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LES VOIES D'ACCES AU TOUT, A LA MATRICE (5 articles)

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Deleted-1

Guest
Qu’est ce que l’homme dans la nature ? Un néant à l’égard de l’infini ? Un tout à l’égard du néant, ou un milieu entre rien et tout ? Ce qui est sur c’est qu’il n’est pas un empire dans un empire, en dehors de la nature comme il aimerait se croire supérieur à elle, parce qu’il en fait bel et bien partie prenante, tel un fragment dans la fractale composant les myriades de la matière. Des multiples façons de se percevoir et de se concevoir, découlent plusieurs manières de se (re)connecter au Tout, en retrouvant la part naturelle et instinctive présente en chacun de nous, au-delà de notre humanité, de notre part culturelle nous distinguant des animaux restés à l’état sauvage.

Cette série d'article présente différentes manières intellectuelles d'accéder aux leviers et fondements du monde, afin d'en comprendre les mécanismes et logiques, au delà de ses croyances. Il est aussi question d'essayer de comprendre dans son infiniment petit et son infiniment grand, et voir comment l'on peut via l'intuition, tenter de saisir le Tout en pensée.

Les voies d'accès au Tout 1 - La culture et le sexe
Les voies d'accès au Tout 2 - L'activité artistique et les idéaux

Les voies d'accès au Tout 3 - Les boucles macroscopiques

Les voies d'accès au Tout 4 - Les boucles microscopiques

Les voies d'accès au Tout 5 - EGO DEATH, ou voir la matrice intuitivement
 
Il faudrait une sacrée intuition pour saisir le "tout" en penser. C'est peut-être même impossible, voire de l'ordre de l'illumination.

J'en profite pour faire mon modeste résumé à moi :

la place d'une conscience en tant qu'objet physico-chimique comme un autre au sein de la nature est un questionnement intéressant. C'est effectivement un bon chemin pour remettre l'homme au centre de la nature, là où est sa place. La conscience n'implique aucune supériorité car elle ordonnée par les mêmes lois que la matière. C'est à mon sens une des réponses au pourquoi l'homme se névrose et s'aliène quand il sort d'un système naturel pour rentrer dans un système factice.

Et pour cela il faut comprendre profondément la nature des choses, celle de la conscience également. Comprendre que le besoin d'unité entre le corps pensant et la nature est un besoin vital. Pour cela je pense qu'il faut unifier le travail personnel (spirituel, artistique) et le travail rationnel (philosopher, discuter, archiver du savoir, apprendre la méthode logique et scientifique). L'un des outils majeurs je pense est l'art, qui permet d'unifier le savoir dans la légèreté des sens et du spirituel tout en passant des idées rationnelles ou politiques. Utilisons toutes les formes de compréhension. Pas seulement celles en accord avec notre personnalité.

gg pour tes articles en tout cas.
 
Merci, je te suis à 100% pour ce qui touche à l'artistique ! Le jour où je me remettrai à dessiner, j'aurais de quoi m'éclater à transposer toutes ces idées en représentations picturales :)

A propos du Tout, au départ je voulais faire un simple article en me disant qu'à force de recherche et de réflexion j'aurais de quoi faire, mais ça ne dépassait jamais le stade du "le Tout se compose de tout ce qui est dans l'univers"...bref je tournais en rond en continuant d'amasser des infos pendant près de deux ans, jusqu'à ce que j'entrevois un schéma dans tout ce binz grâce à des lectures philosophico-psychanalytiques (les travaux d'Andréa-Salomé surtout).

Et là à force d'étayage j'ai compris qu'il allait me falloir faire plusieurs articles, parce que le Tout ne peut s'expliquer avec une seule approche, au contraire, il y en a des tas (toutes en lien avec le corps hehe). Et j'en suis revenu à cette conclusion dans l'article que j'ai perdu sur les liens entre sensations et intuitions. En gros ça disait que autant les sens apportaient des données objectives précises du monde extérieur, autant les sens ne pouvait percevoir le Tout, parce que les sens ne peuvent percevoir l'infiniment grand ni l’infiniment petit, et encore moins les deux dans une même pensée. Seule l'intuition est capable d'une telle prouesse conceptuelle, mais elle est si fugace qu'on en reste au stade d'impression du Tout, encore difficilement explicable par des mots et des idées précises d'un concept global.

