C'est marrant, le sommeil est à l'origine de ma conso chronique de drogue (et je doit être moin d'être le seul).
vers 21 ans, j'ai fait les 4 huit en intérim ; cela impliquait de casser mon rythme de sommeil tous les 2 ou 3 jours, et notamment de devoir me coucher à 20h00, ou à 9h00 du mat' 2 jours plus tard...
C'est là que j'ai commencé à fumer des petch tout seul, sans autre raison que de m’assommer pour pouvoir dormir rapidement.
Constatant que ça fonctionnait, j'ai continué même après avoir arrêté le boulot en usine ; et puis le travail de nuit ayant ses avantages, j'ai bossé comme réceptionniste de nuit pour payer mes études. Là encore, j'ai pas mal utilisé le shit comme somnifère.
Une fois les études terminées, et un travail avec horaires de bureau trouvé, j'ai continué ; cette fois, j'avais besoin de fumer pour dormir, le manque se manifestait chez moi par de grosses difficultés à trouver le sommeil, plus un sommeil très agité et souvent entrecoupé. Pendant longtemps, je ne me suis pas posé de question, et j'ai fumé, jour après jour.
Et puis j'ai du faire un premier break, puis un autre, et je me suis aperçu qu'en fait... je dormais. J'avais passé les 30 ans, mon corps commençait à me trahir, à avoir des besoins (manger, dormir, etc.)...
Aujourd'hui, j'aime dormir. Je trouve extrêmement agréable de me sentir frais et dispos, de me réveiller en forme. Je me couche avant minuit, me lève avant 8h00, sauf pour les grosses soirées ou je peux réduire exceptionnellement mon temps de sommeil à 4 ou 5 heures. La qualité de mon sommeil s'est énormément améliorée à mesure que mon rythme de vie est devenu plus régulier, que mes heures de lever et de coucher se sont uniformisées entre semaine et week-end.
Je remarque aussi que je ne me mets plus la pression sur ce sujet ; à l'époque où je dormais mal, c'était souvent la spirale infernale : "Putain, il est 2 dum', j'dors pas, il faut que je dorme, ouaih mais là je psychote je vais jamais réussir à dormir"... Et le lendemain : "P'tain, j'ai pas dormi, je vais être crevé toute la journée, ça va être merdique, pourvu que je dorme ce soir"... Aujourd'hui, si je dors mal, ou peu, ben je m'en branle. Je me dit que si mon corps avait besoin de sommeil, il le prendrait et que si je n'ai pas bien dormi, c'est que j'avais de la réserve. Par contre, j'ai désormais vraiment du mal avec les stims avec des effets très longs et qui empêchent totalement de dormir : trop désagréable comme état.