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LA PARANOIA - Introduction

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Deleted-1

Guest
Ce travail est une relecture de la thèse de Jacques Lacan soutenue en 1932, et intitulée " De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité ". 


Il s'agit d'une série d’articles proposant d’appréhender le phénomène de la paranoïa sous divers aspects psychologiques, philosophiques, psychanalytiques et sociétaux, depuis quelques perspectives théoriques, et avec une éventuelle visée thérapeutique. Les pistes de réflexion envisagées et abordées présenteront la paranoïa comme une structure psychique dynamique, dont les degrés varient du normal au pathologique. C'est donc dans ses dimensions structurelles multiples et modulables selon ses degrés, que la paranoïa sera considérée tour à tour comme un dispositif psychique naturel indispensable et préventif, comme cause de symptômes révélant des inquiétudes et une méfiance avérées ou inappropriées, mais aussi comme une maladie associée au trouble de la personnalité paranoïaque, dans les cas les plus problématiques.

Au fil des articles, je développerai la structure et la symptomatologie de la paranoïa dans ses différentes formes, pour ce qui est de ses rapports avec la personnalité. Notamment vis à vis de l'ego et des caractères égotiques que sont l'égocentrisme, l'orgueil et la vanité, à partir de nombreux autres points de vue se recoupant pour une meilleure compréhension des phénomènes, d'où des répétitions que le lecteur retrouvera d'un article à l'autre. L'objectif étant que chaque article se suffisse à lui-même, tout en s'inscrivant dans une suite logique d'un développement théorique étayé par des exemples pratiques et caractéristiques.

Au delà de l'aspect psychotique associé aux états paranoïaques, j'ai aussi tâché d'ouvrir le sujet en abordant la paranoïa au travers de mécanismes névrotiques, à partir de différents travaux d'auteurs ayant théorisés sur la personnalité paranoïaque, mais aussi sur la métaphysique de l'esprit humain en général. Pour alléger le texte qui ne se veut pas être un travail universitaire, mais un travail de vulgarisation à destination de quiconque sera prêt à s'investir dans le texte, je ne citerai que très peu d'auteurs en me contentant des sources issues de la thèse de Lacan. Néanmoins se retrouveront au fil des articles les pensées les plus communes de Spinoza, Schopenhauer, Nietzsche, Freud, Jung, et de Onfray, pour ce qui est des auteurs qui m'ont le plus influencés.

La dernière partie de mon travail portera sur des hypothèses philosophiques et une critique de la société, pour ce qui est des façons dont la paranoïa s'articule dans les relations humaines à des échelles intra-personnelles et interpersonnelles, en orientant et influençant nos modèles sociaux et tendances sociétales. La partie philosophique tentera de détailler à l'échelle individuelle les mécaniques psychiques produisant dans l'esprit ce que j'appelle des scénarios intérieurs, c'est à dire tout ce qui concerne les multiples petites voix parlant et ruminant en soi, mais aussi nos pensées en arrières fonds, au travers du phénomène de dissociation d'esprit, du rôle de l'ego dans la personnalité, et ce qu'il advient lors de sa dissolution. Mon objectif étant de comprendre comment l'on peut être plus ou moins conscient du " Je " qui parle en soi, plus ou moins lucide selon que l'on est attentif à ses perceptions intérieures et extérieures, à ses sens, mais aussi de ses discours inconscients moraux, en lien avec son estime de soi et donc sa confiance en soi.

Il sera donc question de comprendre les liens entre physiologies et psychologies, à partir de réflexions philosophiques portées sur l'affectivité, et de ses liens avec la structure paranoïaque dans la psyché humaine.

Si j'ai tâché de vulgariser en présentant du mieux que je le pouvais les théories énoncées et supposées, j'ai conscience que certains passages seront plus ardus à lire et à appréhender sans connaissance préalable des concepts abordés, et que certaines idées pourraient heurter la sensibilité du lecteur, l'indisposer sur le plan moral. Il faut donc prendre avec quelques pincettes les points de vue proposés, afin de mieux les comprendre dans une perspective se voulant par delà bien et mal, c'est à dire sans jugement moral mais plutôt avec une volonté d'objectivité, une exigence rationnelle nécessitant parfois de se questionner sur soi-même, afin de saisir la portée du propos auquel l'on est confronté. Autrement rien n'engage le lecteur à adhérer aux idées exposées, ni même à continuer sa lecture.


En d'autre terme, si tu lis tu seras juge de toi, de moi, de nous. A chacun de se faire son propre avis.


SOMMAIRE :


1 - NORMALITÉ ET PATHOLOGIQUE, LE RÔLE DE L'EGO DANS LA PERSONNALITÉ, LES ORIGINES DE LA PARANOÏA


LA PARANOÏA 1 - DE LA NORMALITÉ AU PATHOLOGIQUE
LA PARANOÏA 2 - LE RÔLE DE L’EGO, DE LA PEUR, ET DE L'AFFECTIVITÉ DANS LA PERSONNALITÉ


2 - LES DIFFÉRENTS CARACTÈRES PARANOÏAQUES ET SES MÉCANISMES PSYCHIQUES ADAPTATIFS ET DÉFENSIFS




3 - LES DÉLIRES​

LA PARANOÏA 10 - [font=Calibri, Helvetica, sans-serif][font=Calibri, Helvetica, sans-serif,] [font=Calibri, Helvetica, sans-serif,]LE DÉLIRE D'INTERPRÉTATION DANS LA PSYCHOSE PARANOÏAQUE[/font] [/font][/font]
[font=Calibri, Helvetica, sans-serif][font=Calibri, Helvetica, sans-serif,] [font=Calibri, Helvetica, sans-serif,]LA PARANOÏA 11 -  LES TROIS PRINCIPALES CAUSES DU DÉLIRE DE RELATION CHEZ LE PARANOÏAQUE AU CARACTÈRE SENSITIF [/font] [/font][/font]
[font=Calibri, Helvetica, sans-serif][font=Calibri, Helvetica, sans-serif,] [font=Calibri, Helvetica, sans-serif,]LA PARANOÏA 12 - LES SYMPTÔMES DU DÉLIRE PARANOÏAQUE[/font] [/font][/font]


