RickyBoy
Neurotransmetteur
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Bonjour à tous!
J'ai décidé de raconter mon expérience, espérant que cela pourrait freiner certaines personnes, les empêchant de tomber dans la même merde que moi!
J'ai pris du speed pour la première fois à 15 ans. J'ai adoré. Suite à cela, j'en ai pris occasionellement. Ce n'est que 2 ou trois ans plus tard, que j'ai pris plus d'une pill, avant cela, je prenais une pill et m'en contentais. Et c'est encore bien plus tard, que j'ai commencé à passer des nuit blanche. Je me rapelle plus trop quand ça a commencé, mais une fois j'ai fait 2 ou 3 jours sans dormir à prendre du speed. Suite à cela, tous les 2-3 mois, il me prenait une envie de speed (souvent quand j'avais pas mal bu), et alors je m'en procurait et passait 2-3 jours à en prendre sans arrêt. Ça ne m'inquiétait pas, je me disais, si j'en prends seulement une fois tous les 2-3 mois, c'est que je gère. Ça ne me nuisait pas dans ma vie à ce moment là. Le plus longtemps que j'ai été sans dormir, c'est 86 heures. J'adorait l'état de délire qui commencait à la deuxième nuit blanche, et qui devenait vraiment intense à la troisième; j'étais assis à mon ordinateur, mes parents étaient couchés, c'était le silence total dans la maison, mais moi j'entendais des gens marcher et parler un peu partout. Je voyais des ombres se promener. Je voyais parfois une silhouette d'une personne ou d'un animal pendant une fraction de seconde. Vous trouverez peut-être cela étrange, mais j'adorais me sentir ainsi au bord de la folie. Les problèmes ont commencé quand j'ai gouté à la ICE (Pill Reports - Ecstasy Test Results Database by Enlighten). Le report dit qu'elle contient de la dextro-amphetamine, mais je crois que c'était plutôt de la meth, et je suspectais même qu'il puisse s'agir de 4-mar, car une seule pill m'empêchait de dormir pendant un bon 15 heures et si j'en prenais plusieurs ça devenait plutôt 24 heures. L'effet me semblait aussi différent des autres speed: je me sentais tellement bien, un peu comme la MD, y'avais comme un espèce d'engourdissement dans tout mon corps qui était vraiment agréable, et au début y'avais pratiquement pas de down. Ça commençait avec un rush pas loin de celui d'une poff de crack qui durait 1 heure ou deux, ensuite ça diminuait pendant une heure ou deux, ensuite y'avais un ptit down d'une heure ou deux, et ensuite je me sentais bien et stimulé pendant 6-12 heures. J'avais beau passer 3 jours sans dormir et manger un tout petit repas par jour, si à la fin je mangeais un bon repas puis dormais une bonne nuit de 15 heures, je me levais en plein forme. Et c'était bien là le problème. Habituellement, j'avais pas envie de recommencer avant un bout de temps après un binge vu comment je me sentais démoli. Mais là, j'avais hâte de recommencer! Et mon cerveau me jouait des tours pour me faire recommencer plus vite que prévu. Je me disais que j'allais en racheter pendant qu'il y en avait encore pour en avoir la prochaine fois, dans un mois ou deux. Mais en revenant du dealer, je regardais mes pill, puis m'arrêtais à un dépanneur, m'achetais une bouteille d'eau, en avalais un et c'était reparti pour 3 jours. Je me suis donc mis à en prendre de plus en plus de plus en plus souvent.
