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Le Vortex.

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Monsieur Mouette
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Monsieur Mouette

Guest
----------------------------------------- Le Vortex.





Samedi 2 février.


C'est ce jour là que les premiers signes de la transformation de l'appartement dans lequel je squattais depuis jeudi soir, en une sorte de singularité unique défiant les lois de la raison sont apparus. Déjà, la transformation de Tartopom en gros troll, probablement après avoir ingéré un dissociatif (je dis ça je dis rien hein), en trois lettres. Troll très con dans le bon sens du terme. Je découvrirai moi-même plus tard le potentiel du dit dissociatif. Ainsi que le potentiel du dit Tartopom.


Je vais passer sur pas mal d'épisodes de vie. Mario et Peach sont arrivés ce samedi, il y avait pleiiiiin d'autre monde. Voilà le décor est planté, on va passer à la drogue.


Bon, ce soir là, j'ai appris à prendre les champignons au sérieux. Pour moi, 24 heures entre le 6-APDB et des champignons, c'était bien assez. Oui oui.


[ERROR - ERROR - ERROR - ERROR - ERROR]


J'avais pris 120mg de 6-APDB la veille au soir.


J'ai donc mangé (avec une délectation certaine) 1.7g de champignons, ma dernière expérience ayant été dosée à 1.5g. Je me croyais plutôt RDR sur le coup.


J'AVAIS PAS PENSE QUE MEME APRES 24H CA POUVAIT SYNERGISER GRAVE AVEC LE 6-APDB


A un moment je me suis retrouvé dans un duvet sous le canapé et je pouvais plus m'arrêter de rire. J'avais vaguement conscience des gens autour de moi. Je comprenais qu'ils parlaient de moi. Mais "moi", c'était devenu quelque chose d'absent. Je riais, puis je phasais sur quelque chose. C'était pas un rire, c'était plutôt un être autonome qui venait me parasiter, qui revenait à la charge, je sentais des larmes aux coins de mes yeux, je riais, riais, et riais encore, à la moindre connerie que quelqu'un sortait.


Et là, mon cerveau il a fait SPLOTCH !!!
Aplati d'un coup, comme une sorte d'hybride entre ma bite après une bonne partie de jambes en l'air ET une galette de Ma'am Goudig.


Je me suis dit que quand même il y avait un truc bizarre. Je me suis levé, à partir de là je me souviens d'être debout, puis re-couché, puis sur un matelas je crois, puis devant la porte, une sorte d'errant, en somme. Le tripé de merde qui fait chier. Il fait chier parce qu'il est plus là. Il est LOIN.


L'instant d'après, j'étais sur les genoux (ou assis ?) dans l'entrée de l'appartement, et je bavais SUR MA PROPRE VESTE ! NON MAIS PUTAIN SERIEUX QUOI ! MA BAVE SUR MA VESTE ! Je croyais même que je m'étais pissé dessus mais c'était faux, c'était juste la séroto qui faisait n'importe quoi.


Là, ma conscience des choses commençait à sérieusement s'altérer et se modifier. Aux regards que je recevais des personnes qui venaient m'observer, je savais que je leur avais fait quelque chose de grave, d'impardonnable. Stylo m'a secoué les puces pour qu'on sorte. Dehors.
DEHORS -------->


Ah, oui, dehors. Alors là je dois modifier un truc : je savais que je leur avais fait quelque chose de grave, d'impardonnable. Et je savais que je sortais pour ne plus revenir. Avec mon pauvre jogging, sans chaussettes, sans mes affaires, nan, nan, rien. Je commençais à saisir la gravité de la situation. Je n'avais plus aucune conscience de qui j'étais. Je bouclais à 2000 à l'heure. Jusqu'à ce que je retrouve les couches manquantes de ma personnalité (plus tard, bien plus tard, très plus tard), je me percevais comme étant quelque chose, entre une pute et un chien. En tout cas un moins que rien, quelque chose dont on devait se débarrasser.


On est dehors avec Stylo. Je suis affalé par terre. Je vois bizarrement. J'ai méga-froid. Mais j'ai décidé d'accepter. Ca fait partie de la situtation que je suis en train de vivre. Je me détends. Je laisse le froid m'envahir. Je me relève. Stylo me parle, je ne me souviens plus de ses paroles.


Je ne sens plus le froid, j'ai fusionné avec lui.


Stylo me parle, encore, de manière pénétrante, faisant miroir, me donnant plein d'éléments sur "Mouette". Je ne sais pas ce que j'ai fait. Je sais juste qu'il m'a accompagné dehors pour que je meure. Ses paroles étaient un rituel. Ses paroles étaient destinées à me faire prendre conscience de chaque moment précédant ma mort. A rendre chaque moment intense, à faire exister la moindre parcelle d'énergie autour de nous, à me faire prendre conscience à la fois de la durée des moments que nous étions en train de vivre, de l'imminence de ma propre mort, mais pas tout de suite, non. Pas tout de suite.


Avant, il me faisait marcher. On s'est assis. On a chanté. Et sur ce banc, j'ai accepté ma mort. Je me suis laissé aller. Je me suis complètement détendu, j'ai laissé le froid m'envahir. J'ai failli tomber à terre.


Mais ce n'était pas suffisant. Pour mourir, j'avais plusieurs choix. Je regardais Stylo, autant il fallait que je meure pour qu'il puisse retourner "là-bas" (je savais pas où il devait retourner. J'avais oublié), autant je savais qu'il fallait que ce soit moi qui aille vers la mort, seul. J'avais déjà enlevé mon écharpe. Je devais enlever le reste et me coucher nu dans l'herbe jusqu'à ce que la mort vienne. Je ne pouvais pas me coucher habillé. Il fallait qu'à l'épreuve de la mort s'ajoute l'épreuve de la nudité. Mourir, ce n'était pas suffisant. Il fallait mourir nu. Ou je pouvais me mettre à mort de manière plus violente en me tapant la tête contre une surface dure jusqu'à ce que j'en meure.


