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La ROA a-t-elle une influence sur un trip de MDMA ?

Tridimensionnel

Cheval théorique
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27/4/16
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Salut, j'ai été assez surpris de voir que les sites de RDR entretiennent un gros flou autour des effets de la MDMA corrélée à la ROA. Par exemple, sur PsychonautWiki, pour les durées, ils ne donnent que celles d'une prise en oral.
Pour moi c'était évident qu'une prise en nasal (sniff) entraîne des effets plus rapides, plus intenses et plus courts. Qu'il faudrait donc moins de produit (donc c'est économique) mais que l'ensemble est plus brutal, avec une tentation de redrop. Bon. Et puis j'ai eu un débat avec Cookies qui m'affirme qu'il n'y a pas vraiment de différences selon les ROA. Et comme on n'arrive pas à se mettre d'accord, je voudrais bien avoir vos retours d'expérience.
Voilà, perso j'ai toujours tapé en oral avec des effets qui apparaissent au bout de 30min et une montée graduelle pendant 1h encore ; environs 120 mg par trip.
 
J'ai pas bcp pratiqué en sniff (ça pique un peu ^^) mais j'ai toujours trouvé ça + intense oui, ça monte vite, ça te rush la tronche et à peine t'es dedans que c'est fini. Clairement + court qu'en oral en tout cas.
Pas test en plug, j'imagine que c'est du même genre qu'en sniff.
 
Ah pardon, j'me suis trompé. Comme autour de moi les gens disent "1,2" pour désigner, je sais pas, un trip virgule deux par exemple ? Tic de langage chelou ; je me suis mélangé les pincettes. C'est corrigé.
 
Tridimensionnel a dit:
environs 120 gramme par trip.

Clairement, fuck la RDR hahaha!
Sinon en plug je confirme que l'effet est plus court et plus intense, et que faut baisser les doses de moitié généralement.
 
putain de merde x')
[insérer un message constructif]
 
A titre personnel, je ne trouve pas que les traces montent plus vite que des parachutes a jeun (genre si t'as pas mangé depuis 10h). Pour les traces, j'ai toujours l'impression d'avoir, une montée placébo, puis une vraie monté ensuite autour des 20 minutes (et ça me fait pareil avec les para). 


Moi ce qui me perturbe avec tout ça c'est que je ne trouve pas de chiffres qu'on pourrait afficher clairement dans des fiches informatives RdR d'un première prise, et que je ne me sentirais pas forcément à l'aise ni de les inventer, ni de les supposer sur un petit échantillon de personne. 

Dire par exemple à quelqu'un qu'il va monter en disons 15-30 minutes en trace, c'est risquer que la personne au bout de 30 minutes, impatiente sur sa première prise, refasse une trace (je l'ai vue plusieurs fois, et j'ai failli devoir emmener une personne aux urgences pour ces raisons la). 

Prendre des précautions sur les dosages ça me va, réduire des fourchettes de temps, je préfère donner une fourchette générale (qui peut paraître large) mais qui éviterait au novice le redrop hâtif.

Dans tous les cas, si quelqu'un arrive à trouver des chiffres précis, ça m'intéresse particulièrement, car je trouve rien de pertinent à ce sujet :/
 
[amoff]Salut à tous et à toutes.

D'après ce que j'ai compris :

- 1 : La ROA orale (per os) est très fonctionelle, il y a une très bonne biodisponibilité orale ce qui démotive les autres ROA. Les effets durent toute la soirée, et seuls les personnes tolérantes ou qui font des fêtes très longues prennent deux doses complètes. Car à la différences d'autres empathogènes, la demi vie est plutôt longue et les effets durent longtemps donc normalement si on ne ressent plus rien au bout d'une heure ou deux surtout en oral (pas en IV quoi) ce n'est probablement pas de la mdma. Une vidéo sur le sujet des "scams" sur la mdma :

[video=youtube]

Par contre, dans la vidéo, je suis en total désaccord avec l'affirmation de ce podcaster concernant la Bk-MDMA :  "une molécule INFERIEURE à la mdma". Pour lui, oui. Pour moi, non. Dans un usage récréatif, je préfère la methylone. 
D'après mes observations empiriques, environ 10-20% des usagers, d'après mon expérience donc à prendre avec des pincettes, préfèrent la BK-MDMA (methylone) à la MDMA. J'en fait partie.
Pour moi la BK MDMA c'est plus empathogène et moins stimulant mais malheureusement plus court aussi. Or moi je déteste les stimulants, qui me sont très anxiogène. Donc la bk mdma étant moins stimulante d'après mon ressentis, la molécule me rend moins anxieux.
 Ayant commandé de la BK MDMA d'une grande pureté (acheté légalement en allemagne, laboratoire légal qui a retiré les RC de leurs catalogues quand ils ont appris qu'ils étaient consommés par leurs clients, début années 2010), elle était très agréable. Et ma petite amie  de l'époque , elle aussi, préféré ses effets à ceux de la MDMA. Cependant, parmis ma quarantaine d'autres amis, nous étions les seuls à préférer cette molécule. 

