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Le topic de la descente

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Lotre
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Lotre

Holofractale de l'hypervérité
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30/11/11
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3 892
L'autre face de la pièce, le revers de la médaille, un thread pour raconter vos descentes difficiles. Parfois en parler ça fait du bien.

Donc je commence : descente de md saupoudrée d'une pointe de déréalisation (ou quelque chose d'approchant), due probablement à un peu de ké consommée l'avant-veille. Du coup plus rien n'est évidence, l'existence sous forme humaine, l'univers entier sont teintés d'absurdité.

J'ai eu un sauvetage câlin inespéré et in extremis pour la première phase de descente qui était déjà bien marquée, avant de dormir. Là à nouveau seul, ça redevient mélancolique. N'empêche, quelqu'un qui vous serre dans ses bras, c'est extrêmement puissant. N'est-ce pas absurde ? :mrgreen:

Aller, faut positiver, et traquer les pensées négatives, ne pas les laisser s'étendre et prendre la place. Je découvre la signification de la "force" du mental.

Le comble de la connerie : j'ai extrêmement envie de redrop. PS : La création de ce thread vaut ce qu'elle vaut, ça m'a en tous cas fait beaucoup de bien d'écrire ce post.
 
Non c'est pas absurde. Et puis t'inquiète on va pas se moquer en disant "oh le bébé!! Et puis moi j'ai 32 ans et demi et toi t'as que 32. Et puis moi je suis copain avec lui et pas toi..." bref tu vois le genre. :)
 
Je pense que cela vaut pour toutes les substances , j'ai le même sentiment que toi lors de la distance entre le trip et la réalité qui arrive ensuite .
Ma descente la plus infernale est celle que j'ai eu une fois avec des simples cubensis après ingurgitation d'IMAO .
Une longue descente perpétuelle qui à durée plus de 2 jours complétement déréalisé en stagnant dans la frontière du mal et du bien de la réalité , parfois il vaut mieux rester au milieu du fil et accepter les deux mondes.
Que dire ?

L'amour et le calin dans ces moments j'en ai besoin aussi , j'ai pas honte de le dire .
Il y a des risques avec les drogues et certains plongent dans les abimes de la dépendance , d'autres lutent en s'accordant des trips bien espacés , certains le vivent différemment .

Nous sommes tous dans la même enseigne je crois là dessus.
 
Moi dans chaque trip je chéris la descente, car à mon sens c'est aussi important qu'une bonne montée, une bonne descente. C'est le lien avec la réalité, le retour de l'équilibre. Prendre une drogue, c'est créer un déséquilibre et la descente amorce la fin de ce cycle. Pour ma part je prône le lâcher prise comme antidote à l'angoisse et tout ce qu'on pourrait appeler la lumière noire, le côté sombre. Il suffit que je sente les angoisses arriver pour me réjouir de devoir les regarder en face. En effet j'ai remarquer avec l'expérience que si je tentait de les fuir la course poursuite pouvait s'avérer interminable, alors qu'en prenant mon courage à deux mains et en gardant à l'esprit que c'est la drogue le catalyseur de ces angoisses, je pouvais les affronter (et donc en profiter pour les connaître davantage) et souvent les faire fuir avant que je puisse parler de bad ou de mauvaise descente. Après c'est comme les cauchemars, pour ma part je dis que je ne fait jamais de cauchemars simplement parce que m^me mes pires rêves j'essaie de les transformer en quelque chose qui me construit sur le chemin de ma propre connaissance. Car dans le fond, le pire c'est la mort, une fois cette idée apprivoiser et accepter il n'existe plus de raison d'avoir peur, sinon par conditionnement, que nous devons tâcher de défaire petit à petit à l'aide du lâcher prise,au fur et à mesure des expériences.
Les câlins c'est l'amour et je pense que s'il y a quelque chose qui ne ressemble pas à de l'absurdité c'est bien l'amour et la tendresse en ce bas monde. C'est également un moyen des plus puissants de trouver un sens aux choses, le sens profond et premier. J'ai déjà débloquer un potes sous champi en le prenant dans mes bras et en lui disant à quel point je l'aime. J'ai compris ce jour là que certaine chose ne s'explique pas, c'est aussi ça la vérité, car le mensonge est souvent bien présent dans les discours rationaliste qui se targue de tout expliquer.

