Tridimensionnel
Cheval théorique
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Ce topic d'informations générales est en grande partie tiré d'autres sites, comme le PsychonautWiki.
1) Qu’est-ce qu’un délirogène ?
Les délirants, ou délirogènes, induisent comme leur nom l’indique un état de délire, caractérisé par une confusion extrême et une incapacité à contrôler ses actions.
Contrairement à des hallucinogènes tels que le LSD ou la kétamine, les délirogènes laissent rarement la possibilité de prendre du recul : l’usager vit son trip comme dans un rêve, et ne fait pas de différence entre le réel et le fruit de ses hallucinations. Il n’y a donc pas de sensation de clarté, ni de pouvoir de la volonté sur le délire. Ce qui survient lors du trip est généralement rapporté comme insensé, confus, et souvent brouillé par une amnésie totale ou partielle.
Ce terme a été proposé par David F. Duncan et Robert S. Gold, notamment dans le livre « Drug and the whole person », afin de marquer ces différences avec les psychédéliques.
On peut aussi utiliser ce terme comme adjectif pour décrire les effets d’autres drogues : par exemple, si l’alcool n’est pas un délirogène à proprement parler, à haute dose il a des effets délirants.
2) Comment agissent les délirogènes ?
Les délirants typiques ou classiques ont une action anti-cholinergique, c’est-à-dire qu’ils bloquent les récepteurs muscariniques de l'acétylcholine (antagonisme). Ce blocage entraîne une augmentation du tonus sympathique, responsable d'un grand nombre d'activités automatiques de l'organisme.
Quelques délirogènes connus : la datura et ses composés actifs l’atropine et la scopolamine, la noix de muscade, le diphenydramine…
On considère aussi l’amanite tue-mouche, le zolpidem ou certains anti-histaminiques comme des délirogènes en raison de la similarité de leurs effets avec ceux des anti-cholinergiques, bien que leur mode d'action principal soit différent.
3) Quels sont les effets des délirogènes ?
Les effets courants comprennent :
- effets mentaux : troubles de la pensée, incohérence, inattention, amnésie, changements d’humeur (euphorie, détresse, agressivité…).
- effets physiques : transpiration abondante, tachycardie, agitation, ataxie (mauvaise coordination), faiblesse musculaire (bien qu’on rapporte des cas de violence incontrôlée).
- effets sensoriels : hyperesthésie (sensibilité extrême), troubles visuels comme des flashs ou une vision floue, hallucinations indiscernables de la réalité allant des surfaces mouvantes à l’apparition de personnes absentes. Les insectes et les ombres sont des éléments récurrents de ces hallucinations.
Il est difficile de parler du vécu de l’usager, de son ressenti personnel. La volonté et la mémoire étant extrêmement altérées, la part de personnalité semble plutôt réduite et les témoignages nous parviennent fragmentaires, souvent complétés par les proches. Les délires sont néanmoins largement perçus comme désagréables, et une grande majorité d’usagers ne souhaitent pas renouveler l’expérience. Il existe pourtant quelques personnes qui apprécient ces substances.
4) Quels sont les risques associés aux délirogènes ?
Les risques les plus importants sont liés au délire lui-même.
- risques liés à la toxicité du produit : beaucoup de délirogènes ont une marge assez faible entre la dose « récréative » et la dose toxique voire mortelle. Les produits naturels, entre autres, sont difficile à doser en raison de l’irrégularité du taux de composés actifs. Il est donc aisé de s’empoisonner par erreur et de finir le délire à l’hôpital, sinon au cimetière. D’où l’importance de se renseigner avec précision et d’être extrêmement prudent.
- risques liés à l’altération de la conscience : la personnalité de l’usager étant bridée, il agit de façon incohérente et peut ainsi mettre involontairement en danger son entourage ou lui-même. On a rapporté des épisodes de violence, des fugues, des comportements impudiques… Il est particulièrement important d’éloigner toute source de danger (feu, étendues d’eau, routes…) et d’être accompagné d’un nombre suffisant de sitter aguerris pour faire face.
Risques postérieurs :
- les événements vécus lors du délire peuvent se révéler traumatisants, et marquer l’usager longtemps après que la substance ait cessé de faire effet.
- on ne sait pas précisément quelles sont les conséquences d’une prise massive d’anti-cholinergiques sur la psyché ; néanmoins plusieurs usagers rapportent un mal-être ou une altération de la conscience prolongés. Il pourrait autant s’agir d’effets résiduels que de dégâts sur le système nerveux…
- un usage répété augmente logiquement ce risque, d’autant plus que l’usager, en raison de la nature même des délirogènes, ne se rend pas forcément compte de l’altération de ses facultés. Des études montrent une corrélation entre l’usage prolongé d’anti-cholinergiques à but médical et l’apparition de démences. Le lien de causalité n’est pas clairement établi ; néanmoins, par précaution, on peut en conclure qu’il vaut mieux ne pas consommer de délirogène si l’on a un terrain psychique fragile.
5) Quelle est la place des délirogènes sur Psychonaut ?
En raison d’une balance bénéfice/risque particulièrement défavorable, les discussions à propos des délirogènes ont longtemps été bannies sur Psychonaut. Il en est de même sur la plupart des plate-formes francophones. Pour cette raison, les informations que nous avons sont particulièrement parcellaires. Quelques trip-reports et messages ont néanmoins, au fil du temps, réussi à passer le filtre de la modération pour des raisons de prévention.
Aujourd’hui, le staff considère que l’information honnête vaut mieux que la diabolisation ; c’est pourquoi les discussions portant sur les délirogènes sont maintenant autorisées. Néanmoins, en raison de la dangerosité de ces produits, la modération sera particulièrement sourcilleuse sur la prévention de l’apologie et sur la fiabilité des informations délivrées.
