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LA PSYCHOSE, en tant que structure psychique

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Deleted-1

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LA PSYCHOSE N'EST PAS UNE MALADIE​


INTRODUCTION

La psychose et la névrose ne sont pas des maladies, ce sont des structures que nous avons tous. Une structure psychique c’est comme un plan de maison, où il y a des lieux de vie, des couloirs, des passages obligés, et ces plans sont différents selon la maison dont on parle, selon la structure.

Une autre image parlante est celle de la voiture. Il y a différents modèles, la voiture névrotique, la voiture psychotique, chaque voiture a sa façon de gérer les courbes, à sa tenue de route propre, des amortisseurs particuliers pour encaisser les bosses et les secousses sur la route de la vie. Chaque voiture sera plus ou moins équipée d’air bag, mais tant que la voiture est sur la route, on dit qu’elle tient la route et permet à l’individu de passer la vie de manière suffisamment adaptée pour avoir une vie sociale correcte, et pour pouvoir vivre en surmontant les problématiques du quotidien.

La forme pathologique de la structure apparait en cas de sortie de route, quand on décompense. D’une névrose ou d’une psychose compensée, adaptée aux normes sociales et aux lois inhérentes à notre société, on en arrive à une névrose ou psychose décompensée, et on apparait comme anormal à ses yeux ou aux yeux d’autrui. Il s'agit alors de la même personne, avec le même psychisme, mais qui dans le continuum normal anormal, va virer à une condition d’existence dite pathologique, en décompensant.​

Le psychotique passe son temps à essayer de créer des bornes, à définir une enveloppe à son corps physique et psychique. Sa sensation au quotidien est une absence de limite, de borne. Cela le pousse à se bricoler mentalement un corps dans lequel son enveloppe sera enfin bornée, définie.​

Le psychotique cherche à imposer une réponse à une question qu’il ne s’est pas posée. Il se dit être ce qu’il s’imagine être, sans même s’être demandé qui il était véritablement, au-delà de ses apparences et de l’image illusoire qu’il se fait de lui-même. Il peut donc s’imaginer être n’importe qui, sans s’en rendre compte en se disant « Je suis comme je suis ». Cette affirmation laisse deviner par transparence un « Qui suis-je ? » latent chez le psychotique, qui ne peut formuler cette question sans encourir le risque de porter atteinte à la plus fondamentale de sa raison d’être. L’identité n’est pas un état, c’est une quête du moi ne pouvant recevoir sa réponse que par l’objet et la réalité qui la réfléchissent, et non être une simple croyance liée à une identification.​

Ainsi il se peut que le sujet psychotique impose aux autres ce qu’il croit être, pour que la question de son existence ne se pose pas. Il dit qu’il est, parce qu’il n’est pas certain d’être, ce qui peut le rassurer quand à ses doutes et incertitudes identitaires. Dans ce flou, le psychotique est jouit par l’Autre (quand on se croit le fils de Dieu par exemple, il est jouit par Dieu tout puissant), il est l’objet de cet Autre (l’objet du divin qu’il idéalise et auquel il s’identifie pour s’en sentir valorisé).​


DE LA STRUCTURE A LA PATHOLOGIE

Il en va d’une crainte plus ou moins excessive, généralement non fondée et d'origine sociale, pouvant aller jusqu’à la folie. L’individu atteint par une psychose appréhende la réalité de façon anormale, quand l’angoisse de morcellement est présente. L’aspect pathologique présente une affection psychique grave, dont le malade n'a pas conscience, caractérisée par une désintégration de la personnalité accompagnée de troubles de la perception, du jugement et du raisonnement. On parle de psychose délirante, hallucinatoire, hystérique, obsessionnelle, ou de psychose de l'adulte, de l'enfant, etc. La potentialité à vivre des troubles psychotiques est moins répandue que les névroses. La plupart des êtres humains n’en font jamais.​

Les symptômes d’un trouble psychotique peuvent apparaître graduellement ou de façon soudaine. La période pendant laquelle la personne présente ces symptômes se nomme « épisode psychotique ». Pendant ces épisodes, les troubles psychotiques affectent le fonctionnement du cerveau de façon majeure en modifiant les pensées, les croyances ou les perceptions. Une personne atteinte d’un trouble psychotique peut, par exemple, entendre des voix ou avoir l’impression que d’autres personnes manipulent ses pensées. Elle fait difficilement la différence entre ce qu’elle perçoit et ce qui est réel. On dit de la personne atteinte durant les périodes de crise, qu’elle perd le contact avec la réalité. La personne atteinte d’un trouble psychotique d’ordre pathologique a beaucoup de difficulté à fonctionner au quotidien. Les troubles affectent tant les jeunes que les adultes, sans différence quant à l’origine ethnique, à la condition sociale ou économique, et à l’éducation. Les troubles psychotiques débutent habituellement à l’adolescence ou au début de l’âge adulte.​

