Mr_Bigbud
Elfe Mécanique
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Salut les psycho' !!! Ca faisait longtemps, très longtemps que je n'étais pas repassé ici pour poster un trip report. La population du forum à du bien changé. Du coup j'vais me présenter un coup avant que vous ne commenciez la lecture de mon trip report.
Donc je m'appelle Thomas, j'ai 24 ans. Je connais psychonaut et y suis inscrit (malgré les règles) depuis mes 16 ou 17 ans. J'y ai eu plusieurs compte (T0maaa, mr-bigbudbud et celui-ci: mr_bigbud). A l'époque, lors de mon inscription, je venais sur psychonaut lire les TR qui parlaient essentiellement de champignons magiques et de LSD. J'avais dans l'idée d'essayer ces drogues. Je ne savais pas à quoi m'attendre et pourtant j'en attendais énormément. Passionné par les histoire de chamanisme, de spiritualité et de philosophie il me semblait que c'était incontournable. Et si ce n'était pas le cas il s'avère que la route empruntée depuis est celle de la drogue. J'ai eu peu de dérapage mais ma consommation est devenue régulière et cela pendant plusieurs années (de mes 19 ans à aujourd'hui). Je ne me suis pas non plus cantonné au simple champotes et LSD; j'ai fait le grand tour: du cannabis à l'héroïne. Heureusement pour moi psychonaut (en tout cas ca en fait partie) m'a appris en partie à ne pas consommer n'importe comment. Pour le coup ma consommation a toujours été plutôt réfléchis. Enfin bon. Depuis quelques temps je commence à me demander où tout cela me mène. Si c'est pas un peu abusé. D'ailleurs depuis ces quelques temps de réflexion la drogue a arrêtée de faire partie intégrante de ma vie; à l'occasion, mais pas plus. Et ça fait du bien de souffler. Pourtant il arrive que mes vieilles habitudes me rattrapent et que j'enchaine les sessions sur un court lapse de temps, pour revenir à un actif de la drogue plutôt normal juste après.
Je vais vous raconter ici la conséquence d'un dérapage de plusieurs jours. L'alcool a coulait à flot les quelques jours précédent un huge trip au cannabis ingéré sous forme de lait. Ces quelques jours complètement alcoolisés se sont passés sans remords, et sans questionnements. A croire que j'aurais facilement pu tomber dans cette routine alcoolique et m'y laisser attraper. Mais ca n'est pas arrivé (parce que ouais là c'était trop, beaucoup trop) et je pense que MR cannabis et ses grandes leçons de morales sur la vie a débarqué pour me mettre la plus grosse claque de toute ma vie. La claque la plus dure, la plus intense, la plus chaotique, incompréhensible, douloureuse... toutes drogues et expériences de vie confondues.
Cette expérience m'a retournée comme jamais, et à la sortie je me suis "promis" de ne plus m'y reprendre. Et je vous jure que depuis je suis beaucoup plus sage, beaucoup plus saint. J'ai appris ce jour là que la vie est précieuse et qu'il faut savoir en profiter du bon côté. Qu'il faut savoir la nourrir et à chaque instant la remercier. Je pense avoir été dans ce genre de passage où la drogue était pour moi un genre de petite mort de substitution. Je n'attendais rien de la vie et si j'avais eu le courage d'en finir... La drogue au moins elle, était là pour mimer la mort. Elle mimait la mort, mais ne m'avais jamais mis face à MA propre mort, d'ailleurs rien ne l'avait fait. Jusqu'à ce jour ci.
La mort me fut présentée, et s'est en face à face qu'elle m'expliqua la vie :
La soirée avait été dure, très dur; difficile même. Mon mal de crâne me le rappelle brièvement au réveil. Quelques flash me font revenir en mémoire des souvenirs que j'aurais préféré oublier: tout l'alcool qui fut ingurgité, les engueulades avec les amis, les pleurs; toujours entre amis. Pourtant aucun d'entre ces souvenirs n'explique la position inconfortable dans laquelle je me trouve actuellement. J'étouffe sous une couverture lourde et humide. Il n'y a pas un bruit, sauf peut être celui des voitures au loin. Des voitures au loin… des voitures aux loin ! Et merde ! Je me lève d'un bon et m'attrape le crâne qui me lance. Je suis à l'arrière d'une voiture garée sur un parking. Mais qu'est-ce que je fous là ? Je sors fébrilement m'accrochant à la portière; tout et lent, trop lent. Lent et lourd, le monde m'écrase et le peu de forces qu'il me reste ne me permettent pas de luter. Ma vue vacille encore et mon estomac se fait ronger par les acides gastriques. Je peine à me tenir debout, pourtant je dois, chercher… chercher les deux énergumènes qui ne doivent pas être bien loin, dans le même états; merde, j'espère qu'il n'est rien arrivé.
Puis là, je l'entends arriver au loin , il sort de je ne sais où et s'approche rapidement de moi; il semble un peu plus frais, faut dire que celui là à comme qui dirait un peu plus l'habitude de nager dedans.
_ Merde alors qu'est ce qu'il se passe ? Et qu'est ce qu'on fout ici ?
_ On s'est tiré hier, on va chez des amis.
_ Et Olivier il est où ?
Il me regarde d'un air, mais d'un air ! Et fini par me dire : Tu sais on était bourré hier. ?
_ Bien sur ! J'étais au courant ! Qu'est ce qu'on fout arrêté sur ce parking ?
_ On est arrêté… on s'est fait arrêté, Olivier est au post.
_ Merde !! Quels cons mais quels cons !
_ Ecoutes on va bouger, aller chez mes potes, t'inquiètes pas je vais trouver une solution.
Je le vois partir et je me dis qu'on est pas près de bouger d'ici, j'ai une gueule de bois d'enfer et le décor croyais moi ne vient pas du paradis. Je me repose dans la caisse, je somnole, j'attends un temps qui ne me semble pas bien long avant que Tim ne reviennent. Il a trouvé une voiture, quelqu'un nous amène jusqu'à destination. Le mec est bien gentil il reste quelques cinquante kilomètres à faire. Mais lui il s'en fou, c'est un bon samaritain à la limite de la loghoré. de toute façon Tim est devant, et encore à moitié bourré il le fait parlé. J'écoute à demi, l'autre moitié passe à travers.