- 2 : certains fument ou sniff la mdma, se plug , ou s'injectent des empathogènes éventuellement stimulants :

cela permet , par les capillaires du nez (IN = intranasal) ou combustion (alvéoles pulmonaires) , capillaires ampoule rectale ou pénétration dans le sang (pas de barrières= risques+++ comparé aux autres ROA) d'avoir un début des effets plus RAPIDEMENT. Ainsi que d'avoir des "pics", dans les effets ressentis. Or certaines personnes souhaitent sentir ce "sweet sweet rush" et c'est uniquement ça qui les intérèssent, la "montée" et c'est parfois pour cela qu'ils ne prennent pas par la voie "classique" orale. De plus, en sniff, si on avale ce qui glisse par les conduits nasaux, cela transforme la partie qui est passée par l'œsophage et non pas la trachée (appareil respiratoire) 

Pour moi c'est compréhensible: avoir le rush, kit à  prendre un para de coté, par voie orale, après.


Merde fait chier j'ai édité mon message et ça n'a rien pris en compte
bon je met les liens en vrac, je jette l'éponge. J'arrête les éditions rapides, et je copie le texte avant d'envoyer car là j'ai tout perdu :/

1)DRUGS FORUM "pas de donnés sur la biodispo  :huh: " wtf + LD50 sur les mammifères au dessus
https://drugs-forum.com/wiki/MDMA?_...SZnEKa3vLsxbAFyU314K9Xw8hNQXZmYtDxes2eZtzgx9A

2) global survey
De l'importance de la ROA par DR Winstock
https://www.globaldrugsurvey.com/mdma-how-you-take-it-might-be-more-important-that-you-think/

3)Non-linear pharmacokinetics of MDMA (‘ecstasy’) in humans
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2014905/


N'oubliez pas les antioxydents, l'hydratation, le rejet de l'alcool qui deshydrate.. 5htp? Piracetam?
etc Eviter la chaleur qui nous fait "bad" un peu plus (pas uniquement du mélange deshydratation/hyperthermie aussi)





Question :

On a des preuves, des études, des témoignages sur les effets du piracetam, 5HTP etc etc ? (psychedsubstance croit que c'est peut être un placebo piracetam) ? 
Quoi faire pour aider son stock de sérotonique? Sommeil? Hydratation? compléments alimentaires etc. On en est où?[/amoff]
 
[amoff]Merci Groovie pour le lien sur les ROA
Car après avoir cherché ci et là - merci Estelle qui se reconnaîtra - je n'ai quasiment pas trouvé de papelard qui mentionne les effets du sniff ou du plug. Il semblerait que la plupart des études sur la MDMA aient été menées à propos de la voie orale ou sous-cutanée. Ce qui expliquerait le manque de données à ce propos : si j'ai bien compris, le sniff et le plug seraient des usages "de rue", très peu documentés scientifiquement.
En pdf pertinent je n'ai donc que ça : http://thesesante.ups-tlse.fr/1013/1/2015TOU32053.pdf (voir page 26, et encore ça ne parle pas du tout du plug)
On a donc une divergence entre les données disponibles et les pratiques de terrain.

Traduction du papier de Groovie ; je vous invite à le lire avec attention :
 

MDMA - la façon dont vous la prenez pourrait être plus importante que vous ne le pensiez ; Dr Adam Winstock - Fondateur et directeur général de l'Enquête mondiale sur les drogues - Psychiatre consultant et spécialiste en médecine de la toxicomanie a dit:
Le GDS (Global Drug Surbey) a fait état pour la première fois de variations dans les voies d'administration de la MDMA il y a plus de 10 ans (alors qu'il s'agissait simplement du Mixmag Drug Survey). À l'époque, nous avons écrit quelque chose sur l'utilisation rectale de la MDMA (E-by-bum) parce que cela semblait un peu drôle. Il y a quelques années, le GDS a fait suivre cet article d'un autre, plus sérieux, sur le phénomène de la consommation rectale de drogues, sur la science qui se cache derrière et sur la façon dont cette consommation peut procurer certains avantages, bien qu'elle exige un peu de planification, de patience, de pratique et d'équipement. Le GDS2017 a examiné plus en profondeur les différentes façons dont les gens utilisent les pilules et les poudres de MDMA dans le monde, et c'est de cela que je veux parler ici. La voie d'utilisation est très importante lorsqu'on pense aux effets de la drogue (plaisir et risque) et elle est souvent négligée par rapport à la dose et à la pureté de la drogue. Alors que la voie que vous choisissez sera influencée par la forme de drogue que vous avez sous la main (pilules ou poudre), 50% de notre échantillon a déclaré avoir utilisé à la fois des pilules et de la poudre au cours des 12 derniers mois (40% seulement de la poudre et 10% seulement des pilules). Dans l'ensemble, 90 % des utilisateurs prennent leur MDMA par voie orale (ils l'avalent), tandis que la plupart des autres le reniflent (voir la figure 1 ci-dessous)