Faudrait que je m'intéresse plus en détails aux avancées scientifiques quantiques, afin de voir si les données des calculs et expériences récents ont de quoi alimenter le savoir philosophique à partir de faits concrets (Hawking est mort sans avoir résolu l'équation du Tout).
 
Laura Zerty a dit:
Merci, je te suis à 100% pour ce qui touche à l'artistique ! Le jour où je me remettrai à dessiner, j'aurais de quoi m'éclater à transposer toutes ces idées en représentations picturales :)

A propos du Tout, au départ je voulais faire un simple article en me disant qu'à force de recherche et de réflexion j'aurais de quoi faire, mais ça ne dépassait jamais le stade du "le Tout se compose de tout ce qui est dans l'univers"...bref je tournais en rond en continuant d'amasser des infos pendant près de deux ans, jusqu'à ce que j'entrevois un schéma dans tout ce binz grâce à des lectures philosophico-psychanalytiques (les travaux d'Andréa-Salomé surtout).

Et là à force d'étayage j'ai compris qu'il allait me falloir faire plusieurs articles, parce que le Tout ne peut s'expliquer avec une seule approche, au contraire, il y en a des tas (toutes en lien avec le corps hehe). Et j'en suis revenu à cette conclusion dans l'article que j'ai perdu sur les liens entre sensations et intuitions. En gros ça disait que autant les sens apportaient des données objectives précises du monde extérieur, autant les sens ne pouvait percevoir le Tout, parce que les sens ne peuvent percevoir l'infiniment grand ni l’infiniment petit, et encore moins les deux dans une même pensée. Seule l'intuition est capable d'une telle prouesse conceptuelle, mais elle est si fugace qu'on en reste au stade d'impression du Tout, encore difficilement explicable par des mots et des idées précises d'un concept global.

Faudrait que je m'intéresse plus en détails aux avancées scientifiques quantiques, afin de voir si les données des calculs et expériences récents ont de quoi alimenter le savoir philosophique à partir de faits concrets (Hawking est mort sans avoir résolu l'équation du Tout).

Je pense que la science et notamment l'astrophysique qui fait le lien entre le macrocosme et le microcosme au niveau expérimental sont une excellente voie d'accès, par expérience de la pensée, pour commencer à ressentir le tout et sa place dans le tout. Franchement le lotus et le cosmos (de Trin Xuan Thuan) est un excellent bouquin pour approcher une physique méta, laïque, du tout. De plus les nombreuses études sur les interactions entre l'énergie, le vie et la matière permettent de commencer à se représenter le soi comme un ensemble d'énergie en mouvement, et à partir de là comme une partie du tout cosmique, obéissant aux mêmes lois physiques.  Le modèle du boson de Higgs est crucial pour la modèle standard des particules qui nous renvoie, à la fois, au cadre utilisé par les physiciens pour interpréter les constituant élémentaires de la matière et les forces qui assurent sa cohésion ou sa dislocation. Et par analogie pour nous appréhender nous mêmes. Ainsi le boson implique l'existence d'un champ invisible d'une énergie dans lequel baignerait l'univers entier. Il remet en perspective la notion de masse.  De ce champ énergétique, naitrait la matière et permettrait de comprendre comment les particules qui nous constituent et constituent l'univers visible ont une masse. C'est à cause d'une part de son importance en tant que matrice de l'univers, de son héritage philosophique et métaphysique (Leibniz, More et Cudworth, XVIIe) que le boson de Higgs occupe une place épistémologique particulière.
 Aujourd'hui, les physiciens sont surs que la masse, au lieu d'être une propriété de la matière, dérive entièrement de l'énergie des interactions qui mettent en jeu des particules élémentaires naturellement dénuées de masse.
Ainsi, le mécanisme de Higgs nous renvoie à la notion de mécanismes de brisure spontanée de symétrie dans l'univers ce qui implique que divers bosons sans masse s'annulent mutuellement , laissant la place à des particules massives. Le boson est donc un phénomène immatériel et énergétique dont le rôle est de briser la symétrie de la particule sans masse (le boson) qui voyage à la vitesse  e la lumière et possède des degrés de liberté dans les directions qu'elle prend. Le champ de Higgs représente de l'énergie potentiel : imaginez un pendule oscillant d'avant en arrière. Progressivement, il prend de l'ampleur dans ses mouvements et stocke une énergie potentielle. La particule sans masse réagit de ses interactions avec ce champ. Ainsi ces particules qui interagissent avec ce champ acquièrent une profondeur, gagnent de l'énergie puis ralentissent comme entravées par de la mélasse. Le mécanisme de Higgs va contre la logique ordinaire selon laquelle plus un objet contient de matière plus il est difficile à accélerer. Or dans cette nouvelle situation, la particule sans masse, énergétique, est ralentie par le champ de Higgs. Le concept classique de masse est dès lors remplacé par des interactions entre des particules sans masse et le champ. Tout dans l'univers serait formé de ces interactions et l'énergie serait l'élément fondamental. D'ailleurs, en juillet 1964, l'article de Higgs est rejeté et son mécanisme est loin de faire l'unanimité. On pourrait aller jusqu'à dire que l'introspection par les substances psychédéliques pourraient permettre de retrouver ce fond commun, physique, entre nous et les mécanismes de l'univers, entre le micro et macrocosme, ce que les philosophes intuitionnent depuis l'Antiquité. Mais ça j'espère pouvoir commencer à le confirmer fin mai.
 