Le type nous dépose prend nos numéros , et nous dit qu'il va s'occuper de notre pote Olivier (hallucinant le bon samaritain) . On est enfin arrivé à destination, une destination dont je peine à me souvenir avoir voulu y allé. C'est une grande maison avec un jardin gigantesque. Totalement isolée, en bord de rivière, au beau milieu de la forêt. Tim m'explique que c'est une colocation d'artiste ce que je remarque très vite; des sculptures et des peintures sont parsemées dans le jardin. L'intérieur est bariolé, des instruments de musique pendent des plafonds.
On discute brièvement, on fait les présentations et on s'installe autour d'une grande table dans la cuisine. Je suis toujours cassé, pas très sociable. Je dois avoir une gueule… D'ailleurs Tim parano sur ma tête :"Tu me fais encore la gueule pour les disputes d'hier soirs ?
_ Tim ta gueule ! J'suis juste rincé"
Ca discute et moi j'écoute, par ci par là j'interviens, on se marre un peu. J'ai une dalle pas possible, on a rien mangé depuis la veille et il est dix heure du matin. Je fantasme sur un gros plat de mal bouffe quand je vois l'un des hôte verser un verre de lait à Tim :" Qu'est ce que c'est ?
_ Du lait de d'herbe, tu en veux ?
_ Oui.
Le mec me sort un vert, le plus grand qu'il a dans son placard et me le sert remplis.
_ Il est fort ? lui lançai-je
_ J'en sais rien, on l'a pas encore gouté, mais à priori il est chargé.
Je regarde mon vert , puis je me dis fuck ! Au point en j'en suis ! Et ni une ni deux je descends le verre d'une traite. Puis faut dire que c'est pas dégueu', et ça a couper ma dalle. Tim a pas l'air tellement chaud à boire le sien au final, il lampe comme un petit chat mais n'en fait rien de plus pour l'instant.
Il se passe peut être cinq minutes et je me sens déjà détendu. Ventre vide ça ne m'étonne pas, et avec la faim que j'y ai il doit pomper le lait à une vitesse.. Je me sens un peu mieux, je recommence à parler sans me forcer, je rigole un peu.
Ca fait trente minute et là, merde, je le sens, ça monte; fort, très fort. J'ai l'impression d'avoir calé la plus grosse douille du monde. Sauf que je sais que ce n'était pas une douille. Et que cette sensation de monté qui s'atténue très rapidement après une douille pour laissé place au plateau ne sera pas une simple seconde dans mon cas. D'ailleurs plus les secondes passent plus ça monte, et ça ne s'arrête pas. Je ne vais pas supporter, c'est trop fort, beaucoup trop fort, il faut que je sorte. Et je suis parano en plus, j'ose pas dire aux autres que je ne vais pas bien. Je me lève je sors à grand pas sans dire un mot à personne.
Dehors à chaque pas je sens que l'herbe prends de plus en plus possession de mon corps. Je sens mon sang devenir bouillant et parcourir mon organisme à toute vitesse, propulsé par mon coeur qui ne s'arrête plus de s'emballer. Comment mon coeur peut il battre si vite, et si fort ? Ma vue se trouble, ou alors c'est plutôt que tout se met à vibrer autour de moi. Et mes pensées… ça s'agite, ça s'affole, à une vitesse… Il faut que je me calme. Alors je repense, à des conversations, à des images qui semblent sorties des tréfonds de mes souvenirs. Elles s'accordent toutes à me calmer, à me rassurer. Ce mecs qui m'avait dit avoir taper un bad puissant et qui avait réussi à retourner cet situation; à cet gamine de huit ans qui prends de l'huile de cannabis pour traiter son cancer "je me sens toute happy quand je prends mon traitement". Putain si elle, elle peut passer sa journée en bouffant de l'huile c'est que moi, fumeur invétéré je devrais pouvoir gérer cette MONUMENTAL défonce !
Et toute angoisse disparait, seul reste cette défonce toujours montante qui m'envahit le corps, le crâne, et qui m'embrouille l'esprit comme jamais.
Je sors de la propriété et m'engage sur l'unique route qui y mène, bloquée entre pente raide vers la forêt et descente brute vers la rivière. Trois choix une solution et je descends à la rivière. Alors que ma vue vrombit elle produit un bourdonnement qui se propagent à l'ensemble de mes sens, la rivière s'en réjouit et chante à mes sens ses glapissements. Ma peau vibre littéralement, et l'ouïe ne manque pas à l'appelle; seul le goût se cache au fond de ma bouche de plus en plus sèche. A croupi près de l'eau je la sens, subtilement enroulée autour de l'odeur de terres et des bois. Je remonte à la route et me met à grimper avec frénésie l'autre côté. Je zigzague pour ne pas attaquer la forte pente qui s'enfonce dans la forêt.
Les sensations corporelles et mentales atteignent à mon goût surprit leur paroxcisme et absolu. Je fusionne avec tout ce qui m'entour, avec le sol, la forêt, le arbres, et la faunes alentours. A mesure d'avancé je trouve un bâton qui me semble être d'une beauté… Je le brandis en l'air et continue puis m'appuie légèrement dessus. Ma tête dodeline et mon corps la suit fixé à la terre par le bâton. Mes pensées explosent et de l'intérieur se crée un langage universelle d'amitié, de révérence, de sympathie… comme un bonjour, un hello, un hola… qui jaillit vers l'extérieur, faisant vibrer l'air et allant raisonner dans les arbres. Je suis en symbiose, je communique et la réponse et la même; je suis le bienvenu. En coeur je sens de tous mes sens la forêt m'inviter à la communion. Alors je grimpe encore, en touchant les arbres et le sol. La décharge énergétique est d'une puissance incomparable. Je ne peux que m'y abandonner, jouissant de savoir d'instinct comment m'y laisser glisser. Je le sens alors je le sais. Je redeviens sauvages et petit à petit la bête qui sommeil s'éveil à la gloire des sens.
La chute
Un bruit ! Il m'interpelle ? J'ai peur. Un autre bruit. Il me cherche. On lance mon nom au loin. Une voix se fait vive et elle me cherche. Je me pétrifie; un homme me cherche mais je suis animal. je crains cette voix qui s'approche s'éloignant petit à petit du loin et du monde qui n'était à présent pas le mien.
"THOMAS" ! Je ne veux pas, pourtant je le dois. Je réponds :"ici, je suis ici"
_ Qu'est ce que tu fais là haut, allez viens avec nous, on ne savait plus où tu étais.
_ …
_ Thomas ne reste pas pas tout seul, descend s'il te plaît.
_ … Je… non… je veux rester ici.
_ Allez ! Allez s'teuplait !
Je descend, mais je n'en ai aucune envie. Pourquoi veut il que je m'arrache à ce monde ?
Je descend, je suis devant lui.
