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LE FILM DANS SA TÊTE (2) - [font=Calibri,Helvetica,sans-serif]LES SENTIMENTS PRIMORDIAUX, [/font][font=Calibri,Helvetica,sans-serif]SENTIMENT DE SOI ET POINT DE RÉFÉRENCE[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]Données récoltées à partir de lecture des ouvrages Spinoza avait raison et L’Autre moi-même, d’Antonio Damasio.[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]Les sentiments primordiaux ou l'origine du sentiment de son existence[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]Les sentiments primordiaux ont leurs origines dans le tronc cérébral. Ils reflètent l’état actuel du corps à partir des cartographies cérébrales, dans diverses dimensions et échelles (par exemple si l’on ressent du plaisir ou du déplaisir, et à quel degré). Tous les sentiments associés aux émotions que l’on ressent, sont issus des variations de ses sentiments primordiaux. Les sentiments communs sont issus des sentiments primordiaux.[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]SENTIMENTS PRIMORDIAUX, NARCISSISME ET POINT DE RÉFÉRENCE[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]Hypothèse[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]Les sentiments primordiaux dans le fait de témoigner d’évènements corporels vécus et ressentis, s’apparenteraient au narcissisme qui donne le sentiment de soi, une expérience directe de notre corps vivant, de son existence. Les sentiments primordiaux cartographient le corps pour que l’on s’en fasse une représentation via des images mentales, à la confluence du cerveau et de l'esprit dans le corps. Les signaux issus du corps créent des états complexes dotés de propriétés particulières au sentiment (le fait de se ressentir consciemment, autrement dit d’avoir le sentiment de son sentiment), et pas seulement de simples cartes du corps. Si les images corporelles puis mentales sont senties (corporellement) et ressenties (psychiquement), c’est parce qu’elles s’accompagnent de sentiments primordiaux faisant la liaison du corps à l'esprit, via le cerveau. La conscience permet d’avoir le sentiment de ses sentiments primordiaux, qui en arrière-plan fondent la continuité de son sentiment d’exister.[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]Si l’on croit en général que l’esprit est formé dans le cerveau au niveau du cortex cérébral, ce n’est pas le cas[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]Les sentiments primordiaux ont leurs origines dans le tronc cérébral. Ils ne sont pas seulement les premières images engendrées par le cerveau, mais aussi la manifestation de sa sensibilité. D’où l’hypothèse qu’ils seraient la manifestation mentale de l’instance psychique qu’est le narcissisme, vecteur métaphysique de sa sensibilité. On comprendra que l’esprit conscient que nous connaissons est bien différent de celui qui apparait dans le tronc cérébral. Effectivement ses sens élaborent des sentiments via ses émotions, puis ses perceptions et interprétations de ses sentiments s'établissent sur des concepts et des idées grâce au langage qui nous éloigne de nos sentiments primordiaux selon notre culture. Seule l’intuition initiale pourrait donc nous (re)connecter à nos sentiments les plus enfouies et originels.[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]Le narcissisme est le sentiment immédiat que son corps existe indépendamment de tout objet avec lequel il interagit[/font]
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[font=Arial,Helvetica,sans-serif]Chacun se réfère à un point, afin d’analyser tout ce qui se produit hors de son esprit et de son corps, mais aussi dedans dans le même temps. Ce n’est pas un simple point de vue, mais un point de référence autour duquel chacun de nos sens va se reporter, pour construire sa réalité propre à partir de ses perceptions et interprétations du réel dans lequel on est. Ce point en soi permet donc à nos sens de s’y référer pour se situer par rapport aux objets autour de soi, et en soi. Toutes les perceptions de ses sensations externes et internes, et autres interprétations mentales en passent par ce point de référence, donnant ainsi le sentiment de soi (le narcissisme pour faire un lien avec une approche psychanalytique) dans une élaboration psychique de contenus organiques figurant l’illusion d’exister dans une projection de soi (l’ego, ou autrement dit le moi). C’est la teneur et la proportion de l’investissement en narcissisme sur soi, qui va définir l’intensité du ressenti de son moi.[/font]
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[font=Arial,Helvetica,sans-serif]Dans les cas de défaillance de l’investissement narcissique, le sentiment de soi est limité et la teneur de son moi fragilisée[/font]