Mais j'avais déjà choisi. Je crains la douleur. Alors j'ai choisi de mourir de froid, nu dans l'herbe. Je regardais Stylo et son visage neutre. Ca me confortait dans cette idée.


Puis à ce moment, j'ai pris conscience de chaque moment nécessaire avant de pouvoir partir réellement. D'abord de celui de se déshabiller. D'abord mes chaussures. Puis chaque vêtement. L'un après l'autre. Enlever cette veste. Ce pantalon. Enlever mon t-shirt. Enlever mon boxer. Sentir le froid caresser, envelopper chaque parcelle de mon corps pour m'accompagner vers ma fin.

(LA MORT quoi. Je me marre maintenant, et je me marrais d'ailleurs aussi dix minutes après mais PUTAIN l'EXPERIENCE DE DINGUE !)


Puis serait venu le moment de se coucher dans l'herbe. De ressentir le froid. Intense. Chaque membre gelé petit à petit. La respiration qui se fait plus difficile. La conscience d'être là, étendu aux yeux de tous, et de crever petit à petit devant leurs yeux. Devant ceux de Stylo. Ils ne m'aideraient pas car je suis là pour ça, pour mourir, car j'ai fait quelque chose d'impardonnable. Je suis un moins que rien, il faut juste que je crève, que je m'acquitte de cette tâche au nom de l'intérêt général, que Stylo puisse enfin repartir et ne pas avoir à supporter la vue de cette chose, de ce chien pute qui n'existe déjà plus et qui va crever de toutes façons, ne pas avoir à supporter cette saleté, ne pas avoir à supporter le fait d'être celui qui doit faire faire sa dernière promenade à cette créature pour qui même son ombre lui est étrangère.


Je pouvais demander à Stylo de partir, de me laisser, de retourner "là-bas", de me laisser mourir seul. Le plus dur, ce n'était pas de mourir, car ça je l'avais déjà accepté ; le plus dur c'était de mourir en étant accompagné par quelqu'un que je connaissais et qui ne pouvait pas changer de plus que moi le fait que je ne puisse pas retourner en arrière. C'était comme ça. C'était le juste ordre des choses. Je meurs, puis il repart, fin. Parce que oui, d'ailleurs, je ne pouvais pas retourner en arrière. Chaque mur, chaque arbre, chaque enseigne résonnait en moi comme un endroit sans portes, sans nulle part où rentrer, sans foyer accueillant. Les rues dans lesquelles on avait marché n'évoquaient que l'impossibilité de revenir AVANT que se produise l'inévitable, le moment impardonnable, la goutte de trop de ce que j'avais infligé à tous ces gens dont Stylo parlait.


J'étais triste de cette situation et j'aurais voulu hurler à la gueule de Stylo que cette chose, dont je ne me souvenais pas, peu importe ce que c'était, c'était une erreur ! Je pouvais changer. Je pouvais évoluer. Revenir sur cette erreur, la comprendre, et évoluer. Mais j'avais déjà accepté la mort. C'était inévitable, de toute façon. Je la fuyais néanmoins, en marchant, je la fuyais en proposant autre chose que mourir à Stylo à chaque fois qu'il me demandait ce qu'on faisait, maintenant.


" - Stylo, on peut rentrer ?"


Il m'a regardé. Je sais pas d'où cette phrase est sortie. C'était de l'intuition pure. Elle est sortie comme ça. Je l'ai écoutée résonner. Je me trouvais con de demander ça alors qu'il fallait que je meure. Je trouvais ça adolescent. Encore une feinte, encore une tentative de fuir la mort, mais QUAND, QUAND EST-CE QUE TU VAS PRENDRE TES RESPONSABILITES ET NE PLUS IMPOSER TA VIE A DES GENS ?! CREVE !!


Il m'a répondu. Je sentais qu'un truc changeait. Sur le chemin, j'ai dû lui demander si on allait pouvoir retrouver "les autres". J'ai dû lui demander où on rentrait, parce que je ne le savais pas. Je savais juste qu'on pouvait rentrer. Et ainsi de suite. Je me reconstruisais petit à petit. J'avais accepté la mort. J'avais accepté ma mort. Mais intuitivement, j'ai choisi autre chose que la mort. Ou plutôt mon inconscient a choisi pour moi. Alors que je croyais ça (autre chose que la mort) impossible. Je ne croyais pas ce qu'il se passait. En tout cas je ne m'autorisais pas à le croire. Je ne m'autorisais pas à croire que j'étais dans l'escalier. Ni dans le couloir. Je ne m'autorisais pas à croire que Stylo me souriait. Je réalisais petit à petit l'intensité de ce que j'avais vécu.


Vivre les derniers instants d'une vie qui doit s'achever par ma volonté propre, sans autre choix.


C'est à dire que si je fuyais (mentionné tout à l'heure, marcher au lieu de mourir, parler au lieu de mourir, etc), j'avais la sensation d'une boucle infinie - comme les rues, et ce lieu, comme une map d'un jeu vidéo pré années 2000, un truc mort, froid, fabriqué, dont on peut faire mille fois le tour sans rien rencontrer de vivant -, que je pouvais fuir ma propre mort pendant des années, mais que je ne pouvais pas retourner en arrière non plus. Une boucle infinie qui ne cessait de me ramener au choix adulte, au choix vrai, au seul choix : mourir.


