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LA PARANOÏA 5 - LE CARACTÈRE PARANOÏAQUE EN GÉNÉRAL (SUSCEPTIBILITÉ, JALOUSIE ET MÉF

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LA PARANOÏA 5 - LE CARACTÈRE PARANOÏAQUE EN GÉNÉRAL (SUSCEPTIBILITÉ, JALOUSIE ET MÉFIANCE),
ET AUTRES CARACTÉRISTIQUES COMPORTEMENTALES



Les principaux traits de caractères du paranoïaque observables sont :

- La méfiance
- La psychorigidité (autoritarisme, dureté avec soi-même, besoin de contrôle et de maitrise totale)
- L’orgueil ou hypertrophie du moi (surestimation, intolérance, mépris, obstination, entêtement, fanatisme, voire mégalomanie)
- Le pré-jugé (jugement sans plus de raisonnement et sur-interprétations, d'où une fausseté du jugement et des raisonnements)
- L’apriori des croyances (admises sous des apparences trompeuses, laissant penser qu'il est d'accord)
- L’hypocrisie, les faux-semblants et autres travestissements (jalousie, rancune et colère à demi-cachée)
- Manque ou absence d’autocritique, refus de l’idée d’être fautif, rejet et projection systématique de la faute sur autrui (égocentrisme)
- Susceptibilité et pas ou peu de contacts avec le monde (évitement et isolement, ou rejet de la part d'autrui)


TROIS GROUPES DE CARACTÈRE - Selon que l'individu est agressif/combatif, ou craintif et lâche dans la fuite

- Le premier groupe arbore des caractères d'orgueil (entêtement, présomption, sentiment accentué de sa valeur, humeur combative et résolue, caractère vindicatif et rancunier)
- Le second groupe présente des caractères ambitieux, une grande confiance en soi (estime de soi haute et fragile, qui peut œuvrer en bien ou en mal selon les conditions)
- Le troisième groupe présente des dispositions affectives anxieuses hypocondriaques, timides, pusillanimes et lâches (manque de responsabilisation)

Les traits de caractères des paranoïas bénignes sont la sensibilité, la ténacité et l'exaltation

Le paranoïaque est souvent un être hypersensible, se protégeant de la violence physique, verbale et symbolique du quotidien, et se méfiant d'un monde perçu comme hostile du fait d'une intense affectivité, avec laquelle il est parfois compliquée de composer. Une autre facette de la paranoïa bénigne est la volonté tenace qu'à l'individu dans ses motivations, dans ses réalisations, lorsqu'un soupçon d'orgueil lui assure une confiance en soi porteuse de détermination et de résolution. Persévérant dans son être, l'individu peut en venir à s'exalter au travers d'émancipations quand il a le sentiment d'advenir à lui-même, ou lorsqu'il profite du moment présent en jouissant d'une aveuglante et plaisante (sur)valorisation de soi (bonne confiance en soi voire haute estime de soi).

Les traits de caractères des paranoïas sévères sont basées sur des formes primitives d’expérience de frustration, ou de revendication

De l'exaltation, l'individu sensible et méfiant se montre raisonneur, revendicatif, rancunier, idéaliste, peu réaliste, haineux, fanatique et orgueilleux, en présentant une frigidité affective, ainsi qu'un jugement déformé.[font=Calibri, Helvetica, sans-serif, serif,] Après avoir étudié les masques de l’ego, l’on a comprit que toute vérité n’est pas bonne à entendre, que l’esprit se voile naturellement et spontanément la face, et toujours comble le vide en soi par des pensées et autres raisonnements logiques nous faisant nous raconter des histoires plus ou moins justes, selon ses besoins de se rassurer, de se survaloriser (aveuglement vaniteux) ou de se dévaloriser (tendances masos). En fonction des types de délires et de leurs degrés d’expansion, l’entourage du paranoïaque peut adhérer aux histoires racontées, bien qu’elles paraissent parfois extraordinaires et surtout incroyables. Cela dépend de si le paranoïaque se montre procédurier en ayant des manifestations d’adaptation sociale des plus convaincantes, au point d'entrainer un groupe en tant que leadership par exemple. Mais le plus souvent le paranoïaque, de part ses manières excentriques, intrigantes et dérangeantes, est un individu isolé et rejeté.[/font]