MDMA-how1.png


Le sniff peut être une voie d'administration efficace pour certaines drogues plus que pour d'autres. Il faut qu'elle soit assez puissante pour que vous n'ayez pas à en renifler une quantité énorme pour obtenir un effet. La substance doit pouvoir être moulue en une poudre assez fine et être soluble dans l'eau pour être absorbée dans le mucus qui tapisse le nez, puis dans les vaisseaux sanguins nasaux. Le mucus a tendance à piéger une grande partie de la poudre, ce qui empêche l'absorption immédiate, et donc entraîne l'absorption lente dans le nez. Bien sûr, vous finissez aussi par en avaler une bonne partie, ce qui se remarque souvent par le goût désagréable que vous avez dans la bouche lorsque vous reniflez et avalez.
Le fait de renifler entraîne généralement un début d'action plus rapide que l'utilisation orale, car la membrane nasale est très poreuse et une partie du médicament passe directement dans la circulation sanguine en étant absorbé directement dans les vaisseaux sanguins qui tapissent le nez. De plus, le fait de renifler entraîne généralement une plus grande absorption du médicament lorsque vous avalez. Bien que le fait de sniffer des drogues permette d'éviter qu'une partie de la drogue soit décomposée par le foie lors de son premier passage dans le corps, la muqueuse du nez contient en fait des enzymes, de sorte que la MDMA reniflée ne s'échappe pas entièrement sans être touchée. Tout cela rend le sniff de MDMA attrayant en termes d'obtention d'un buzz plus rapide que la prise orale et, dans certains cas, pourrait vous donner plus de plaisir pour votre argent. D'autre part, la durée de l'effet de la drogue lorsque l'on sniffe a tendance à être plus courte que lorsqu'on la prend par voie orale, ce qui signifie que les gens doivent la renouveler plus fréquemment.  Ce qui fait des Danois et des Néo-Zélandais les leaders du sniff de MDMA dans le monde n'est pas clair (faites-nous savoir si vous avez des idées). Mais pour les quelque 30 % dans ces pays qui choisissent de sniffer et les 10 à 20 % ailleurs, voici ce que vous devez savoir sur le fait de sniffer de la MDMA.

Le fait de sniffer de la MDMA comporte des problèmes, dont certains risques importants.
C'est un peu horrible, ça a un goût désagréable et ça peut endommager la muqueuse de votre nez, vous laissant avec des saignements de nez et un reniflement perpétuel.
Une augmentation plus rapide des taux sanguins pourrait faire augmenter les risques de palpitations, d'anxiété et de transpiration.
Parce que vous obtenez une montée plus rapide et plus intense, mais donc plus courte, vous avez tendance à renouveler la dose plus souvent. Cela peut développer une tolérance (nécessité de consommer de plus en plus pour obtenir le même effet). Le fait de sniffer de la MDMA pourrait donc vous faire courir un risque accru de dépendance par rapport à l'usage oral.
Il n'y a probablement pas de lien clair entre la voie d'administration et le risque de consommation excessive, car cela dépend d'autres variables comme la pureté des drogues utilisées, la quantité exacte de drogue consommée et le temps écoulé entre les doses.
Les sniffeurs réguliers devraient s'occuper de leur nez en se rinçant à l'eau tiède salée.
Et si vous sniffez, utilisez votre propre feuille ou paille pour éviter le risque d'infection - l'hépatite C peut se transmettre par le partage des sniffeurs lorsque les gens saignent.
Les Néerlandais, que je considère comme les inventeurs de la MDMA moderne, ont les taux de sniffage de MDMA les plus bas au monde (<1%). Apparemment, le fait de sniffer de la drogue n'est pas très cool là-bas.