Bref, si je fuyais je n'avais pas d'autre choix que de vivre dans le froid, dehors, comme un chien, avec Stylo qui me parlait de toutes ces choses que j'ai fait et que je ne comprenais pas, je comprendais juste que c'était la cause de ma mort.


Autant mourir.


C'est par élimination que j'ai accepté cette mort. En disant non à une vie de chien, j'ai choisi la mort. Je redis le mot mort plusieurs fois pour que vous en soyez aussi imprégnés que moi, pour essayer de restituer mon expérience de la manière la plus immersive possible, parce que putain, c'est un des trucs les plus intenses que j'ai vécus et dont je me souviens.


Dans le couloir en arrivant chez Lulla, j'ai dû sortir un "oh putain !" et j'ai parlé avec Stylo de ce qui s'était passé. J'en ai un peu parlé avec lui au fil de la soirée et du week-end.


Bref, j'en étais au couloir !


Arrivé dans la chambre où pas mal de personnes s'étaient entassées avec les lettres D, M, et T qui flottaient de temps en temps, on me regarde, je parle, on me parle, je regarde, et ces trois choses étaient aussi les choses les plus intenses de toute ma vie. Des choses simples. La conversation. Le mot. Le choix des mots, le choix de déposer quelque chose dans le moment, la nécessité de faire en sorte de ne rien gâcher de ce moment et de choisir les mots les plus précis possibles pour ne pas tacher le moment dont la durée commence avec le premier mot de ma phrase et finit avec le dernier. Un flux, quoi. Chaque évènement faisait écho à des morceaux de ma personnalité et je sentais réellement chaque couche de moi revenir petit à petit, tout ce dont j'avais été privé dehors (ma personnalité dans sa quasi totalité) me revenait par petits bouts. Sludge est venu me voir, j'étais sonné par ce qui m'était arrivé et par tout ce à quoi je pensais et je n'ai pas réalisé qu'il était dans une disposition d'esprit qui aurait dû m'alarmer. C'était juste avant le bad qu'il a écrit dans son TR sur ce week-end.


Dans la chambre, là, je ressentais profondément le fait d'exister. Le fait d'être entouré. Le fait que ma parole soit écoutée. Le fait d'écouter la parole des autres. Je ressentais profondément la puissance de chaque chose, de tous les petits détails sur lesquels mon esprit se focalisait. Mario et Peach étaient là à côté de moi et on discutait, et c'était complètement fou, FOU, OUI MADAME !


J'ai pas dormi de la nuit du coup. Je voulais en profiter jusqu'au bout, j'ai fait nuit blanche, il s'est encore passé pas mal de trucs dont vous récupèrerez peut-être des morceaux dans les TR des autres s'il y en a.


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EPILOG


Après la soirée du samedi, il y a eu la soirée du dimanche, la soirée du lundi ? Je sais plus. Le Vortex quoi. Je suis revenu chez moi. Je suis reparti à Nantes. Je suis revenu chez moi. Je suis allé à Rennes pour le boulot. Je suis revenu à Nantes. Je suis reparti chez moi. Odin et Tartopom sont restés plus d'une semaine. Je ne compte pas les trains ratés à la chaîne, pour pas mal de gens ! Quand on a pas envie, un train ça se rate facilement.


A la base je voulais tout raconter, la soirée du dimanche 3 février surtout, mais elle ne m'appartient pas celle-là. Je laisse d'autres prendre le soin de relater ce qui s'est passé ce soir-là, ou pas. Et puis très franchement j'ai pas l'envie de tout écrire et d'insuffler autant de vie à cet écrit qu'à mes autres TR. J'AI LA FLEMME. La plénitude, la boule de vie présente dans mes TR de ces 8 derniers mois était dûe à un trop plein de vie qu'il fallait bien mettre quelque part. Maintenant j'ai plus de surplus d'énergie tellement je kiffe ce que je fais, et je n'ai pas l'envie d'écrire des TR. Je préfère écrire tout court.


Une semaine plus tard, le 8 ou le 9 février, j'ai vécu une belle perche à la MXE aussi. Perche méditative avec le dernier album d'Autechre (Exai) dans les oreilles avec un gros casque Beyer immersif comme pas permis. (PARA, ECOUTE CE PUTAIN D'ALBUM NOM DE DIEU) L'album dure 2h32s, je l'ai écouté en plusieurs fois les yeux fermés tout au long de la soirée. J'avais pris une première trace de 25mg et une deuxième de 15mg deux heures plus tard pour la pousser et ne pas être frustré sans toutefois me faire aspirer le cerveau comme ça s'est passé le 3 février. C'était ultra-intense et beau, le fait d'écouter cette musique, de me concentrer dessus, de la laisser vivre et synergiser, de me laisser être cette musique, de ressentir cette nouvelle entité, la fusion, pouaaaaaa sa mère.


Je ne raconte pas les chants, le son, la musique, la synesthésie permanente, l'intensité de l'expression à plusieurs, je passe sur plein de trucs et en garde l'essence, je voulais juste faire un TR pour relater mon expérience de la mort aux champignons : comme or@nge et Sludge, GAFFE AU DOSAGE et aussi au temps écoulé entre les deux produits si vous partez sur un combo 6-APB/5-APB/6-APDB ---> champignons.


------------------------------ AND THEN


Les IRL psychonaut étant maintenant la seule occasion où j'ai accès à de la drogue, ce week-end était le dernier. J'ai tellement la flemme de me droguer tout seul, il restait plus que ça, bah voilà. Stop.