J'ai oublié mentionner que peu de temps avant de découvrir la ICE, j'avais essayé le crack avec un nouvel ami qui lui y était dépendant. Je n'avais pas particulièrement aimé, mais je détestait pas et alors quand j'étais avec lui et qu'il en prenais j'en prenais aussi un peu. J'ai fumé ainsi du crack une fois par 1-2 semaines sans problème pendant environ un an (je suis une personne qui a beaucoup de contrôle de ses pulsions). C'est quand, regardant en arrière, et réalisant qu'en deux semaine je n'avais dormi que quatre nuits, que je me suis dit que ça ne pouvait plus continuer ainsi, que j'ai décidé que je devais arrêter le speed. Mais j'en avais assez prix pour avoir des cravings. Alors pour passer les cravings, je fumais une ou deux poff de crack. Ça passait l'envie, et je pouvais aller me coucher 2 ou 3 heures plus tard. Je crois que les problème ont vraiment commencés quand j'ai décidé, un soir, d'aller acheter de la coke et de la virer moi-même. J'ai donc commencé à en fumer tout seul à l'occasion et suis rapidement devenu un expert, la virant mieux que mon ami qui pourtant en fumait depuis 3 ans au moins. J'obtenais généralement une belle galette bien dure et jaunâtre. Tout le monde me dit que le "vrai" crack, viré à l'ammoniac, qu'on achète tel quel est bien meilleur, mais j'en doute. Plus envie d'essayer alors je n'en saurai jamais rien.
C'est peu de temps après, une fois où je n'avais pas l'argent pour en acheter, mais que je l'ai fait pareil, et que par la suite, en me demandant pourquoi, la seule réponse que j'ai trouvé, c'est que c'était pour avoir la paix, parce que je n'arrêtais pas d'y penser. Je me suis alors dit qu'il fallait que j'arrête avant qu'il ne soit trop tard. Ce que je n'ai pas fait. J'ai donc continué à en fumer assez régulièrement (parfois plus d'une fois par semaines, parfois plus d'un jour en ligne). Plus le temps passait et pire c'était. Les craving devenaient de plus en plus forts et inssuportables. Quand j'avais envie, le coeur se mettait à me débattre, mon estomac se serrait, ça me piquait partout et je n'arrivais plus à me concentrer sur quoi que ce soit car j'étais obsédé par l'idée de fumer du crack. Je voulais vraiment arrêter mais j'en était incapable. J'avais beau me dire que c'était fini, en être convaincu, quand l'envie se pointait, aller chercher de la coke devenait soudainement une idée de génie que rien ne pouvait contrecarrer. Puis j'ai eu un nouvel emploi, assez payant, et à l'époque j'habitais encore chez mes parents. J'avais 950$ aux deux semaines, et aucune dépense.
À un moment donné, j'ai abandonné l'idée d'arrêter. Ma semaine se résumait ainsi: travaille du lundi au jeudi, puis le vendredi, après m'être éveillé, la première chose que je faisait, avant même de m'habiller ou mettre mes lunettes, j'appelais ma dealeuse pour savoir si je pouvais passer chez elle. Je m'y précipitais ensuite pour acheter un gramme. Je repassais souvent en racheter une fois fini. Le samedi et le dimanche, j'essayais d'en fumer moins, avec plus ou moins de succès. Puis la semaine de travail recommençait. Au début ça allait au travail, je ne ressentais pas les effet de ma vie de fin de semaines. Mais ma dépendance allait en empirant, ce qui m'a décidé à arrêter pour de bon, mais je n'y arrivait pas. À la fin, je rentrais le lundi un peu magané, mais ça allait. J'étais rassasié. Le mardi, c'était le pire, grosse dépression, les larmes me montaient aux yeux sans arrêt car je songeais à ma vie de puceau désespérément accroché au crack, qui me tenais bien loin de toute possibilité de rencontrer une femme. Je devais parfois aller me cacher dans les toilettes pour pleurer un bon coup. Le mercredi, ça allait mieux mais je commençait déjà à être stressé. Le jeudi, là c'était le gros stress en sachant que la fin de semaine commençait le lendemain. La fin du shift le jeudi soir était le seul moment heureux de ma semaine, car moi et mes collègues nous rassemblions au bar du village, et c'était le seul moment où je pouvais boire sans être pris d'une envie irrépressible de crack, car j'était bien loin de ma dealeuse et il était de toute façon trop tard même si j'étais à côté. Je pouvais donc boire avec des gens que j'apprécie avec de la bonne musique et jouer au billard. Quand j'y repense, un chance que j'avais un travail que j'adorais et des collègues vraiment cool, car sans ça j'aurais assurément sombré dans le désespoir et ne m'en serait peut-être jamais sorti. J'avais d'ailleurs perdu contact avec tous mes amis, ne voyant que mon ami avec qui je fumais du crack.