Hehe, faudra en passer par la voie des sens plutôt que de intellect :)


R2d2 a dit:
De plus les nombreuses études sur les interactions entre l'énergie, le vie et la matière permettent de commencer à se représenter le soi comme un ensemble d'énergie en mouvement, et à partir de là comme une partie du tout cosmique, obéissant aux mêmes lois physiques.
 Le modèle du boson de Higgs  est crucial pour la modèle standard des particules qui nous renvoie, à la fois, au cadre utilisé par les physiciens pour interpréter les constituant élémentaires de la matière et les forces qui assurent sa cohésion ou sa dislocation.

Est-ce qu'il s'agit de l'énergie noire et de la matière noire ?
 
Oui c est vrai ce que tu dis....va falloir eprouver par les sens des cheminements de l intellect.... punaise d un coup je me dis que c est pas gagné...

Alors l énergie noire et la matière noire sont deux concepts construits pour expliquer des résultats, des phénomènes de masse pour la seconde et de gravitation inversée pour la première.
La modélisation des interactions entre énergie et matière est plus générale. Surtout quand on parle de champ.

Ici il serait intéressant de faire un détour par le concept de réalité .. qu est ce que la réalité ? Seulement des mouvements et du vide ? Communs à la matière inorganique et organique ? Et la singularité de la matière pensante dans tout ça ? Un chemin tracé entre l infiniment petit et l infini grand ?
Actuellement en physique on parle de plénitude du vide... éloquent. Et les notions de matière noire et d énergie noire renvoient à cette notion de vide plein.
 
Oula je vais m'en tenir à ce que je connais pour ma part lol...mais si t'es partante pour pondre un article sur la réalité, t'es la bienvenue :)

De mon côté je m'en suis tenu à cette distinction :

Si le réel est ce qui nous est inaccessible, alors la réalité se définirait comme l’ensemble des perceptions et interprétations constituant le monde subjectif d'un individu, à partir de ses sensations objectives. La réalité propre à chaque esprit dépend donc de la qualité de ses sens, de sa sensibilité, des représentations qu’il se fait de l'aspect des choses, de ce qu'il perçoit du réel, et de sa capacité à comprendre la vie comme une énigme, comme un problème de la connaissance.


R2d2 a dit:
Oui c est vrai ce que tu dis....va falloir eprouver par les sens des cheminements de l intellect.... punaise d un coup je me dis que c est pas gagné...

Si je peux me permettre, tu prends le problème à l'envers. Mais disons qu'on est tous passé par là, enfin surtout les cérébraux.

En gros le psyché serait plus porté sur les sensations et l'intuition que la réflexion, et c'est en ce sens que l'on rappelle souvent qu'il faut se laisser aller. Parce que si tu cherches à dominer le trip avec des idées, c'est à dire en calquant des concepts sur ce que tu ressens, et ce avant même d'avoir ressenti les sensations qui t'animent, alors tu perds cette harmonie idéale entre corps et esprit, lorsque tu comprends intuitivement ce que tu éprouves, sans même avoir à te l'expliquer par des mots. Au contraire si tu cherches à tout expliquer, tu vires dans un trip égotique narcissique.

Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'à haute dose, je le précise parce que c'est important (à dose légère le phénomène est bien moindre), les sensations débordent du corps dans l'esprit qui est soumit à des stimulus visuels intenses. C'est à dire que les perceptions extérieures comme intérieures sont saturées de stimulations sensorielles pouvant faire perdre la raison. Et si dans ce cas précis tu ne te laisses pas aller, ou que ta raison n'a pas les capacités de rattraper la vrille (donc ça dépend de chacun selon comment l'on réagit, comment l'on est constitué dans son type psychologique, et des situations rencontrées), alors tu pénètres dans la folie qu'est ton inconscient, et c'est le bad (dans le sens où le trip est désagréable, il est question d'inconfort, qui peut s'intensifier jusqu'à divers pétages de câble bien différents les uns des autres, boucles rétroactives, crise d'angoisse, délire paranoïaque, bref toutes les directions dans lesquelles on peut souffrir, y a de quoi faire).

Je dis pas ça pour te faire flipper, juste qu'étant moi-même un cérébral, et du fait de mon jeune âge et de la non connaissance de mon corps et de quelques concepts psycho-philosophiques lorsque j'ai découvert les trips, je me suis battu sous trip pour maitriser mes sensations, jusqu'à comprendre que c'était une erreur, il fallait au contraire se laisser aller et contempler son monde intérieur, accepter de se laisser guider par le trip au lieu de toujours chercher à l'influencer, l'orienter. Je te parle de briser la glace, passer au delà du grand miroir.

Le trip (ton esprit désinhibé) a quelque chose à te montrer, et ce sont tes sensations qui édulcoreront la toile de fond de ton esprit en y projetant le film des évènements psychiques qui te passeront par la tête. Une pensée et c'est comme si tu zappais. Disons qu'il faut faire gaffe à ne pas faire que zapper compulsivement, sinon tu passes à côté d'un bon programme : toi.
 
Ah oui....me voilà totalement rassurée (gloups.."C'est à dire que les perceptions extérieures comme intérieures sont saturées de stimulations sensorielles pouvant faire perdre la raison. Et si dans ce cas précis tu ne te laisses pas aller, ou que ta raison n'a pas les capacités de rattraper la vrille (donc ça dépend de chacun selon comment l'on réagit, comment l'on est constitué dans son type psychologique, et des situations rencontrées), alors tu pénètres dans la folie qu'est ton inconscient, et c'est le bad (dans le sens où le trip est désagréable, il est question d'inconfort, qui peut s'intensifier jusqu'à divers pétages de câble bien différents les uns des autres, boucles rétroactives, crise d'angoisse, délire paranoïaque, bref toutes les directions dans lesquelles on peut souffrir, y a de quoi faire".)


Plus sérieusement, je comprends théoriquement la notion du lâcher prise à défaut de l'avoir déjà pratiquée. En tout cas la clarté de ce que tu dis m'est hyper utile pour préparer le trip.
Mais je vais faire gaffe à me laisser glisser et à ne pas essayer d'analyser au fur et à mesure.
Quand tu dis que l'esprit désinhibé à quelque chose à montrer, je pense tout de suite au fait que les substances psychédéliques hyperactivent les cellules gliales, les neurones miroirs, et quand on a _ça en tête, on comprend pourquoi il ne faut surtout pas essayer de garder le contrôle. Cérébralement c'est impossible, donc psychiquement aussi.
Enfin j'ai beau comprendre la théorie, va falloir l'appliquer^^
Pour le rapport au réel, c'est une notion qui me passionne, je vais réfléchir à en faire quelque chose de détaillé.
 
J'ai pris un exemple extrême pour clarifier la chose, en vrai tkt c'est fluide et y a pas de soucis dans la majorité des cas, tes mécanismes de défenses psychiques sont là pour te protéger, c'est cool tout va bien.

Sinon l'empathie est maximale sous trip, et ça c'est vraiment un des aspects les plus intéressant je trouve, c'est comme si tu voyais les fils derrière la grande broderie de la vie, tu comprendre intuitivement que si lui il est comme ça c'est parce que ceci ou cela, et que si toi t'as dis ça c'est parce que tu pensais ceci en abordant les choses comme ça, en gros c'est comme si des schémas, les prismes et toutes les perspectives de la vie apparaissaient dans l'esprit et que c'était ça la vérité. Mais vraiment, c'est comme ça que sont les choses.

Après faut voir ce qu'il en est vis à vis de la croyance hehe.

