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La renaissance psychédélique, journée du 9 mai 2018

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R2d2

Elfe Mécanique
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9 mai 2018
Journée organisée par la jeune Société psychédélique française​
Sujet : Etudes psychédéliques : histoire et usages​
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La salle de 80 sièges est comble et l’ambiance pleine d’énergie.
D’emblée et en introduction, la notion de fin de guerre contre les drogues, notamment les psychédéliques, depuis 2016 est abordée. Les politiques semblent montrer la volonté de relativiser les incriminations des UD. L’expression renaissance psychédélique reviendra souvent dans la journée. Les liens thérapeutiques entre la dépression, le syndrome post traumatique semble remotiver la recherche des alternatives à la prohibition (depuis 1966 pour les USA). La question des usages médicaux des psychédéliques pose la question des frontières souvent floues, contextuelles et historiques qui séparent les médicaments des drogues et vice versa. L’histoire de la morphinophobie sera d’ailleurs développée plus tard. Les notions de contexte, d’obstacles épistémologiques liés aux psychédéliques sont fortes dans la mesure où ces substances posent la question de l’intérêt non récréatif des états de conscience modifiée.
Par ailleurs, il est également signalé que des essais thérapeutiques reprendront bientôt avec la kétamine dans les hôpitaux français pour des troubles psychologiques.​
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« Une science est née : Roger Heim et la découverte des champignons divinatoires au Mexique »
Vincent Verroust (doctorant en histoire des sciences et organisateur de la manifestation).
Les travaux de Heim sont développés dans cette première communication sur les champignons sacrés du Mexique. Les recherches de Heim qui se situent en France sont en liens avec les recherches ethnologiques, botaniques du couple Wasson, fondateurs de l’ethnomycologie (savoir sur les champignons dans leurs contextes géographiques et culturels). Le tableau de Jérome Bosch, Le jardin des délices joue un rôle dans cette histoire dans la mesure où des chercheurs souhaitent identifier les champignons qui y sont montrés et qui semblent être les mêmes que ceux appelés champignons sacrés dans le 16e siècle dans des textes d’explorateurs et d’archéologues.
 En 1953, voyage exploratoire des Wasson dans des coins difficilement atteignables du Mexique (Huautla) et découverte des rituels sacrés des autochtones. Ils envoient des spécimens au Muséum d’histoire naturelle à paris où sont identifiés et décrits les premiers champignons hallucinogènes par Heim. Découverte des psilocybes.

Les effets psychiques sont les traits les plus mis en relief dans ces premières descriptions. Heim les auto-expérimente. Ses expériences marquent la rencontre de la philosophie indienne, des notions inscrites dans les usages et les ressentis de ces substances de ne faire qu’un avec l’univers ; de se dissoudre en lui. Il est intéressant de constater que la notion de dissolution de l’ego est abordée assez tôt.

On peut se demander à quel point les Influences culturelles et sociales qui entourent l’absorption des champignons est à prendre en compte au niveau des effets de l’expérience ? et si c’est le cas, comment expliquer que des effets psychiques ressentis dans l’aire culturelle améri-indienne soit également expérimentés en Occident, dans le cadre clinique comme dans le cadre hors-sol ?