Susceptible, il tolère mal les remarques et critiques

Le paranoïaque se sent facilement dédaigné, il craint qu’on lui manque de respect et parfois l'imagine alors que ce n'est pas le cas. Un désaccord, un jugement défavorable d’autrui, déclenche chez lui colère et rancune. Le prestige et les titres sociaux, les filiations illustres, réelles ou fictives, tentent de compenser cette fragilité, dans des identifications à des personnages idéalisés. Le paranoïaque est souvent un être psychorigide manquant d'autocritique sous certains aspects (ce qui ne l'empêche pas de bien se connaitre par ailleurs, tout dépend des parts d'ombre qu'il s'est avoué). Dur avec lui-même et autrui, il a des opinions inébranlables du fait de son égocentrisme. Le terme de « pensée unique » convient bien pour désigner sa manière de penser : sa vision des choses est la seule à pouvoir exister, et tout le monde doit y adhérer. A part en de rares moments, le sujet ne peut prendre une distance critique par rapport à ses réactions et à celles de ses contemporains. Donc le paranoiaque moque, réprimande et juge faute de comprendre et de pouvoir expliquer. Pour lui, le monde est d’évidence et immédiatement comme il le pense. Sa perception de la réalité en est altérée, basée sur des préjugés, et cela influence ses comportements. 

[font=Calibri, Helvetica, sans-serif, serif,]Des attitudes d'adaptation au réel à des comportements peu plaisants, du tempérament craintif aux caractères égotiques dans la personnalité paranoïaque[/font]

[font=Calibri, Helvetica, sans-serif, serif,]Le tempérament du paranoïaque est le plus souvent agressif, lorsqu'il réagit par la défensive à ce qu'il perçoit comme des attaques venant de l'extérieur, en les interprétant comme de possibles nuisances à son intégrité physique et psychique, qui est chancelante. De ce tempérament craintif, la personnalité vacillante du paranoïaque s'édifie dans des structures névrotiques et psychotiques[/font] qui s'expriment au travers de caractères égotiques, tels que l'orgueil, la vanité, l'égocentrisme ou l’égoïsme. Ces principaux caractères égotiques structurant la personnalité dite narcissique (le paranoïaque étant un être narcissique), il faut différencier ses deux types de troubles de la personnalité que sont la personnalité paranoïaque et la personnalité narcissique. Contrairement au caractère narcissique qui est charmeur, le caractère paranoïaque n’apporte pas de présence rassurante dans les groupes sociaux, en étant plutôt craint et tenu à distance (soit il s'isole de par lui-même, soit il est rejeté par ses pairs). Ce qui rapproche le narcissique du paranoiaque est leur volonté d'être au centre de l'attention, unique et préféré à leurs yeux et aux yeux des autres.


LES TROIS PRINCIPAUX TYPES DE PERSONNALITÉ PARANOÏAQUE : les réformateurs, les inventeurs, les jaloux.

A propos de la jalousie maladive, qui est affaire d'interprétation plutôt que de désordre affectif

Le délire de jalousie se comprend dans une structure mentale poussant à une identification à un éventuel rival, avec l'impression que ce rival pourrait se substituer à sa personne. Autrement dit, le paranoïaque estime sa personne comme lésée. Pour bien comprendre le phénomène, il faut toujours mettre la relation de jalousie dans un triangle affectif, où la triangulation des désirs met en relation trois personnes A, B et C. Le paranoiaque A jalouse B de lui préférer C (le rival), et donc A cherchera à se débarrasser de C par exemple. Les stéréotypies mentales sont considérés comme des mécanismes de compensation d'ordre phénoménologique et non d'ordre affectif, en tant qu'il se fonde sur une description du vécu privilégiant le point de vue du sujet, son histoire personnelle, sa singularité. La jalousie est donc affaire d'interprétation plutôt que de désordre affectif. La personnalité jalouse présente un complexe de symptômes proche de l'hypomanie (état d'excitation passager ou habituel qui rappelle, sous une forme atténuée, les grands traits de l'excitation maniaque). L'on retrouve alors une conscience de soi toujours assurée, une irritabilité avec tendance à la colère et à l'optimisme en compensation (donc des dispositions qui se renversent en leur contraire facilement), mais aussi une activité incessante et une joie d'entreprendre. L'individu n'a pas d'idées de persécution, mais au contraire une forte tendance à la dissimulation pour ne pas avouer ses inquiétudes et besoin de possessivité (le paranoiaque masque sa jalousie).

