Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

Le forum des amateurs de drogues et des explorateurs de l'esprit

La vacuité

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Prophète
  • Date de début Date de début

Prophète

Neurotransmetteur
Inscrit
1/12/21
Messages
29
Et non pas Ava cuitée !

Le Noble Bodhisattva Avalokitésvara se mouvait dans le cours profond de la Perfection de Connaissance Transcendante. Il regarda attentivement et vit cinq agrégats d’existence, vides dans leur nature propre.
Voici Sāriputra, forme est vacuité et vacuité est forme - forme n’est autre que vacuité, vacuité n’est autre que forme - là où il y a forme, il y a vacuité, là où il y a vacuité, il y a forme - ainsi en est-il des sensations, des notions, des facteurs d’existence et de la connaissance discriminative.
Voici Sāriputra, tous les phénomènes (dharma : phénomènes conditionnés et inconditionnés) ont pour caractéristique la vacuité - ils sont sans naissance, sans annihilation, sans souillures et sans pureté, sans déficience et sans plénitude.
C’est pourquoi, Sāriputra, dans la vacuité, il n’y a ni forme, ni sensation, ni notion, ni facteur d’existence ni connaissance discriminative - ni œil, ni oreille, ni langue, ni corps, ni mental - ni formes, ni sons, ni odeurs, ni goûts, ni objets tangibles, ni objets mentaux - ni élément de la vue jusqu’à ni élément de la connaissance mentale - ni absence de Vue, ni cessation de l’absence de Vue jusqu’à ni déclin et mort, ni cessation du déclin et mort - ni souffrance, ni origine, ni extinction, ni Sentier - ni connaissance, ni obtention, ni absence d’obtention.

(extrait du Sūtra du Cœur)

Nous qui vivons en tant qu'entités, ainsi donc ayant pris conscience de notre soi disant individualité par la présence même de "nos" pensées. Notre conscience est constamment charriée de celles-çi, naviguée, parfois coulée, souvent perdue dans un brouillard compact (comme du houmous !). Le vide nous prend alors, incapables de rien de plus que d'être allongé sur son lit, léthargiques. N'y a t il donc vraiment rien à faire, dire, penser ? Ces drôles d'idées qui me traversent m'appartiennent elles ? Ont elles déjà une réalité tangible ? 

Howard bloom les comparent à des organismes à part entières qui tentent de s'approprier l'espace disponible et d'entretenir leur présence dans la société à travers nous autres ! Comme des petits parasites, elles vous susurrent à l'oreille, vous cajole et vous annoncent qu'elles existent. Constamment. A part quand on fait dodo ce qui relève d'un certain plaisir pris à l'inconscience. Serait il plus prudent de ne pas exister ? Toutes réalités qui passent dans ma tête sont elles aussi fausses les unes que les autres ? A quoi me fier, quand même le corps nous trompe ? A l'impermanence, à la vacuité ? Mais alors "je" ne suis plus ? Comment ? "Je" n'a jamais été ? Mais malgré mes tracas et mes plaintes j'aime bien la vie moi ! j'aime bien me raccrocher à "ça". Pourtant tout m'indique à croire qu'il n'y a rien à faire. Notre société tombe dans le panneau et le fait que j'écrive ces lignes au détour d'une insomnie prouve bien que je suis aussi près du gouffre. Il n'y a rien à faire. Absolument rien. Rien à faire donc tout à tester ! 

Tout est disponible, notre cerveau est capable de se plier à nos propres patterns de pensées répétés, plions la réalité, amusons nos sens, tirons la langue aux passants. Il est déjà trop tard. 

D'ailleurs pour ceux que ce vide personnel ne relève plus de la déprime hivernale mais bien d'un dérèglement chimique interne, est ce que les prescriptions médicamenteuses qu'on vous a filées fonctionnent ? Et jusqu'à quelle mesure ? Avez-vous essayé des méthodes plus "douces" (pas être shooté H24 avec des décoctions médicinales), et si oui même question ? 

En me relisant je me rends compte que mon message lui aussi manque de profondeur, peut-être est ce seulement mon enthousiasme à faire partie de la commu' qui me pousse à écrire des lignes blêmes, sans liens pour pouvoir justement en créer !

C'est pas comme ça qu'on se fait des amis ? En racontant les âneries qui nous passent par la tête et en trouvant de jolis équidés pour les continuer ? 

J'essaierai de créer un topic qui tient la route un de ces 4 !
 