C'était un week-end excellent, j'ai clairement dégusté, dans tous les sens du terme, à la fois comme une patate dans la gueule ET comme un Saint-Emilion 1982 la perche la plus intense de ma vie ; seulement, la drogue ne fait pas exception, les meilleures choses ont une fin ! En tout cas celles dans lesquelles on cherche quelque chose qui n'y existe pas.


Je ne reviendrai pas sur le forum. Je ne regarderai pas mes MP, il y a des gens ici qui ont mon mail et mon téléphone, yen a même qui savent où j'habite, hésitez pas.


J'aurais préféré supprimer mon compte mais on me dit que ce n'est pas possible, alors bon, je vais juste fermer la porte.


En épitaphe, je ne parlerai PAS de certaines choses qui sont venues à mes oreilles ; et qui, ajoutées à certaines autres choses, m'ont amené à clarifier mon opinion de la partie francophone du forum.


Quelques discussions plus que marginales sur le psychonautisme ; si on fait des statistiques claires et précises, je suis sûr que ce qui ressortirait, c'est qu'on pourrait faire un forum à part pour la partie francophone du forum, qui pourrait s'appeler, beaucoup plus simplement que psychonaut.com, drogue.com. Etant plutôt très occupé en ce moment, je laisse ce soin à d'autres. Allez, marrez-vous, soyez pas outrés comme ça, c'est quand même pas faux ce que je dis, si ?


Je reverrai certains membres de psychonaut avec joie mais sans drogues. Même pas cachées dans un tiroir. Dans des endroits neutres à ce niveau. Au détour d'un café. Mais pas sur plusieurs jours, pas dans un contexte drogue, pas non plus pour une fête ou une soirée, pas pour une occasion festive, bref, DROGUE = MOI PAS LA. PAS DROGUE = MOI VIENDRE.


Si vous me proposez une soirée ou un hébergement et si il n'y a pas de drogue jusque sous votre oreiller, dans vos tiroirs et même pas dans le soutif de votre copine, ouais, ça peut se faire. (Si votre copine est bonne) QUOI ?! JE SUIS UN GROS TROLL C'EST TOUT


En clair, je garde le meilleur de ce forum, ce pourquoi j'étais venu à la base, et je jette le reste.


Cette semaine dans le Vortex aura été une des expériences les plus probantes depuis que je suis sur psychonaut ; je n'ai pas encore lu le TR de Stylo, il paraît qu'il l'a supprimé, bon, il paraît qu'il y avait des choses sur moi ; j'aime quand on parle de moi, et j'assume entièrement tout ce qui a pu filtrer de mon expérience 6-APDB/champignons avec un peu de mxe collée au cul, après. Parce que nous, dans l'Ouest, on ne sait pas se droguer. C'est vrai que savoir se droguer, c'est tout un art, pas vrai ? Quelque chose dont on est fier, dont on parle fièrement, c'est un accomplissement, n'est-ce pas ?


Peut-être qu'on a d'autres choses dans la tête qui monopolisent notre attention ; et peut-être, effectivement, qu'on a pas la même vision des choses, nous autres de l'Ouest. Je parle pour moi uniquement, en disant "nous autres". Qu'on ne mélange pas tout et qu'on ne blâme pas d'autres personnes à cause de ce que je vous chie dans ce TR. Nous autres on aime se prendre des races. Non, pardon. Des Races. La Grosse Race qui tâche. D'ailleurs ce que je fais là c'est ça, c'est pas un TR, c'est un GR.


Bref.


Un de mes mails à Para avait pour sujet mon expérience au sujet de quelques prods. En gros, ça voulait dire "sympa tout ça mais comment qu'on fait pour réellement avoir une expérience et pas juste faire du récréatif un peu pérave ?"


Je ne peux pas mentionner sa réponse si je veux rester RDR, hein, donc je dirai juste : il m'a répondu, et il m'a conforté dans ce que je pensais. S'il m'avait répondu n'importe quoi d'autre, ça n'aurait rien changé du tout ; ça m'aurait conforté dans ce que je pensais.


Et je me serai pris la même race que je me suis prise, voir encore plus transcendental et intense. Je m'en fous, mon mental peut encaisser. Quand au corps… Ma foi, si le corps lâche, ça va avec ; on est sur une communauté qui vise à ce que ça n'arrive pas aux gens qui ne le désirent pas. Certes. On peut accepter sa mort ; les vétérans des drogues, je pense que vous ne savez que trop que ce qui arrive pendant le trip, ça arrive dans le trip. Si la réponse ultime que je trouve dans un trip, c'est la mort, ça va avec et je n'aurai pas de mal à l'accepter ni à l'encaisser. Une nouvelle expérience, même si c'est le néant, si ça a été amené, ma foi, c'est comme ça, allons-y.


Le jour où quelqu'un expose précisément et clairement son désir en ce qui concerne les drogues, vous dit que suite à une psychothérapie de trois ans pour border le saut, il a prévu son testament, son enterrement et qu'il veut aller plus loin dans son exploration par les drogues, en vous exposant clairement les effets recherchés, en cherchant et en TROUVANT sur le forum, puis ensuite en prenant SCIEMMENT une dose léthale, et en crevant, on fait quoi ? Parce que qu'il crève, c'était complètement accepté de sa part, d'accord ; par contre, la réaction des proches, c'est de chercher un coupable. Il a fait une overdose qui a provoqué sa mort, d'accord ; qui l'a aidé à se procurer la substance ? Ce ne sera pas difficile de remonter à psychonaut. Et dans ce cas, il faut un responsable légal pour permettre aux proches du défunt l'expression de leurs bons sentiments et l'incrimination d'une entité, peu importe sa nature, pour au moins remettre les choses dans l'ordre. Pour le sport. C'est d'ailleurs hallucinant le nombre de biais législatif qui peut exister pour pouvoir incriminer une source, aussi indirect que ce soit.