Les principales formes de troubles psychotiques sont les suivantes :​

- Schizophrénie : la schizophrénie cause une perte de contact avec la réalité en affectant les pensées, les émotions, les sentiments et les comportements. La personne atteinte a de la difficulté à fonctionner dans ses activités de tous les jours.​
- Trouble schizoaffectif : la personne présente à la fois des symptômes de la schizophrénie et des symptômes associés aux troubles de l’humeur (dépression et maladie affective de type bipolaire).​
- Les délires chroniques (paranoïa, psychose hallucinatoire, paraphrénie).​
- Trouble délirant : le trouble délirant affecte principalement les pensées et les idées (avoir de la difficulté à se concentrer ou à suivre une conversation; croire qu’une vedette est tombée amoureuse d’elle; avoir la sensation de dégager une mauvaise odeur, ou l’impression d’être poursuivie ou d’être contaminée).​

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ORIGINES

La constitution du moi se fait par unification de noyaux. Dans certains cas il y a des limitations très précoces du moi, qui vont préformer la personnalité de manière psychotique. Cela se passe avant, pendant et juste après la naissance. Le reste du développement peut se passer sans problèmes. Chez l'enfant, on évoquera plutôt une organisation de type psychotique, en gardant toujours à l'esprit le caractère extrêmement évolutif de la pathologie infantile. A partir de la puberté, au lieu d'expériences réparatrices, le sujet vit une éclosion de la psychose dans une reviviscence des ses angoisses traumatiques passées (entre 16 et 25 ans).​

Qui est concerné ?

Les troubles psychotiques touchent un peu plus les hommes que les femmes. Ils apparaissent généralement entre 15 et 35 ans. Les troubles psychotiques apparaissent le plus souvent à l’adolescence, à cause des changements qui surviennent durant cette période et qui touchent :​

- L’identité personnelle et sexuelle​
- Le fait de se détacher de sa famille​
- La maturité intellectuelle​
- Le fait de commencer une carrière ou d’entreprendre des études supérieures​
- La recherche d’une autonomie personnelle et financière​

Les éléments les plus observables pour diagnostiquer la psychose sont le délire et le syndrome dissociatif ou discordant, ainsi que la paranoïa, la manie (état d'exaltation) et la mélancolie, avec son délire de culpabilité.​

Les symptômes de l’épisode psychotique bref sont les mêmes que ceux de la schizophrénie.​

Toutefois, ils apparaissent de façon subite et sont souvent déclenchés par un stress important : décès, violence, maladie, désastre naturel. L’épisode psychotique bref ne dure pas plus d’un mois. Par la suite, la personne retrouve son fonctionnement normal, souvent sans faire de rechute. Autrement, les troubles psychotiques aigus et chroniques ne sont pas l’apanage des seules psychoses. On les voit parfois survenir dans certains désordres métaboliques, lors de certaines troubles hormonaux, lors de certaines atteintes locales du système nerveux central, dans certaines intoxications (alcool et drogues).​


VIS-À-VIS DE CONSOMMATION DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES - Certaines personnes font des décompensations de type bouffées délirantes aiguës​

Tout se passe comme si certains troubles psychotiques pouvaient être mis en jeu dans un certain nombre de circonstances étrangères aux psychoses. Dans ces cas, le trouble est généralement transitoire, ne subsistant que si sa cause reste présente. Il existe donc des troubles psychotiques secondaires à la consommation de produit : dans ce cas, la perte de contact avec la réalité est causée par la consommation de substances comme l’alcool, les drogues ou les médicaments. La personne atteinte peut présenter des signes et des symptômes tels que des idées délirantes et des hallucinations.​

