Enfin, pas tous mes souvenirs, mais toutes mes sensations. Je pourrais ainsi retomber dans le même état d'esprit que l'enfant que j'étais quand j'avais 7 ans -et je m'y aventure quelques instants- avant de me dire que ce n'est pas ce dont j'ai besoin maintenant -à vrai dire je n'ai rien à véritablement chercher.
Le mix de Pixel nous donne l'impression d'être des surfeurs, cow-boys chevauchant la vague, transpercés par les ondes.
Nous déconnons sur "Enquête exclusive au cœur d'une hallucination : bienvenue au détour de la fractale de l'oreille du lapin blanc, où nous pouvons observer..."
Et puis arrive ce moment. La musique (prog mix vol 2 de Mute vs Element) me transporte et je me lève, danse. Me cale sur le son. Et quelque chose se passe. Les yeux fermés. Et tout devient un. Mon corps devient le son, et je le suis. Je tourne la pelote de laine, la pelote de l'univers. Je l'enroule au rythme. Je tords l'espace. Tout se cale parfaitement, l'espace, le son, le temps. Et j'enroule tout. Et Gourou, qui a les yeux fermés, les ouvre parce qu'il se trouve dérangé, et il voit l'espace qui se tord, et dans le miroir, il me regarde filer l'univers et voit toutes les couleurs qui en sont produites. L'espace d'un instant, où tout s'est aligné.
La synchro parfaite.
Je me dis que tout se place, à la fois géométriquement et mentalement, dans la construction de cercles et des lignes de fuite. Si vous ne le savez pas, j'accorde énormément d'importance au fait de la place -physique et mentale- qu'on peut tenir, l'un reliant l'autre etc, et je prends donc un pied fou à observer ces constructions géométriques qui se distordent et font résonance.
Nous nous voyons, tels des Merry Prankster, à organiser des soirées acid juice, avec un château gonflable -et une salle "de l'autre côté du miroir", où tu tires ta grosse trace de K, rentre, strobo, lumière, son choisi à l'avance, bang, canap, et 20 minutes après, on vient te chercher et te sortir de là, pour te confronter au nouveau monde qui s'offre à toi. Rentrer dans le jeu. Mais oui. C'est ça. Rentrer dans le jeu. Ne plus être seulement les marionnettes, devenir l'espace d'un instant, l'investigateur des choses.
"L'homme qui tire le fil de sa propre existence" → un bonhomme avec une grande tête ronde qui se disloque tel une pelure d'orange enroulée, et qui avec ses bras frêles, tire le fil qui part de son ventre, passant par cette sphère décomposée...
Je vais m'arrêter là, et pourtant j'ai l'impression d'en avoir si peu dit... En comptant le premier jour où Gourou a retrouvé sa K, nous avons passé trois jours là dedans, avec quelques personnes qui défilaient, mais tout ça n'aurait pu être qu'une seule et même soirée, c'est d'ailleurs mon impression...
Notre vision du temps n'était plus du tout la même, et au final, nous étions embarqués dans une sorte de folie mystique enroulée dans sa propre logique : nous aurions pu reprendre une goutte, ou continuer à la K -indéfiniment s'il le fallait-.
Une dangerosité dans l'euphorie -le chemin qui est tout droit tracé, pourquoi ne pas le suivre?-...
Combo très puissant en tout cas, et qui peut mener bien bien loin, cette logique du lsd mélangée avec l'illogisme extraterrestre de la K, c'est... assez fou, plein de concepts qui s'imagent tout seuls, pleins d'images qui deviennent concepts...
Take care.
ubiK/
On va dire que le temps n'est pas vraiment respecté -à vrai dire tout s'embrouille et se mélange, et c'est bien normal.
J'en attendais beaucoup de ce combo Lsd / K et la première chose que je peux dire, c'est que je n'ai pas été déçu, malgré son étrangeté à la fois si loin de mes attentes, et si proche.
Tout a commencé un lundi soir. Gourou a retrouvé de la K qui lui restait et qui devait trainer dans son appart depuis... 4/5 mois, si ce n'est plus. Quelques traces et de suite, cette dernière nous cale sur sa fréquence, son chemin. Euphorie complète, et l'envie de se la mettre sévère à la K, nous avions en quelque sorte oublié cette malice qui lui est propre, ce petit je ne sais quoi qui fait qu'on est là, sur le bon chemin.
Alors le lendemain, quand le dealer que nous essayons de contacter depuis presque deux semaines nous fait signe, pas l'ombre d'une hésitation... Les chemins sont bien tracés v'voyez, le type nous faisait galérer mais là, à ce moment précis, c'est lui qui nous rappelle et passe. Il y a ce quelque chose dans l'air...