Son visage...
"Alors petit loup ça va pas ? " et il sourit.
Son sourire…
Pétrifié devant son sourire de plus en plus narquois, je comprends que le monde qui m'entour n'est qu'une vaste blague, et qu'à un tournant celui-ci m'envoie une épreuve par le feu. Tim est mon diable; il avance et je le suis, il me parle, et je réponds. Je n'en ai pourtant aucune envie, je suis sans vouloir. Pourquoi ? Plus j'avance et plus je sens que mon corps se raidit, se robotise, ma marche est saccadée. Il le voit c'est sur, il sait ce qu'il fait, il sait que je suis mal, c'est lui qui l'amène en moi. Ou plutôt moi qui choisis le mal en le suivant. Car je ne le ressens que comme création de mon esprit. Ou alors ?
Il faut que je me sauve, on est dans le jardin et ma paranoïa est devenue trop immense pour que je puisse la rétablir, je n'ai qu'envie de retourner seul. Alors je m'échappe à leurs regards en catimini et retourne près de la rivière. C'est trop tard à présent, la paranoïa à creusé son trou. Mon coeur s'emballe de nouveau. J'essaye de me calmer. Souffle et respire, écoute l'eau glapir et le calme revient. Un calme lourd et entrainant qui me précipite dans une chute sans fin. Je me tiens la tête. Mais qu'est ce qui s'est passé ? Je repense aux événements précédents tout en luttant pour conserver ce calme noir.
Un bruit… Je relève la tête. Un chiens déboule, lape un peu d'eau dans la rivière puis me regarde. Je le regarde aussi. Yeux dans les yeux. Je lis dans ces yeux une inquiétude. Pourquoi s'inquiète-t-il ? Il se met sur ses appuies à plusieurs reprise en ne me quittant pas des yeux. Et je comprends qu'il s'apprête à me voir m'effondrer à tout instant. Il le sait, et maintenant moi aussi. Je suis entrain de mourir.
Les effets se font de plus en plus écrasant, et de plus en plus oppressant. Visuellement je ne distingue plus la rivière ni les arbres. Ils sont encore ce qu'ils sont mais jouent à des jeux qui ne sont pas de ce monde et leur danse m'empêche de les comprendre avec mes yeux. Mon coeur bat à mille et sans un temps de répit. Il me vient la sensation que mon corps cesse de fonctionner, il s'endort, devient de plus en plus lourd. Je me lève et quitte le chien en panique pour allé chercher de l'aide mais ma paranoïa refait surface à cet instant et dans sa totalité. Je ne peux pas y aller. Alors je m'écrase sur un petit bout d'herbe près de la route et tente en vain de résister à cette mort qui m'entraine. Je peine a bouger, et je me sens vibrer de façon très intense. Mes yeux se ferment… il ne faut pas, ne pas fermer les yeux. Je sens mon enveloppe charnelle dépérir. Ca ne pouvait pas être du cannabis ! il y avait autre chose, et cette autre chose me tue. Cela va m'endormir et je ne me réveillerai pas. Ils vont me retrouver là, près de la route comme… Alors je prie, je prie, je prie que je ferai mieux, donner moi une chance. Ce n'est pas possible. je pleure dans ma tête (mon corps semble déjà ne plus fonctionner). Je pense à mes proches. Et à mon cadavre sur ce bord de route. Je reste longtemps à lutter, à pleurer, à prier. La douleur psychique est intense. Il faut que je me force. Il faut que je me force.
Je me force. Péniblement je me lève, je suis à bout de force. Le poids de la mort m'écrase, le poids de ma propre mort, pourtant je me traine vers la maison. J'y entre mais à l'intérieur la parano me guète. Je ne peux rien dire à personne, je n'arrive de toute façon pas à exprimer quoi que ce soit. Ils savent que je suis mal de toute façon, peut être me sauveront-ils. Je vais me coucher dans le canapé. Dans l'autre pièce je les entends parler, ils ne viennent pas. E moi ej vais mourir et je n'ose pas aller leur dire. Je pleure. Je suis désespéré, je ne comprends plus ce qu'il se passe, je ne sais plus quoi faire.
Je comprends que le destin en aura voulu ainsi, peut être que mes jours doivent se terminer ici. Sans personne, et sans courage. Sans personne sauf, ce petit chat qui vient d'entrer et qui se met à me caresser la main avec sa tête comme si j'allais mourir. Son regard comme celui du chien me transperce de part en part, lui aussi le sait, quelque chose se meurt devant eux. Je le caresse et petit à petit accepte ma mort. Et alors le lien se refait, le lien vibrant et sauvage que l'on accroche au monde. Comme avec les arbres je peux communiquer au chat. Et je lui dit que j'accepte. Son regard se faire triste et noir. Je souris. Ma mission est finit ici. Je t'aime petit chat, ainsi que tout le reste, j'aime, tout n'est qu'amour, merci. Maintenant je me laisse aller à la mort. Il me caresse plus intensément encore , il se frotte à ma main comme pour me retenir. Transmet l'amour il n'y a que lui, témoigne, soit.
Alors je ferme les yeux. Je n'ai plus peur, je regarde la mort en face. La puissance des effets étant toujours présente et aussi intense qu'au début il me semble que la porte n'a plus qu'à être franchi. Je me laisse aller. Une décontraction totale s'opère. Des images apparaissent, mon corps vibres et se met à tourner. Je n'ai plus de repère spatial. Le tout vrombi et me recouvre d'un doux coton. Je franchi la porte et je comprends qu'elle n'était pas la porte de la mort, une réplique tout au plus. Un état méditatif profond. Une visite en ces mondes sans que mon heure ne soit vraiment venue. Je ne vais pas mourir je le sais, mon corps du moins. Mon esprit lui à franchi la porte, à accepté de faire le pas; même si la porte n'était que réplique, elle était aussi la symbolique et à opéré de la même manière sur mon esprit que la vraie.
Après avoir passé un temps non définissable dans cet état méditatif, à graviter en des lieux que l'on ne voit habituellement pas j'ai repris petit à petit conscience. Tim est venu me voir, m'a parlé, m'a fait à manger. Le soir le doyen des lieux m'a montré le lit. Et alors que la nuit était déjà bien tombée moi je me couchais l'esprit voguant entre deux eaux, naviguant tranquillement jusqu'au calmes et paisibles rivage du sommeil.