Juste par rapport à l'analyse, quand on dit de se laisser aller, ça ne veut pas dire arrêter de penser ou d'analyser. C'est plutôt qu'il faut se laisser aller au moment où c'est opportun, mais ça y a que dans le moment présent que tu peux le savoir, ou alors avec beaucoup d'expériences répétées selon un rituel spécifique. Donc d'une part réfléchir sous trip en "choisissant" ou plutôt se concentrant sur des sujets est plaisant (tu t'écoutes parler et ça peut être intéressant quand tu tiens le bon bout), mais à un moment il faille laisser se faire la libre association d'idée sinon tu nages à contre courant (le laisser aller pour pas péter un câble), et d'autre part comprendre que tout ça est DYNAMIQUE. Ce qui vaut maintenant ne sera plus le cas tout à l'heure, bref le trip va et vient, les sensations fluctuent par vague, un coup t'as l'impression d'être sobre, un autre moment tu te dis que si ça continue de pousser ça va mal se passer, entre les deux t'es immergés dans le flux sensoriel et émotionnel avec les visuels, c'est les montagnes russes quoi :)

Mais encore une fois, avec une demi dose tu ne fais qu'entrapercevoir ce que je viens de présenter. Pour rentrer dans le Trip, faut une dose assez conséquente pour que ça soit l'effet du produit qui décide de ce qui va se passer dans ton esprit, et pas l'inverse.

A haute dose l'esprit perche et décroche, et c'est là qu'il faut se laisser aller pour pas créer de "blocages psychiques".
A petite dose l'esprit hésite sans percher, et c'est là qu'il faut se laisser aller pour rechercher les effets désirés.
 
Laura Zerty a dit:
Après faut voir ce qu'il en est vis à vis de la croyance hehe.

Qu'entends-tu par croyance?

Laura Zerty a dit:
Mais encore une fois, avec une demi dose tu ne fais qu'entrapercevoir ce que je viens de présenter. Pour rentrer dans le Trip, faut une dose assez conséquente pour que ça soit l'effet du produit qui décide de ce qui va se passer dans ton esprit, et pas l'inverse.

A haute dose l'esprit perche et décroche, et c'est là qu'il faut se laisser aller pour pas créer de "blocages psychiques".
A petite dose l'esprit hésite sans percher, et c'est là qu'il faut se laisser aller pour rechercher les effets désirés.

Pour le dosage, je vais m'en tenir aux conseils d'Hoffman, un ug par kilos, ça me semble rationnel pour une première.
J'ai hâte en fait mais faut que je bloque les heures et que j'éloigne ça de mes pratiques sportives.


Laura Zerty a dit:
De mon côté je m'en suis tenu à cette distinction :

Si le réel est ce qui nous est inaccessible, alors la réalité se définirait comme l’ensemble des perceptions et interprétations constituant le monde subjectif d'un individu, à partir de ses sensations objectives. La réalité propre à chaque esprit dépend donc de la qualité de ses sens, de sa sensibilité, des représentations qu’il se fait de l'aspect des choses, de ce qu'il perçoit du réel, et de sa capacité à comprendre la vie comme une énigme, comme un problème de la connaissance.

En fait c'est une excellente porte que tu ouvres pour aborder les liens entre réalité, constructions théoriques, imagination et sens. Du coup je repars de là^^ .
Après si c'est HS ou autre, je vire ça de là sans souci^^.