Je ne devais pas passer toute la soirée avec Gourou mais je savais qu'en bougeant chez R, je ne pourrais écouter de la trance toute la nuit sans parler et ça me dérange, nous sommes déjà sur un autre plan de réalité et je sais ce qu'il me faut, c'est ce que nous avons là : de la trance et de la méditation, nous nous laissons happer par la musique à chaque trace, dansons. Nous dansons d'ailleurs autant debout qu'assis, alternant l'un l'autre, selon les instants.
Puis nous parlons de la K, j'lui raconte mes k-holes, il me parle de ses expériences salviesques... Car oui, nous y voyons une grande similitude, dans les chemins qui se déploient, ces tentacules qui se déplient et sur lesquelles on se cale, pour s'éloigner petit à petit du monde (avec la K), ou très brusquement (avec la salvia).
Puis la roue de la vie, ce truc qui tourne, tout le temps... Je lui montre mes schémas définissant la salvia, il voit complètement le truc. Il s'agit d'une spirale qui se déplie jusqu'à faire une ligne droite qui s'enroule ensuite en cercle -et dans le cas de la salvia forme un noeud-.
Il me parle de son rêve de la nuit dernière, où il voyait la musique s'affronter -un combat de musique-, et je note ces mots : "et il a rêvé d'un combat de musique des plus épiques, celui où tu donnes de ta chair, pour être mené petit à petit vers l'exaltation."
Les yeux fermés je vois beaucoup de formes géométriques qui se décomposent : un carré par exemple, sera sectionné en plein de petits cubes qui s'éloigneront et me permettront d'observer le carré dans son immensité. Il y a vraiment une sensation de contemplation de l'objet dans son ensemble physique, au delà de la simple perception visuelle.
Nous décidons alors de lancer Koyaanisqatsi, je lui en parle depuis le début de soirée. Mais à l'écran, le truc me paraît bien moins impressionnant que lorsque je l'avais vu sous methox, ça ne me parle pas. Juste des belles images, sans évocations particulières, alors que j'me souviens d'la trilogie des Qatsi comme d'un truc ouf, avec un sens ultra profond itou... Mais là non. C'est juste beau, une beauté sans sens.
Et, vers 23h30, Gourou : "Ca me fait chier d'avoir cours demain, il me reste un trip dans mon frigo et là, ce serait le bon moment". Il faut dire que depuis une expérience très forte à l'acide où il a passé la teuf à chercher son âme, Gourou n'en a repris que deux fois de l'acide, en faible quantité, en ma présence, et dont une qui ne s'est finalement pas si bien passée. Depuis il n'ose plus vraiment, ça lui fait peur, ce que je peux comprendre. Mais là, s'il n'avait pas eu cours...
Mais les dés sont jetés, et à l'instant où il dit cette phrase, nous savons tous deux pertinemment que nous allons le prendre cet acide. Il faut juste attendre le bon moment.
C'est marrant, la K et les jeux de mots, comment l'esprit part, salace et aiguisé. La façon dont la non-compréhension d'un mot se transforme en une interprétation que l'on sait fausse, mais qui nous fait marrer. Alors nous envoyons des sms, racontons de la merde.
Et il se lève et lâche un petit "bon c'est parti" sans prétention. Vient alors le moment de l'acide. Gourou le partage en deux, mais il faut savoir que c'est un trip sur lequel une goutte avait été rajoutée, c'est donc comme si nous prenions chacun notre trip. Nous coupons le film, c'est parti pour de la trance.
En attendant la montée -bien que je ressente automatiquement un petit quelque chose picotant-, nous parlons de tout et de rien, de nos théories sur la vie et l'univers. Ces personnes que l'on rencontre et qu'on semble connaître "hors du temps". Il me parle ainsi d'une fille qu'il croise à la fac et qui devient toujours "le symbole d'une résolution d'une boucle", tombant toujours au moment. Moi je lui parle de Larry, du Tribe...
Nous évoquons aussi les similarités K/Lsd, dans les chemins, dans les fils que tu vois et peux manipuler, l'espace qui devient malléable... "La même finalité, mais d'une tout autre manière."
Et là, tout devient image. Conceptualisation. Conceptualisation hors du temps.
Et là encore, j'me dis que c'est bien dommage que je ne sache dessiner, car j'aurais aimé créer des putains de gifs, ou d'images.
Images :
La dark psytrance : chaque son strident est l'accroche d'un souvenir "malsain", qui arrive en fond avant de se révéler petit à petit au grand jour, spiralant -on sait qu'il est là avant de l'entendre, et il arrive bel et bien ; une fois parti, il reste en mémoire et s'imprègne-, puis un autre son arrive à son tour. Le tout forme ainsi une immense géométrie où tout à son sens, tout est relié, le mal dans le mal, qui se répond à lui-même. Je me le représentais vraiment visuellement, avec l'image-son qui arrive de loin et se met dans un coin, et l'autre qui vient compléter la mosaïque..