Concrètement ce fut l'expérience la plus choquante et déroutante de ma vie. Je n'avais aucun contrôle dessus, mes pensées ou les évènement m'envoyaient là où bon ils leur semblaient. L'aspect mystique ne fut pas choisis, la communication avec l'environnement c'est faite d'instinct, comme j'ai pu le souligné si dessus. Je me sentais vraiment animal, à la limite de perdre mon identité au point paroxystique. Ce monde avec lequel je communiquais semblait ne pas être réel; tout était interne et le monde m'apparaissait comme étant une projection de ma conscience. Et pourtant je devinais qu'il ne m'appartenait pas. Je n'avais aucun contrôle dessus, ni pour mes pensée qui (d'ailleurs comme à cette heure et à toutes les autres) jaillissaient de nul part (de toute part aussi en entrant en raisonnante avec le reste), ni sur le paysage qui dans mes hallucinations devenaient incohérent à mes yeux mais semblait avoir une cohérence interne à lui même.
Ni même sur les évènement dont celui qui fut déclencheur du bad trip: Au moment où Tim vient me chercher dans la forêt la perte de contrôle est totale. Je le voyais comme une entité malsaine, projection de mes propres désirs. Le suivre allez m'amener à quitter la Forêt (opposition entre désirs et volupté). Bien que voulant rester dans ce que je savais être le" bon pour moi", le "vrai" et la "cohérence universelle", la volition de mes désirs m'a poussé agir en leur direction; forfait qui se solde par la mort.
Le mauvais voyage ou devrai-je dire leS mauvaiS voyageS. J'ai remarqué que deux ombres se chevauchaient au dessus de mon âme pendant le voyage: Premièrement il y avait celle de la mort, une ombre puissante s'est emparée de moi dès le début; particulièrement à cause du bodyload. Ce n'est pas qu'il fusse désagréable (puisque ce fut très agréable dans certains moment; ex passage du bâton). Mais l'angoisse de la monté forte faisait battre mon coeur très très fort. L'angoisse amenait la mort en pensée, et la mort faisait naitre l'angoisse. Et ça boucle !!
Il est facile de tuer l'angoisse de la mort quand il suffit de souffler et de se poser un peu pour se rassurer.; quand les arbres nous communiquent leur bienveillance, et que la nature naturelle nous sourie, la mort peut même sembler douce (comme à la fin où j'accepte et retrouve cette sensation d'harmonie touchée avec le bâton).
La deuxième ombre est celle de la paranoïa et celle-ci ne me permit pas de m'en tirer. Car la paranoïa n'affecte pas que le regard que nous portons sur les pensées d'autrui mais sur tout le reste. Ainsi le chien à confirmer ma mort, c''est en voyant ces yeux que la parano se déclenche et à ce moment là plus rien ne peut me tirer de la pensée de la mort. car je vois en chaque chose mon déclin imminent. Tout m'y ramène et je m'y empêtre largement sans ne pouvoir en sortir qu'en lâchant prise, et lâcher prise face à la mort c'est avant tout accepter de mourir.
Choquant oui c'est sur mais ce qui fit le choque n'était pas un coup. Ce fut la peur qui me frappa. Je n'avais jamais ressentit une telle terreur. Je n'avais jamais pleurer de peur; maintenant c'est chose faite. Est-ce à refaire ? Peut-être ! Ou peut-être serai-je prêt le jour où cela arrivera. Accepter et accueillir à bras ouverts notre bonne vieille amie la faucheuse semble avoir été la plus simple façon de retrouver mon bien être avant le" coup de grâce". iIl devrait en être de même les jours précédent la mort.; les jours de vies.
A vrai dire je pense que cela restera gravé à vie dans ma petite cervelle de piaf. """"Malheureusement""" ce n'est pas un GRAND bénéfice. c'est un point de départ. Cette sensation de bonheur face à la mort (car c'est ce que je ressentais après avoir écarté les bras), c'est une sensation vraie, mais qui ne se garde pas, il faut la bouturer, et la cultiver, en faire des arbres et une forêt, une forêt avec laquelle nos pensées pourront vibrer et raisonner. La forêt de la vie, la forêt de la mort.
Bonus : Cannabis et vertus thérapeutiques.
Depuis quelques temps nous entendons parler du cannabis pour ces vertus thérapeutique. Selon les dires d'une bande de scientifiques farfelus le cannabis pourrait guérir des maladies et ferait aussi plein plein de bonnes choses bénéfiques (je ne vais m'étendre la dessus mais je vous invite à faire vos propre recherche sur le sujet. Oui ? ah ! Comment ? C'est déjà fait ? D'accord autant pour moi (les psycho se respectent
) ).
Cette année une espagnole aurait même prouvé son action anti tumorale qui à l'instar de la chimio ciblerait la cellule dégénérée et non pas l'ensemble des cellule corporelle.
Revenons en à nos mouton: A cette période là je vivais dans une petite communauté ou nous faisions beaucoup de nos mains donc pas mal exposé aux blessures et à la poussière. Là bas je m'étais fait un joli, très joli panari. J'en ai perdu mon ongle.
Le médecin m'avait prescrit des antibiotiques. Après une semaine l'infection s'est arrêtée un temps. Mais dû au manque d'hygiène et aux journées passées les mains dans la terre celle-ci avait reprit de plus belle. Au matin du trip une poche de pue était présente sous mon ongle et la douleur elle aussi bien présente. Le lendemain matin l'infection avait totalement disparue, et mon pouce à guéri, l'infection ne s'est jamais manifestée à nouveau. La conclusion est peut être un peu rapide mais pourtant je ne vois pas d'autre explication. Il existe pour moi un lien de cause à effet réelle entre mon infection, sa guérison et l'ingestion massive de cannabis: il me semble que le cannabis m'a soigné ^_^
Voilà ! Alors déjà merci et bravo à tout ceux qui auront eu la patience de lire mon récit en entier. C'est long mais autrement n'aurait pas été" possible. J'aurais surement pu faire encore plus long. Et bien que l'essentielle y soit il aurait fallut beaucoup plus pour décrire avec précision ce qui s'est passé dans mon crâne ce jour là.
Deuxièmement je vous le dis maintenant: il va y avoir une deuxième partie. Et oui le bad trip cannabique n'a pas sévit qu'une seul fois mais deux et à plusieurs mois de différence. J'ai vécue il y a deux jours un voyage qui à comme clôturé ce trip que je viens de vous raconter. Car il ne l'était pas (bien que je ne m'en étais pas rendu compte). Celui ci raconte ma mort symbolique, le prochain racontera ma renaissance symbolique.
Sur ce je vais me coucher ! A bientôt les gros !
Ps: mes alinéas ne veulent pas rester en place une fois posté. Quelqu'un a une explication ?