Avant de te répondre en rapport avec le sujet, c'est fait exprès les mots de taille différentes ? (compliqué à lire...)
 
Sorence a dit:
Avant de te répondre en rapport avec le sujet, c'est fait exprès les mots de taille différentes ? (compliqué à lire...)

Oups, non désolé ! Surement le correcteur automatique qui fait des siennes avec la police...

(haha c'est marrant imagine un correcteur automatique qui pourrait faire des siennes avec notre police à nous... ça pourrait résoudre des trucs ?)
 
Ma vacuité n'est pas vide du tout ! J'ai sans cesse comme une toile collante de mots dans la tête, des phrases toujours un peu les mêmes, qui ont vaguement du sens et ressemblent à des mantra, et parfois juste des onomatopées. Ma conscience s'y déplace, assemble et fait sens, et je me perds dans mes pensées, ça ne tourne pas en rond mais en icosagones.
J'aime pas ça !
 
ok tda
 
J'aime embrasser, me fondre dans le vide dans un environnement agréable et je souffre de  subir l'absence de sens dans un environnement hostile .

Quand je ressors du vide que j'embrasse, je suis généralement étonnamment plein d'idées ou particulièrement capable de me concentrer après un café ou un thé ça me rend assez posé pour réviser etc .

J'aimerais moins dépendre mon environnement car je sais qu'au fond ces sentiments viennent de moi plus que de l'extérieur, que je pourrais apprendre à me détacher émotionnellement des environnements hostiles etc...
 
Un poil comme Acacia, quand je sors de cette vacuité j'ai l'impression d'avoir subi, d'avoir pris cher, d'avoir été joué de moi même. Et ensuite de pouvoir faire le point sur les raisons, sociales et psychologiques qui m'ont mis dans cette plénitude chaotique du vide.

A ce moment je recolle les sensations et compréhensions que je n'ai pas pu assimiler lorsque le vide était.
Parfois meme, lorsque le vide était trop profond j'ai besoin d'aides extérieures pour tout remettre en contexte, qu'on mexplique la temporalité des choses car je me perds dans l'absence de repères dans ces instants
 
Sorence a dit:
Ma vacuité n'est pas vide du tout ! J'ai sans cesse comme une toile collante de mots dans la tête, des phrases toujours un peu les mêmes, qui ont vaguement du sens et ressemblent à des mantra, et parfois juste des onomatopées. Ma conscience s'y déplace, assemble et fait sens, et je me perds dans mes pensées, ça ne tourne pas en rond mais en icosagones.
J'aime pas ça !

Précisément, est ce que tu t'identifies à cette toile collante ? Est-ce que c'est pour toi interne ou externe à ton toi ? As-tu déjà tenté de fixer ta conscience sur un autre "objet" que tes pensées, jusqu'à en être arrivé à un état de clarté/plénitude/vide ? 

Perso cela m'est arrivé quelques fois aux cours de pratiques de méditations, et ça a de quoi être déconcertant ! Je reconnais alors que toutes ces pensées ne sont pas le moi, ne sont pas l'essence, et j'arrive à m'en détacher, les laisser aller.

Ca m'est aussi arrivé sous LSD. Une grosse dépersonnalisation où aucune de mes pensées ne m'appartenaient, où je n'étais réellement que l'éponge remplie de mon environnement. J'ai mis quelques semaines à m'en remettre !


Acacia a dit:
J'aime embrasser, me fondre le vide dans un environnement agréable et je souffre de  subir l'absence de sens dans un environnement hostile .

Quand je ressors du vide que j'embrasse, je suis généralement étonnamment plein d'idées ou particulièrement capable de me concentrer après un café ou un thé ça me rend assez posé pour réviser etc .

J'aimerais moins dépendre mon environnement car je sais qu'au fond ces sentiments viennent de moi plus que de l'extérieur, que je pourrais apprendre à me détacher émotionnellement des environnements hostiles etc...

J'apprécie ce que tu racontes ! 

Mais au final le soi qui a envie de se détacher émotionnellement de certains contextes n'est-il pas aussi conditionné par d'autres contextes ? Tu cherches un environnement agréable (comme chacun je pense, à part ceux qui aiment bien jouer avec le feu), mais comment es-tu certain que l'environnement te soit favorable ? Ne sont pas elles d'autres projections, d'autres soi-disant acquis qui jouent avec tes sens ? 