Déçu de l'indifférence d'autrui, le paranoïaque jaloux se morfond de ne pas avoir été choisi ou préféré

En se perdant dans un délire de relation, le sujet est éprit d'un délire de persécution maladif. L'individu qui attendait une forme d'amour venant d'autrui devient jaloux, parce que la déception le gagne et qu'il en vient à interpréter les choses à tort, au point de mépriser autrui s'il est limité dans ses réactions (s'il ne lui reste plus que ça). La vanité poussant à l'hypocrisie, dans un intérêt égoïste l'on projette ses torts sur autrui sans s'en rendre compte, ou à l’opposé l'on peut s'effrayer d'être conscient de ses réactions et de son manque à être, de se tromper dans le paraitre, on a du mal à s'avouer jaloux. 


LA MÉFIANCE DANS LE TROUBLE DE LA PERSONNALITÉ PARANOÏAQUE

Le sentiment de méfiance du paranoïaque exacerbe ses convictions plus il est en proie à ses incertitudes, au doute qui ne lui serait pas permit, qu'il s'interdirait pour ne pas se noyer dans ses propres errances psychiques. De ce fait le paranoïaque se méfie de tous ceux qui dérangeraient ou désorganiseraient son concept de soi, son estime de soi bancale et peu rassurante. Se sentant manipulé voire persécuté, le paranoïaque se croit trahit par autrui, en qui il ne peut donc avoir aucune confiance. De ces inquiétudes, son propre entourage développe à son tour une tendance à la méfiance, et alors par contagion le pessimisme gagne les esprits, lorsque les sentiments nobles et vertueux de l'être humain deviennent suspects : la gentillesse et la bonté cachent quelque chose, l'altruisme n'existe pas (ou alors n'est qu'un masque pour cacher son égoïsme), et le soit disant bien-être n'est qu'apparences trompeuses. Toutes ces critiques acerbes renforcent les croyances sombres, craintives et défaitistes du paranoïaque, qui prisonnier de son délire auto-culpabilisant, se transforme en un ascète fataliste prenant pour modèle la souffrance, le sérieux, le sermon extra morale et la plainte perpétuelle.


QUELQUES TRAITS DE CARACTÈRES PARANOÏAQUES SUPPLÉMENTAIRES - Besoin de nature, problème de communicabilité, l'activité et le style du paranoïaque

A la recherche du sentiment de la nature, d'absolu, au travers de l'ordalie

Propre au caractère narcissique, aux idéalistes passionnés, l'amour de la nature, le besoin d'absolu au travers d'une recherche du tout afin de renouer avec son monde et son intimité, anime certains paranoïaques dans leurs recherches perpétuelles de vérité, d'un retour aux sources, à leurs origines. Au travers de ses démarches introspectives et généalogiques, c'est au cours de son processus d'individuation que s'exprime son sentiment de la nature qui lui procure une certaine sérénité lorsqu'il y accède, en se sentant alors connecté avec son environnement, avec lui-même. Cette quête de vérité, de soi, peut s'exprimer via des tendances ordaliques, lorsque déterminé par des circonstances extérieures, le fait d'éprouver sa paranoïa, ses peurs et angoisses les plus intenses et profondes, a pour valeur une épreuve expérimentale authentique. Cela permettant au sujet de se révéler à lui-même au delà de ses propres illusions, lorsque la souffrance induite par l'ordalie fait tomber les maques de son ego, dans une reconnexion avec soi.