Les agressions du système nerveux central peuvent déclencher des délires, en particulier l’alcool, lors de ce qu’on appelle les ivresses pathologiques. Ces ivresses peuvent se manifester par des délires hallucinatoires comme dans les schizophrénies aiguës ou encore par des délires de jalousie comme dans les paranoïas. Tout le monde n’a pas la même vulnérabilité à l’égard de l’alcool. La plupart ne font que des ivresses simples sans jamais délirer. D’autres font des ivresses pathologiques à chaque consommation excessive. Y a-t-il chez ceux-là une particularité génétique commune aux psychoses chroniques qui auraient par ailleurs d’autres anomalies précipitant le sujet vers l’évolution psychotique durable ? Approximativement 3 % des individus alcoolo-dépendants font l'expérience de psychose lors d'une intoxication ou d'un sevrage.​

Chez les individus consommant régulièrement du cannabis, des états psychotiques fréquents, voire un état schizophrène, peuvent se développer. Le cannabis étant considéré par certains comme une cause de la schizophrénie, il reste malgré tout un sujet controversé. Des états de psychose peuvent être également provoqués par le sevrage de drogues ou autres médicaments tels les neuroleptiques, états qui peuvent durer plusieurs années. Certaines substances (légales ou illégales) sont donc impliquées dans la cause, le développement, et/ou la précipitation d'états psychotiques et/ou de troubles mentaux chez les consommateurs (amphétamines, cannabis, cathinones, cocaïne, hallucinogènes).​



LES DIFFÉRENTS SYMPTÔMES


LE DÉLIRE​

Le thème du délire​

C’est le sujet sur lequel porte le délire. Les thèmes du délire peuvent être très variés, et selon les délires, s’associer les uns aux autres. Les plus fréquents sont les thèmes mystiques, de persécution, de préjudice, ou à connotation sexuelle.​

Le mécanisme du délire​

Dans les psychoses, le moi prend le parti du ça pour détruire la réalité du surmoi (le but est de jouir en surpassant tous ses interdits). Il la remplacera par une néo-réalité qui est le délire, et qui sera bâti sur les exigences du ça (principe de plaisir). Le délire est donc une tentative de reconstruction de la réalité perdue. Il y a toujours un aspect négatif que sont le déni et la dissociation, et un aspect positif qui est le délire. Il en existe quatre principaux :​

- les hallucinations sont des perceptions sans objet à percevoir. Cela fait appel aux organes des sens, principalement auditifs et visuels (surtout dans les états confusionnels), elles peuvent être également cénesthésiques (perceptions tactiles de fourmillement par exemple). Il y a aussi des hallucinations d’ordre psychique, comme lorsque l’on entend des voix dans sa tête (perçues comme intrusives). Ces voix volent la pensée et ordonnent de dire certaines choses, ou d’agir d’une certaine manière. Les hallucinations traduisent la présence d'une faille dans le système symbolique du malade. Les voix qu'il entend, les visions qui s'imposent à lui signifient quelque chose de son histoire, un vécu qui n'a pas été symbolisé que le sujet ne peut garder en lui, et qu'il fait alors revenir du dehors, sous la forme d'une hallucination.​

- Les interprétations sont des pensées dont le point de départ est réel, mais le raisonnement qui en découle est erroné (discursif). Il s’agit de donner un sens différent à quelque chose de réel. Le délire interprétatif peut être visible dans la paranoïa (avec souvent un thème de persécution).​

- Le mécanisme imaginatif, plus rare, consiste en l’élaboration de scénarios fictifs, sans aucune base de départ.​

- Les intuitions : l’individu comprend soudainement quelque chose qui devient limpide à ses yeux, mais qui ne repose sur aucun support objectif.​

L’organisation du délire​

On parle de délire systématisé quand le délire se tient, qu’on peut suivre la logique, le raisonnement du patient. On parle de délire non systématisé (ou paranoïde), quand il n’y a aucune logique, aucun lien dans le raisonnement. La personne atteinte de délire y adhère pleinement. Elle ne simule pas, la souffrance existe et est plus ou moins palpable.​


LE SYNDROME DISSOCIATIF (discordance ou dissociation)​

Discordance : Manque d'unité et de cohérence entre les différents éléments de la personnalité ou les symptômes de la maladie, en particulier, l'activité mentale et le comportement.​
Dissociation : Rupture de l'unité psychique correspondant à un trouble profond de la personnalité.​

Il s’agit d’une perte d’harmonie entre le comportement et la pensée. En tant que processus interne, il reste non observable. L’impression ressentie par l’individu est l’émiettement de son esprit. L’observateur pourra subodorer son existence dans le comportement de l’individu atteint, qui apparait bizarre, impénétrable, hermétique et détaché du réel :​