Pareil, la composition chimique des boissons que tu cites est connue pour donner les effets que tu décris. N'y a t il donc rien à faire pour partir de nous même ? Que sans motivation, ni discipline, ni même gain d'énergie ajoutée nous soyons capable d'agir comme bon nous semble ? Mais là encore la notion du bon et du nous est à rétablir. 

pour citer le tao te king :
As-tu la patience d'attendre
jusqu'à ce que ta boue se dépose et que l'eau
soit claire? 
Peux tu rester immobile 
jusqu'à ce que l'action juste survienne d'elle-même ?
 
Bonshitsamère a dit:
Un poil comme Acacia, quand je sors de cette vacuité j'ai l'impression d'avoir subi, d'avoir pris cher, d'avoir été joué de moi même. Et ensuite de pouvoir faire le point sur les raisons, sociales et psychologiques qui m'ont mis dans cette plénitude chaotique du vide.

A ce moment je recolle les sensations et compréhensions que je n'ai pas pu assimiler lorsque le vide était.
Parfois meme, lorsque le vide était trop profond j'ai besoin d'aides extérieures pour tout remettre en contexte, qu'on mexplique la temporalité des choses car je me perds dans l'absence de repères dans ces instants

Wa! c'est assez puissant ce que tu dois ressentir dans ces moments là ! Ca arrive souvent ? Et du coup, il y a des patterns de raisons sociales et psychologiques qui se repètent ou c'est nouveau à chaque fois ?
 
J'épouse la Forme en dansant, sautant et gesticulant, sans m'arrêter, des heures. Le mental décroche, ne suit plus, je regarde ce qui danse et ce qui danse ne me voit plus. Au coeur de la forme et du mouvement se trouve le vide ; au coeur du vide se trouve la forme et l'action, mon énergie est renouvelée.
 
Peux tu rester immobile 
jusqu'à ce que l'action juste survienne d'elle-même ?

Ah oui c'est mon plus gros fantasme 
Malheureusement je suis beaucoup beaucoup resté immobile et bah l'action n'est pas survenue d'elle-même ...

Par contre quand j'en ai eu marre de l'immobilisme ...

J'rigole j'image que ca a un sens métaphorique plus profond mais dit comme ça cette phrase haha

Sinon, oui évidemment que ce que je juge agréable ou hostile est conditionné par mes expériences, évidemment qu'il y'a de la projection de ma part mais comment je sais ? C'est assez simple, je me demande si je me sens libre et confortable ou pas .

Et oui, je sais que ma sensibilité a certains environnements dépend en grande partie de mes expériences je suis pas né comme ça, mais je me sens quand meme mieux depuis que je travaille a developper mon sentiment d'identité et à l'accepter, aussi illusoire soit cette identité, si ça me rend plus heureux, productif et moins dans le flou astral, ça me va parfaitement.
 
dis Acacia mais t'es agile comme un singe... On te voit sauter d'une phrase à l'autre, tu t'accroches à une idée pour passer à la strophe suivante puis tu lances les mots pour en faire un lieu obligé... ah ah
 
Acacia a dit:
Peux tu rester immobile 
jusqu'à ce que l'action juste survienne d'elle-même ?

Ah oui c'est mon plus gros fantasme 
Malheureusement je suis beaucoup beaucoup resté immobile et bah l'action n'est pas survenue d'elle-même ...

Par contre quand j'en ai eu marre de l'immobilisme ...

J'rigole j'image que ca a un sens métaphorique plus profond mais dit comme ça cette phrase haha

Sinon, oui évidemment que ce que je juge agréable ou hostile est conditionné par mes expériences, évidemment qu'il y'a de la projection de ma part mais comment je sais ? C'est assez simple, je me demande si je me sens libre et confortable ou pas .

Et oui, je sais que ma sensibilité a certains environnements dépend en grande partie de mes expériences je suis pas né comme ça, mais je me sens quand meme mieux depuis que je travaille a developper mon sentiment d'identité et à l'accepter, aussi illusoire soit cette identité, si ça me rend plus heureux, productif et moins dans le flou astral, ça me va parfaitement.

Il est vrai que ces révélations mystiques qui te décrivent comment on est une seule et même chose, que tout (donc l'identité) est illusoire ça peut être sympa quand t'as le temps de t'asseoir 40 ans en lotus sur un caillou

Mais du coup comment tu fais pour juger du bien fondé de ce sentiment d'identité sur l'instant ? Grace à des connaissances + stimuli positif ? Ou t'as une autre base pour te raccrocher quand tu vois que c'est pas exactement la voie que "tu" aurais pris ? Tu t'es fixé des règles ?
 