Les Poème de Ezahualcoyotl sont cités:
il représente le plus grand nom de la poésie précolombienne, et son œuvre, peu importante en volume, occupe dans la littérature mondiale une place de premier ordre, aux côtés des Psaumes du roi David ou des Fragments d’Héraclite. Textes de haute sagesse en même temps que de très grande poésie, de telles œuvres sont inépuisables, par-delà les civilisations qui les ont vu naître. Elles nous livrent à travers les siècles quelque chose d’essentiel sur l’homme et sur la vie.​
Une première édition du présent volume a été publiée il y un quart de siècle (1985) aux Éditions Obsidiane avec une préface de J. M. G. Le Clézio : « La poésie du monde, écrivait-il de Nezahualcoyotl, ne nous montre pas poète plus contradictoire, plus mystérieux que celui-ci, pouvant exercer sur nous (qui lisons ses chants à un demi-millénaire de distance) une telle fascination, mêlant au bonheur d’une langue exaltée et vibrante le trouble de l’ambiguïté, l’impression d’un sens incertain, fugitif et parfois éblouissant comme un reflet, comme un songe. »​
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Les Chants de Nezahualcoyod sont habités par trois grandes interrogations : sur Dieu, sur le destin de l’homme et sur la parole. Le dieu inconnu auquel Nezahualcoyotl fait élever un temple n’est probablement aucun des dieux du panthéon mexicain. Nezahualcoyotl est hostile, il faut le noter, aux sacrifices humains. Ce dieu inconnu, le poète l’appelle « Celui de l’immédiat voisinage », « l’invisible et l’impalpable ».​
La maison de l’univers est souvent comparée à un « arbre fleuri », dont chaque homme est une fleur. Arbre intérieur, qui donne naissance au « rayon du chant », origine mythique de la poésie. Le poète, c’est-à-dire l’homme total, l’homme parvenu à son intégralité est lieu et nourriture du divin, comme l’est tout autant le prisonnier que l’on sacrifie.
Ainsi les explorations des Wasson, les expériences et découvertes de Heim, marquent cette rencontre de deux systèmes de savoirs (indiens et occidentaux). Ce point est important pour l’interprétation des effets psychiques, des études thérapeutiques etc. pas le même angle d’approche suivant la culture.
Ces usages gagnent les pays industrialisés après les publications du couple Wasson, se développent dans le champ de l’automédication, ainsi que dans celui des usages psychothérapeutiques et spirituels (on parle de néo-shamanisme).
En France, l’année 1954 marque les premières investigations de Heim, qui très vite se corrèlent d’elles-mêmes à « la conquête du cerveau » du 20e siècle, à l’histoire des neurosciences, de la psychologie expérimentale et de la psychiatrie. En plus de voyager à Huautla avec Wasson en 1957, il arrive à faire pousser les psilocybes dans les jardins du Muséum d’histoire naturelle.
Ainsi des essais sont également menés au saint de l’hôpital Saint-Anne, sur des malades et des volontaires dont le poète André Michaud. Jean Delay et son équipe (Denicker) travaille sur les effets positifs des psilocybes, sur la réminiscence de souvenirs, l’accès à l’inconscient, etc.​
Certains reportages et récits entre 1959-1964, nous permettent de nous rendre compte à quel point les psychédéliques font fantasmer jusqu’au corps médical sur la divination, l’extra lucidité.
Thibault Damour par exemple, physicien né en 1951, fait le lien entre la notion de temps illusoire et le fait que le futur serait déjà écrit ce qui permettrait d’expliquer la possibilité de préscience avec les psilocybes. Le dit encore aujourd’hui. Il faut comprendre l’interpénétration de la culture indienne (sens large) et de notre culture : ainsi certaines tribus d’Amérique du sud possèdent une culture dans lesquelles le temps est un tout, il n’y a pas de notion de temps, pas même dans la langue sous forme de conjugaison, du coup ces éléments provenant de ces cultures changent notre notion de linéarité du temps.​
Les expériences psychédéliques pourraient-elles révolutionner le paradigme du temps ?​
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Elise Grandgorges : Les programmes expérimentaux sur la créativité impliquant l’usage de psychédéliques dans les années 1960

Nous allons aborder le thème des recherches sur ce qui est appelé art psychédélique. De la même façon que Dubuffet réfutait l’existence d’un art des fous, certains chercheurs réfutent cette expression. Pourtant, il faut bien convenir qu’au nom de la prohibition, l’impact culturel des hallucinogènes est négligé, notamment dans son rôle au sein du processus créatif.

Dès lors, l’hallucination artistique est étudiée dans son apport à l’art : un obstacle ? une source d’inspiration ?​
Le fait d’utiliser les psychédéliques pour comprendre une forme d’art induite, liée à des modifications de consciences est à étudier en liens avec le 19e siècle et l’usage exploratoire, scientifique des toxiques qui seront tour à tour, médicalement et poison. Ainsi, Moreau de Tours utilise le hash en particulier pour induire et détailler des états de folie artificiels et réversibles. Les toxiques psychoactifs pourraient ainsi être considérés comme des scalpels psychiques.

Des liens entre l’art et les arts médicaux peuvent être tissés au niveau des représentations​
Des notions historiques sur les premières études au début du 20e sur les visuels halluc inatoires et les rendus artistiques peuvent être approfondis dans les références suivantes:

 Henrich Kluver Mescal and mechanisms of hallucinations.
Max Milner L’imaginaire des drogues
Article de George Marinesco : Visions colorées produites par la mescaline

Importance - en France des protocoles d’étude de René Robert dans l’équipe de Jean Delay, 1962 menés à la clinique de l’encéphale à Saint- Anne.​
-           Protocole de Leary (harvard) à la long island School

La conférencière insiste sur les liens entre la conscience imageante et la singularité des productions artistiques. Robert expérimente ainsi avec les champignons étudiés par Heim en 1961 (le psilocybe mexicana) et mène des tests sur des activités artistiques pendant et après l’ingestion.