Puis, à l'approche de mes vacances, je me suis dit qu'il fallait absolument que j'arrête au moins trois semaines avant histoire de pouvoir en profiter. Mais je n'ai pas réussi. Alors, au début de mes vacances, je me suis dit "Ça fait un an que tu fais des gros efforts pour arrêter, ça marche pas. Là ce sont tes vacances, alors que ce soit des vacances de tout, y compris d'effort pour arrêter. Fume du crack tant que tu veux. Prends toute la dope dont tu as envie sans retenue. Mais après les vacances, c'est fini pour de bon. Tu restes a jeun pour un bon mois minimum (j'avais réalisé depuis longtemps que l'alcool m'envoyais direct chercher de la coke, et que le pot affaiblissait ma résistance à l'envie). À la fin de mes vacances, j'eu ce qui fut probablement la meilleure intuition de ma vie. J'ai décidé d'aller m'acheter du 5-HTP et de commencer à en prendre. Je prenais 50 mg avec mon déjeuner, 50 mg avec mon souper, et 100 mg avant de me coucher. Je suis donc resté a jeun, prenant mon 5-htp toute la semaine, qui me rendais de bonne humeur et me procurait de bonnes nuit de sommeil. Quand vint la fin de semaines, je fut surpris de constater ma facilité à demeurer à jeun. Je n'ai en fait, pas eu de grosse envie de crack, ni de quoi que çe soit. J'étais pas contre pas mal sur les nerfs; quand j'ai choppé un virus sur mon ordinateur qui résistait à toutes mes tentatives de m'en débarrasser (y compris la restauration de système, ce qui était une première), j'ai tellement gueulé que je ne pouvais plus parler ensuite, tant mes cordes vocales étaient anéanties. Une chance que mes parents étaient partis pour la fin de semaine! À un moment donné, je n'en pouvais plus, et la bière dans le frigo m'attirait particulièrement, mais je savais comment ça finirait si j'en buvais ne serait-ce qu'une, j'ai alors décidé à la place d'aller me défouler en vélo, et après une heure à pédaler comme un malade j'ai commencé à me sentir en paix et en retournant chez moi je me suis même surpris à avoir le sourire aux lèvre. La bière m'attirait toujours autant, mais j'ai continué de résister, me jurant que si je réussissait à passer la fds a jeun, j'allais me récompenser avec une bière et un joint le dimanche soir à minuit (car à ce moment il sera trop tard pour aller chercher de la coke et le lendemain je me lème déjeune et part travailler). J'ai donc passé la fds, la bière et le joint se sont transformés en cinq bières et deux joints, mais ce qui comptait, c'était que je n'avais pas fumé de crack de la fin de semaine. La fin de semaine suivante je n'ai pas bu non plus, me suis permis de fumer un peu de hash avec un pote avec qui j'ai repris contact, et tout s'est bien passé. Mais je dois avouer que c'était facile: il ne me prenais pas de gros craving envahissant comme j'avais auparavant. Après un mois, je me suis dit que c'était bon, alors j'ai arrêté le 5-htp. Trois jours plus tard, je fumais du crack. J'ai alors recommencé le 5-htp pendant deux mois encore, même si je savais qu'il était mauvais d'en prendre continuellement pendant si longtemps. Je me disais qu'il valait mieux ça que le crack. Après 3 mois, le 5-htp s'est mis à ne plus fonctionner, même qu'il faisait l'effet inverse. J'ai donc arrêté, ça s'est mi à aller mieux et depuis je n'en prend que très occasionellement. Je n'ai jamais été aussi heureux que depuis que j'ai enfin décroché de cette merde. J'ai découvert peut de temps après avoir arrêté le 25C-NBOME, par le biais d'un nouvel ami psychonaute. Cette molécule m'a fait réaliser plein de choses très importantes au niveau social, mais la chose la plus fantastique qu'elle a faite pour moi, c'est de faire en sorte qu'aujourd'hui je m'aime et ne souffre plus de ma condition de puceau n'ayant jamais connu l'amour réciproque d'une femme. Elle a changé quelque chose en moi qui fait en sorte que je n'ai plus peur d'approcher des gens que je ne connais pas, peu importe leur sexe ou leur apparence physique (j'étais auparavant incapable d'approcher une femme que je trouvais jolie tant cela me stressait). Elle m'a aussi montré à ne pas négliger l'amour de mes amis, car elle est tout aussi importante. Elle a aussi fait décrocher mon cerveau de me demander du crack sans arrêt, car même après un mois et demi, même si je n'avais plus d'envies incoercibles, une partie de mon cerveau continuait d'en vouloir.