"Ce n'est ni plus ni moins que la danse des angoisses tout au creux de l'ego. Si elle traque celui qui la fuit, elle s'efface lorsqu'on la regarde"...

Je te souhaite une bonne descente et surtout lorsqu'on réalise les contradictions et les absurdités qui confectionne nos vies, la clefs, pour ne pas sombrer dans la folie c'est de ne pas être trop dure avec soi même, d'arriver à se moquer de soi gentiment tout au plus et prendre ce moment comme un déclencheur, dont le temps est notre allié et qui ne peut que nos amener sur le bon chemin (j'entends celui sur lequel nous avançons)...

Bien le bon vent!!!!
 
Perso, je trouve qu'il y a deux types de descentes : les "vraies" qui sont un contrecoup à la consommation d'un produit qui crée une carence (les libérateurs séroto/dopa quoi), et les "fausses" qui sont juste un affaiblissement des effets et la poursuite du cycle normal de la molécule (les psychés ou dissos).

La première catégorie entraîne un vrai déséquilibre que le cerveau doit récupérer sur plusieurs jours, et le deuxième juste des effets moins puissants ou davantage mentaux (les effets visuels/corporels s'effacant les premiers, en ayant parfois tendance à masquer les effets mentaux).

Voilà ma science à 2 centimes. :)

Bisous Lotre :)
 
"La réalité est en marche. [...] Tu n'as plus qu'à espérer sombrer dans l'inconscience car tu ne pourras pas dormir."

Je pense que ça résume très bien la descente de prods.
Toujours garder de la weed de côté aussi, ça sauve la vie. Et dans l'immédiat, le mieux est de rester dormir chez des potes une nuit ou deux.
Parce que resté chez soi dans le noir, c'est pas le top pour le moral.
 
Merci pour vos réponses intéressantes.

Ça m'a fait un bien immédiat de poster ce message hier. D'une part d'analyser un peu et de parler de cette descente rationnellement. D'autre part de savoir que ce serait lu par quelqu'un. C'est pour ça que j'ai pensé que ce serait bon pour d'autres d'avoir un endroit où parler de ça. Dans le sens où on hésite parfois à s'étaler et se plaindre, mais si y'a un topic dédié ça peut encourager. J'en ressentais le besoin hier en tous cas. Aujourd'hui ça va plutôt bien :)

Quand je parlais de traquer les idées négatives et les angoisses, je ne parlais pas de les fuir justement. Plutôt de les désamorcer, en examinant leurs causes, et ce qu'elles impliquent comme part de nous-mêmes. Dans mon cas, elles sont souvent liées à la part qu'on pourrait qualifier d'ego, genre la peur d'être seul et tout. Alors que si je mets en avant mon côté plus partageur et aimant, l'angoisse perd de son emprise. Mais il faut pour ça les regarder en face sans se laisser submerger non plus. Du coup j'ai trouvé assez de résonance avec ta phrase "Ce n'est ni plus ni moins que la danse des angoisses tout au creux de l'ego". Elle vient d'où, Artisan de la Liberté ?
 
Ma liste des 10 trucs pour gérer les descentes :

1) Bien s'hydrater
2) Méditer
3) Bien manger
4) Méditer
5) Bien dormir
6) Méditer
7) Faire un peu de sport ou de marche dans la nature
8) Méditer
9) Être avec des gens qu'on apprécie
10) Méditer


Bons trips et bonnes descentes à tous !
 
"Ce n'est ni plus ni moins que la danse des angoisses tout au creux de l'ego". Elle vient d'où, Artisan de la Liberté ?

C'est une phrase que j'ai griffoné lors du trip ou justement j'ai du gérer mon pote qui avais du mal à redescendre en lui faisant un gros câlin. On avais pris 5 g d'équatoriens chacun, on était 3 bons potes et on à pris la claque de notre vie. Remise en cause totale! Pour ma part c'est un trip qui m'a énormément grandi au sens où j'ai pris conscience d'un tas de capacité de mon âme-corps-esprit et cela m'a transformé au plus profond sans pour autant que je sois devenu une autre personne. Il faudrait que je fasse un TR à ce sujet d'ailleurs mais je tarde à m'y mettre. Pour le coût les visuelles était affolant et de ce trip je garde quelques dessins et quelques mots déposé à la hâte sur mon carnet, dont cette phrase qui collait avec ce topic. ;)
 
j'ai gardé cet état d'esprit(ête attentif à mes descentes) jusqu'à ce que je me retrouve beaucoup trop démunis après une soirée copieusement fournie en chapignons halucinogéne et que j'ai pris conscience que la descente risquait de me provoquer des dommages psychologique irréversible si je ne me faisait pas adié.
 