- Des troubles du cours de la pensée : la pensée peut être précipitée ou ralentie. Le discours peut s’arrêter brusquement laissant place à un blanc, appelé barrage, puis repris sur le même thème ou un thème différent, sans que la personne ait conscience de cette interruption. La pensée est floue, anarchique, discontinue (diffluence). La personne répond à côté, elle a du mal à associer une idée à une autre. Parfois elle va être dans un rationalisme morbide, c’est à dire que tout sera clivé entre le mental et les affects. On note aussi des troubles de la concentration et de l’attention qui génèrent de véritables troubles de la mémoire.​

- Des troubles du langage : la création de nouveaux mots (néologisme), la mauvaise utilisation des mots (paralogisme). L’ensemble de ces altérations du langage entraine une incohérence verbale et peut aboutir à un néo-langage totalement incompréhensible.​

- Une altération du système logique : un déficit de la structure logique de la pensée. La pensée ne se soumet plus aux lois des catégories logiques de l’entendement. Un raisonnement illogique peut voir le jour, par exemple quand un individu explique ses troubles par l’action conjuguée de telle et telle planètes.​

- L’affect peut ne plus être concordant à la situation, à la pensée (par exemple émettre un propos triste avec un sourire). La mimique n’est plus concordante avec l’affect, et l’individu pourra dire tout et son contraire dans la même phrase. Parfois la personne est comme pourvue d’une anesthésie affective.​


LA PARANOÏA​

Sur une base d’un caractère paranoïaque peut éclore un délire paranoïaque, et pouvant constituer une véritable pathologie de la personnalité. Si le paranoïaque raisonne juste, les bases de son raisonnement sont fausses. Suivant le type de délire et son degré d’extension, les personnes qui côtoient ce genre d’individu peuvent accrocher à l’histoire que raconte le paranoïaque. Il peut se montrer procédurier, en ayant des manifestations d’adaptation sociale. S’il est le plus souvent isolé et rejeté, à l’opposé il peut entrainer un groupe via le leadership. Les traits de caractères observables sont :​

- La méfiance​
- La psychorigidité (autoritarisme)​
- L’orgueil ou hypertrophie du Moi (intolérance, mépris, obstination, entêtement, fanatisme, égocentrisme, voire mégalomanie)​
- Le préjugé (jugement sans plus de raisonnement logique)​
- L’a priori des croyances (il les admet sous l’apparence trompeuse)​

Lorsqu’une personne a des traits paranoïaques non décompensées, ce qui n’est pas pathologique, on risque de la retrouver à des postes hiérarchiques important car, le profil du paranoïaque convient à la prise de pouvoir avec une dose de narcissisme et de mégalomanie, une absence de culpabilité dans la prise de décision.​

Vis à vis de la réalité extérieure​

Dans les psychoses, il y a une rupture avec la réalité extérieure qui n’est plus reconnue telle qu’elle est, voire qui peut même être déniée en tout ou en partie en étant remplacée par une néo-réalité personnelle au sujet, connue de lui seul, et incommunicable à autrui. La réalité telle qu’elle est perçue par un sujet est toujours interprétée par lui en fonction de ses expériences antérieures et de son état émotif du moment, mais ces variations restent dans un continuum communicable et accessible à la plupart. Ces interprétations ne sont pas en ruptures complètes les unes avec les autres. Un psychotique a une vision ou une interprétation de la réalité qui représente un saut par rapport à toutes les variables possibles, ce qui le situe en dehors de toute expérience partageable à autrui.​

La diminution ou la perte de la capacité de communiquer est en partie la conséquence de cette situation. Tantôt le psychotique est empêché de communiquer comme s’il ne communiquait plus qu’avec lui-même dans une sorte de circuit fermé. Tantôt il communique, mais fournit des informations qui sont en tout ou en partie inutilisables par les autres.​

L’étrangeté des troubles est un caractère propre aux psychoses​

Cette étrangeté qui est en partie liée à l’incommunicabilité crée un certain malaise dans la relation qu’on peut avoir avec un psychotique. Ce malaise qu’on perçoit sous la forme d’une angoisse est très caractéristique de la relation avec un psychotique, surtout si on a peu l’habitude de ce type de relation. Ce malaise est de même nature que celui qu’on peut éprouver dans une situation ou tout est étranger (lieux et gens) mais il est encore plus profond que dans ce cas. Ce malaise est généralement indéfinissable et surtout mal rattaché à sa cause : l’inquiétante étrangeté dont la prise de conscience est difficile.​