Il serait également intéressant de faire le lien entre la découverte de la chlorpromazine de Delay et le paradigme psychomimétique du fonctionnement des hallucinogènes. En effet, les études sur les hallucinogènes n’ont pas été sans effet sur le développement chimique des psychotropes. Il faut souligner le rôle joué par l’art psychopathologique dans l’étude non seulement des effets des psychédéliques mais également, par analogie, dans les études sur les troubles psychiatriques.

Leary développe de son côté une conception extrêmement démocratique de la créativité grâce aux hallucinogènes, vus comme des agents libérateurs ; ce qui est en liens avec l’utopie du sujet cybernetique qui se développe en Amérique du Nord ou l’amélioration des performances cognitives etc.​
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Martin Fortier « Psychédéliques, créativité et flexibilité cognitive »
Notre conférencier commence par souligner le nombre de polémiques au sujet de l’accroissement de l’intellect sous effet des psychédéliques.​
Expériences de Oscar Janiger : lsd spirituality and the creative process
Par ailleurs, parler de la créativité pose des problèmes épistémologiques : qu’est-ce que la créativité ? en effet, de par sa subjectivité, il peut sembler paradoxal de vouloir mesurer l’ampleur de la créativité humaine, avec ou sans psychédélique. Quels critères rationnalisant peuvent-ils être utilisés ?​
De plus, la créativité comporte deux dimensions cognitives : la pensée divergente (on multiplie les hypothèses pour répondre à un problème) et la pensée convergente (on trie les hypothèses et on synthétise les solutions).
Martin Fortier, met en relief les fondements neuroscientifiques de la créativité : il souligne la participation du cortex préfrontal (responsable des activités de contrôle de taches etc.).  Des lésions de cette partie du cerveau provoque une diminution des facultés créatrices. La densité de neurones dans le cortex préfrontal permettrait de l’améliorer et contribue à inhiber la neuro épinéphrine qui provoque des émotions intenses et minore l’introspection nécessaire à la créativité.

Au niveau neuroscientifique, les hallucinogènes pourraient avoir un effet entropique sur l’activité mentale et donc ouvrir les possibilités, les multiplier. Imaginer que votre cerveau soit une pièce de monnaie. Pile ou face, les possibilités sont restreintes. Si il est transformé en dés, son fonctionnement est moins déterminé ce qui en augmente les possibilités entropiques.  Dans ce contexte où les psychédéliques rencontrent les neurosciences, le neuro atypisme (adultes à hauts potentiels intellectuels et autres) devient un facteur positif. ​
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Vittorio Biancardi : substances psyché au quotidien : une histoire sociale de la bonne dose de 1943 à aujourd’hui
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Le conférencier souligne le fait qu’on peut identifier trois périodes dans l’histoire des usages des substances psycho actives :
-Entre 43 et 66, il y a une forte activité de recherches scientifiques dans le champ de la psychiatrie par le biais des investigations cliniques avec les psychédéliques.​
De 1967 à 2000 : ces substances sont massivement interdites (usa, France) ce qui renforce la contrebande, en encourage la diffusion massive dans les contextes de fêtes et en fait le cœur de la résistance à la prohibition.​
2001-2018 : 2001 est considérée comme une année charnière, car elle marque la reprise des recherches universitaires et cliniques: UCLA ; John Hopkins University school pour ne citer que quelques universités anglosaxonnes.

Ces trois périodes peuvent également être utilisées pour retracer l’histoire des utilisations du lsd, des champignons dans le micro dosing.
Par ailleurs, on ignore toujours si les indiens utilisaient les champignons quotidiennement en faible dose, pas de réponse pour le moment. Les chercheurs en recherchent les traces dans les récits.​
Par contre, depuis le début du 20e, les  témoignages de dopage de l’activité mentale se multiplient. Hans Karl Leuner est considéré comme le pionner de la thérapie psychédélique dans le cadre d’une maïeutique des symboles de l’inconscient.​
Une question reste en suspens : le microdosage est-il un instrument de la créativité et de la productivité de la pensée ?
Zoe Dubus : La morphinophobie comme modèle des savoirs naïfs empêchant l’utilisation médicale des psyché (doctorante en histoire de la médecine)

LSD: Médicament ou poison ?

Cas paradigmatique de la morphine, totalement réhabilité en 1990.​
Elle est rejetée parmi les poisons aux alentours de 1880 et interdite en 1916.​
Isolée à partir de l’opium au début 19e siècle, elle est un médicament important à partir de 1818, l’enjeu du soulagement de la douleur étant fondamental. Pourtant, une alerte est tirée par les aliénistes en 1870 au sujet de la morphinomanie soudainement considérée comme un fléau social. Du médicament au statut de stupéfiant.