OK, alors qu'en est-il des 90 % restants qui avalent des pilules ou des poudres ? C'est sûrement la même chose... Non. La forme physique de la MDMA que vous avalez peut affecter considérablement la biodisponibilité (le taux d'absorption du médicament) du médicament. Par exemple, un comprimé très dur est susceptible de libérer le médicament beaucoup plus lentement qu'un comprimé très mou et friable ou qu'une poudre ou un cristal. Dissolvez cette poudre dans une boisson et vous pourriez augmenter encore plus la vitesse d'absorption. Cela devient important lorsque vous pensez à redoser.
Bien que le re-dosage puisse être motivé par le fait que l'utilisateur sente les effets s'estomper, un redrop précoce peut également se produire parce que les utilisateurs attendent trop impatiemment les effets ; cela peut conduire à la consommation accidentelle d'une dose excessive.  Il y a donc vraiment une grande différence potentielle entre avaler un comprimé, le bombarder ou le dissoudre dans de l'eau/du jus*, ou le lécher. Bien que la dose de la drogue que vous prenez et sa qualité / pureté soient très importantes, ces différentes voies orales auront un impact sur votre expérience.
* Il vaut probablement la peine de souligner que l'alcool peut augmenter le risque d'effets indésirables de la MDMA (comme le fait de se retrouver aux urgences) ; il vaut mieux ne pas dissoudre la MDMA dans l'alcool et, comme toutes les drogues, ne jamais en donner à quelqu'un à son insu.

Il n'est pas évident de savoir comment les préférences ont évolué dans les différents pays - si vous avez une idée, n'hésitez pas à nous en faire part. Bien que cela puisse avoir un rapport avec la forme la plus courante de la drogue disponible dans les différents pays, la plupart des pays ont les deux. L'Australie, par exemple, a les taux les plus élevés d'avalage de pilules/gélules, avec les Pays-Bas et la Colombie, bien qu'aucun de ces pays n'ait de taux très élevé d'utilisateurs déclarant n'avoir accès qu'à ça.
Là où la poudre était la forme dominante disponible, il y avait des différences marquées selon les pays dans le fait de lécher, avaler, boire ou renifler. Les Italiens et les Grecs ont montré une préférence pour la consommation de leur MDMA dissoute dans une boisson ; tandis que les Danois et les Kiwis ont choisi de sniffer, et les Espagnols et les Belges de lécher.

Outre la voie d'administration et la pureté, l'autre facteur important qui influe sur les effets des poudres est la quantité utilisée - la dose peut l'emporter sur tout effet de la voie d'administration si vous en prenez suffisamment. Et voici peut-être la leçon la plus importante que l'on peut tirer du rapport du GDS de cette année pour les personnes qui consomment de la MDMA. Il y a eu une énorme variation entre les utilisateurs de chaque pays dans la façon dont ils mesurent leur dose lorsqu'ils utilisent de la poudre (voir la figure 2 ci-dessous)

Figure 1 How do you usually judge your dose of MDMA crystal/powder

MDMA-how2.png


L'approche la plus courante consistait à écraser le cristal de MDMA et à faire une supposition. Après avoir passé 9 heures dans un laboratoire à broyer diverses pilules et poudres et à les peser, je peux garantir qu'avec de la pratique, cette méthode peut être plus précise qu'il n'y paraît au premier abord. Mais j'ai eu l'avantage d'utiliser des balances à mg et j'ai mesuré chaque dose, donc j'ai une bonne idée de la justesse de mes suppositions au cours de la journée. Je pense qu'en l'absence d'un point de référence de base, cette approche pourrait être assez risquée. Si vous n'en écrasez pas assez, vous obtiendrez de gros cristaux qui pèsent lourd - faciles à prendre en trop grande quantité. Les notes complètes doivent aller aux presque 1 sur 4 qui ont pesé leurs poudres - c'est l'étalon-or si vous utilisez de bonnes balances. Pour ceux qui lèchent, il y a la variation entre l'écrasement de votre poudre et la taille de votre doigt - quand j'ai fait cela dans un laboratoire il y a quelques années, il y avait une différence de 50% dans les estimations au doigt d'un même lot de poudre de MDMA (variait entre 70mg -120mg) ; et cela pourrait être encore plus si votre doigt attrapait un gros cristal.

Le message à garder ? La façon dont vous utilisez votre MDMA est importante. La dose est probablement la variable la plus importante et il est utile d'en savoir autant sur votre drogue en termes de composition ou de pureté avant de la prendre. Pour la plupart des gens, qui n'ont pas accès à la vérification, cela signifie qu'ils doivent se fier à une petite dose de chaque nouveau lot et attendre au moins deux heures avant de prendre une autre dose. Le GDS2017 a souligné que seulement 60 % des personnes fractionnaient habituellement une nouvelle pilule (c'est-à-dire qu'elles prenaient ¼ ou ½ d'abord) et cela était encore moins le cas avec la poudre. Et le temps moyen entre les doses était de 75 minutes. Il semble donc au GDS que ces approches utiles pourraient être plus largement adoptées. Notre conseil est le suivant : "testez la dose et attendez 2 heures (au moins) ".
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