Ce qui suit a été écrit en fin de trip au 2c-e.. Je ne saurais même pas décrire, c'est une reflexion qui m'est apparue tout au long de mon trip, et que j'ai essayé de poursuivre un peu plus loin, sans toutefois vraiment y parvenir. Je ne sais vraiment pas s'il y a matière à débat là dessus, si ça peut être intéressant, ça me trotte juste beaucoup dans la tête alors voila.
(et jcrois que ça grouille de synonymes, comme souvent lorsque j'écris drogué..)
Tout la reflexion est partie de cet instant (ben ouais, le contexte..), écrit (presque) en direct :
L'importance de trouver sa place. Tout part de là pour moi, toute reflexion sur le bonheur, le bien-être, quel qu'il soit, intérieur ou extérieur. Tout est question de ça.
Trouver sa place, ça a plusieurs sens : c'est trouver sa place dans la société, mais aussi géographiquement parlant, dans l'instant présent. Par exemple, quand vous marchez, vous essayez au maximum de gérer votre déplacement en fonction de ce qui vous entoure, sinon il y a collision. C'est une gestion perpétuelle de l'espace qui nous entoure, qui peut se comparer très facilement à l'importance de la place dans le monde, ainsi il n'y aura pas véritablement de distinction faite entre les deux quant à l'emploi du mot ''place''.
Le but de trouver sa place ? Se sentir bien, tout bêtement. Trouver sa place, c'est être heureux, c'est savoir ce que l'on fait et avoir un potentiel d'action dessus. Ben oui, une place n'est pas fixe. Ainsi, il y a les endroits où on se sent bien, bien assis, bien entouré, puis il y a d'autres moments où on ne sent pas au bon endroit. Trop loin des discussions en soirée, encerclés par des cons en amphi... Le but là dedans, est donc d'essayer d'ajuster perpétuellement sa place dans le monde, de la même manière qu'on ajuste sa position lorsqu'on marche, pour ne pas rentrer en collision avec l'autre.
Cette adaptation à l'autre pour pouvoir faire cohabiter deux êtres relève pour moi beaucoup du physique, de la position. La communication ne peut être vraiment ''parfaite'' que si on est bien installé, si on sait où se situer physiquement, par rapport à ce qui nous entoure. Comme une économie du mouvement, un endroit qui pourrait satisfaire nos besoins. Au moins notre besoin de relaxation, ce sentiment de bien-être, d'être bien installé. Le reste est assez optionnel, mais peut énormément compter, surtout lors de prise de drogues. Quoi de plus désagréable que de devoir faire mille allers-retours, tout simplement... Du coup, l'importance de la place physique prend également tout son sens par rapport à l'autre. La place où chacun se sentira bien, et à bonne distance d'interactions. Ce n'est pas si évident, puisque cela dépend uniquement du ressenti, et que l'autre trouvera peut-être sa place dans un espace qui encombre la votre. Ainsi, il faut essayer de concilier l'harmonie, au maximum. Je pense que si chacun trouve sa place dans l'espace, il n'y a rien de dérangeant au silence, et que tout peut passer par le simple ressenti de l'autre et du temps qui passe.
De là découle la place dans le monde, et parmi les gens que l'on côtoie. Par la parole, les actes. Trouver sa voie, la manière d'agir. La manière de parler, les interactions, toujours plus nombreuses. Savoir où on va est un bon départ (merci Styloplume!). Faut réussir à suivre des objectifs, à les adapter à soi, adapter le monde à soi. Bien sûr, y'a une part d'adaptation personnelle, mais bon, il faut voir les choses du côté fun, et de ce point de vue là, c'est mieux d'adapter le monde à soi non ? En découle une ironie et un cynisme.. absolument fabuleux à vivre ! Mais bon on s'éloigne.
