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L'importance de trouver sa place

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Ubik012
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Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
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Ce qui suit a été écrit en fin de trip au 2c-e.. Je ne saurais même pas décrire, c'est une reflexion qui m'est apparue tout au long de mon trip, et que j'ai essayé de poursuivre un peu plus loin, sans toutefois vraiment y parvenir. Je ne sais vraiment pas s'il y a matière à débat là dessus, si ça peut être intéressant, ça me trotte juste beaucoup dans la tête alors voila. :roll:
(et jcrois que ça grouille de synonymes, comme souvent lorsque j'écris drogué..)

Tout la reflexion est partie de cet instant (ben ouais, le contexte..), écrit (presque) en direct :

Il y a presque personne, normal je suis en avance, putain ça m'arrive pas souvent ça. Oh, quelqu'un m'a volé ma place habituelle. Un geek avec son pc. Bordel mais y'a des geeks partout, et ça court et jacasse, gosses en furie. J'ai peur. J'me serais pas trompé de cours moi ?
Je ne sais pas où m'asseoir du coup, alors j'me mets juste devant le geek, et je l'entends dire « ouais j'me suis mis là pour la prise électrique » et je bouillonne intérieurement, enfoiré, ton besoin matériel empiète sur ma putain de sensation de bien-être. Et j'me sens foutrement mal à l'aise.
J'attends.
Tout ça me paraît extrêmement terrifiant. Il y a ces gens, bizarres, partout autour. Et moi bordel, qui ai la foutu impression de ne pas me trouver à ma place. Est-ce que je me suis trompé d'amphi, de jour ? Nan je crois pas. J'vérifie que j'me pisse pas dessus, et au fur et à mesure, des têtes plus ou moins familières apparaissent, puis la prof, c'est bon j'suis au bon endroit, ouf. N'empèche que j'suis paumé. La sensation d'être épié, bête de foire, j'suis pas normal et ça se voit, foutu bête lachée dans une basse cour déjà bien folle furieuse. Bon, ça ne commence pas, je ne sais pas ce qu'il se passe, j'ai froid. Mon écriture n'est que traits en ondulation sur le papier, c'est marrant. Des foutus traits. Merde. V'là qu'un type se ramène, et d'habitude, il s'assoit toujours à la place où jsuis et j'ai la foutu impression d'le faire chier. Mais c'pas ma faute, moi aussi on m'avait piqué ma place, mais finalement le geek est parti. Et moi j'ai eu la flemme de changer. Il cherche un instant où s'asseoir, il cherche sa place. Tel que moi ça m'a fait chier que le type me pique la mienne. Il s'assoit du coup à ma place habituelle, ça a pas l'air de le faire tant chier que ça, mais moi si. Je le vis mal, mais le temps que ma pensée fasse le tour de la question, il est déjà complétement installé, inutile d'intervenir, trop tard.
J'me sens comme un étranger, loin des interactions des gens, de ce qu'ils peuvent et se dire et ressentir.