La réalité : une construction de la raison et de l’imagination ?
 ​
Dans son livre le Nouvel esprit scientifique (1934), Bachelard livre une critique sévère de l'inductivisme et de l'empirisme. Il met en relief la nécessité de rompre avec le réel, les sens trompeurs pour aborder les noumênes et l’ensemble des mécanismes derrière les apparences. Daltoniens, achromates ou voyants classiques, les couleurs sont un bon exemple, elles qui ne sont jamais ce qu’elles nous apparaissent être. Selon cette démarche, le fait scientifique serait construit à la lumière d'une problématique théorique, on peut d’ailleurs parler de constructivisme dans la mesure où la science se construit contre l'évidence, contre les illusions de la connaissance et des données immédiates. C'est en ce sens que Bachelard parle d'une «philosophie du non ».​
L'accès à la connaissance comme l'histoire des sciences sont donc marquées par une « coupure épistémologique », qui opère une séparation avec la pensée affective, en prise immédiate avec les croyances dérivées de ce que nous voyons et les questionnements construits visant à accéder aux principes du tout (par exemple). Prenons l’exemple du concept d’inconscient : ce dernier est connu en tant que phénomène depuis les premiers chamans de Sibérie, pourtant il faut attendre 1775 et la première vague de psychologie dynamique pour voir le phénomène commencer à se construire en tant que concept clinique ; puis la seconde vague initiée par Freud au début du XXe pour le voir agir comme agent thérapeutique.​
 Ainsi, produire des connaissances nouvelles, revient à franchir des « obstacles épistémologiques », selon l'expression de Bachelard qui parle aussi de rupture épistémologique. Ainsi, toute connaissance est une connaissance approchée : « Si l'on pose maintenant le problème de la nouveauté scientifique sur le plan plus proprement psychologique, on ne peut manquer de voir que cette allure révolutionnaire de la science contemporaine doit réagir profondément sur la structure de l'esprit. L'esprit a une structure variable dès l'instant où la connaissance a une histoire. En effet, l'histoire humaine peut bien, dans ses passions, dans ses préjugés, dans tout ce qui relève des impulsions immédiates, être un éternel recommencement ; mais il y a des pensées qui ne recommencent pas ; ce sont les pensées qui ont été rectifiées, élargies, complétées. Elles ne retournent pas à leur aire restreinte ou chancelante. Or l'esprit scientifique est essentiellement une rectification du savoir, un élargissement des cadres de la connaissance. Il juge son passé historique en le condamnant. Sa structure est la conscience de ses fautes historiques. Scientifiquement, on pense le vrai comme rectification historique d'une longue erreur, on pense l'expérience comme rectification de l'illusion commune et première. » (Le nouvel esprit scientifique, PUF, p. 173.)​
La science se construit donc à l’inverse de la réalité et du sens commun, en contradiction avec la philosophie empiriste telle que la conçoit Locke puis plus tardivement Hume. Ainsi, à propos d'une seule notion telle que la masse, Bachelard en partant de la position philosophique du réalisme, montre une filiation de doctrines philosophiques conduisant du réalisme au surrationalisme. Un seul concept peut suffire pour disperser les philosophies, pour montrer que les philosophies partielles se posaient sur un seul aspect, n'éclairaient qu'une face du concept. Il établit ainsi une échelle polémique suffisante pour localiser les divers débats de la philosophie scientifique afin de répondre aux interrogations suivantes : Croyez-vous vraiment qu'en toutes ses pensées le savant soit réaliste ? Est-il réaliste quand il suppose, est-il réaliste quand il résume, est-il réaliste quand il schématise, est-il réaliste quand il se trompe ? Est-il nécessairement réaliste quand il affirme ? Ces questionnements nous renvoient aux notions de croyances et d’imagination dans la mesure où ces dernières, pour être dépassées, font office de crise scientifique. En effet, si les images poétiques et tout ce qui relève de l’imagination n’est pas dépassé, nous restons au niveau de notions préscientifiques. On peut ainsi considérer que Bachelard initie le programme épistémologique de Thomas Kuhn qui publie son livres Les structures des révolutions scientifique en 1962. En effet, il développe sa pensée discontinuiste en mettant l’accent sur les ruptures épistémologiques marquées par la psychologie du chercheur, ses croyances et son imagination.​
« L'esprit scientifique ne peut se constituer qu'en détruisant l'esprit non scientifique. Trop souvent le savant se confie à une pédagogie fractionnée alors que l'esprit scientifique devrait viser à une réforme subjective totale. Tout réel progrès dans la pensée scientifique nécessite une conversion. » (La philosophie du non, 1940)​
L’épistémologie de Bachelard nous renvoie au constructivisme, concept selon lequel la connaissance repose sur l'idée suivante : notre image de la réalité, ou les notions structurant cette image, sont le produit de l'esprit humain en interaction avec cette réalité, et non le reflet exact de la réalité elle-même :​
 « Pour que nous ayons quelque garantie d'être du même avis, sur une idée particulière, il faut, pour le moins, que nous n'ayons pas été du même avis. Deux hommes, s'ils veulent s'entendre vraiment, ont dû d'abord se contredire. La vérité est fille de la discussion, non pas fille de la sympathie. » (la philosophie du non, 1940)​
Teresa Castelao, dans son livre « Gaston Bachelard et les études critiques de la science », développe la théorie bachelardienne de la phénoménotechnique. Ce concept, dans lequel on retrouve les concepts de phénomènes qui nous ramènent à la nature et de technique qui nous renvoie à la culture, fait ressortir la dépendance des sciences à ce qui  est rationnellement construit et réifié par la technique. Le concept est élaboré en 1931. Dès 1828-1829, dans son Essai sur la connaissance approchée, Bachelard met en relief la subordination de la science envers le processus de rectification qui permet de coordonner l’ordre du donné et la méthode descriptive. C’est d’ailleurs dans ce mouvement de rectification que la science prend ses distances par rapport à la construction scientifique. Dans l’évolution d’un problème de physique et dans la valeur inductive de la relativité, Bachelard développe déjà l’interdépendance de la formation des concepts scientifiques à la contingence des cultures scientifiques. Il se situe d’emblée dans un contextualisme scientifique. En effet, faire la psychanalyse du savant c’est aussi explorer la psychologie d’une époque. Prenons l’exemple de la physique mathématique dans La valeur inductive de la relativité : les math sont l’instrument rationnel des théories de la relativité dans la mesure où la relativité invente l’expérience. La physique einstenienne provoque un renversement de la causalité ainsi qu’une rupture épistémologique avec la physique classique. En effet, la physique quantique qui accompagne au XXe siècle la relativité, s'applique à l'infiniment petit dont elle modélise les phénomènes. Modèle révolutionnaire, elle est essentiellement fondée sur des ensembles d’équations mathématiques qui impliquent la notion de probabilités, d’indéterminisme, de non-localisation, de non-contradiction nous privant, du coup, de toute possibilité de représentations concrètes.  