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[font=Arial,Helvetica,sans-serif]Dans certaines situations ou conditions anormales, son point de référence peut être endommagé et sa conscience perturbée. Exemple des états de dépersonnalisation, de déréalisation, des expériences extracorporelles ou transpersonnelles, comme lors d’une consommation de stupéfiant ou d’expérimentations utilisant des procédés de réalité virtuelle. Ces états peuvent amener à expérimenter des hallucinations, comme vu précédemment.[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]LE FILM DANS SA TÊTE S’ÉLABORE D’APRÈS SES SENTIMENTS - Une question d'intéroception, de proprioception et d'extéroception[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]"Les sentiments sont nos sentinelles. Ils font savoir à notre soi conscient, fugace et étroit, ce qu'il en est de l'état vécu de notre organisme" - Damasio[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]Damasio explique qu'il y a deux sortes d'images du corps :[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]- Les images de la chair, autrement dit les images de l'intérieur du corps issus des structures neurales (voir intéroception)[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]- Les images de sondes sensorielles particulières (par exemple l’œil ou la main). [/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]Les images mentales issues de ces différentes sortes d'images du corps, à l'interaction de l'intéroception, de la proprioception et de l'extéroception, se forment lorsque l'organisme perçoit les objets en et hors de lui. Les images sont transformées par l'esprit, qui est formé de représentations du corps interagissant avec le monde extérieur et lui-même (la cartographie des cartes déjà cartographiées de soi).[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]VOIR OU NE PAS VOIR SES SENTIMENTS, TELLE EST LA QUESTION
Contrairement aux émotions qui se voient, qui servent à communiquer aux autres ses émois, les sentiments sont toujours cachés[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]Les émotions et les sentiments sont intimement liés, en tant que les émotions sont les fondements des sentiments. Ils forment un processus continu tel, que nous en venons à penser qu’ils ne sont qu’une seule et même chose. Mais les émotions précèdent les sentiments. Damasio expliquent que les sentiments sont dans l'esprit l’ombre de l’apparence des émotions. Comme tout ce à quoi on pense, comme toutes les images mentales qui nous traversent l'esprit, les sentiments sont invisibles à autrui, non mesurables et non quantifiables. Seul l'individu qui ressent ses sentiments y a accès. Les sentiments propres à chacun appartiennent à la propriété privée de nos esprits esprits respectifs. Si les émotions se manifestent sur le théâtre physique du corps, c'est à dire qu'elles sont visibles via des décharges musculaires, des expressions et autres mimiques, des pleurs, des rires, vasodilatations ou sueurs, au contraire les sentiments se manifestent sur le théâtre psychique de l’esprit, et sont invisibles aux autres, mais aussi parfois à soi-même.[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]Les désirs éprouvés sont les sentiments conscients de ses besoins. [/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]L’individu a des besoins qui sont régulés par ses émotions. Ainsi être émotif est terriblement épuisant, tant les efforts pour contrôler ses états affectifs demandent un coup énergique variable selon la quantité consommée. L'apport des sentiments par rapport aux émotions est qu'ils permettent une prise de conscience de l'émotion vécue, voire une appréhension intuitive et intelligible de celle-ci. Le rôle des sentiments par rapport aux émotions serait alors de favoriser une analyse nécessaire à la constitution d'un passé personnel et d'un avenir que chacun pourrait anticiper. Damasio explique aussi que l’aspect crucial de nos sentiments émotionnels, c’est l’expression consciente de nos états corporels.[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]Le contenu des sentiments[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]L'état dans lequel se trouve le corps, et qui est représenté mentalement grâce aux cartes s'établissant à partir des structures neurales, est le contenu du sentiment. Les sentiments sont configurés par une multiplicité de signes physiologiques dont chacun a plus ou moins conscience, comme le fait d'avoir faim ou soif, d'avoir froid ou chaud, de se sentir dans un état de plaisir ou de déplaisir. Par exemple une imperceptible baisse de glucose dans le sang se transforme en sensation de faim, et affaiblit les muscles, ce qui amène à ressentir des sentiments de fatigue et des envies de se nourrir. Le sentiment permet la jonction du corps à l'esprit, en passant de la dimension physique à la dimension psychique de l'individu.[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]L'essence du sentiment est donc la perception du corps, d'objets internes en soi[/font]
[font=Arial,Helvetica,sans-serif]Les états du corps sont encartés par les parties du cerveau sensibles au corps, dans un cycle d'émotions-sentiments-pensées s'entretenant en interne dans une boucle de résonance de cause à effet. Comment sont provoqués les changements ? Par l’interaction de l'organique et du psychique. Les émotions produisent les sentiments constitués à partir des émotions senties corporellement, sentiments qui à leur tour produisent des pensées à partir des sentiments ressentis psychiquement, puis les pensées influencent les émotions, etc. Les organismes se régulent dans cette boucle rétroactive, la particularité de certaines espèces étant d'être conscient de ce processus d'homéostasie, en pouvant se le représenter via les sentiments (donc les ressentis mentaux traduisent en images ce que l'on sent corporellement).
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