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Le Bio c'est trop cher !

CastlesMadeOfSand

Holofractale de l'hypervérité
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15/6/11
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DasFrog a dit:
Il est parfois très frustrant de recevoir des leçons de moral de la part de personnes qui peuvent se permettre de vivre leur vie selon leurs principes moraux, alors qu'on ne le peut pas forcément, ou alors parce que ces principes moraux ne nous correspondent pas.
C'est le cas des écolos bobos (terme un peu fort mais j'ai pas envie de digresser pendant 3 plombes) qui prônent les légumes hors de prix quand on a pas les moyens. Les hippies (pareil ne vous attardez pas sur le terme) qui vivent de manière alternative alors que j'ai une famille à faire vivre et juste pas les ressources physique et psychologiques pour faire de même (ou pas l'envie). Placez ici l'exemple que vous voulez.

Ce que je veux souligner c'est qu'il y a beaucoup de beau principes qui ne sont juste pas réalistes pour beaucoup de gens.
J'ai les moyens de m'acheter de la bonne bouffe et ce serait une honte de cracher sur les gens qui mangent de la merde parce qu'il n'ont pas la thune (j'habite aux US et la bonne bouffe coûte sensiblement plus cher là où je vis).

Mmm franchement si tu manges :
- très peu de plats préparés
- peu de viande/poisson (disons une fois par semaine)
- des légumes de proximité de saison, associé à des pâtes/du riz /de la semoule complète (qui nourrit mieux, honnêtement j'ai l'impression)
- pas trop de desserts genre yaourts et tout (les pommes ça claque moi j'trouve ^^)
Ben je dirais que ça devrait passer.

Ça demande un effort mais je suis pas sûr du tout que ce soit insurmontable.
Par contre oui j'ai suffisamment de tunes pour ne pas avoir à faire attention mais j'essaye d'être raisonnable.
Alors putain c'est facile de dire aux autres que c'est possible en faisant des efforts alors que soi-même n'a même pas à se prendre la tête.
Je suis Bobo avec Bo urgeois parce que je le peux un peu et que je suis papa (donc un peu besoin aussi t'as vu) et Bo hème par choix éthique (enfin Bohème... respectueux de mon environnement autant que faire se peut)
Chacun fait ce qu'il veut/peut, comme tu l'as formulé.

Après si je veux pousser le bouton pour dire que c'est possible :
Pour les français c'est quoi votre budget clope bordel ?!?
La vérité c'est qu'on préfère se rendre dépendant à un truc qui n'apporte rien que de prendre soin du minimum vital (qui est VITAL...m'bref).

Franchement chacun fait ce qu'il veut mais je pense qu'on peut faire plus que ce qu'on croit dans ce domaine.
Désolé ça fait un peu moralisateur comme message mais je crois pas que ça le soit.
Je présente juste ce qui me paraît possible.
 
Je suis tout à fait d'accord mais par contre je reprécise que j'habite aux États-Unis où la situation est un peu différente ;) .

Hamburger : moins de 4 dollars.
Tomate qui n'a pas une texture de plastique : 1 dollar.
Fat steak (1/2 kilo) : de 5 dollars à 24 dollars.

Sisi, c'est vraiment comme ça (en tous cas là où je suis). Je suis d'accord avec toi pour la France et en général, mais pour le cas ici c'est un peu différent ;) .

Edit : j'achète la tomate à 1 dollar perso. Je suis un putain d'amoureux de la gamelle donc mon budget bouffe est assez déséquilibré mais j'ai conscience que beaucoup de gens ne feraient pas la même chose et j'ai du mal à leur en vouloir.
 
Alors perso sur ce point la j'suis pas forcement d'ac' avec le sujet, perso (a grenoble) on a plusieurs marché, dont un qui tourne tout les matin sauf lundi. c'est que du producteur local et franchement c'est pas plus cher que du frais. Apres c'est sur que si t'aime les fruit et légumes espagnole (tu sais, ces fameuses fraises insipide qui n'on jamais vu la couleurs de la terre) tu pourra trouver moins cher mais pour exemple rapide, 1k de courgette bio et locale 1.15€/k alors que de l'espagnole (vu au simply du coin tout a l'heure)0.95€/k, qu'une fois que t'as fait cuire t'as plus rien vu que c'est que de l'eau sans gout...

Alors oui t'as pas de fraises au mois de décembre mais au moins c'est mangeable...

(Sauf pour mr froggy ofc, faut être taré pour vivre chez des gens qui ont élu bush :D )

Seul gros point noir faut se lever avant midi...
 
Mais ouai bien bouffer ça prend du temps aussi quand même, faire les courses, cuisiner...perso quand je finis ma journée vers 17h et que j'ai que ça à faire, no soucis d'aller m'acheter de la bonne bouffe et de me faire un bon plat, même ça m'occupe, et ça peut être plaisant.

Par contre acheter bio je comprends pas trop, enfin dans ma tête c'est vraiment payer plus pour un produit que je n'apprécierai pas plus (bon je ne parle pas des marques repères arf, ça c'est quand je rentre tard, que j'ai juste envie de bouffer rapido et de m'affaler dans mon canapé =).
 
Laura Zerty a dit:
Par contre acheter bio je comprends pas trop, enfin dans ma tête c'est vraiment payer plus pour un produit que je n'apprécierai pas plus

En fait le principe du bio c'est surtout un produit moins dangereux pour ta santé et pour l'environnement, en effet ça n'a rien à voir avec le goût.

Perso je m'y met petit à petit mais c'est clair que je n'ai pas le budget pour tout acheter en bio. Je suis rentré dans un Biocoop une fois et je suis ressorti sans rien tellement les prix étaient élevés.
 