L'importance de trouver sa place. Tout part de là pour moi, toute reflexion sur le bonheur, le bien-être, quel qu'il soit, intérieur ou extérieur. Tout est question de ça.
Trouver sa place, ça a plusieurs sens : c'est trouver sa place dans la société, mais aussi géographiquement parlant, dans l'instant présent. Par exemple, quand vous marchez, vous essayez au maximum de gérer votre déplacement en fonction de ce qui vous entoure, sinon il y a collision. C'est une gestion perpétuelle de l'espace qui nous entoure, qui peut se comparer très facilement à l'importance de la place dans le monde, ainsi il n'y aura pas véritablement de distinction faite entre les deux quant à l'emploi du mot ''place''.
Le but de trouver sa place ? Se sentir bien, tout bêtement. Trouver sa place, c'est être heureux, c'est savoir ce que l'on fait et avoir un potentiel d'action dessus. Ben oui, une place n'est pas fixe. Ainsi, il y a les endroits où on se sent bien, bien assis, bien entouré, puis il y a d'autres moments où on ne sent pas au bon endroit. Trop loin des discussions en soirée, encerclés par des cons en amphi... Le but là dedans, est donc d'essayer d'ajuster perpétuellement sa place dans le monde, de la même manière qu'on ajuste sa position lorsqu'on marche, pour ne pas rentrer en collision avec l'autre.
Cette adaptation à l'autre pour pouvoir faire cohabiter deux êtres relève pour moi beaucoup du physique, de la position. La communication ne peut être vraiment ''parfaite'' que si on est bien installé, si on sait où se situer physiquement, par rapport à ce qui nous entoure. Comme une économie du mouvement, un endroit qui pourrait satisfaire nos besoins. Au moins notre besoin de relaxation, ce sentiment de bien-être, d'être bien installé. Le reste est assez optionnel, mais peut énormément compter, surtout lors de prise de drogues. Quoi de plus désagréable que de devoir faire mille allers-retours, tout simplement... Du coup, l'importance de la place physique prend également tout son sens par rapport à l'autre. La place où chacun se sentira bien, et à bonne distance d'interactions. Ce n'est pas si évident, puisque cela dépend uniquement du ressenti, et que l'autre trouvera peut-être sa place dans un espace qui encombre la votre. Ainsi, il faut essayer de concilier l'harmonie, au maximum. Je pense que si chacun trouve sa place dans l'espace, il n'y a rien de dérangeant au silence, et que tout peut passer par le simple ressenti de l'autre et du temps qui passe.
De là découle la place dans le monde, et parmi les gens que l'on côtoie. Par la parole, les actes. Trouver sa voie, la manière d'agir. La manière de parler, les interactions, toujours plus nombreuses. Savoir où on va est un bon départ (merci Styloplume!). Faut réussir à suivre des objectifs, à les adapter à soi, adapter le monde à soi. Bien sûr, y'a une part d'adaptation personnelle, mais bon, il faut voir les choses du côté fun, et de ce point de vue là, c'est mieux d'adapter le monde à soi non ? En découle une ironie et un cynisme.. absolument fabuleux à vivre ! Mais bon on s'éloigne.
En somme tout est question de positionnement de pensées, et d'adaptation perpétuelle à l'entité à laquelle on est confronté. Ses opinions contre celles de quelqu'un, contre le monde, la société. Enfin, contre est juste un mot, ça pourrait être ''en adéquation'' aussi. Et c'est justement ce vers quoi il faut tenter de tendre, cette adéquation inlassable. Ca fait beaucoup de travail, beaucoup de choses à penser. Le plus beau là dedans, serait d'avoir cette faculté de façon innée, pouvoir de façon presque immédiate percevoir la situation et y révéler son soi à travers ce prisme. Car oui, ce n'est pas qu'une question de s'adapter en permanence au monde qui nous entoure, c'est de s'y affirmer de par cette adaptation. Ca change tout, on passe du subit à une sensation d'expression véritable. Mais bon, moi je n'ai pas cette chance, oui je perçois la situation, mais je ne mets que trop de temps à penser à la façon dont m'y insérer de manière intelligente, excepté quand je marche, où je trace en prenant toujours en compte chaque élément, et sans presque jamais m'arrêter. En gros, je crois que j'ai réussi à trouver ma place physiquement dans le monde : je suis et j'interagis, j'ai pris conscience, malgré sa futilité, de la pleine existence de moi-même. Reste à l'affirmer.

Voila je me suis arrêté là, même si je pense que j'aurais pu continuer, le truc c'est que j'me dis que c'est peut être bien d'en finir là, vu que je pense qu'il me manque justement les clés de cette affirmation.
 
J'ai apprécié beaucoup de tes arguments, je me suis aussi beaucoup retrouvé dans le mode de pensée et de raisonnement du Tr, ça fait bien réfléchir :D

Tu la écris combien de temps après ton trip ce texte, enfin l'affirmation ?
 
Aha merci ça fait plaisir :D
J'l'ai écris entre 8 et 10h après la prise si mes calculs sont bons, en deux ou trois fois avec quelques pauses de réflexion/discussions/manger/douilles uhu
 
Aha euh ça va oui, ça parlait de la maitrise du suspens par Hitchock, du déjà-vu.. :wink:
 
Mec t'es sur un putain de bon chemin. Tu te souviens sur le topic 'Le LSD a-t-il changé votre vie?', t'as marqué
Plus je me comprends moins j'ai l'impression de comprendre les autres pourtant. De moins en moins l'impression d'avoir un terrain "d'entente" commun et simple d'accès.

Et ben là sur ton mini-TR de descente et les conclusions que tu en tires, voilà, je te comprends. Bien sûr ça me touche que tu me mentionnes, mais bien au-delà de ça je perçois nettement qu'on trouve les mêmes vibrations, la même entente avec soi et le monde.

Pas de jugement à donner ou de commentaire à faire sur ta réflexion. En effet, elle est le fruit de ton expérience et de ta pensée conjuguées. C'est quelque chose de très personnel que nous avons tous à bâtir. On a tous un chemin différent, et là ça se voit, t'es sur le tien, t'es nettement sur le tient.

:thumbsup:
 
Effectivement, plus je lis le truc plus je me dis que c'est juste un point de vue purement personnel sans trop d'idées au débat, tant pis!
Mais oui je fais mon chemin, et je crois que j'avance assez sereinement, ptetre même trop, mais bon, trop de réflexions.. c'qui n'est peut être au final pas un mal, ça peut juste être un peu handicapant. J'sais pas du tout comment l'interpréter, enfin bon...
 
Trop de réflexions sans réponse ça embrouille l'esprit, lorsque tu auras les réponses à toutes tes questions tu t'ennuieras...par contre dans l'entre deux tu te sentiras bien :D

La Vie est houlEuse...
 
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