En somme tout est question de positionnement de pensées, et d'adaptation perpétuelle à l'entité à laquelle on est confronté. Ses opinions contre celles de quelqu'un, contre le monde, la société. Enfin, contre est juste un mot, ça pourrait être ''en adéquation'' aussi. Et c'est justement ce vers quoi il faut tenter de tendre, cette adéquation inlassable. Ca fait beaucoup de travail, beaucoup de choses à penser. Le plus beau là dedans, serait d'avoir cette faculté de façon innée, pouvoir de façon presque immédiate percevoir la situation et y révéler son soi à travers ce prisme. Car oui, ce n'est pas qu'une question de s'adapter en permanence au monde qui nous entoure, c'est de s'y affirmer de par cette adaptation. Ca change tout, on passe du subit à une sensation d'expression véritable. Mais bon, moi je n'ai pas cette chance, oui je perçois la situation, mais je ne mets que trop de temps à penser à la façon dont m'y insérer de manière intelligente, excepté quand je marche, où je trace en prenant toujours en compte chaque élément, et sans presque jamais m'arrêter. En gros, je crois que j'ai réussi à trouver ma place physiquement dans le monde : je suis et j'interagis, j'ai pris conscience, malgré sa futilité, de la pleine existence de moi-même. Reste à l'affirmer.
Voila je me suis arrêté là, même si je pense que j'aurais pu continuer, le truc c'est que j'me dis que c'est peut être bien d'en finir là, vu que je pense qu'il me manque justement les clés de cette affirmation.
(et jcrois que ça grouille de synonymes, comme souvent lorsque j'écris drogué..)
Tout la reflexion est partie de cet instant (ben ouais, le contexte..), écrit (presque) en direct :
Il y a presque personne, normal je suis en avance, putain ça m'arrive pas souvent ça. Oh, quelqu'un m'a volé ma place habituelle. Un geek avec son pc. Bordel mais y'a des geeks partout, et ça court et jacasse, gosses en furie. J'ai peur. J'me serais pas trompé de cours moi ?
Je ne sais pas où m'asseoir du coup, alors j'me mets juste devant le geek, et je l'entends dire « ouais j'me suis mis là pour la prise électrique » et je bouillonne intérieurement, enfoiré, ton besoin matériel empiète sur ma putain de sensation de bien-être. Et j'me sens foutrement mal à l'aise.
J'attends.
Tout ça me paraît extrêmement terrifiant. Il y a ces gens, bizarres, partout autour. Et moi bordel, qui ai la foutu impression de ne pas me trouver à ma place. Est-ce que je me suis trompé d'amphi, de jour ? Nan je crois pas. J'vérifie que j'me pisse pas dessus, et au fur et à mesure, des têtes plus ou moins familières apparaissent, puis la prof, c'est bon j'suis au bon endroit, ouf. N'empèche que j'suis paumé. La sensation d'être épié, bête de foire, j'suis pas normal et ça se voit, foutu bête lachée dans une basse cour déjà bien folle furieuse. Bon, ça ne commence pas, je ne sais pas ce qu'il se passe, j'ai froid. Mon écriture n'est que traits en ondulation sur le papier, c'est marrant. Des foutus traits. Merde. V'là qu'un type se ramène, et d'habitude, il s'assoit toujours à la place où jsuis et j'ai la foutu impression d'le faire chier. Mais c'pas ma faute, moi aussi on m'avait piqué ma place, mais finalement le geek est parti. Et moi j'ai eu la flemme de changer. Il cherche un instant où s'asseoir, il cherche sa place. Tel que moi ça m'a fait chier que le type me pique la mienne. Il s'assoit du coup à ma place habituelle, ça a pas l'air de le faire tant chier que ça, mais moi si. Je le vis mal, mais le temps que ma pensée fasse le tour de la question, il est déjà complétement installé, inutile d'intervenir, trop tard.
J'me sens comme un étranger, loin des interactions des gens, de ce qu'ils peuvent et se dire et ressentir.
L'importance de trouver sa place. Tout part de là pour moi, toute reflexion sur le bonheur, le bien-être, quel qu'il soit, intérieur ou extérieur. Tout est question de ça.
Trouver sa place, ça a plusieurs sens : c'est trouver sa place dans la société, mais aussi géographiquement parlant, dans l'instant présent. Par exemple, quand vous marchez, vous essayez au maximum de gérer votre déplacement en fonction de ce qui vous entoure, sinon il y a collision. C'est une gestion perpétuelle de l'espace qui nous entoure, qui peut se comparer très facilement à l'importance de la place dans le monde, ainsi il n'y aura pas véritablement de distinction faite entre les deux quant à l'emploi du mot ''place''.