Depuis que j'ai cessé le 5-htp, le crack est revenu me hanter mais c'est maintenant très contrôlable et pas trop gênant.
Pour ceux qui se demandent pourquoi j'suis toujours puceau et célibataire endurci. Ben c'est que jusqu'à l'âge de 17-18 ans, je ne faisait que jouer aux jeux vidéos sur mon ordinateurs, ne sortant jamais de chez moi. À l'école, je me tenais avec d'autres gars comme moi. J'étais de surcroit affreusement timide. Puis je me suis mis à fumer du cannabis quotidiennement, ce qui me rend apathique et asocial, et socialement anxieux. Puis, au moment où je commençais à me déniaiser et qu'il commençait à y avoir de l'espoir, ont commencé mes problèmes avec le speed.
Mais je ne désespère aucunement. Je sais que je suis très attirant pour bien des femmes, et je sais comment je suis un personne fantastique. J'attend seulement de rencontrer une femme vraiment intéressante. Je ne suis pas resté puceau et célibataire si longtemps pour sauter sur la première intéressée.
J'ai décidé de raconter mon expérience, espérant que cela pourrait freiner certaines personnes, les empêchant de tomber dans la même merde que moi!
J'ai pris du speed pour la première fois à 15 ans. J'ai adoré. Suite à cela, j'en ai pris occasionellement. Ce n'est que 2 ou trois ans plus tard, que j'ai pris plus d'une pill, avant cela, je prenais une pill et m'en contentais. Et c'est encore bien plus tard, que j'ai commencé à passer des nuit blanche. Je me rapelle plus trop quand ça a commencé, mais une fois j'ai fait 2 ou 3 jours sans dormir à prendre du speed. Suite à cela, tous les 2-3 mois, il me prenait une envie de speed (souvent quand j'avais pas mal bu), et alors je m'en procurait et passait 2-3 jours à en prendre sans arrêt. Ça ne m'inquiétait pas, je me disais, si j'en prends seulement une fois tous les 2-3 mois, c'est que je gère. Ça ne me nuisait pas dans ma vie à ce moment là. Le plus longtemps que j'ai été sans dormir, c'est 86 heures. J'adorait l'état de délire qui commencait à la deuxième nuit blanche, et qui devenait vraiment intense à la troisième; j'étais assis à mon ordinateur, mes parents étaient couchés, c'était le silence total dans la maison, mais moi j'entendais des gens marcher et parler un peu partout. Je voyais des ombres se promener. Je voyais parfois une silhouette d'une personne ou d'un animal pendant une fraction de seconde. Vous trouverez peut-être cela étrange, mais j'adorais me sentir ainsi au bord de la folie. Les problèmes ont commencé quand j'ai gouté à la ICE (Pill Reports - Ecstasy Test Results Database by Enlighten). Le report dit qu'elle contient de la dextro-amphetamine, mais je crois que c'était plutôt de la meth, et je suspectais même qu'il puisse s'agir de 4-mar, car une seule pill m'empêchait de dormir pendant un bon 15 heures et si j'en prenais plusieurs ça devenait plutôt 24 heures. L'effet me semblait aussi différent des autres speed: je me sentais tellement bien, un peu comme la MD, y'avais comme un espèce d'engourdissement dans tout mon corps qui était vraiment agréable, et au début y'avais pratiquement pas de down. Ça commençait avec un rush pas loin de celui d'une poff de crack qui durait 1 heure ou deux, ensuite ça diminuait pendant une heure ou deux, ensuite y'avais un ptit down d'une heure ou deux, et ensuite je me sentais bien et stimulé pendant 6-12 heures. J'avais beau passer 