Plante Verte a dit:
Une fois que tu as explorée les profondeurs de ta psyché, tu peux pas revenir et faire comme si t'avais rien vu, dire que tu étais juste défoncé. Tu peux pas faire semblant de vivre dans un monde dans lequel tu n'es pas revenu.

"Redescendre de l'arbre perché, c'est jongler avec nos addictions, chevaucher son ombre". B.A

Mais vient le temps de revenir au système, dormir, se refaire le plein de vitamines. Les ombres animales finissent toujours par nous rattraper, aussi surement que la grande faucheuse.
Le tapis de marche est un luxe, mais la chambre est magnifiquement foutraque.
Les listes de choses à faire ou refaire gagnent en dimension(s).

Entre les carnets de voyages, les dessins, tes tentatives d'écriture ... (dans mon cas, j'ai du mal sobre ...), le tabac que tu as tartiné dans ton lit, la vaisselle purulente, cendres et autres joyeusetées.

Seule compte la résolution. Tu veux dormir dans ton lizier ? C'est ton choix, mais n'espère pas rassurer ta future conquête de soirée. Tu veux écrire ou jouer de la guitare ? Offre toi cette parenthèse ... MAIS EN VRAI ! Arrête de baigner dans tes rêves, dans ton système, dans ton miel, ton fiel. Partage, échange, prends des nouvelles de ceux qui sont loin de tes yeux, valorise tes amis "à usage unique" ...

"Don't surround yourself with yourself / Move on back to square" (I've seen all good people - Yes).

Bref, prouve que toutes ces parenthèses, ces expériences (bidonnes ou sincères) ont un sens, une consistence ... Sinon ... Contentes-toi d'apprendre à chérir tes erreurs et tirer enseignement de ta connerie. Le coup de pied au cul, tu l'auras ... d'une manière ou d'une autre.

J'espère avoir fait ma B.A
Ps : un petit titre de Scorpions pour résumer tout ça :

See you
Peace
 
Marrant qu'un topic se soit fait, car justement je voulais venir parler de mes descentes, et savoir si d'autres personnes avaient déja experimenté les trucs bizarres qui arrivent dans ma tête.

J'ai eu 3 fois ce genre de descentes (trip, trip, taz) ou je vais me coucher, mes amis s'endorment quasi instantanément et pas moi: bon je me sais sujette aux insomnies donc avant ça allait...

Mais ces trois dernières prises se sont teintées d'un truc assez bizarre: des voix viennent me parler dans ma tête, ou des gens, et je me retrouve à jouer à des jeux dans ma tête qu'ils me proposent et qui aurait comme récompense le sommeil.

Le coté challenge, truc un peu épique et à chaque fois marqué mais très génant car dès qu'après une heure à avoir jouer aux cartes magic dans ma tete (:retard:), ou bien comme ce matin a écouter les consignes de différentes maitres du jeu qui m'indiquaient des directions à suivre dans mon esprit, au niveau de mon corps, à leur répondre a des énigmes un peu bizarres, bah ca m'arrive de gagner, et la je me rends compte que c'est pas juste en gagnant que je vais dormir: on est dans le vrai monde quoi... et pourtant je rejoue instantanément à chaque fois!

La ou ça devient ouf c'est qu'en jouant aux cartes dans ma tête, mon adversaire se débrouillait bien, la partie était serrée, mais a aucun moment je ne forcais l'interaction, il y'avait comme VRAIMENT un adversaire dans ma tete.

Quelqu'un a déja eu ce genre de délires de "conditions de sommeil"? Ca fait bien délirer mes potes, moi bof car je préfererais dodo tranquille mais ca reste des descentes quand même bien barrées.
Dans la catégorie, en descente de d je m'étais concentré sur le visage de mes amis et avait mis en équation leurs traits du visage, odeur, comportement pour créer une grosse formule qui m'avait permis de déterminer que mes amis étaient tous des logarithmes de 7.
 
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