Ce champ de la physique échappe à l'entendement ; ne traite pas de notre univers quotidien, et est avant tout une construction rationnelle sans relation directement visible avec la réalité.​
Bachelard glisse de la phénoménotechnique à la phénoménologie mathématique : ainsi on peut dire que la mathématique incarne l’objectivité dans le même sens que l’incarne la technologie. Les sensations, le sens commun sont mis à l’écart par la forme mathématique. L’observateur est éliminé de la physique moderne au profit des constructions mathématiques qui dans le fond résultent de l’abstraction et du recul de l’entendement face au réel. C’est d’ailleurs ceci qui explique que les paradoxes soient tout à fait acceptables en physique :​
Exemple de la théorie des cordes : elle repose sur deux hypothèses :​
•             Les briques fondamentales de l’Univers ne seraient pas des particules ponctuelles mais des sortes de cordelettes vibrantes possédant une tension, à la manière d’un élastique. Ce que nous percevons comme des particules, ne seraient que des cordes, vibrant différemment. Les différents types de cordes, vibrant à des fréquences différentes, seraient ainsi à l’origine de toutes les particules élémentaires de notre Univers qui contiendrait plus de trois dimensions. Certaines d’entre-elles, repliées sur elles-mêmes, passant inaperçues à nos échelles (par une procédure appelée réduction dimensionnelle).​
Or cette théorie « ne peut même pas être fausse » dans la mesure où sa flexibilité rend très difficile de faire des prédictions de phénomènes physiques pouvant la tester et la valider. De plus, on ne sait pas s’il sera possible d’effectuer des expérimentations sur les dimensions supplémentaires de l’Univers.​
-              Si la théorie des cordes est difficilement réfutable, elle est cependant mathématiquement soutenue et complétée par la théorie des multivers depuis peu.​
Les paradoxes ne sont rationnels (bien que totalement contre intuitifs) que parce qu’ils sont fondés sur les mathématiques. Cette démarche implique un fort consensus scientifique. Quand apparait pour la première fois, en 1931, le terme phénoménotechnique ; il illustre les implications de la pensée mathématique dans la microphysique. Méthode, plutôt que langage, elle provoque les conditions instrumentales qui permettent la systématisation du réel. Ainsi la connaissance de la physique dépend des conditions instrumentales de la communauté, conduisant ainsi à un réalisme de type construit. Dans Noumènes et microphysique, Bachelard explique la construction du réel de la façon suivante :​
« La physique mathématique devient la nouménologie par laquelle les phénomènes nouveaux sont, non simplement pas trouvés, mais inventés, mais construits de toutes pièces. » (Noumènes et microphysique, 1931, pp 18-19)​
Bachelard est l’un des seuls philosophes des sciences à admettre le fait que la relativité implique une redéfinition du sens de l’objectivité scientifique de Comte (le positivisme). A l’occasion de son intérêt pour  la physique quantique et la théorie de la relativité, Bachelard réalise que la rupture avec le sens commun qu’impliquent ces disciplines peut être étendue à  des entités comme le spin du proton ou l’électron. Ainsi, l’activité scientifique est une activité créatrice qui comprend l’invention et la fabrication de phénomènes sur lesquels les connaissances sont fondées. La physique et la chimie n’étudient pas la nature mais des produits de la technique conçus en laboratoire. ​
Ainsi, les mathématiques ne sont plus seulement un langage mais une technique, un outil de production direct de connaissance dépendant de l’épistémè de son époque. Ainsi établi, le réalisme technique permet d’affirmer que l’utilisation de la technique en science est la pierre de touche de l’objectivité. L’objectivation technique est en rapport avec les conditions de précision de plus en plus parfaites en instrumentation, de même qu’avec la tentative de différencier l’univers du sujet comme observateur de celui du scientifique comme constructeur. Affirmer que les sciences élaborent leurs propres objets, et que ces derniers perdent leur signification à moins qu’ils ne prennent place dans un système théorique, révèle une réflexion sur les caractéristiques de l’expérimentation, et sur les relations entre les théories et la technique scientifique.​
 Avec la phénoménotechnique, Bachelard énonce un principe (déjà présent dans les textes antérieurs, comme nous avons pu le voir plus haut) qui rende pleinement compte des propriétés constructivistes de la science. En effet, dans une perspective constructiviste (même si utiliser ce terme est un anachronisme), Bachelard met en relief le fait que, malgré un rationalisme croissant, la science en construisant ses objets, travaille parfois sur des entités ( comme les micro-particules) « créés par l’homme et qui n’ont pas plus de réalité que l’Enéide ou la Divine comédie » (1951). Ainsi, il substitue au terme d’objectivité, celui d’intersubjectivité qui semble mettre en avant une caractéristique purement sociale de la science (du type de celle que développera Kuhn). Les objets scientifiques existent-ils en dehors des sujets qui les étudient (physique quantique) ? Même en admettant, avec Bachelard, l’existence d’un consensus scientifique, un  tel accord n’implique pas que les choses à partir desquelles il se forme, existent effectivement. On peut dire que l’incorporation de la phénoménotechnique au cœur des débats est cruciale pour le développement de modèles de la science qui mettent en valeur les connexions dialectiques entre les théories scientifiques et l’expérimentation.​
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Ok t'es au taquet !!! psychonaut.com au top de sa forme :)