3 jours sans dormir et manger un tout petit repas par jour, si à la fin je mangeais un bon repas puis dormais une bonne nuit de 15 heures, je me levais en plein forme. Et c'était bien là le problème. Habituellement, j'avais pas envie de recommencer avant un bout de temps après un binge vu comment je me sentais démoli. Mais là, j'avais hâte de recommencer! Et mon cerveau me jouait des tours pour me faire recommencer plus vite que prévu. Je me disais que j'allais en racheter pendant qu'il y en avait encore pour en avoir la prochaine fois, dans un mois ou deux. Mais en revenant du dealer, je regardais mes pill, puis m'arrêtais à un dépanneur, m'achetais une bouteille d'eau, en avalais un et c'était reparti pour 3 jours. Je me suis donc mis à en prendre de plus en plus de plus en plus souvent.
J'ai oublié mentionner que peu de temps avant de découvrir la ICE, j'avais essayé le crack avec un nouvel ami qui lui y était dépendant. Je n'avais pas particulièrement aimé, mais je détestait pas et alors quand j'étais avec lui et qu'il en prenais j'en prenais aussi un peu. J'ai fumé ainsi du crack une fois par 1-2 semaines sans problème pendant environ un an (je suis une personne qui a beaucoup de contrôle de ses pulsions). C'est quand, regardant en arrière, et réalisant qu'en deux semaine je n'avais dormi que quatre nuits, que je me suis dit que ça ne pouvait plus continuer ainsi, que j'ai décidé que je devais arrêter le speed. Mais j'en avais assez prix pour avoir des cravings. Alors pour passer les cravings, je fumais une ou deux poff de crack. Ça passait l'envie, et je pouvais aller me coucher 2 ou 3 heures plus tard. Je crois que les problème ont vraiment commencés quand j'ai décidé, un soir, d'aller acheter de la coke et de la virer moi-même. J'ai donc commencé à en fumer tout seul à l'occasion et suis rapidement devenu un expert, la virant mieux que mon ami qui pourtant en fumait depuis 3 ans au moins. J'obtenais généralement une belle galette bien dure et jaunâtre. Tout le monde me dit que le "vrai" crack, viré à l'ammoniac, qu'on achète tel quel est bien meilleur, mais j'en doute. Plus envie d'essayer alors je n'en saurai jamais rien.
C'est peu de temps après, une fois où je n'avais pas l'argent pour en acheter, mais que je l'ai fait pareil, et que par la suite, en me demandant pourquoi, la seule réponse que j'ai trouvé, c'est que c'était pour avoir la paix, parce que je n'arrêtais pas d'y penser. Je me suis alors dit qu'il fallait que j'arrête avant qu'il ne soit trop tard. Ce que je n'ai pas fait. J'ai donc continué à en fumer assez régulièrement (parfois plus d'une fois par semaines, parfois plus d'un jour en ligne). Plus le temps passait et pire c'était. Les craving devenaient de plus en plus forts et inssuportables. Quand j'avais envie, le coeur se mettait à me débattre, mon estomac se serrait, ça me piquait partout et je n'arrivais plus à me concentrer sur quoi que ce soit car j'étais obsédé par l'idée de fumer du crack. Je voulais vraiment arrêter mais j'en était incapable. J'avais beau me dire que c'était fini, en être convaincu, quand l'envie se pointait, aller chercher de la coke devenait soudainement une idée de génie que rien ne pouvait contrecarrer. Puis j'ai eu un nouvel emploi, assez payant, et à l'époque j'habitais encore chez mes parents. J'avais 950$ aux deux semaines, et aucune dépense.