Et je vais pas parler du mec qui crève par ERREUR. C'est quand même bête !


"Charles, 23 ans, belle gueule, musclé, fraîchement diplômé de l'ESSEC Paris, major de promo, tout pour réussir. Meurt connement après avoir ingéré un gramme de mxe PAR ERREUR."


Mais les IRL c'est cooool. Et les gens qui vont continuer à faire ces IRL se seront toutes rencontrées sur psychonaut. Les joies des communautés en ligne ! C'est vrai, moi je trouve ça génial. Et les IRL impliqueront des gens qui seront de plus en plus jeunes, de plus en plus fraîchement arrivées sur psychonaut, sorte d'illustration de cette nouvelle tendance à faire des IRL. Une sorte de baptême du feu, quoi. Maintenant on te connaît, on t'a déjà vu.


C'est fou comme un mort ça peut faire prendre conscience aux gens en une seconde la totalité des paramètres de ce qui s'est passé, des causes, des conséquences, et de ce qui va se passer.


Le pire, c'est que quoi qui se mette en place sur psychonaut, à partir du moment où quelqu'un meurt, ça ne changera absolument rien au fait que ce quelqu'un est arrivé à l'endroit de sa mort par psychonaut. Et on revient à la responsabilité légale. Oh, on peut bien mettre une mention "Psychonaut a vocation de diffuser des informations visant à une consommation responsable et ne peut en aucun cas être tenu pour responsable d'une mauvaise utilisation de ces informations". On peut. Devant un tribunal ? L-O-L.


Nan mais sinon j'aime Psychonaut hein. En tout cas, les gens que j'y ai rencontrés IRL ou pas. Stylo, Para, Pioupiou, Odin, Tartop, Grisou, Lulla, lightmyfire, Purée Cosmique, Larry, Gamida, Quetzal, Sludge, Azrael, Stonix, Ambulance, Lesbos, Mariochatonmort, Mario et Peach, Violet, Acidbuzz, CMOS, Hallu, Tissu, Ouro, Strato, Vixen, Hatsu, Anaclitique.


J'aime aussi Mouette. Cette entité que j'ai créée il y a quelques mois. J'aurais pu continuer à écrire ici, ne serait-ce que pour avoir ENCORE PLUS DE LIKE, parce que je kiffe quand je regarde mes like et qu'il y en a un gros tas. Je kiffe voir les commentaires des gens et j'aime la façon dont je suis perçu ici. Même lightmyfire et Purée Cosmique ont fini par me liker. Même TISSU. Pire, il m'a mis un point de réputation positif.


Ouais, je suis content de mon séjour sur psychonaut. On pourra le mettre dans le livre d'or si on décide de faire ce sondage et de créer vévévé.drogue.com, ça fera plus vendeur. Ou à la limite, en mémoire de cet IRL de psychopathe à Nantes, LA-DROGUE.COM. Non parce que bon, on peut toujours être hip, parler de prods, de molécules, de substances et éviter le mot qui fait mal, ce qu'on prend, c'est de la drogue. Drogue. DROOOOOGUE. Niia niia niia niia. Même parler "des" drogues je trouve ça trop hip. Nan. Quand tu dis le mot "drogue", tu réalises ce que tu es en train de faire.


Mais c'est vrai que non, on n'a pas été influencés par Pac-Man. On n'est PAS tous en train de courir en rond dans des pièces sombres en gobant des pilules magiques tout en écoutant de la musique répétitive.


Donc finalement, on peut toujours dire qu'on n'est PAS en train de prendre de la drogue. On n'est PAS en train de parler à plein de gens dont le seul point commun est de se droguer.
DEATH DEATH DEATH MORT DEATH DEATH MORT MORT

Rha je trouve ça bien de parler de drogue ; mais ce que je comprends pas, c'est que ça pique les gens à qui j'en parle. A part Stylo, mais bon, je sais pas ce qu'il en pense hein, c'est pas comme si on se voyait tous les jours, mais moi, quand je me drogue, j'assume. J'assume les ambulances. J'assume la possibilité d'une mort. Je l'ai déjà assumée à 13 ans, quand j'ai ingéré une dose limite d'alcool et que je me suis retrouvé à l'hosto avec 2.27g d'alcool dans le sang. Fier ? Dans un sens, oui. Fier d'avoir vécu une expérience limite, après tout, peu importe la cause. Sans fierté du manque de discernement dont j'ai fait preuve cependant, je ne vois pas comment je pourrais dénigrer. Pourquoi ? J'ai fait, j'ai vécu, et j'assume, pleinement et entièrement. Heureux le gars, après des expériences intenses. Qu'elles soient dangereuses ou pas. D'autres expériences que je ne mentionnerai pas m'ont fait la même impression. Le choc intense de quand on réalise, qui n'apporte rien d'autre qu'une boule fulgurante de vie. Et si c'est la mort, que la mort soit. Viens gamine, je t'ai vue trop de fois de près, viens-y qu'on discute ! Tu vas m'emmener dans ton pays et on boira une 8/6.


Mais bon, j'ai le beau rôle après tout ! C'est facile de dire ça. Je marche dans mes pompes, pas à côté. Je suis juste consommateur, je ne mets pas de drogue à disposition ; je ne suis pas non plus administrateur de psychonaut, donc je ne risque rien légalement. J'aurai le deuil à porter et les reproches à subir mais pas les emmerdes légales qui vont avec la mort d'une personne ! C'EST TOP !! :-D


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CE TR NE PORTE AUCUNE CRITIQUE SUR PSYCHONAUT, IL PORTE UNE REFLEXION JUSQU'A SON TERME VIS-A-VIS DE L'AVENIR DE PSYCHONAUT ET LES CONSEQUENCES POSSIBLES D'UNE IRL POUR LES RESPONSABLES DU SITE ET LES PERSONNES PRESENTES PENDANT L'IRL.