Reconnaissance des troubles​

Un psychotique ignore ses troubles qu’il vit comme faisant partie de sa nature ou de la réalité extérieure et il n’en demandera le plus souvent aucun soin. Mais il est vrai qu’il y a quelques exceptions à ce schéma. Certaines manifestations psychotiques, des hallucinations par exemple, peuvent parfois être perçues comme pathologiques. Ce fait peut se rencontrer dans deux circonstances principales, soit au tout début d’une psychose ou lors de la reprise d’un épisode évolutif, car la critique du trouble est temporairement maintenue au début, soit parce que la cause du trouble est une pathologie organique, comme une tumeur par exemple (reconnue et avérée par des analyses).​

Le critère de gravité est également avancé pour distinguer les névroses des psychoses.​

Les troubles des psychoses sont presque toujours très graves. Ils donnent au sujet une invalidité majeure en interrompant ses liens familiaux, sociaux et professionnels. Les hospitalisations sont souvent indispensables et parfois très durables, responsables à leur tour de troubles qui leur sont propres à cause des carences affectives qu’elles représentent dans un monde sans vie amoureuse et sans responsabilité familiale et sociale. Heureusement, certaines psychoses sont presque inapparentes, soit spontanément, soit avec l’aide des thérapeutiques, et permettent une vie familiale et professionnelle normale.​

Signes divers et symptômes particuliers d’une personne atteinte de troubles :​

- Son sommeil et son appétit sont perturbés​
- Elle néglige son hygiène personnelle et son apparence​
- Elle manque d’énergie et de motivation​
- Son humeur est changeante (par exemple, la personne peut être anormalement surexcitée puis devenir dépressive en quelques minutes)​
- Elle a de la difficulté à se concentrer ou à maintenir son attention pendant de longues périodes​
- Ses activités habituelles, son travail, ses études ou ses amis ne l’intéressent plus comme avant​
- Ses émotions se modifient (par exemple, la personne paraît  indifférente aux personnes de son entourage, détachée ou coupée du monde)​
- Elle a des idées délirantes, des idées étranges ou fausses, des préoccupations ou des croyances bizarres (par exemple avoir l’impression que ses pensées sont contrôlées par une force extérieure)​
- Ses pensées sont confuses et incohérentes (difficulté à suivre une conversation et ses propos sont illogiques ou vagues)​
- Elle a des comportements inhabituels (par exemple, elle éclate de rire au mauvais moment, se fâche sans raison apparente, refuse de manger de peur que sa nourriture soit contaminée)​
- Elle s’isole (par exemple, elle demeure dans sa chambre toute la journée)​
- Elle se met à consommer de l’alcool ou des drogues alors qu’elle n’en a jamais consommé, ou elle en consomme plus qu’habituellement​

Les symptômes peuvent varier d’une personne à l’autre et changer avec le temps. Durant un épisode psychotique, la personne peut :​

- Avoir des hallucinations​
- Entendre une ou des voix que personne d’autre n’entend​
- Voir des choses que personne d’autre ne voit​
- Ressentir des sensations physiques inhabituelles, par exemple, avoir l’impression qu’une personne invisible la touche​
- Avoir des idées délirantes, par exemple​
- Avoir l’impression de pouvoir contrôler la pensée des autres ou que d’autres personnes contrôlent ses pensées​
- Avoir l’impression d’être surveillée, suivie ou persécutée​
- Avoir le sentiment d’être différente des autres ou d’avoir changé​

Les idées délirantes peuvent angoisser la personne atteinte ou la rendre anxieuse. Elle peut par exemple ressentir une insécurité permanente. À l’apparition d’un trouble psychotique, plusieurs personnes atteintes accordent peu d’attention aux symptômes et pensent qu’ils disparaîtront d’eux-mêmes. En agissant ainsi, elles retardent le moment où elles pourraient recevoir de l’aide et des traitements, pour en bénéficier. Les neuroleptiques ou antipsychotiques sont des médicaments conçus pour rétablir l’équilibre de la chimie du cerveau, afin de rééquilibrer les émotions, les pensées, les perceptions, la mémoire, la concentration.​

Vivre avec un trouble psychotique peut entraîner plusieurs conséquences pour la personne, et son entourage :​