Salut les psycho' !!! Ca faisait longtemps, très longtemps que je n'étais pas repassé ici pour poster un trip report. La population du forum à du bien changé. Du coup j'vais me présenter un coup avant que vous ne commenciez la lecture de mon trip report.
Donc je m'appelle Thomas, j'ai 24 ans. Je connais psychonaut et y suis inscrit (malgré les règles) depuis mes 16 ou 17 ans. J'y ai eu plusieurs compte (T0maaa, mr-bigbudbud et celui-ci: mr_bigbud). A l'époque, lors de mon inscription, je venais sur psychonaut lire les TR qui parlaient essentiellement de champignons magiques et de LSD. J'avais dans l'idée d'essayer ces drogues. Je ne savais pas à quoi m'attendre et pourtant j'en attendais énormément. Passionné par les histoire de chamanisme, de spiritualité et de philosophie il me semblait que c'était incontournable. Et si ce n'était pas le cas il s'avère que la route empruntée depuis est celle de la drogue. J'ai eu peu de dérapage mais ma consommation est devenue régulière et cela pendant plusieurs années (de mes 19 ans à aujourd'hui). Je ne me suis pas non plus cantonné au simple champotes et LSD; j'ai fait le grand tour: du cannabis à l'héroïne. Heureusement pour moi psychonaut (en tout cas ca en fait partie) m'a appris en partie à ne pas consommer n'importe comment. Pour le coup ma consommation a toujours été plutôt réfléchis. Enfin bon. Depuis quelques temps je commence à me demander où tout cela me mène. Si c'est pas un peu abusé. D'ailleurs depuis ces quelques temps de réflexion la drogue a arrêtée de faire partie intégrante de ma vie; à l'occasion, mais pas plus. Et ça fait du bien de souffler. Pourtant il arrive que mes vieilles habitudes me rattrapent et que j'enchaine les sessions sur un court lapse de temps, pour revenir à un actif de la drogue plutôt normal juste après.
Je vais vous raconter ici la conséquence d'un dérapage de plusieurs jours. L'alcool a coulait à flot les quelques jours précédent un huge trip au cannabis ingéré sous forme de lait. Ces quelques jours complètement alcoolisés se sont passés sans remords, et sans questionnements. A croire que j'aurais facilement pu tomber dans cette routine alcoolique et m'y laisser attraper. Mais ca n'est pas arrivé (parce que ouais là c'était trop, beaucoup trop) et je pense que MR cannabis et ses grandes leçons de morales sur la vie a débarqué pour me mettre la plus grosse claque de toute ma vie. La claque la plus dure, la plus intense, la plus chaotique, incompréhensible, douloureuse... toutes drogues et expériences de vie confondues.
Cette expérience m'a retournée comme jamais, et à la sortie je me suis "promis" de ne plus m'y reprendre. Et je vous jure que depuis je suis beaucoup plus sage, beaucoup plus saint. J'ai appris ce jour là que la vie est précieuse et qu'il faut savoir en profiter du bon côté. Qu'il faut savoir la nourrir et à chaque instant la remercier. Je pense avoir été dans ce genre de passage où la drogue était pour moi un genre de petite mort de substitution. Je n'attendais rien de la vie et si j'avais eu le courage d'en finir... La drogue au moins elle, était là pour mimer la mort. Elle mimait la mort, mais ne m'avais jamais mis face à MA propre mort, d'ailleurs rien ne l'avait fait. Jusqu'à ce jour ci.
La mort me fut présentée, et s'est en face à face qu'elle m'expliqua la vie :
La soirée avait été dure, très dur; difficile même. Mon mal de crâne me le rappelle brièvement au réveil. Quelques flash me font revenir en mémoire des souvenirs que j'aurais préféré oublier: tout l'alcool qui fut ingurgité, les engueulades avec les amis, les pleurs; toujours entre amis. Pourtant aucun d'entre ces souvenirs n'explique la position inconfortable dans laquelle je me trouve actuellement. J'étouffe sous une couverture lourde et humide. Il n'y a pas un bruit, sauf peut être celui des voitures au loin. Des voitures au loin… des voitures aux loin ! Et merde ! Je me lève d'un bon et m'attrape le crâne qui me lance. Je suis à l'arrière d'une voiture garée sur un parking. Mais qu'est-ce que je fous là ? Je sors fébrilement m'accrochant à la portière; tout et lent, trop lent. Lent et lourd, le monde m'écrase et le peu de forces qu'il me reste ne me permettent pas de luter. Ma vue vacille encore et mon estomac se fait ronger par les acides gastriques. Je peine à me tenir debout, pourtant je dois, chercher… chercher les deux énergumènes qui ne doivent pas être bien loin, dans le même états; merde, j'espère qu'il n'est rien arrivé.
Puis là, je l'entends arriver au loin , il sort de je ne sais où et s'approche rapidement de moi; il semble un peu plus frais, faut dire que celui là à comme qui dirait un peu plus l'habitude de nager dedans.
_ Merde alors qu'est ce qu'il se passe ? Et qu'est ce qu'on fout ici ?
_ On s'est tiré hier, on va chez des amis.
_ Et Olivier il est où ?
Il me regarde d'un air, mais d'un air ! Et fini par me dire : Tu sais on était bourré hier. ?
_ Bien sur ! J'étais au courant ! Qu'est ce qu'on fout arrêté sur ce parking ?
_ On est arrêté… on s'est fait arrêté, Olivier est au post.
_ Merde !! Quels cons mais quels cons !
_ Ecoutes on va bouger, aller chez mes potes, t'inquiètes pas je vais trouver une solution.
Je le vois partir et je me dis qu'on est pas près de bouger d'ici, j'ai une gueule de bois d'enfer et le décor croyais moi ne vient pas du paradis. Je me repose dans la caisse, je somnole, j'attends un temps qui ne me semble pas bien long avant que Tim ne reviennent. Il a trouvé une voiture, quelqu'un nous amène jusqu'à destination. Le mec est bien gentil il reste quelques cinquante kilomètres à faire. Mais lui il s'en fou, c'est un bon samaritain à la limite de la loghoré. de toute façon Tim est devant, et encore à moitié bourré il le fait parlé. J'écoute à demi, l'autre moitié passe à travers.
Le type nous dépose prend nos numéros , et nous dit qu'il va s'occuper de notre pote Olivier (hallucinant le bon samaritain) . On est enfin arrivé à destination, une destination dont je peine à me souvenir avoir voulu y allé. C'est une grande maison avec un jardin gigantesque. Totalement isolée, en bord de rivière, au beau milieu de la forêt. Tim m'explique que c'est une colocation d'artiste ce que je remarque très vite; des sculptures et des peintures sont parsemées dans le jardin. L'intérieur est bariolé, des instruments de musique pendent des plafonds.