1) Qu’est-ce qu’un délirogène ?
Les délirants, ou délirogènes, induisent comme leur nom l’indique un état de délire, caractérisé par une confusion extrême et une incapacité à contrôler ses actions.
Contrairement à des hallucinogènes tels que le LSD ou la kétamine, les délirogènes laissent rarement la possibilité de prendre du recul : l’usager vit son trip comme dans un rêve, et ne fait pas de différence entre le réel et le fruit de ses hallucinations. Il n’y a donc pas de sensation de clarté, ni de pouvoir de la volonté sur le délire. Ce qui survient lors du trip est généralement rapporté comme insensé, confus, et souvent brouillé par une amnésie totale ou partielle.
Ce terme a été proposé par David F. Duncan et Robert S. Gold, notamment dans le livre « Drug and the whole person », afin de marquer ces différences avec les psychédéliques.
On peut aussi utiliser ce terme comme adjectif pour décrire les effets d’autres drogues : par exemple, si l’alcool n’est pas un délirogène à proprement parler, à haute dose il a des effets délirants.
2) Comment agissent les délirogènes ?
Les délirants typiques ou classiques ont une action anti-cholinergique, c’est-à-dire qu’ils bloquent les récepteurs muscariniques de l'acétylcholine (antagonisme). Ce blocage entraîne une augmentation du tonus sympathique, responsable d'un grand nombre d'activités automatiques de l'organisme.
Quelques délirogènes connus : la datura et ses composés actifs l’atropine et la scopolamine, la noix de muscade, le diphenydramine…
On considère aussi l’amanite tue-mouche, le zolpidem ou certains anti-histaminiques comme des délirogènes en raison de la similarité de leurs effets avec ceux des anti-cholinergiques, bien que leur mode d'action principal soit différent.
3) Quels sont les effets des délirogènes ?
Les effets courants comprennent :
- effets mentaux : troubles de la pensée, incohérence, inattention, amnésie, changements d’humeur (euphorie, détresse, agressivité…).
- effets physiques : transpiration abondante, tachycardie, agitation, ataxie (mauvaise coordination), faiblesse musculaire (bien qu’on rapporte des cas de violence incontrôlée).
- effets sensoriels : hyperesthésie (sensibilité extrême), troubles visuels comme des flashs ou une vision floue, hallucinations indiscernables de la réalité allant des surfaces mouvantes à l’apparition de personnes absentes. Les insectes et les ombres sont des éléments récurrents de ces hallucinations.
Il est difficile de parler du vécu de l’usager, de son ressenti personnel. La volonté et la mémoire étant extrêmement altérées, la part de personnalité semble plutôt réduite et les témoignages nous parviennent fragmentaires, souvent complétés par les proches. Les délires sont néanmoins largement perçus comme désagréables, et une grande majorité d’usagers ne souhaitent pas renouveler l’expérience. Il existe pourtant quelques personnes qui apprécient ces substances.
4) Quels sont les risques associés aux délirogènes ?
Les risques les plus importants sont liés au délire lui-même.
- risques liés à la toxicité du produit : beaucoup de délirogènes ont une marge assez faible entre la dose « récréative » et la dose toxique voire mortelle. Les produits naturels, entre autres, sont difficile à doser en raison de l’irrégularité du taux de composés actifs. Il est donc aisé de s’empoisonner par erreur et de finir le délire à l’hôpital, sinon au cimetière. D’où l’importance de se renseigner avec précision et d’être extrêmement prudent.
- risques liés à l’altération de la conscience : la personnalité de l’usager étant bridée, il agit de façon incohérente et peut ainsi mettre involontairement en danger son entourage ou lui-même. On a rapporté des épisodes de violence, des fugues, des comportements impudiques… Il est particulièrement important d’éloigner toute source de danger (feu, étendues d’eau, routes…) et d’être accompagné d’un nombre suffisant de sitter aguerris pour faire face.
Risques postérieurs :
- les événements vécus lors du délire peuvent se révéler traumatisants, et marquer l’usager longtemps après que la substance ait cessé de faire effet.
- on ne sait pas précisément quelles sont les conséquences d’une prise massive d’anti-cholinergiques sur la psyché ; néanmoins plusieurs usagers rapportent un mal-être ou une altération de la conscience prolongés. Il pourrait autant s’agir d’effets résiduels que de dégâts sur le système nerveux…
- un usage répété augmente logiquement ce risque, d’autant plus que l’usager, en raison de la nature même des délirogènes, ne se rend pas forcément compte de l’altération de ses facultés. Des études montrent une corrélation entre l’usage prolongé d’anti-cholinergiques à but médical et l’apparition de démences. Le lien de causalité n’est pas clairement établi ; néanmoins, par précaution, on peut en conclure qu’il vaut mieux ne pas consommer de délirogène si l’on a un terrain psychique fragile.
5) Quelle est la place des délirogènes sur Psychonaut ?
En raison d’une balance bénéfice/risque particulièrement défavorable, les discussions à propos des délirogènes ont longtemps été bannies sur Psychonaut. Il en est de même sur la plupart des plate-formes francophones. Pour cette raison, les informations que nous avons sont particulièrement parcellaires. Quelques trip-reports et messages ont néanmoins, au fil du temps, réussi à passer le filtre de la modération pour des raisons de prévention.
Aujourd’hui, le staff considère que l’information honnête vaut mieux que la diabolisation ; c’est pourquoi les discussions portant sur les délirogènes sont maintenant autorisées. Néanmoins, en raison de la dangerosité de ces produits, la modération sera particulièrement sourcilleuse sur la prévention de l’apologie et sur la fiabilité des informations délivrées.