Le but de trouver sa place ? Se sentir bien, tout bêtement. Trouver sa place, c'est être heureux, c'est savoir ce que l'on fait et avoir un potentiel d'action dessus. Ben oui, une place n'est pas fixe. Ainsi, il y a les endroits où on se sent bien, bien assis, bien entouré, puis il y a d'autres moments où on ne sent pas au bon endroit. Trop loin des discussions en soirée, encerclés par des cons en amphi... Le but là dedans, est donc d'essayer d'ajuster perpétuellement sa place dans le monde, de la même manière qu'on ajuste sa position lorsqu'on marche, pour ne pas rentrer en collision avec l'autre.
Cette adaptation à l'autre pour pouvoir faire cohabiter deux êtres relève pour moi beaucoup du physique, de la position. La communication ne peut être vraiment ''parfaite'' que si on est bien installé, si on sait où se situer physiquement, par rapport à ce qui nous entoure. Comme une économie du mouvement, un endroit qui pourrait satisfaire nos besoins. Au moins notre besoin de relaxation, ce sentiment de bien-être, d'être bien installé. Le reste est assez optionnel, mais peut énormément compter, surtout lors de prise de drogues. Quoi de plus désagréable que de devoir faire mille allers-retours, tout simplement... Du coup, l'importance de la place physique prend également tout son sens par rapport à l'autre. La place où chacun se sentira bien, et à bonne distance d'interactions. Ce n'est pas si évident, puisque cela dépend uniquement du ressenti, et que l'autre trouvera peut-être sa place dans un espace qui encombre la votre. Ainsi, il faut essayer de concilier l'harmonie, au maximum. Je pense que si chacun trouve sa place dans l'espace, il n'y a rien de dérangeant au silence, et que tout peut passer par le simple ressenti de l'autre et du temps qui passe.
De là découle la place dans le monde, et parmi les gens que l'on côtoie. Par la parole, les actes. Trouver sa voie, la manière d'agir. La manière de parler, les interactions, toujours plus nombreuses. Savoir où on va est un bon départ (merci Styloplume!). Faut réussir à suivre des objectifs, à les adapter à soi, adapter le monde à soi. Bien sûr, y'a une part d'adaptation personnelle, mais bon, il faut voir les choses du côté fun, et de ce point de vue là, c'est mieux d'adapter le monde à soi non ? En découle une ironie et un cynisme.. absolument fabuleux à vivre ! Mais bon on s'éloigne.
En somme tout est question de positionnement de pensées, et d'adaptation perpétuelle à l'entité à laquelle on est confronté. Ses opinions contre celles de quelqu'un, contre le monde, la société. Enfin, contre est juste un mot, ça pourrait être ''en adéquation'' aussi. Et c'est justement ce vers quoi il faut tenter de tendre, cette adéquation inlassable. Ca fait beaucoup de travail, beaucoup de choses à penser. Le plus beau là dedans, serait d'avoir cette faculté de façon innée, pouvoir de façon presque immédiate percevoir la situation et y révéler son soi à travers ce prisme. Car oui, ce n'est pas qu'une question de s'adapter en permanence au monde qui nous entoure, c'est de s'y affirmer de par cette adaptation. Ca change tout, on passe du subit à une sensation d'expression véritable. Mais bon, moi je n'ai pas cette chance, oui je perçois la situation, mais je ne mets que trop de temps à penser à la façon dont m'y insérer de manière intelligente, excepté quand je marche, où je trace en prenant toujours en compte chaque élément, et sans presque jamais m'arrêter. En gros, je crois que j'ai réussi à trouver ma place physiquement dans le monde : je suis et j'interagis, j'ai pris conscience, malgré sa futilité, de la pleine existence de moi-même. Reste à l'affirmer.
Voila je me suis arrêté là, même si je pense que j'aurais pu continuer, le truc c'est que j'me dis que c'est peut être bien d'en finir là, vu que je pense qu'il me manque justement les clés de cette affirmation.