- Avoir un effet négatif sur l’estime de soi de la personne​
- Nuire à ses relations avec les autres et l’amener à s’isoler​
- Augmenter la détresse de l’entourage de la personne, qui ne comprend pas toujours son comportement. Des conflits peuvent alors se produire.​
- Augmenter certaines prises de risques​
- Vivre dans une plus grande pauvreté​
- Consommer de l’alcool ou des drogues de façon excessive. Les personnes atteintes essaient souvent de maîtriser leur anxiété en consommant de l’alcool ou des drogues. Elles peuvent ainsi développer un problème de dépendance à ces substances​
- Se retrouver en situation d’errance ou d’itinérance, souffrir de dépression et penser au suicide​
- Adopter des comportements qui pourraient l’amener à faire face à la justice ou à devoir être hospitalisée​


FACTEURS DE RISQUE

Les troubles psychotiques n’ont pas toujours une seule cause. Souvent, c’est une combinaison de plusieurs facteurs qui entraîne l’apparition des signes et des symptômes. Voici quelques-uns de ces facteurs :​

- L’hérédité, c’est-à-dire le fait que d’autres personnes de la famille sont ou ont été atteintes de troubles psychotiques​
- Des facteurs biologiques comme des complications durant la grossesse et à l’accouchement de la mère​
- L’abus d’alcool et la consommation de certaines drogues​
- La présence de facteurs de stress dans la vie ou l’environnement de la personne​

D’autres facteurs favorisants seraient une attitude fusionnelle de la mère (avec son "enfant-objet"), se traduisant par des comportements excessivement ambivalents (mère très culpabilisante et très protectrice). A cela s'ajoute un déni de la fonction paternelle, que la mère ne reconnaît pas. Elle assume le rôle maternel et le rôle paternel, mais de façon inadaptée. Au niveau évènementiel, il a pu y avoir dans la famille une mort, un accident traumatisant. Ce sont des facteurs contribuant à former le sujet qui a été inconsciemment choisi par l'adulte tenant le rôle maternel.​


CONCLUSION

Traits essentiels de la psychose: narcissisme et déni de la réalité. Le psychotique (individu qui s'est construit un système de relations à l'Autre de type psychotique) ne connaît pas l'œdipe.​

Mécanisme principal de défense : le déni​
Processus de pensée : primaire (la pensée jaillit avec la pulsion, sans être contenue et travaillée)​
Le Moi : est désorganisé et fragile​
Libido : narcissique (désinvestissement de la réalité extérieure (mécanisme de déni), et surinvestissement de soi-même)​
Angoisse : de morcellement​

Il faut savoir que dans la psychose, l'angoisse est majeure, envahissante. Elle est de l'ordre du morcellement, de l'intrusion, de la dévoration. Il est possible de s'en faire une idée en se remémorant l'angoisse oppressante vécue lors d'un cauchemar. Mais l'angoisse dans un cauchemar ne dure que quelques secondes, alors que l'angoisse psychotique et subie à l'état de veille, peut durer plusieurs heures.

 
est ce que les psys font une application de ces théories avec la préméditation professionnelle d'esquiver l'éventualité de la drogue chez le patient (façon moderne et plus respectueuse de procéder). Càd avec le principe que la psychose se suffit à elle même et couvre tout en toutes circonstances, toutes les pathologies... drogue ou pas.
 
J'en sais fichtre rien je t'avoue..

J'attends plus de réponse dans les coms que je pourrais en apporter. J'ai essayé de réunir les infos les plus abordables que j'ai trouvé, mais ça reste très compliqué comme concept, enfin faudrait en lire des tonnes et des tonnes pour commencer à cerner les différents points de vue sur la psychose, selon les branches du monde médical et psycho-philosophique.
 
@ Pourquoi esquiver ou tenter d’esquiver la drogue ?
La drogue comme objet peut être présente chez n’importe quel sujet quelle que soit sa structure.
De plus, la drogue n’est pas à envisager uniquement comme un objet délétère ou mortifère souvent associé à des conduites dites d’auto-destruction.
La drogue, c’est beaucoup plus que cela.
La drogue permet, parfois, au sujet de trouver et de mettre en place, seul, des stratégies supplétives.
La drogue n’est plus à aborder dans une dynamique manichéenne, très réductrice qui fait l’impasse sur les fonctions stabilisantes qui sont parfois les siennes.
La D est un objet paradigmatique de la réfutation de la conception manichéenne des toxiques.
La D est, par excellence, l’incarnation du pharmakon, l’objet qui soulage et qui peut, dans le même temps, oblitérer l’espérance de vie du sujet.
 
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