L’histoire de la morphine apparait exemplaire pour comprendre les interférences entre la culture du lsd, les fantasmes qui la nourrissent avec l’interdiction de ses usages médicaux. Une figure liée à l’interdiction de la morphine apparait : on parle de la morphinée, portrait inventé pour reporter la morphinomanie sur la femme. Alors que les usagers sont surtout des membres du corps médical. Or la morphinomanie est associée aux femmes de petite vertu, va avec la normativité de la société et la médicalisation des mœurs. Va également avec la croyance dans la dégénéréscence de la population par le biais de l’appauvrissement morale supposé, de la femme qui dès lors ne serait plus mère.

 Or rien ne nous permet de croire dans l’épidémie de morphinomanie qui accompagne en réalité avec une criminalisation des actes des morphinomanes. Problème de la responsabilisation des usagers de psychotropes. 12 juillet 1916, interdiction de vente ou d’achat de la morphine. Provoque l’institutionnalisation de la morphinophobie et accentue la contrebande. Du coup plus de prise en charge de la douleur, pas de concept de care. Cette phobie se construit sur des mythes.

Avant 1966, le Lsd est rangé parmi les psychotomimétiques (simule les psychoses), il est utilisé en médecine palliative, dans le cadre de psychothérapie, dans le cadre de traitement d’addictions, ainsi que dans le champ exploratoire de la psychiatrie.
Th Leary se voit diabolisé à partir de 1966, on parle de substance qui rend fou, de poison de l’esprit​
En France, Thuillier, Denicker et Delay, pionniers des psychéthérapies ont peur pour leur carrière. En 1970, la loi interdisant le lsd de 1966 est revue, mais ce nouveau texte censé permettre l’usage du lsd en médecine est tellement complexe qu’il ne facilite en rien ses usages médicaux.​
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Conclusion​
Dans tous les cas, ces substances produisent un savoir, de la science, y compris par le biais de l’auto-expérimentation des chercheurs. Ce point est approfondi par le professeur Sueur pendant la table ronde de fin de journée. Valeur heuristique de l’expérience sensible liée aux effets phénoménologiques des hallucinogènes. Un cas particulier dans le champ de la psychiatrie. Avec les psychédéliques on peut remettre le facteur humain dans le champ de la psychiatrie.​
 
Super! Merci pour le partage.
 
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Les réactions: R2d2
Ils n'ont pas plus développé sur les liens entre prise de stup et créativité ?

Ou sur la créativité en elle même, avec ses deux dimensions/orientations cognitives ?
 
Laura Zerty a dit:
Ils n'ont pas plus développé sur les liens entre prise de stup et créativité ?

Ou sur la créativité en elle même, avec ses deux dimensions/orientations cognitives ?

Alors pour te répondre l'idée était que le thème des psychédéliques comme influenceurs de créativité était assez négligé par les études, ce qui laisse de la place pour ceux qui voudraient théoriser dessus.

Pour la seconde question, je devrais pouvoir y répondre en images et poster la vidéo de la conference de Martin Fortier. Je fais ça avant demain matin ^^
 
euhhhh l'art du néant, ça doit être ça.....
ça marche pas...
 
Ça doit être un problème d'url, je crois qu'il y a que Youtube/Dailymotion qui apparait directement sur le forum.
 
Ou est-ce que tu trouves les dates pour ce genre de truc ? Ca fait des années que je me dis qu'il faudrait que j'aille à ce genre de conférence mais j'y pense jamais, ça a l'air encore plus intéressant que ce que je pensais en plus !
 
Sur ce coup là c tait un hasard, j'ai vu l'annonce sur le blog historiens de la santé et j'y suis allée.
C'était top!
 
Bonjour,
Je suis l'une des personnes qui a organisé cette journée d'étude du 9 mai dernier et je suis très heureux d'en trouver un beau compte-rendu ici !
Je profite de l'occasion pour vous informer de la tenue d'une nouvelle conférence sur les champignons à psilocybine le 20 septembre prochain, à Paris, de 18h à 20h (à l'occasion de la célébration internationale du "920"). Toutes les infos seront prochainement communiquées sur la page FB de la Société psychédélique française ou sur le site societepsychedelique.fr. 
Amicalement,
Vincent
 
N'hésite pas à créer une discusson pour l'événement dans la section "Actualités sur les drogues", histoire de lui donner plus de visibilité. Je pense que ça peut intéresser beaucoup de monde!
(Malheureusement je suis trop loin moi)
 
R2d2 a dit:
 Thibault Damour par exemple, physicien né en 1951, fait le lien entre la notion de temps illusoire et le fait que le futur serait déjà écrit ce qui permettrait d’expliquer la possibilité de préscience avec les psilocybes.