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Il y a des personnes qui vont être d'accord avec moi. D'autres, non. Je prie instamment les modérateurs de ne pas avoir la gâchette facile ; comme tous mes messages, j'aurais pu poser simplement une question, mais je préfère raconter une histoire.


Pour moi, ce constat nécessite une anticipation et un choix d'éthique. Parce que "savoir se droguer", ça peut laisser faire des erreurs quand même, quand celui qui sait le mieux se droguer dans la salle s'est drogué tellement bien qu'il ne sait absolument plus où aller chercher les informations dans sa tête, et que le conso qui lui demande quelle dose il doit prendre de tel prod se retrouve à faire une surdose.


On a vu que ces erreurs pouvaient avoir des conséquences un peu délicates ; MEME si les IRL ne sont pas relayées sur psychonaut, ça ne change pas le fait qu'elles ont lieu à partir de psychonaut. Donc psychonaut peut changer tout ce qu'il veut sur le site, à partir du moment où des gens viennent sur psychonaut, parlent de drogue et se rencontrent IRL pour partager cet intérêt commun, le jour où quelque chose de plus que délicat arrive, que quelque chose de grave arrive, il faudra des coupables. C'est pas un point de vue, c'est l'histoire, et la nature humaine.


J'espère que les points que je soulève amèneront une prise de conscience. Psychonaut est, légalement, indirectement responsable de tout ce qui peut se passer dans un IRL. Un cas comme ça dans les mains d'un avocat, c'est du pain béni, il fera tomber des têtes comme à l'ère de Guillotin. On est d'accord, il y a ce que disent les textes, et ce qu'on peut faire dire à ces textes. C'est le petit plus Periglioni : le jeu des Dieux quand on exerce une profession dans le domaine de la loi.


Il y en aura pour dire "vous n'aviez qu'à pas…." concernant l'IRL à Nantes, comme c'est toujours le cas. Ceux-là n'acceptent pas les faits, mettent des oeillères et disent "si ça ne s'était pas passé, on n'aurait pas à se poser cette question".


C'est clair. Si mon grand-père était pas mort, il serait pas mort, hein ? Après tout, peut-être qu'il est pas mort ? OH PUTAIN ?! PEPE J'ARRIVE !


J'accepte ce qu'il s'est passé. Je l'ai digéré au moment où ça s'est passé. Je l'ai extrapolé ensuite. Là, je vous ai exposé le cas limite. A vous d'en faire ce que vous désirez. Sachant que si vous désirez ne pas mettre d'oeillères pour la suite des choses, il y a du changement à faire sur la partie francophone de psychonaut.com.


Au choix, une fermeture de tous les sujets qui concernent la drogue et une ligne éditoriale qui se limite au PSYCHONAUTISME, et pas uniquement le psychonautisme-par-la-drogue. J'avoue que l'amalgame est par trop présent dans la partie francophone. Je ne connais pas suffisamment la partie anglophone pour en juger.


Ceux qui veulent continuer à parler de drogue pourront le faire sur un autre forum, dédié au PSYCHONAUTISME-PAR-LA-DROGUE et à l'usage de drogue à but récréatif. A leurs risques et périls.


On va me dire, " - ouais mais sur bluelight… ??"


C'est vrai que sur bluelight ils ont une section pour tous les bluelighteux qui ont passé l'arme à gauche… Je ne connais malheureusement pas assez ce forum. Cependant, je connais suffisamment bien psychonaut et mes proches pour savoir que les gens sont a des KILOMETRES de pouvoir imaginer qu'un forum dans le genre existe.


Je met ma main à couper que personne n'a porté plainte contre Bluelight parce que personne ne pouvait supposer que la mort du gars pouvait être mise en rapport avec un forum sur internet.


Mort, mort, mort, mort, mort, mort, vous allez penser que je suis complètement obsédé par la mort et que je suis devenu un dangereux corbeau annonciateur de catastrophes ! Comme GANDALF.


Bah… Même pas, le gamin qui vient de sortir de chez moi à un sourire pas possible. Et moi aussi d'ailleurs, non je ne l'ai pas sodomisé, je lui ai juste filé un cours. Je lui ai même pas parlé de mort. Non, je suis dangereusement équilibré, je le suis resté pendant mon trip au 2C-E malgré la spirale de OUF, et même pendant mon trip aux champotes où j'ai fini par accepter ma propre mort. Maintenant j'arrête de tester mon mental. Ya pas de faille. C'est du solide. Du lourd. Du fait pour durer. J'ai pourtant gratté bien profond, et même avec la canasse de ouf que je me suis prise à la MXE, où je sentais après deux nuits blanches que je pouvais très bien squatter une ambulance si je ne minimisais pas les stimulations extérieures (ce qui me restait de cerveau me sortait par les oreilles), je savais que tant que je faisais ce que je sentais, je ne risquais RIEN.


Bref, vis-à-vis de la mort, c'est juste que l'anticipation est mon dada du moment quand je pense à psychonaut. Et maintenant que j'ai vraiment abouti tout ce que j'en pensais, que je l'ai exposé en profondeur, que vous êtes tous informés malgré vous des conséquences dans ma caboche d'un week-end eeeeeeexcellent, maintenant je peux réellement tirer ma révérence.


