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La mélancolie est-elle plus confortable que la joie ?

Tridimensionnel

Cheval théorique
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27/4/16
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Souvent, quand je commence à ne pas aller bien, je n'arrive pas à essayer de voir les choses de façon positive. Je ne parle pas de perdre ses clefs ou d'être stressé par le métro, mais des phases réellement dépressive où l'on se sent petit à petit tomber en miettes.

Dans la volition il y a deux étapes : décider d'essayer, et essayer ensuite. C'est comme si ce qui permet de décider d'essayer être heureux était cassé. Je ressens presque du soulagement, ou une joie étrange, à me sentir mal. Comme si le sol était légèrement incliné et que j'avais une bonne excuse pour ne pas faire l'effort de remonter cette pente.

Pourquoi ?
Est-ce quelque-chose de commun à tous les êtres humains, une tendance cognitive globale ?
Est-ce plutôt typique des états dépressifs ? Une cause neuro-chimique, que sais-je ?
Je suis pas trop fan des théories psychanalytiques mais bon pourquoi pas aussi.
Et vous, trouvez-vous la mélancolie plus confortable que la joie ?
 
Moi ça ne m'arrive plus, avant c'était cyclique et je me coupais du monde, je devenais totalement hermétique, je n'écoutais plus de musique ça me dérangeais, je ne discutais plus avec personne ça me dérangeais aussi, je perdais des gens...

Du coup je me droguais, je buvais pas mal et de l'alcool dégueulasse genre alcool à 70, ou je sniffais de l'éther.

Mais rien de tout ça n'arrivait à me faire aimer la vie.

Je n'avais pas accès aux psychés comme maintenant, quand je prenais un psyché ça me redonnais la sensation d'aimer la vie.

Éphémère...

J'ai fini par me guérir de ces états par le renoncement à tout ce que je désirais vivre dans ma vie, tout ce qui me frustrais, me rendais profondément triste, en me massacrant la tronche aux dissociatifs aussi.

J'ai comme reset mon cerveau, vécu des trucs tellement significatifs avec les psychés, que redescendu ici bas je me sens détaché de tout, je pourrais vivre des trucs horrible et c'est un peu ce que j'ai vécu aussi, je me sens anesthésié et prêt à tout affronter.

Du coup je vois tout ça comme un lointain rêve un peu bancale.

Si j'aimais être comme ça ? Non, mais la solitude dans laquelle je me mettais m'était confortable à un certain égard.

Même si j'ai perdu pleins d'amis comme ça, de toute façon j'ai toujours été trop bizarre pour les autres, il semblerait que j'ai toujours eu un rapport très spécial aux autres, j'ai pas forcément besoin d'avoir des interactions sociales tout le temps.

Les autres ne le comprennent pas et c'est réciproque.

Je me rend compte que c'est surtout les autres qui me déclenchaient ces 'crises' passagères.

Les problèmes sociaux ont toujours été très problématiques pour moi...
 
la démoralisation, c'est banni, muré, aboli, situé en no man's land, encapsulé et plombé, enseveli sous une dalle de béton... je fais comme si de rien n'était.

j'aime les moments où RIEN
 
J'avoue que dans la 'société' d'aujourd'hui, il est interdit de ne pas être heureux et c'est bien là le problème, surtout dans une société de merde.

Mais c'est quand même voulu au détriment de ceux qui ne sont pas de cet avis, qui ne trouvent pas leurs bonheur là dedans...

Enfin, c'est comme ça...
 
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