Aucun sens. C'est marrant mais ça n'a aucun sens.

R2d2 a dit:
 Au niveau neuroscientifique, les hallucinogènes pourraient avoir un effet entropique sur l’activité mentale et donc ouvrir les possibilités, les multiplier. Imaginer que votre cerveau soit une pièce de monnaie. Pile ou face, les possibilités sont restreintes. Si il est transformé en dés, son fonctionnement est moins déterminé ce qui en augmente les possibilités entropiques.  Dans ce contexte où les psychédéliques rencontrent les neurosciences, le neuro atypisme (adultes à hauts potentiels intellectuels et autres) devient un facteur positif.  

Bon ça ne veut rien dire non plus. Une mauvaise utilisation de l'entropie, et puis l'analogie de la pièce est... On va juste dire...Bizarre. Dsl mais en plus de n'avoir aucun sens, ça propose des hypothèses plus que risqués au niveau de l'étude expérimentale.

Qui plus est, sans parler d'entropie, heureusement que les psychés ne sont pas indéterminés et chaotiques sinon leurs potentiels thérapeutiques serait nul, voir... Indéterminés, donc hautement dangereux et instables.

Mais au pire tu peux considérer ton fonctionnement psychologique comme indéterminé. Je considère que c'est une erreur mais chacun son point de vu. Après dire que si il l'était les psychédéliques renforceraient cet effet c'est un peu facile. Ce n'est pas parce qu'un ressenti ou une sensation est complexe qu'elle est indéterminée. 

R2d2 a dit:
Dès lors, l’hallucination artistique est étudiée dans son apport à l’art : un obstacle ? une source d’inspiration ?
Le fait d’utiliser les psychédéliques pour comprendre une forme d’art induite, liée à des modifications de consciences est à étudier en liens avec le 19e siècle et l’usage exploratoire, scientifique des toxiques qui seront tour à tour, médicalement et poison. Ainsi, Moreau de Tours utilise le hash en particulier pour induire et détailler des états de folie artificiels et réversibles. Les toxiques psychoactifs pourraient ainsi être considérés comme des scalpels psychiques. 

Intéressant, c'est la question que je me pose en particulier avec les psychédéliques. A quel point peuvent ils modeler notre créativité de manière plus forte et inconsciente que les autres influences environnementales. Les psychés poussent la sensibilité dans ses retranchement mais également la réflexion intuitive. L'intensité des stimulus serait une réponse. Mais dans ce cas, on pourrait se poser cette question : Dans un art qui glorifie l'émotionnelle plus que l'intellect, la musique par exemple, le psychologique est donc l’expérience psychédélique serait la réponse à des performances artistiques d'une profondeur sans précédents. Pourtant l'intensité de l’expérience semble bloquer toute forme d'action vraiment importante. Le cerveau ne semble pas pouvoir gérer la concentration requise par l'art et le changement biochimique induit par le psychédélique. Néanmoins les réminiscences de l’expérience permettent de développer et d'influencer la sensibilité (à long terme du moins). Mais si ça n'influe pas sur l'action direct et juste sur le souvenir, est-ce vraiment  différent de toute les autres influences... Ce serait parce que nous basculons dans une folie passagère, et donc que nous bouleversons totalement le paradigme de la structure dans lequel nous évoluons en temps normal. Pourtant des formes d'art prennent des tons psychédéliques sans que leurs auteurs n'en ai jamais consommés. J'en arrive à me dire parfois que l'état émotionnel des psychédéliques est peut être quelque chose qui nous relie à une connexion perdue. Un besoin de spiritualité naturelle que nos ancêtres comblaient avec des substances qu'ils reliaient à des déités. Sinon comment expliquer cette imaginaire collectif inconscient. Ce n'est que pure divagation...

R2d2 a dit:
Martin Fortier, met en relief les fondements neuroscientifiques de la créativité : il souligne la participation du cortex préfrontal (responsable des activités de contrôle de taches etc.).  Des lésions de cette partie du cerveau provoque une diminution des facultés créatrices. La densité de neurones dans le cortex préfrontal permettrait de l’améliorer et contribue à inhiber la neuro épinéphrine qui provoque des émotions intenses et minore l’introspection nécessaire à la créativité.

Cool je vais me renseigner sur ce gars. Je suis pas sur de tout comprendre mais ça me parait super intéressant . Cela apporterait des réponses concrètes sur les questions de la créativité. J'ai l'impression d'avoir déjà entendu ce nom quelque part mais je sais plus...
 
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