Le paranoïaque apporte des réponses inattendues dans les discussions, du fait de son excentricité

L'excentricité du paranoïaque n'est plus à démontrer, notamment lorsque ses délires avérés ont été compris par son entourage. D'une part le paranoïaque recherche toujours un coupable, parfois en vue de se déresponsabiliser, parfois en vue de rétablir la justice (l'important étant de faire un procès public, de produire de l'opinion, et que quelqu'un paye), quand d'autre part le paranoïaque peut donner l'impression de deviner la pensée d'autrui dans une anticipation des phénomènes mentaux. Cette façon de toujours calculer et interpréter ce qui se dit et se passe, peut être perturbant dans une discussion, notamment si l'échange en revient toujours à parler de la personnalité égocentrique du paranoïaque, se cherchant et s'estimant au travers du regard d'autrui, via des identifications. Autrement sont constatées des impressions de déjà-vu, de confusions mémorielles entre passé et présent, ce qui rend farfelue les discussions, permettant de se rendre compte de la folie qui trouble la personnalité paranoïaque. Sa dépendance affective et son incapacité à se détacher de ses propres ressentis accentue ses problèmes de communication, du fait d'avoir peur de ses propres réactions sympathiques et empathiques, pouvant provoquer une incommunicabilité dans ses relations, ainsi que des idées délirantes d'ordre symbolique, qu'il exprimera dans des sous entendus, des métaphores et autres sublimations pouvant être poétiques, ou plus généralement artistiques.

L’activité du paranoïaque est normale et parfois très important, le paranoïaque est un imposteur répondant hypocritement aux désirs d'autrui

Le paranoïaque peut avoir une réussite sociale spectaculaire car son adaptation est souvent excellente, du fait de ses compréhensions de la psychologie humaine, et de ses aptitudes à instrumentaliser autrui. Sa réussite sociale s'étiole seulement s’il est envahit par des préoccupations délirantes, à cause d'une affectivité non maitrisée. Dans ses relations usuelles hiérarchisées, il est dur envers les inférieurs, respectueux et obséquieux envers les supérieurs, et en rivalité agressive avec ses pairs. Souvent, il cherche à dominer et à grimper dans la hiérarchie. Le sujet peut nuire gravement et sans remords à ceux qu’il considère comme ses rivaux ou ses ennemis (par des calomnies, des vengeances préméditées). Le paranoïaque se distingue dans sa lutte passionnée contre les rigueurs de la vie, dans sa résistance aux influences hostiles du monde extérieur, ce qui renforce son orgueil, son amour-propre lui permettant d'aller de l'avant en se sortant de positions difficiles (l'illusion d'une image de soi survalorisée étant salvatrice comme on l'a déjà vu).

L'allure et le style du paranoïaque

Le paranoïaque arbore le plus souvent un port altier présentant une grande fierté, un corps plutôt mince et ne révélant jamais d’ennui physique, donc toujours il préserve de belles apparences. Le paranoïaque est un ascète qui s'impose une vie austère en éduquant et limitant ses besoins dans une morale se voulant droite et juste, d'où une rigidité du corps révélant un certain degré d'anxiété. Physiquement cela se voit au travers d'une morphologie aux traits tirés, présentant souvent un visage aux formes dites rétractées (émincées et effilées), aussi le nez et la mâchoire sont plutôt dessinés. Mais rien n'empêche le paranoïaque de présenter des formes physiques plus dilatées, rondes et lissées. Le regard es t d'acier ou au contraire fuyant, l'allure manifestant une volonté d'omniprésence, ou au contraire un besoin de disparaitre. Son style vestimentaire peut donc être autant conforme à des modes et autres tendances, qu'apparaitre comme excentriques, il peut se draper d'un noir qui cache ses formes, ou arborer des couleurs vives et mettant son corps en valeur.

Expression corporelle et psychique

Si l'on ne peut rien présumer du degré de conscience des images mentales intérieures, révélées par l'expression de ses affects et idées, l'on sent par le timbre de la voix assurée et les mimiques faciales marquées, la puissante intensité que ces images font éprouver au paranoïaque dans son for intérieur, par l'expression de ses scénarios intérieurs, c'est à dire la façon dont ses arrières pensées vont se structurer.






 
Coucou Lara,

J ai bien aimé ton texte mais j ai pris mon temps avant d y réagir.
J ai trouvé à la fois que ces traits que tu décris des personnalités paranoïaques ne correspondaient à personne tant les traits sont appuyés et, dans le même temps, à tout le monde mais à différents niveaux.

Le "soi" que je considère comme matériel et dynamique, résulte de l ensemble des interactions des différentes matrices neurologiques qui œuvrent à notre équilibre mental. Je est un autre peut donc être considéré comme une proposition neurologiquement exacte.