Précisément, est ce que tu t'identifies à cette toile collante ? Est-ce que c'est pour toi interne ou externe à ton toi ? As-tu déjà tenté de fixer ta conscience sur un autre "objet" que tes pensées, jusqu'à en être arrivé à un état de clarté/plénitude/vide ?

Perso cela m'est arrivé quelques fois aux cours de pratiques de méditations, et ça a de quoi être déconcertant ! Je reconnais alors que toutes ces pensées ne sont pas le moi, ne sont pas l'essence, et j'arrive à m'en détacher, les laisser aller.

Ca m'est aussi arrivé sous LSD. Une grosse dépersonnalisation où aucune de mes pensées ne m'appartenaient, où je n'étais réellement que l'éponge remplie de mon environnement. J'ai mis quelques semaines à m'en remettre !

Ben heu, ça dépend un peu ce que tu entends par identité, soi. C’est moi au même titre que ma peau par exemple : constamment renouvelée, faite de cellules dont mon organisme va chercher les briques élémentaires hors de ses limites, portant pourtant les marques d’une identité de fait, telles que grains de beauté, cicatrices plus ou moins délibérées…
Ce n’est pourtant ni ma volonté, ni mes aspirations, ni ce que j’espère avoir à offrir…

J’aime bien méditer le soir, à la fin de la journée, quand cette toile a attrapé tellement mots qu’elle devient pesante ; s’en échapper devient paradoxalement facile.
Le matin par contre, rien à faire : elle colle à ma conscience comme une seconde peau.

Ça a l’air terrible ton histoire ! Ça me rappelle vaguement l’état hypnagogique… j’adore observer l’apparition des rêves (tu sais, juste avant de s’endormir). Ça, on dirait vraiment du random, du branchage sur transmission planétaire, les rêves des autres… (titre d’un très bon recueil de nouvelles de John Irving)
 
Sorence a dit:
Le matin par contre, rien à faire : elle colle à ma conscience comme une seconde peau.

Un jour j'ai demandé à un psy si c'était "normal" au réveil d'avoir des idées anxieuses, pour ne pas dire des phases d'angoisse paranoïaque, il m'a répondu (sans fondement scientifique en mode " c'est parce que telle hormone induit ceci du au fait qu'il se passe cela dans telle aire corticale ") que le réveil était ce moment particulier où il pouvait y avoir ce genre de baille.

J'en ai déduis que pour passer une passer une bonne journée, du moins se lever du bon pied sans ruminer de la merde des heures durant entre honte et culpabilité, il valait mieux s'apprendre à abaisser son taux de stress au réveil, mettre de côté les pensées parasites récalcitrantes, et alors être au mieux de soi, en gravitant apaisé à la surface de son moi tranquillisé  :aangel:

 
Wa vous ecrivez trop bien je suis scotché !
Je vais essayer de développer ma pensée à mon tour.
J'ai du mal a mes forger une individualité car j'ai un paradigme un peu chelou qui consiste à me placer (comme sur une carte) dans "l'epicentre" du tout, et a imaginer que d'une certaine manière je suis le produit de la réalité, et surtout que la réalité est le produit de cet epicentre du tout qui est moi.
Enfin j'essaye de me dire que j'ai peut-être ma part de responsabilité sur l'état du monde actuel, simplement car je le "ressent" par le prisme de mes sens à moi.
Je sais pas ce que ça implique, je pense pas être neo non plus, et je me demande si c'est un point de vu commun ou propre a moi même, ou encore inculqué par mon éducation, ou le contexte social dans le quel j'ai grandis
J'ai tout de même du mal a séparer le présent comme instant du futur et du passé, qui me paraissent si intangibles
 
Laura Revenudelaba a dit:
Prism a dit:
Je sais pas ce que ça implique,

Ce que tu fais de ta vie, où, quand et comment tu investis ton énergie en t'engageant dans des activités qui te font sens ?

j'ai du mal a comprendre ta phrase, probablement car j'ai un leger retard mental
je fais rien de ma vie, a par coucher mes poules, leur donner a manger a mon chat aussi et ses médicaments

Il est plus chargé que moi le bougre
 
Retour
Haut