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Le taz de trop

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Skruffy
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Skruffy

Holofractale de l'hypervérité
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26/1/18
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J'ai eu un drôle de trip avec un taz cet été, pas très agréable, du genre à remuer des choses profondément enfouies. J'ai du mal à mettre des mots dessus alors je l'écris et je sais que j'aurais surement des commentaires intéressants de votre part.

Set and Setting
Ca fait depuis janvier que je prend des taz tous les mois, toujours en teuf. Avec l'arrivée de l'été j'ai augmenté le rythme, j'ai du prendre 2 taz en Juillet. Pas énorme comme conso mais sans doute un peu excessive. Début aout, je suis allé au Reggae Sun Ska où j'ai enchainé les prods. Ke les deux premiers soirs, LSA le deuxième jour, champotes le troisième jour. Il est environ 9H, le troisième soir, je redescend de mon apéro, qui me servai de période de transition entre le psyché de l'aprem et la prod du soir (pas glorieux je sais...mais au camping du Sun Ska à parir de 6H tu peux pas faire dix mètres sans qu'on te tende un ponch). Il me reste deux taz heineken, un bleu et un vert à 250mg. J'ai déja testé les deux et ils sont plutôt puissants. Moi et un pote que je vais appeler Ling, on prend nos taz vers 9H, moi une moitié et lui un quart. Ensuite on part vers la scène, on va enchainer trois concerts: Naaman, PierPolJak et Groundation.

J'avais vraiment envie de me la mettre niveau prod, limite malsain. Il nous restait deux gélules de 25ml de LSA (des trip-e). Je voulais taper les taz et les trip-e, je crois même que je voulais gober un taz entier (j'ai jamais pris que des demis). Je me disais que si on faisait ce combo, on allait avoir un voyage psychédélique inoubliable, je me rassurai en calculant que on allait redescendre à tel heure, dormir jusqu'à tel heure, que le lendemain on aurait largement le temps de plier le camp... En fait c'était juste des excuses pour me foncder encore plus. Heureusement Ling m'a convaincu de m'en tenir à un demi taz, et je lui suis extremement reconnaissant. En y repensant, je me trouvais vraiment des excuses pour taper plus, par ce que ma seule expérience taz+psychédélique c'était avec du 2c-B et le taz est redescendu pendant mon trip, ce qui m'a fait partir dans une petite phase de bad. C'était donc clairement un mauvaise idée.

Montée et Trip
Enfin bref, on sort du camping, avec 'seulement' un demi taz dans l'estomac. Là on va boire au point d'eau et je sens le taz commencer à monter, comme d'habitude sensation d'énergie, je marche vite, les lumières paraissent un peu différentes... La seule différence de mes montées habituelles, c'est que je ne sens pas cette montée de séroto que rend si heureux... je me sens grand, au sens propre comme au sens figuré, j'ai l'impression de tout dominer. J'ai l'impression de devenir une sorte de machine tazé. Machoires serrées, objectif: danser, fumer des pet. Ce que je fais pendant trois heures, en enchainant les trois concerts, dont je n'ai malheureusement que peu de souvenirs (heureusement j'ai revu Naaman à l'Huma, si vous avez l'occas foncez il est vraiment bouillant sur scène, un bête). Je danse comme une machine, en fait je ne ressent pas grande chose, et surtout pas le bonheur associé au taz. Je me sens 'vide'. C'est pas que je m'amuse pas, je suis à un concert avec de la musique que je kiff comme même. Mais j'ai un peu l'impression que le taz me bloque, m'empêche d'accéder à la musique. Au bout d'un certain temps mon pote et moi on s'est d'ailleurs barré du concert de Groundation, beaucoup trop calme à notre goût pour aller taper du pied devant la scène dub. Rien que pour ça c'était une erreur de prendre ce taz, Groundation c'est vraiment un groupe exeptionnel et c'est con de rater un concert par ce que on est trop foncdé  :(  ).