On discute brièvement, on fait les présentations et on s'installe autour d'une grande table dans la cuisine. Je suis toujours cassé, pas très sociable. Je dois avoir une gueule… D'ailleurs Tim parano sur ma tête :"Tu me fais encore la gueule pour les disputes d'hier soirs ?
_ Tim ta gueule ! J'suis juste rincé"
Ca discute et moi j'écoute, par ci par là j'interviens, on se marre un peu. J'ai une dalle pas possible, on a rien mangé depuis la veille et il est dix heure du matin. Je fantasme sur un gros plat de mal bouffe quand je vois l'un des hôte verser un verre de lait à Tim :" Qu'est ce que c'est ?
_ Du lait de d'herbe, tu en veux ?
_ Oui.
Le mec me sort un vert, le plus grand qu'il a dans son placard et me le sert remplis.
_ Il est fort ? lui lançai-je
_ J'en sais rien, on l'a pas encore gouté, mais à priori il est chargé.
Je regarde mon vert , puis je me dis fuck ! Au point en j'en suis ! Et ni une ni deux je descends le verre d'une traite. Puis faut dire que c'est pas dégueu', et ça a couper ma dalle. Tim a pas l'air tellement chaud à boire le sien au final, il lampe comme un petit chat mais n'en fait rien de plus pour l'instant.
Il se passe peut être cinq minutes et je me sens déjà détendu. Ventre vide ça ne m'étonne pas, et avec la faim que j'y ai il doit pomper le lait à une vitesse.. Je me sens un peu mieux, je recommence à parler sans me forcer, je rigole un peu.
Ca fait trente minute et là, merde, je le sens, ça monte; fort, très fort. J'ai l'impression d'avoir calé la plus grosse douille du monde. Sauf que je sais que ce n'était pas une douille. Et que cette sensation de monté qui s'atténue très rapidement après une douille pour laissé place au plateau ne sera pas une simple seconde dans mon cas. D'ailleurs plus les secondes passent plus ça monte, et ça ne s'arrête pas. Je ne vais pas supporter, c'est trop fort, beaucoup trop fort, il faut que je sorte. Et je suis parano en plus, j'ose pas dire aux autres que je ne vais pas bien. Je me lève je sors à grand pas sans dire un mot à personne.
Dehors à chaque pas je sens que l'herbe prends de plus en plus possession de mon corps. Je sens mon sang devenir bouillant et parcourir mon organisme à toute vitesse, propulsé par mon coeur qui ne s'arrête plus de s'emballer. Comment mon coeur peut il battre si vite, et si fort ? Ma vue se trouble, ou alors c'est plutôt que tout se met à vibrer autour de moi. Et mes pensées… ça s'agite, ça s'affole, à une vitesse… Il faut que je me calme. Alors je repense, à des conversations, à des images qui semblent sorties des tréfonds de mes souvenirs. Elles s'accordent toutes à me calmer, à me rassurer. Ce mecs qui m'avait dit avoir taper un bad puissant et qui avait réussi à retourner cet situation; à cet gamine de huit ans qui prends de l'huile de cannabis pour traiter son cancer "je me sens toute happy quand je prends mon traitement". Putain si elle, elle peut passer sa journée en bouffant de l'huile c'est que moi, fumeur invétéré je devrais pouvoir gérer cette MONUMENTAL défonce !
Et toute angoisse disparait, seul reste cette défonce toujours montante qui m'envahit le corps, le crâne, et qui m'embrouille l'esprit comme jamais.
Je sors de la propriété et m'engage sur l'unique route qui y mène, bloquée entre pente raide vers la forêt et descente brute vers la rivière. Trois choix une solution et je descends à la rivière. Alors que ma vue vrombit elle produit un bourdonnement qui se propagent à l'ensemble de mes sens, la rivière s'en réjouit et chante à mes sens ses glapissements. Ma peau vibre littéralement, et l'ouïe ne manque pas à l'appelle; seul le goût se cache au fond de ma bouche de plus en plus sèche. A croupi près de l'eau je la sens, subtilement enroulée autour de l'odeur de terres et des bois. Je remonte à la route et me met à grimper avec frénésie l'autre côté. Je zigzague pour ne pas attaquer la forte pente qui s'enfonce dans la forêt.
Les sensations corporelles et mentales atteignent à mon goût surprit leur paroxcisme et absolu. Je fusionne avec tout ce qui m'entour, avec le sol, la forêt, le arbres, et la faunes alentours. A mesure d'avancé je trouve un bâton qui me semble être d'une beauté… Je le brandis en l'air et continue puis m'appuie légèrement dessus. Ma tête dodeline et mon corps la suit fixé à la terre par le bâton. Mes pensées explosent et de l'intérieur se crée un langage universelle d'amitié, de révérence, de sympathie… comme un bonjour, un hello, un hola… qui jaillit vers l'extérieur, faisant vibrer l'air et allant raisonner dans les arbres. Je suis en symbiose, je communique et la réponse et la même; je suis le bienvenu. En coeur je sens de tous mes sens la forêt m'inviter à la communion. Alors je grimpe encore, en touchant les arbres et le sol. La décharge énergétique est d'une puissance incomparable. Je ne peux que m'y abandonner, jouissant de savoir d'instinct comment m'y laisser glisser. Je le sens alors je le sais. Je redeviens sauvages et petit à petit la bête qui sommeil s'éveil à la gloire des sens.
La chute
Un bruit ! Il m'interpelle ? J'ai peur. Un autre bruit. Il me cherche. On lance mon nom au loin. Une voix se fait vive et elle me cherche. Je me pétrifie; un homme me cherche mais je suis animal. je crains cette voix qui s'approche s'éloignant petit à petit du loin et du monde qui n'était à présent pas le mien.
"THOMAS" ! Je ne veux pas, pourtant je le dois. Je réponds :"ici, je suis ici"
_ Qu'est ce que tu fais là haut, allez viens avec nous, on ne savait plus où tu étais.
_ …
_ Thomas ne reste pas pas tout seul, descend s'il te plaît.
_ … Je… non… je veux rester ici.
_ Allez ! Allez s'teuplait !
Je descend, mais je n'en ai aucune envie. Pourquoi veut il que je m'arrache à ce monde ?
Je descend, je suis devant lui.
Son visage...