Et, une fois qu'on a plus rien à expier sur la dark, ben forcément, on passe à la prog, qui devient juste une expulsion de joie, où l'on investit l'auditeur pour lui rendre une pareil encore plus forte, une chaleur mystique. Donner et recevoir. Encore, toujours.
Je vois la musique comme des bulles d'énergie qui transpercent un humain coupé en deux, et à chaque passage, il s’emplit de lumière, avant de lui-même devenir source d'énergie... Les boules sont violettes, oranges, rouges.
D'ailleurs, je vois nos "auras", enfin je suis entouré d'un halo violet, tandis que Gourou est encerclé d'une lumière violette, qui vire parfois à l'orange, à ses extrémités.
A un moment, je me rends également compte que, si je le veux, j'ai accès à tous mes souvenirs. Enfin, pas tous mes souvenirs, mais toutes mes sensations. Je pourrais ainsi retomber dans le même état d'esprit que l'enfant que j'étais quand j'avais 7 ans -et je m'y aventure quelques instants- avant de me dire que ce n'est pas ce dont j'ai besoin maintenant -à vrai dire je n'ai rien à véritablement chercher.
Le mix de Pixel nous donne l'impression d'être des surfeurs, cow-boys chevauchant la vague, transpercés par les ondes.
Nous déconnons sur "Enquête exclusive au cœur d'une hallucination : bienvenue au détour de la fractale de l'oreille du lapin blanc, où nous pouvons observer..."
Et puis arrive ce moment. La musique (prog mix vol 2 de Mute vs Element) me transporte et je me lève, danse. Me cale sur le son. Et quelque chose se passe. Les yeux fermés. Et tout devient un. Mon corps devient le son, et je le suis. Je tourne la pelote de laine, la pelote de l'univers. Je l'enroule au rythme. Je tords l'espace. Tout se cale parfaitement, l'espace, le son, le temps. Et j'enroule tout. Et Gourou, qui a les yeux fermés, les ouvre parce qu'il se trouve dérangé, et il voit l'espace qui se tord, et dans le miroir, il me regarde filer l'univers et voit toutes les couleurs qui en sont produites. L'espace d'un instant, où tout s'est aligné.
La synchro parfaite.
Je me dis que tout se place, à la fois géométriquement et mentalement, dans la construction de cercles et des lignes de fuite. Si vous ne le savez pas, j'accorde énormément d'importance au fait de la place -physique et mentale- qu'on peut tenir, l'un reliant l'autre etc, et je prends donc un pied fou à observer ces constructions géométriques qui se distordent et font résonance.
Gourou a dit:"Il nous la fait à l'envers cet acide ! Il remonte la boucle dans l'autre sens le con !"
"Non mais en fait j'suis bien obligé d'aller en cours, faut bien que j'achète de la beuh. C'est bien pensé quand même !"
"Mais sinon j'ai une vie normale hein, je vais en cours et j'prends ma dose !"
Nous nous voyons, tels des Merry Prankster, à organiser des soirées acid juice, avec un château gonflable -et une salle "de l'autre côté du miroir", où tu tires ta grosse trace de K, rentre, strobo, lumière, son choisi à l'avance, bang, canap, et 20 minutes après, on vient te chercher et te sortir de là, pour te confronter au nouveau monde qui s'offre à toi. Rentrer dans le jeu. Mais oui. C'est ça. Rentrer dans le jeu. Ne plus être seulement les marionnettes, devenir l'espace d'un instant, l'investigateur des choses.
"L'homme qui tire le fil de sa propre existence" → un bonhomme avec une grande tête ronde qui se disloque tel une pelure d'orange enroulée, et qui avec ses bras frêles, tire le fil qui part de son ventre, passant par cette sphère décomposée...
Je vais m'arrêter là, et pourtant j'ai l'impression d'en avoir si peu dit... En comptant le premier jour où Gourou a retrouvé sa K, nous avons passé trois jours là dedans, avec quelques personnes qui défilaient, mais tout ça n'aurait pu être qu'une seule et même soirée, c'est d'ailleurs mon impression...
Notre vision du temps n'était plus du tout la même, et au final, nous étions embarqués dans une sorte de folie mystique enroulée dans sa propre logique : nous aurions pu reprendre une goutte, ou continuer à la K -indéfiniment s'il le fallait-.
Une dangerosité dans l'euphorie -le chemin qui est tout droit tracé, pourquoi ne pas le suivre?-...
Combo très puissant en tout cas, et qui peut mener bien bien loin, cette logique du lsd mélangée avec l'illogisme extraterrestre de la K, c'est... assez fou, plein de concepts qui s'imagent tout seuls, pleins d'images qui deviennent concepts...
"C'est pour ça, que je viens plus trop vous voir, tu vois jusqu'où je m'embarque, quand on se suit les uns les autres?"
Take care.
ubiK/