J'ai presque aucun souvenir des trois  concerts, à part quand il y avait des sons que je connaissais. En fait j'ai peu de chose à raconter sur le trip en lui même par ce que je m'en souviens plus trop, mais c'est déja révélateur de mon état. Je pense que mon set a beaucoup influé, j'avais dù dormir 12H en deux jours, avec deux prises de psyche et deux prises de ke, plus l'alcool et un nombre incalculable de pet' (environ 15 par jours selon le nombre de paquets de slims qu'on a utilisé). Je suis pas en train de dire "oh bah je comprend pas j'ai passé 48H en festoche a me droguer et j'ai mal digéré mon taz". Je comprend très bien que j'ai abusé, ce qui m'intéresse c'est cette sensation de 'vide', d'être une machine.

La redescente
On a fait les trois concerts (trois heures donc), il doit être autour de minuit et on retourne au camping rejoindre nos autres potes. C'est là que je redescend sévère, comme ça m'est jamais arrivé. Je me sens super triste, limite envie de pleurer, vraiment en détresse. Là encore c'est différent de mes descente de taz habituelles, qui me laissent juste avec le cerveau un peu en vrac et une mémoire à court terme très réduite. En y repensant le taz ne m'a pas donné d'empathie ou d'envie de parler, je me suis juste un peu livré à mon pote, mais c'était plus une tentative de discussion profonde que une vrai discussion profonde et sincère. J'ai l'impression que le temps où j'étais tazé est passé en 20 minutes, normal j'ai presque pas de souvenirs des concerts. En plus j'ai l'habitude d'être défoncé 5H par un taz, et là en trois heures je suis complêtement descendu.Et me voilà comme un con, en train de reprendre mes esprits, une impression de revenir à moi même.

Et c'est ça le point vraiment badant du trip. Quand j'était sous taz, j'étais une machine, j'étais vide, ça sonnait faux... Je n'ai que des analogies pour décrire ce sentiment. En fait c'est comme si j'étais quelqu'un d'autre sous taz, une autre version de moi même. On en est pas au dédoublement de personnalité , j'ai juste l'impression de ne pas avoir été présent quand j'étais tazé, qu'un sorte d'instinct, ou de version de moi dirigé par la taz a pris le contrôle. Des pensée bien réjouissantes quand on est dans la pire descente de taz de sa vie... En plus ça aide pas à accepter la descente comme j'avais l'impression de n'avoir pas profité du plateau...

Et je n'ai pas repris de taz depuis, et pourtant c'est pas les occasions qui ont manqués. Ce taz c'était un peu l'apothéose de ma conso, qui s'est accéléré jusqu'à cette expérience ou j'ai arrêté par manque d'envie. C'est pas dit que la prochaine fois que je retourne et teuf (en décembre sans doute) je réessaye.

Le taz c'est "faux"
J'aimerai juste ajouter le point de vue de deux potes quand je leur ait parlé de mon exprérience
Le premier m'a dit que il ne prenait plus de taz par ce que sous taz il avait des dilemnes du genre "j'ai envie d'aimer ces gens, de leur faire des calins, mais en fait je suis juste tazé, ce ne sont pas mes vraies émotions". Ca l'a dégouté du taz.
Le deuxième m'a dit que maintenant quand il est sous taz il a de temps en temps l'impression d'être une autre version de lui même, "plus vicieux". C'est venu après un usage prolongé et franchement exessif, genre taz toutes les semaines ou presque pendant 6 mois, avec des teuf ou il prenait 2 taz hyper dosés d'un coup, des teuf il il arrivait à trois taz en quelques heures... Ca lui faisait une drôle de gueule. Il s'est calmé maintenant heureusement.

Alors, qu'est ce que vous en pensez? Au delà du fait que j'ai abusé des prod et que donc normal que je bad, ça je sais déja. Est ce que vous avez déja senti cette sensation de n'être plus vous même sous taz? C'est vraiment dérageant, et un peu trouillant je trouve, j'ai pas envie de re-éprouver ça.
 
Mais complètement et j'ai fais des choses que je n'aurais jamais fais sans taz.

J'ai totalement arrêté d'en prendre d'ailleurs.

Pour moi c'est avec l'alcool, les pires drogues que j'ai pu prendre en abus.
 
Bouh!
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Bouh!
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Bouh!
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ÇA confirme je que je pensais de la MD .
Merci pour ce TR et vive le bon son sobre
 
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