Je suis d'accord avec TOUT ce qui a été dit ici mais j'ai envie de souligner quand même que les prix du bio sont du foutage de gueule. J'y vois carrément + une volonté élitiste de séparation de classes qu'un prix reflètant réellement le coût de production. A moins que ça soit une loi du marché qui touche à la "rareté" du produit.

C'est pour ça qu'une partie des gens crachent sur le bio... parce que ça reste (dans nos villes et pour le moment) un truc de bourgeois.

Mais y'a totalement moyen que ça change si les gens se bougent le cul.

Sans compter qu'un rapport de la cour des compte européenne pointe du doigt le manque total de sérieux dans la production bio industrielle. En gros y'a de fortes chances que ces produits (bio industriel) soient pas exemptés de traitements chimiques.

Fukuoka, un des maîtres de l'agriculture naturelle, dit qu'il produit les pommes les plus belles, les meilleures, les plus nourissantes et... les moins chères de sa région. Mais ses distributeurs les vendaient très cher, pour que le prix corresponde à "l'image" du produit. Du coup il les a retiré de la vente.
 
"production bio industrielle", "distributeurs" gourmands...
Faisons sauter les intermédiaires et privilégions les ressources locales, c'est bien plus sympa de connaître les gens qui font pousser ce qui atterrit dans nos assiettes ^^

Sinon quand je vais à Biocoop c'est pour acheter les pâtes, la semoule, les flocons d'avoine (je viens de vérifier le prix pour ces derniers, il me semble que c'est un poil moins cher bio et en vrac qu'en super marché non bio dans sa boîte).
 
Voila, +1 CMOS

Bio, ca doit etre un ensemble! Ca s'accompagne de tout un tas d'autres changement; création d'une communauté réelle, tissant des liens de confiances, des liens direct en producteurs et consommateurs (d'ailleurs ici, on parle de "prosumidor" ou "prosommateur", producteur-consommateur l'un dans l'autre); créont des réseaux d'échanges basé sur d'autres systèmes de valeurs, d'autres système de décision, et surtout d'autres buts
Le Bio a travers le capitalisme "vert" sera forcèment bobo
Mais on peut faire bcp mieux!
 
CastlesMadeOfSand a dit:
"production bio industrielle", "distributeurs" gourmands...
Faisons sauter les intermédiaires et privilégions les ressources locales, c'est bien plus sympa de connaître les gens qui font pousser ce qui atterrit dans nos assiettes ^^

Sinon quand je vais à Biocoop c'est pour acheter les pâtes, la semoule, les flocons d'avoine (je viens de vérifier le prix pour ces derniers, il me semble que c'est un poil moins cher bio et en vrac qu'en super marché non bio dans sa boîte).

le réseau des AMAP par exemple va dans ce sens, privilégier la relation entre le producteur et le consommateur et surtout responsabiliser le consommateur

Site national des AMAP


plus d'intermédiaires et des produits de qualités!
 
On a un couple de nana qui viennent vendre des légumes etc dans notre village (une espèce de mini-coopérative), et même en étant sans conscience écologique, juste au niveau du goût ça donne envie d'avoir de la qualité. Même sans parler de conscience, les oeufs bio ont de meilleurs qualités nutritionnelles, important pour les sportifs par exemple. Que ceux qui rejettent le bio juste pasqu'ils n'en n'ont rien a foutre de la planète, qu'ils s'y mettent pour leur petit plaisir personnel et pour leur santé propre. A mon avis cet argument pèsera plus vite dans la balance que le développement de la conscience écologique.

Et pour les fanas de viande pour les protéines, j'arrive totalement a me passer de viande rouge (sauf au resto pour le plaisir, les grandes occaz) tout en ayant des résultats satisfaisants a coup d'oeufs, de fromage blanc zéro % (et autre) et de quelques boites de thon (par contre ça coute cher et je crois que c'est une espèce en voie de disparition?), avec peut être un repas de viande blanche par semaine.
 
La meme que Bibi! Le gout des légumes, la facilité de se passer de viande (et la grosse réduction de cout que ca entraine!) ...
Par contre, je pense que au contraire, les arguments ecologiques mais aussi politiques ont du poids, sans doute plus que le gout, mais celà dépend du contexte!

J'ai ici sous les yeux (presque fini de lire) une "Recherche Action participative" (une étude réalisée par les consommateurs et producteurs eux meme, de manière participative, et appuyé par l'université) sur les groupes de consommateurs responsables. Entre plein d'élèment interessant (nottament le fait que la création de la communauté, de liens de confiance, etc, est un élèment primordial, à la foi outil pour le changement et but du changement), je vois que la plupart des groupes surgissent du 15M (mouvement indigné). Celà signifie que c'est bien à travers la prise de conscience ET la création d'un espace de partage et de rencontre, qu'on surgit ces groupes, qui sont le moteur par excellence de la vente de produit bio (pas de bio en supermarché par ici!), et pas a travers des préoccupations gustatives
Bien sur, tous ces arguments sont compatibles!

Et à la campagne, les préoccupation pour la santé vont éventuellement faire un bon, quand la génération de mes parents, les premiers a avoir grandi dans les pesticides, se rendra compte petit a petit des effets à long terme (sur leur santé, et sur la biodiversité). On se rendra compte que le fermier qui pulvérise a 10 mètre de nos barraques, on pourrait le troquer contre un producteur local et bio, et que tout irait nettement mieux! (bon la je simplifie un peu, mais l'idée c'est que le bénéfice ecologique finit par etre NOTRE bénéfice, de toute façon. Et travailler de manière locale permet d'en voir les effets assez rapidement!)
 
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