Acromyrex
Fouri croonde
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Hey.
Au cas où certain·es d'entre vous n'aient pas vu passer ces super lois, je voulais en parler vite fait.
Le gouvernement français est en mode full-stratégie du choc, c'est-à-dire qu'il passe des lois gravissimes très proches les unes des autres, qu'il démantèle le service public sauf la police et l'armée, et qu'il réprime de plus en plus violemment, et en s'en battant les steaks, la constestation sociale... alors évidemment c'pas possible de s'indigner individuellement de tout.
Et là pendant que nous sommes noyé·es sous la, très nécessaire, mobilisation concernant la reforme des retraites, il s'en prend en parallèle au droit au logement (durcissement des "lois antisquats"), passe la loi "immigration" de Darmanin (ce sale violeur ?), réforme chômage, niquage du sens même du RSA (expérimentation de devoir travailler pour le toucher), réapparition des drônes policiers dans l'espace public après plusieurs années de suspension... et renforcement de ouf de la surveillance intérieure.
Résumé des événements de ces dernières semaines :
- loi autorisant la surveillance biométrique automatisée pour l'instant censée se restreindre aux JO 2024 :
À minima, lire les éclairants : La Quadrature - La France, premier pays européen à légaliser la surveillance biométrique et Derrière l'adoption du texte, la victoire d'un lobby.
- loi autorisant l'activation à distance des micros, caméras, localisation des tous les appareils connectés i.e. ordinateur, smartphone, montre connectée, tous les trucs de domotique genre frigo connecté, etc. et/ou installation d'un logiciel pour récupérer ces données dans un cadre vraiment pas contraignant...
La Quadrature du Net - Objets connectés transformés en mouchard
Le titre de l'article est pas tout à fait juste, ces objets étant déjà des mouchards collecteurs en acte ou en puissance (dépend des usages que l'on fait de son ordinateur par exemple). Y'a une dimension, pour la collecte la plus quotidienne, désindividualisée. Ce qui importe ce n'est pas nous-personnes mais ce que l'exploitation d'une masse d'infos anonymes. Ça revient en boomerang dans nos gueules quand ça permet en retour d'influencer nos intentions de vote, d'achats, que ça nourrit les algorithmes de reconnaissance biométrique avec nos photos de vacances ou d'enfance. Ça mène déjà à de l'autocensure. Mais ça reste différent d'une surveillance étatique où le résultat peut-être plus immédiatement la répression policière et judiciaire (voire politique).
Et donc typiquement un truc qui donne envie de s'arracher les cheveux, quand on voit le déploiement grandissant de technologies de surveillance dans l'espace public et privé, et l'internet 2.GAFAM, c'est la criminalisation (l'assimilation au terrorisme...) de comportements qui sont le minimum pour garantir les libertés numériques, d'expression, à la vie privée, ou même des oppositions politiques... genre juste chiffrer ses conversation comme dans l'"affaire du 8 décembre".
Voilà, je trouve ça juste important de garder un oeil sur ce que peut vraiment la surveillance pour adapter ses pratiques un peu sainement. C'est-à-dire :
- sans traiter les gens de paranos pour des éléments avérés (Edward Snowden c'était 2013),
- en comprenant pourquoi on fait les choses au lieu de reproduire mécaniquement des pratiques,
- sans paranoïer en fantasmant que la surveillance est intégrale et plus rien réussir à faire.
Prenez soin de vous.
Au cas où certain·es d'entre vous n'aient pas vu passer ces super lois, je voulais en parler vite fait.
Le gouvernement français est en mode full-stratégie du choc, c'est-à-dire qu'il passe des lois gravissimes très proches les unes des autres, qu'il démantèle le service public sauf la police et l'armée, et qu'il réprime de plus en plus violemment, et en s'en battant les steaks, la constestation sociale... alors évidemment c'pas possible de s'indigner individuellement de tout.
Et là pendant que nous sommes noyé·es sous la, très nécessaire, mobilisation concernant la reforme des retraites, il s'en prend en parallèle au droit au logement (durcissement des "lois antisquats"), passe la loi "immigration" de Darmanin (ce sale violeur ?), réforme chômage, niquage du sens même du RSA (expérimentation de devoir travailler pour le toucher), réapparition des drônes policiers dans l'espace public après plusieurs années de suspension... et renforcement de ouf de la surveillance intérieure.
Résumé des événements de ces dernières semaines :
- loi autorisant la surveillance biométrique automatisée pour l'instant censée se restreindre aux JO 2024 :
À minima, lire les éclairants : La Quadrature - La France, premier pays européen à légaliser la surveillance biométrique et Derrière l'adoption du texte, la victoire d'un lobby.
- loi autorisant l'activation à distance des micros, caméras, localisation des tous les appareils connectés i.e. ordinateur, smartphone, montre connectée, tous les trucs de domotique genre frigo connecté, etc. et/ou installation d'un logiciel pour récupérer ces données dans un cadre vraiment pas contraignant...
La Quadrature du Net - Objets connectés transformés en mouchard
Le titre de l'article est pas tout à fait juste, ces objets étant déjà des mouchards collecteurs en acte ou en puissance (dépend des usages que l'on fait de son ordinateur par exemple). Y'a une dimension, pour la collecte la plus quotidienne, désindividualisée. Ce qui importe ce n'est pas nous-personnes mais ce que l'exploitation d'une masse d'infos anonymes. Ça revient en boomerang dans nos gueules quand ça permet en retour d'influencer nos intentions de vote, d'achats, que ça nourrit les algorithmes de reconnaissance biométrique avec nos photos de vacances ou d'enfance. Ça mène déjà à de l'autocensure. Mais ça reste différent d'une surveillance étatique où le résultat peut-être plus immédiatement la répression policière et judiciaire (voire politique).
Et donc typiquement un truc qui donne envie de s'arracher les cheveux, quand on voit le déploiement grandissant de technologies de surveillance dans l'espace public et privé, et l'internet 2.GAFAM, c'est la criminalisation (l'assimilation au terrorisme...) de comportements qui sont le minimum pour garantir les libertés numériques, d'expression, à la vie privée, ou même des oppositions politiques... genre juste chiffrer ses conversation comme dans l'"affaire du 8 décembre".
Voilà, je trouve ça juste important de garder un oeil sur ce que peut vraiment la surveillance pour adapter ses pratiques un peu sainement. C'est-à-dire :
- sans traiter les gens de paranos pour des éléments avérés (Edward Snowden c'était 2013),
- en comprenant pourquoi on fait les choses au lieu de reproduire mécaniquement des pratiques,
- sans paranoïer en fantasmant que la surveillance est intégrale et plus rien réussir à faire.
Prenez soin de vous.