Je t'avoue j'ai bité qu'une partie de ton texte, trop de concepts inconnus et d'informations nouvelles dont je ne vois pas les rapports directs, et puis j'ai la tête dans le brouillard là...

Je suis trop loin de toutes ces idées et réflexions pour savoir ce qu'il en est vis à vis des sciences, je trouve sympatoche l'idée d'un multivers ou du big crunch, mais je n'en sais pas plus donc je ne vais pas me prononcer. J'avais essayé de découvrir la pensée de Bachelard il y a quelques mois quand mon ex m'en avait parlé, mais j'ai vite laissé tombé, j'y reviendrais peu être un jour.

Pour ce qui est de la croyance, je vois ça comme le fait de croire en ce que notre raison nous dit. Genre une autorité me dit qu'il y a un mec là haut qui a tout crée, c'est Dieu, il existe, donc j'y crois comme les autres. Mon imagination me le fait me le représenter et avec l'aide de quelques textes et de rituels pour me bercer d’histoire et entretenir ma croyance, cela renforce ma convictions. Idem pour l'expansion de l'univers observée par Hubble, en découvrant ça je crois logiquement que l'univers va s'étendre jusqu'à se refroidir et puis ça en sera fini de tout ça....jusqu'à ce que je découvre la théorie du big crunch proposant que l'univers rebondisse indéfiniment sur lui même...et là je ne sais plus que croire lol.
 
Merci mais je veux pas saouler non plus.
Le rapport au réel est un des sujets les plus riches qu il soit et en lien avec les substances psychédéliques, il gagne en profondeur.

En synthèse je suis partie de ton idée que le réel est ce qui nous est inaccessible pour rebondir sur l activité scientifique qui, avec les schémas quantiques, rompt avec la réalité, ce qui est accessible pour reconstruire le réel, ses mécanismes par le biais des math et des expériences de labo. Bachelard a beaucoup réfléchi sur ces questions la.

Merci pour le topo sur la croyance^^
 
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