En 8 mois, j'ai désacralisé la drogue, j'ai désacralisé le milieu festif, j'ai fini de désacraliser la mort. Et j'en sort encore plus construit qu'au Hadra. BINGO!


Ca, ça mérite quatre mots :


A PLUS LES GENS !


Hésitez pas à venir me voir, à me téléphoner ou à écrire des mails. Ce sera hautement apprécié, parce que ouais, je vous kiffe.


(A part lightmyfire. Toi t'es con. Purée Cosmique aussi t'es con. Et comme moi je suis un GROS con, viendez chez moi quand vous voulez, ya plein de cassos qui se poutrent au mauvais chiite et à l'héro, on leur vendra de la MDPV, et on leur dira " - c'est de la bonne" et du coup ils l'achèteront. RHO OUAIS PUTAIN ON VA DECIMER REDON A GRANDS COUPS DE MDPV ET EN PLUS ON VA SE FAIRE PLEIN DE FRIC ET ON VA BOIRE DES BIERES) (Non Stylo je te dis rien je te l'ai déjà dit au tel haha)


;)


Mouette.

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(Sludge, je te fais confiance pour locker le topic comme celui de Stylo si ça devient trop nawak à cause de l'état de tension qui règne en ce moment sur le forum)
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Pouet, j'ai tout lu, je sais pas quoi en faire.
 
J'ai tout lu, captivant :smoke:

Bon après je pars du principe qu'on peut prendre des prods en groupe sans mourir, c'est peut-être juste une erreur de ma part :mrgreen:

D'autant plus que si IRL il y a, ça sera indépendamment de psychonaut depuis ce week-end :ninja:
 
Concernant le rôle RDR de Psychonaut (qui n'est certes pas son but premier, mais ça fait partie d'un tout), il a justement pour but de donner les clés à ceux qui veulent consommer pour le faire sans se faire de mal, ou en tout cas le moins possible. La RdR, en France, c'est une politique, des associations, et il en nait tout droit sorties de ces communautés d'usagers de la toile (comme Not for Human).

Dans cette optique, je pense que Psychonaut ne devrait pas et pourrait ne pas être condamné si accident il y avait, à moins qu'on puisse prouver que sans Psychonaut l'accident aurait été évité.

Concernant ce TR, je pense que Stylo a eu une mauvaise influence sur toi, mais il y avait sans aucun doute des choses venant de ta psyché aussi, pour que tu aies ainsi crû dans ton trip que tu DEVAIS mourir. Pour moi l'expérience de Mort/Renaissance régulièrement contée par des expérimentateurs de produits à hautes doses n'a aucun lien avec un devoir de mourir, mais plutôt avec un sentiment de mort imminente ou à une symbolique identique via des sentiments de peur, d'anxiété extrêmement puissants, débouchant sur un retour à la réalité (que tu as vécu) dont le contraste illustre ce passage de trépas à renaissance (bonheur de comprendre qu'on va vivre, redécouverte de la jouissance de vivre).
 
Kopaaaain ! :D

T'es qu'un sale enfoiray de nous lâcher comme ça ! M'en fous on va faire une IRL d'embuscade chez toi.

Allé c'est bon, t'es mort et re-mort, t'es content ? Heureusement !

Je suis d'accord avec toi pour le fait d'organiser des IRL via psychonaut, ça craint un peu surtout quand on voit le résultat, mais bon c'est arrivé. A l'avenir peut être qu'il vaudrait mieux passer uniquement par les voies privées et ne pas faire de TR, ou alors vraiment parfaire leur anonymat.

J'suis pas un gros troll bordel ! :D

Paix et longue vie à la mouette dans son sac de couchage en mode chenipan...
 
Mouette marche vers le soleil couchant, une 8.6 à la main en criant "BIIIITE !!!"

Y'a quelques points que j'aurai aimé débattre un peu mais comme tu ne repassera pas ici et que donc, tu ne verra pas ce message, je vais sagement attendre que tu passe vers chez moi pour t'inviter en discuter autour d'une drogue appelé alcool (je suis sur que tu ne la refusera pas celle la :P )

Et puis pour finir : BIIIIIIIIITE !!!!
 
Et ben quel TR! Je ne le lirais plus 2 fois, il m'a rappelé d'horrible souvenirs d'une certaine overdose de BromoDragonFLY où j'ai plus ou moins eu la même expérience que toi. Y a moyen de devenir fou hein ;) ? Et oui malheureusement quoiqu'on fasse notre mort sera inévitable, qu'elle soit induite par une substance où non, c'est con hein ? Qui sais... Trouverons nous autre chose après ?

Toi aussi tu as vu ce que ça fais de mourir, quand tout se referme autour de toi, que tu sens l'air glaciale parcourir tout ton corps et que ta peau perds vie et couleurs. Que tu sens ton pouls s'affaiblir, ton esprit qui cherche refuge pour trouver une solution, mais non on reste dans cette vicieuse boucle jusqu'à ce que quelque chose vienne à changer le cours de notre vie.

Il faut accepter cette mort, même si parfois chacun de nous à été trop loin on ne pourras plus rien faire pour revenir en arrière. Regrettes-tu d'avoir ingéré les champignons ? Est-ce quelqu'un t'as posé un flingue sur la tempe en disant "Vas-y bouffe les tes champis !" dans les 2 cas, tu aurais subi la mort. Bête non ? Parce que le Charles 23 ans et beh rien ne lui oblige à prendre ces substances ;) Et puis juste comme sa, les champignons ne t'auraient jamais tué directement par leur ingestion. Tu as expérimenté une expérience de mort imminente où le "Trap" comme je l'appelle, ce fameux piège vicieux où tout est retourné contre toi pour faire prendre conscience de ta vie qui au final ne sera tourné que vers la mort.