"Alors petit loup ça va pas ? " et il sourit.
Son sourire…
Pétrifié devant son sourire de plus en plus narquois, je comprends que le monde qui m'entour n'est qu'une vaste blague, et qu'à un tournant celui-ci m'envoie une épreuve par le feu. Tim est mon diable; il avance et je le suis, il me parle, et je réponds. Je n'en ai pourtant aucune envie, je suis sans vouloir. Pourquoi ? Plus j'avance et plus je sens que mon corps se raidit, se robotise, ma marche est saccadée. Il le voit c'est sur, il sait ce qu'il fait, il sait que je suis mal, c'est lui qui l'amène en moi. Ou plutôt moi qui choisis le mal en le suivant. Car je ne le ressens que comme création de mon esprit. Ou alors ?
Il faut que je me sauve, on est dans le jardin et ma paranoïa est devenue trop immense pour que je puisse la rétablir, je n'ai qu'envie de retourner seul. Alors je m'échappe à leurs regards en catimini et retourne près de la rivière. C'est trop tard à présent, la paranoïa à creusé son trou. Mon coeur s'emballe de nouveau. J'essaye de me calmer. Souffle et respire, écoute l'eau glapir et le calme revient. Un calme lourd et entrainant qui me précipite dans une chute sans fin. Je me tiens la tête. Mais qu'est ce qui s'est passé ? Je repense aux événements précédents tout en luttant pour conserver ce calme noir.
Un bruit… Je relève la tête. Un chiens déboule, lape un peu d'eau dans la rivière puis me regarde. Je le regarde aussi. Yeux dans les yeux. Je lis dans ces yeux une inquiétude. Pourquoi s'inquiète-t-il ? Il se met sur ses appuies à plusieurs reprise en ne me quittant pas des yeux. Et je comprends qu'il s'apprête à me voir m'effondrer à tout instant. Il le sait, et maintenant moi aussi. Je suis entrain de mourir.
Les effets se font de plus en plus écrasant, et de plus en plus oppressant. Visuellement je ne distingue plus la rivière ni les arbres. Ils sont encore ce qu'ils sont mais jouent à des jeux qui ne sont pas de ce monde et leur danse m'empêche de les comprendre avec mes yeux. Mon coeur bat à mille et sans un temps de répit. Il me vient la sensation que mon corps cesse de fonctionner, il s'endort, devient de plus en plus lourd. Je me lève et quitte le chien en panique pour allé chercher de l'aide mais ma paranoïa refait surface à cet instant et dans sa totalité. Je ne peux pas y aller. Alors je m'écrase sur un petit bout d'herbe près de la route et tente en vain de résister à cette mort qui m'entraine. Je peine a bouger, et je me sens vibrer de façon très intense. Mes yeux se ferment… il ne faut pas, ne pas fermer les yeux. Je sens mon enveloppe charnelle dépérir. Ca ne pouvait pas être du cannabis ! il y avait autre chose, et cette autre chose me tue. Cela va m'endormir et je ne me réveillerai pas. Ils vont me retrouver là, près de la route comme… Alors je prie, je prie, je prie que je ferai mieux, donner moi une chance. Ce n'est pas possible. je pleure dans ma tête (mon corps semble déjà ne plus fonctionner). Je pense à mes proches. Et à mon cadavre sur ce bord de route. Je reste longtemps à lutter, à pleurer, à prier. La douleur psychique est intense. Il faut que je me force. Il faut que je me force.
Je me force. Péniblement je me lève, je suis à bout de force. Le poids de la mort m'écrase, le poids de ma propre mort, pourtant je me traine vers la maison. J'y entre mais à l'intérieur la parano me guète. Je ne peux rien dire à personne, je n'arrive de toute façon pas à exprimer quoi que ce soit. Ils savent que je suis mal de toute façon, peut être me sauveront-ils. Je vais me coucher dans le canapé. Dans l'autre pièce je les entends parler, ils ne viennent pas. E moi ej vais mourir et je n'ose pas aller leur dire. Je pleure. Je suis désespéré, je ne comprends plus ce qu'il se passe, je ne sais plus quoi faire.
Je comprends que le destin en aura voulu ainsi, peut être que mes jours doivent se terminer ici. Sans personne, et sans courage. Sans personne sauf, ce petit chat qui vient d'entrer et qui se met à me caresser la main avec sa tête comme si j'allais mourir. Son regard comme celui du chien me transperce de part en part, lui aussi le sait, quelque chose se meurt devant eux. Je le caresse et petit à petit accepte ma mort. Et alors le lien se refait, le lien vibrant et sauvage que l'on accroche au monde. Comme avec les arbres je peux communiquer au chat. Et je lui dit que j'accepte. Son regard se faire triste et noir. Je souris. Ma mission est finit ici. Je t'aime petit chat, ainsi que tout le reste, j'aime, tout n'est qu'amour, merci. Maintenant je me laisse aller à la mort. Il me caresse plus intensément encore , il se frotte à ma main comme pour me retenir. Transmet l'amour il n'y a que lui, témoigne, soit.
Alors je ferme les yeux. Je n'ai plus peur, je regarde la mort en face. La puissance des effets étant toujours présente et aussi intense qu'au début il me semble que la porte n'a plus qu'à être franchi. Je me laisse aller. Une décontraction totale s'opère. Des images apparaissent, mon corps vibres et se met à tourner. Je n'ai plus de repère spatial. Le tout vrombi et me recouvre d'un doux coton. Je franchi la porte et je comprends qu'elle n'était pas la porte de la mort, une réplique tout au plus. Un état méditatif profond. Une visite en ces mondes sans que mon heure ne soit vraiment venue. Je ne vais pas mourir je le sais, mon corps du moins. Mon esprit lui à franchi la porte, à accepté de faire le pas; même si la porte n'était que réplique, elle était aussi la symbolique et à opéré de la même manière sur mon esprit que la vraie.
Après avoir passé un temps non définissable dans cet état méditatif, à graviter en des lieux que l'on ne voit habituellement pas j'ai repris petit à petit conscience. Tim est venu me voir, m'a parlé, m'a fait à manger. Le soir le doyen des lieux m'a montré le lit. Et alors que la nuit était déjà bien tombée moi je me couchais l'esprit voguant entre deux eaux, naviguant tranquillement jusqu'au calmes et paisibles rivage du sommeil.