[font=Calibri, Helvetica, sans-serif][font=Calibri, Helvetica, sans-serif,] [font=Calibri, Helvetica, sans-serif,]4 - LE POINT DE VUE PSYCHANALYTIQUE[/font] [/font][/font]

[font=Calibri, Helvetica, sans-serif][font=Calibri, Helvetica, sans-serif,] [font=Calibri, Helvetica, sans-serif,]LA PARANOÏA 13 - PARANOÏA ET SENSIBILITÉ - ORIGINE DU SENTIMENT D’ÊTRE SOI[/font] [/font][/font]
[font=Calibri, Helvetica, sans-serif][font=Calibri, Helvetica, sans-serif,] [font=Calibri, Helvetica, sans-serif,]LA PARANOÏA 15 - DIFFÉRENCES ENTRE LES ÉTATS PSYCHOTIQUES PARANOÏAQUES, PSYCHOTIQUES PARANOÏDES, SCHIZOPHRÉNIQUES[/font] [/font][/font]


[font=Calibri, Helvetica, sans-serif][font=Calibri, Helvetica, sans-serif,] [font=Calibri, Helvetica, sans-serif,]5 - PHILOSOPHIE, PARANOÏA, ÉTHIQUE ET MORALE[/font] [/font][/font]

 
Chouette !!! Voilà tes articles sur la paranoïa !! Ça promet d être très intéressant. Je me garde la lecture de la première partie pour ce soir !
 
Bonsoir cher ami,
Un long périple dans des manuels de psychopathologie, qui est aujourd’hui couronné par vos articles de la série LA PARANOÏA, je vous en remercie.

J’ai mis énormément de temps pour comprendre qu’il y avait un problème, et le problème n’était pas culturel, mais d’un ordre psychiatrique.

Vingt années, entre différentes expatriations, suivre l’amour d’une vie (on s’illusionne à vingt ans). Du temps pour maîtriser la culture française, la langue, cela a pris des années. L’erreur d’avoir accordé à l’autre une supériorité morale, civilisationnelle, d’avoir mis sur un piédestal le français, en étant d’une provenance moins « noble ». Quelque chose n’allait pas, tout était de ma faute, affects dépressifs, projections, emprise…..

Peu importe. Toute seule, je comprenais, des distorsions, interprétations. Ruminations. Mésestime de soi. Et un lot d’humiliations, des interprétations déformées de la réalité, toujours côté affectif. Plus je devenais lucide plus je voyais des choses qui étaient curieuses.

Alors, depuis deux années des milliers de lectures, solides, les bases. Les plus grands psychiatres et psychanalystes.
Son psy avait évoqué un jour des crises psychotiques.

C’était une paranoïa sensitive. J’ai failli laisser ma peau sans pouvoir faire quelque chose pour lui.

Et puis, au même moment, j’ai découvert que je n’étais pas une anomalie différente, juste une HPI. Les accusations prennent bien quand on n’a pas un gros capital de confiance en soi, on arrive à penser que l’autre a raison, tout est de notre faute (psychose partagée ?!), on commence à croire la vérité de l’autre puisque on n’a pas le droit d’exprimer notre vérité propre.

Alors, je vous remercie pour ce beau périple dans la paranoïa en 18 chapitres ? cela couronne de façon magistrale, agréable, toutes mes lectures antérieures.

C’était le besoin de comprendre. Peut-être se déculpabiliser pour entamer une séparation, se dire j’ai accepté l’inacceptable, j’ai tout fait mais il ne changera jamais. C’est comme un deuil blanc. D’une infinie tristesse.

Mais il faut avancer et vivre enfin sa vie et ce qu’il en reste dans ce pays d’expatriation.

Bien à vous
 
Kretschmer a dit:
C’était le besoin de comprendre. Peut-être se déculpabiliser pour entamer une séparation, se dire j’ai accepté l’inacceptable, j’ai tout fait mais il ne changera jamais. C’est comme un deuil blanc. D’une infinie tristesse.

Oui, le besoin de comprendre est impératif, vital. La paranoïa est vraiment un sale trouble psychiatrique, qui malheureusement ne va que rarement en s'améliorant.

Le pire étant peut-être la fascination narcissique qui se dégage des certitudes affirmées.

Je crois qu'au-delà de l'aspect psychiatrique, le problème est également culturel parce que sociétal, lorsque la perte de confiance se généralise dans un monde qui se contractualise. Le sécuritaire au nom du sanitaire, dans un totalitarisme étatique de plus en plus assumé qu'insidieux.
Mais à l'époque où j'ai écrit ces articles, faute de recul, je n'ai pas achevé la série par une vision macro du phénomène, dans une approche sociétale des relations internationales par exemple, ou des liens entre institutions et puissants. La paranoïa étant omniprésente chez les personnes de pouvoir. Mais également dans les foyers.

Désolé de ne répondre que maintenant, je n'avais pas vu le message. J'espère que tu as pu trouverun début de solution à tes problèmes. Merci pour ton retour en tout cas, ça me fait plaisir.
 
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