Tu sais à quoi ça sert de vivre alors ? On ne naît pas pour mourir. L'on naît l'on vit, l'on meurt. L'utilité, si on veut en trouver une, de la vie n'est pas la mort, bien évidemment non, mais justement de mener la vie que l'on veut - et que l'on peut. Rien de plus. La mort n'est pas une fin, juste un objectif. Être quelqu'un qui se pose des tas de questions parce que l'idée de finalité l'intéresse (mais pourquoi suis je sur terre bordel de merde ?!?) et finalement ne jamais trouver de réponse adaptée. Tout en sachant qu'il y a forcément un truc et que même si l'Église et les autres religions constituées racontent beaucoup de conneries, l'idée d'une vie après la mort, d'une sorte de survie de la conscience, ce truc magique et incompréhensible, n'est pas stupide du tout. Et puis comme obtenir une réponse est impossible, alors on se dit qu'on y croit obscurément mais qu'on ne se poser plus de questions et qu'on verra bien lorsque le moment viendra et on devient un simple en esprit ce qui est radicalement du faible d'esprit.

La découverte du sens de la vie réside dans l’exploration se soi : on donne un sens à sa propre vie, pas à LA vie en général. L’exploration de soi peut bel et bien représenter la tâche la plus importante de toute une vie, c’est difficile et douloureux, et cela demande beaucoup de courage.
Pour entamer le processus d’exploration de notre vie, le plus facile est de commencer par étudier le sens de la vie dans ces petits actes de courage qu’exige le quotidien. Une autre chose qui peut nous aider, c’est de reconnaître que notre vie se vit dans l’instant présent, ici et maintenant. Il faut un certain courage pour se concentrer sur l’instant présent et cesser de sauter du passé à l’avenir. Une autre décision demandant du courage "car elle va à contre-courant des opinions généralement admises en Occident" est de considérer que l’argent est remplaçable mais pas le temps. On trouve un sens à sa vie quand on comprend ce que sont les paradoxes, l’apprentissage et l’humour.

Le concept de paradoxe fait l’objet de la question suivante : la vie est paradoxale à tous les niveaux.
Le concept d’apprentissage se comprend facilement grâce à la métaphore du théâtre : la vie présente est une comédie que l’on répète en vue de ce qu’il y a après la mort. Or une répétition permet aux acteurs d’apprendre leur rôle tout en leur laissant la possibilité de faire des erreurs. Si nous avons la chance d’avoir un bon metteur en scène, notre apprentissage s’accompagnera d’encouragements.

Cependant, à la différence d’une pièce de théâtre, dans la vie, nous ne savons pas quand aura lieu la première. Nous avons donc tendance à prendre cette répétition au premier degré. Vivre équivaut à répéter, d’ailleurs la vie est un processus.

Quand on y réfléchis un peu, l'instinct sert à nous éviter de mourir non? C'est-à-dire à protéger la vie. Alors s'il a ce rôle, c'est peut-être parce que la vie a justement besoin de nous pour remplir son but. Mais quand je dis "nous", c'est chaque être humain ramené à une entité humaine. Toute cette théorie repose donc sur l'écoute de mon instinct, il n'y a donc aucun moyen de la prouver pour l'instant.

Concernant ton opinion sur le forum, à ma façon je le trouve insensé mais il ne s'agit que de mon avis.

Bonne soirée.
 
Hé bé t'as grandi Alphamethyl ! Ça fait plaisir de lire ça ! (ouais ouais je suis con et descendant, je sais). Ouais, ça fait vraiment plaisir parce que je partage la majeure partie de ta vision de la vie, preuve qu'on arrive au même endroit par des chemins différents.

Haha :
quand celui qui sait le mieux se droguer dans la salle s'est drogué tellement bien qu'il ne sait absolument plus où aller chercher les informations dans sa tête, et que le conso qui lui demande quelle dose il doit prendre de tel prod se retrouve à faire une surdose.

Je me suis tellement marré.

Concernant la partie sur la mort en extérieur....

... ah, je me disais bien qu'il devait se passer quelque chose derrière ce visage silencieux !

Bon, j'aurai fait de mon mieux.

Sinon, je pense deux trois choses du reste de ce que tu as écris, mais j'en débattrais avec toi une autre fois (IRL... si tu me pètes la gueule un jour j'incrimine le forum haha).
 
Sludge, ça n'avait rien à voir avec l'angoisse :)

Ce n'était pas un bad trip au sens où ce n'était pas une expérience négative. Stylo n'a pas eu de mauvaise influence sur moi ; au contraire, il a fait exactement ce qui était nécessaire de faire, il m'a laissé aller au bout de mes boucles jusqu'à ce que, peu à peu, je me reconstruise.

Si c'est ça un bad trip, j'aurais aimé faire un bad trip à chaque consommation ;)

Je me suis pas non plus exprimé de manière super précise, je ne DEVAIS pas mourir au sens "devoir, il faut que je le fasse, c'est mal, j'ai pas envie" mais c'était nécessaire que je meure, au sens "c'est comme ça". Alors j'ai accepté, mais pas résigné ! Allez, go, on y va, bon il y a toujours la tristesse de quitter le connu pour quelque chose qu'on ne connaît pas et qui est autant connoté, mais dans l'ensemble...

Bon allez, je supprime vraiment mon compte maintenant que je sais comment qu'on fait.

Tartop', je passerai à Montpel, t'inquiète pas. Si vous faites une IRL surprise chez moi je vous vire à coups de pied au cul (sérieusement). Déconnez pas ! Si vous venez sans prods, mouais, pourquoi pas.

Allez je m'casse, à plus !
 
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