Résultat de différentes mécaniques électrochimiques, il est difficile de correspondre à ces stéréotypes paranoides sauf à certains moments de sa vie et dans des mesures variables.

Tu me diras certains types de personnalités en psychiatrie y collent somme toute assez bien.

Tout ça pour dire que je trouve ton texte très intéressant dans le cadre d une lecture nuancée de l évolution du "soi" à travers les différents âges de la vie.

Nous ne sommes jamais qu un ensemble de couches de personnalités qui fonctionnent en synergie, evoluent, prennent tour à tour "le devant de la scène psychique".

D ailleurs, consommer des drogues c est aussi avoir conscience d impacter par des substances chimiques et/ou naturelles sur l expression neuropsychologique de nos traits de tempérament, caractère etc.

À lire beaucoup, j ai parfois l impression que les consommateurs ont conscience de l impact des drogues sur leur état cognitif mais moins sur leur personnalité.
 
Yop, merci pour la réponse.

J'essaye de proposer une vision de la personnalité paranoiaque sous toutes ses formes, après à chacun de différencier les aspects normaux des aspects pathologiques suivant des degrés différents dans une même structure psychique.

Je te rejoins sur ta vision du soi, mais j'ai du mal à voir le rapport avec la personnalité paranoiaque. Ou peu être que l'on est soi en étant paranoiaque à quelques moments de sa vie, de sa journée ? (je le crois en tant que la paranoïa est une tendance naturelle inhérente à tous les êtres humains)

Sinon c'est très difficile d'évaluer sa personnalité de base, et encore plus après avoir consommé des drogues. Par contre l'on a plus de facilité à mesurer l'effet des drogues, quand aux modifications cognitives qu'elles induisent dans son esprit, puisqu'il "suffit" de vivre et d'observer/analyser ses ressentis pour s'en faire une idée, alors que sa personnalité est plus fugace, complexe et éphémère quand on cherche à la définir, à la saisir (comme si le je se cachait dans un autre, dans un nous, ou plus inabordable encore, un on. Là il n'y a plus trop de moyen de se définir tant l'on reste impersonnel, même vis à vis de soi même, comme si l'on se dissociait en soi).
 
Laura Zerty a dit:
Yop, merci pour la réponse.

J'essaye de proposer une vision de la personnalité paranoiaque sous toutes ses formes, après à chacun de différencier les aspects normaux des aspects pathologiques suivant des degrés différents dans une même structure psychique.

Je te rejoins sur ta vision du soi, mais j'ai du mal à voir le rapport avec la personnalité paranoiaque. Ou peu être que l'on est soi en étant paranoiaque à quelques moments de sa vie, de sa journée ? (je le crois en tant que la paranoïa est une tendance naturelle inhérente à tous les êtres humains)

Sinon c'est très difficile d'évaluer sa personnalité de base, et encore plus après avoir consommé des drogues. Par contre l'on a plus de facilité à mesurer l'effet des drogues, quand aux modifications cognitives qu'elles induisent dans son esprit, puisqu'il "suffit" de vivre et d'observer/analyser ses ressentis pour s'en faire une idée, alors que sa personnalité est plus fugace, complexe et éphémère quand on cherche à la définir, à la saisir (comme si le je se cachait dans un autre, dans un nous, ou plus inabordable encore, un on. Là il n'y a plus trop de moyen de se définir tant l'on reste impersonnel, même vis à vis de soi même, comme si l'on se dissociait en soi).

Coucou Lara,
 
Alors oui je pense que la paranoia est variable, suivant les âges de la vie, les moments de la journée et les paramètres biologiques. J’ai fait une crise de parano suite à une hypoglycémie sévère, qui s’est finie à l’hôpital, c’est intense….
Pour la personnalité, tu soulignes des points extrêmement intéressants !
Alors déjà chaque proche ou personne de notre entourage va proposer un morceau de personnalité différent, subjectif dans lesquels il sera très difficile de nous reconnaitre sans nous y sentir enfermés.
Et se connaitre soi même …c’est le défi d’une vie qui nous modifie constamment.
Après la consommation de psychédéliques impacte nécessairement sur notre vision du monde et de nous-mêmes, comment évaluer ça ?
 
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