Concrètement ce fut l'expérience la plus choquante et déroutante de ma vie. Je n'avais aucun contrôle dessus, mes pensées ou les évènement m'envoyaient là où bon ils leur semblaient. L'aspect mystique ne fut pas choisis, la communication avec l'environnement c'est faite d'instinct, comme j'ai pu le souligné si dessus. Je me sentais vraiment animal, à la limite de perdre mon identité au point paroxystique. Ce monde avec lequel je communiquais semblait ne pas être réel; tout était interne et le monde m'apparaissait comme étant une projection de ma conscience. Et pourtant je devinais qu'il ne m'appartenait pas. Je n'avais aucun contrôle dessus, ni pour mes pensée qui (d'ailleurs comme à cette heure et à toutes les autres) jaillissaient de nul part (de toute part aussi en entrant en raisonnante avec le reste), ni sur le paysage qui dans mes hallucinations devenaient incohérent à mes yeux mais semblait avoir une cohérence interne à lui même.
Ni même sur les évènement dont celui qui fut déclencheur du bad trip: Au moment où Tim vient me chercher dans la forêt la perte de contrôle est totale. Je le voyais comme une entité malsaine, projection de mes propres désirs. Le suivre allez m'amener à quitter la Forêt (opposition entre désirs et volupté). Bien que voulant rester dans ce que je savais être le" bon pour moi", le "vrai" et la "cohérence universelle", la volition de mes désirs m'a poussé agir en leur direction; forfait qui se solde par la mort.
Le mauvais voyage ou devrai-je dire leS mauvaiS voyageS. J'ai remarqué que deux ombres se chevauchaient au dessus de mon âme pendant le voyage: Premièrement il y avait celle de la mort, une ombre puissante s'est emparée de moi dès le début; particulièrement à cause du bodyload. Ce n'est pas qu'il fusse désagréable (puisque ce fut très agréable dans certains moment; ex passage du bâton). Mais l'angoisse de la monté forte faisait battre mon coeur très très fort. L'angoisse amenait la mort en pensée, et la mort faisait naitre l'angoisse. Et ça boucle !!
Il est facile de tuer l'angoisse de la mort quand il suffit de souffler et de se poser un peu pour se rassurer.; quand les arbres nous communiquent leur bienveillance, et que la nature naturelle nous sourie, la mort peut même sembler douce (comme à la fin où j'accepte et retrouve cette sensation d'harmonie touchée avec le bâton).
La deuxième ombre est celle de la paranoïa et celle-ci ne me permit pas de m'en tirer. Car la paranoïa n'affecte pas que le regard que nous portons sur les pensées d'autrui mais sur tout le reste. Ainsi le chien à confirmer ma mort, c''est en voyant ces yeux que la parano se déclenche et à ce moment là plus rien ne peut me tirer de la pensée de la mort. car je vois en chaque chose mon déclin imminent. Tout m'y ramène et je m'y empêtre largement sans ne pouvoir en sortir qu'en lâchant prise, et lâcher prise face à la mort c'est avant tout accepter de mourir.
Choquant oui c'est sur mais ce qui fit le choque n'était pas un coup. Ce fut la peur qui me frappa. Je n'avais jamais ressentit une telle terreur. Je n'avais jamais pleurer de peur; maintenant c'est chose faite. Est-ce à refaire ? Peut-être ! Ou peut-être serai-je prêt le jour où cela arrivera. Accepter et accueillir à bras ouverts notre bonne vieille amie la faucheuse semble avoir été la plus simple façon de retrouver mon bien être avant le" coup de grâce". iIl devrait en être de même les jours précédent la mort.; les jours de vies.
A vrai dire je pense que cela restera gravé à vie dans ma petite cervelle de piaf. """"Malheureusement""" ce n'est pas un GRAND bénéfice. c'est un point de départ. Cette sensation de bonheur face à la mort (car c'est ce que je ressentais après avoir écarté les bras), c'est une sensation vraie, mais qui ne se garde pas, il faut la bouturer, et la cultiver, en faire des arbres et une forêt, une forêt avec laquelle nos pensées pourront vibrer et raisonner. La forêt de la vie, la forêt de la mort.
Bonus : Cannabis et vertus thérapeutiques.
Depuis quelques temps nous entendons parler du cannabis pour ces vertus thérapeutique. Selon les dires d'une bande de scientifiques farfelus le cannabis pourrait guérir des maladies et ferait aussi plein plein de bonnes choses bénéfiques (je ne vais m'étendre la dessus mais je vous invite à faire vos propre recherche sur le sujet. Oui ? ah ! Comment ? C'est déjà fait ? D'accord autant pour moi (les psycho se respectent

Cette année une espagnole aurait même prouvé son action anti tumorale qui à l'instar de la chimio ciblerait la cellule dégénérée et non pas l'ensemble des cellule corporelle.
Revenons en à nos mouton: A cette période là je vivais dans une petite communauté ou nous faisions beaucoup de nos mains donc pas mal exposé aux blessures et à la poussière. Là bas je m'étais fait un joli, très joli panari. J'en ai perdu mon ongle.
Le médecin m'avait prescrit des antibiotiques. Après une semaine l'infection s'est arrêtée un temps. Mais dû au manque d'hygiène et aux journées passées les mains dans la terre celle-ci avait reprit de plus belle. Au matin du trip une poche de pue était présente sous mon ongle et la douleur elle aussi bien présente. Le lendemain matin l'infection avait totalement disparue, et mon pouce à guéri, l'infection ne s'est jamais manifestée à nouveau. La conclusion est peut être un peu rapide mais pourtant je ne vois pas d'autre explication. Il existe pour moi un lien de cause à effet réelle entre mon infection, sa guérison et l'ingestion massive de cannabis: il me semble que le cannabis m'a soigné ^_^
Voilà ! Alors déjà merci et bravo à tout ceux qui auront eu la patience de lire mon récit en entier. C'est long mais autrement n'aurait pas été" possible. J'aurais surement pu faire encore plus long. Et bien que l'essentielle y soit il aurait fallut beaucoup plus pour décrire avec précision ce qui s'est passé dans mon crâne ce jour là.
Deuxièmement je vous le dis maintenant: il va y avoir une deuxième partie. Et oui le bad trip cannabique n'a pas sévit qu'une seul fois mais deux et à plusieurs mois de différence. J'ai vécue il y a deux jours un voyage qui à comme clôturé ce trip que je viens de vous raconter. Car il ne l'était pas (bien que je ne m'en étais pas rendu compte). Celui ci raconte ma mort symbolique, le prochain racontera ma renaissance symbolique.
Sur ce je vais me coucher ! A bientôt les gros !
Ps: mes alinéas ne veulent pas rester en place une fois posté. Quelqu'un a une explication ?