À un moment donné, j'ai abandonné l'idée d'arrêter. Ma semaine se résumait ainsi: travaille du lundi au jeudi, puis le vendredi, après m'être éveillé, la première chose que je faisait, avant même de m'habiller ou mettre mes lunettes, j'appelais ma dealeuse pour savoir si je pouvais passer chez elle. Je m'y précipitais ensuite pour acheter un gramme. Je repassais souvent en racheter une fois fini. Le samedi et le dimanche, j'essayais d'en fumer moins, avec plus ou moins de succès. Puis la semaine de travail recommençait. Au début ça allait au travail, je ne ressentais pas les effet de ma vie de fin de semaines. Mais ma dépendance allait en empirant, ce qui m'a décidé à arrêter pour de bon, mais je n'y arrivait pas. À la fin, je rentrais le lundi un peu magané, mais ça allait. J'étais rassasié. Le mardi, c'était le pire, grosse dépression, les larmes me montaient aux yeux sans arrêt car je songeais à ma vie de puceau désespérément accroché au crack, qui me tenais bien loin de toute possibilité de rencontrer une femme. Je devais parfois aller me cacher dans les toilettes pour pleurer un bon coup. Le mercredi, ça allait mieux mais je commençait déjà à être stressé. Le jeudi, là c'était le gros stress en sachant que la fin de semaine commençait le lendemain. La fin du shift le jeudi soir était le seul moment heureux de ma semaine, car moi et mes collègues nous rassemblions au bar du village, et c'était le seul moment où je pouvais boire sans être pris d'une envie irrépressible de crack, car j'était bien loin de ma dealeuse et il était de toute façon trop tard même si j'étais à côté. Je pouvais donc boire avec des gens que j'apprécie avec de la bonne musique et jouer au billard. Quand j'y repense, un chance que j'avais un travail que j'adorais et des collègues vraiment cool, car sans ça j'aurais assurément sombré dans le désespoir et ne m'en serait peut-être jamais sorti. J'avais d'ailleurs perdu contact avec tous mes amis, ne voyant que mon ami avec qui je fumais du crack.
Puis, à l'approche de mes vacances, je me suis dit qu'il fallait absolument que j'arrête au moins trois semaines avant histoire de pouvoir en profiter. Mais je n'ai pas réussi. Alors, au début de mes vacances, je me suis dit "Ça fait un an que tu fais des gros efforts pour arrêter, ça marche pas. Là ce sont tes vacances, alors que ce soit des vacances de tout, y compris d'effort pour arrêter. Fume du crack tant que tu veux. Prends toute la dope dont tu as envie sans retenue. Mais après les vacances, c'est fini pour de bon. Tu restes a jeun pour un bon mois minimum (j'avais réalisé depuis longtemps que l'alcool m'envoyais direct chercher de la coke, et que le pot affaiblissait ma résistance à l'envie). À la fin de mes vacances, j'eu ce qui fut probablement la meilleure intuition de ma vie. J'ai décidé d'aller m'acheter du 5-HTP et de commencer à en prendre. Je prenais 50 mg avec mon déjeuner, 50 mg avec mon souper, et 100 mg avant de me coucher. Je suis donc resté a jeun, prenant mon 5-htp toute la semaine, qui me rendais de bonne humeur et me procurait de bonnes nuit de sommeil. Quand vint la fin de semaines, je fut surpris de constater ma facilité à demeurer à jeun. Je n'ai en fait, pas eu de grosse envie de crack, ni de quoi que çe soit. J'étais pas contre pas mal sur les nerfs; quand j'ai choppé un virus sur mon ordinateur qui résistait à toutes mes tentatives de m'en débarrasser (y compris la restauration de système, ce qui était une première), j'ai tellement gueulé que je ne pouvais plus parler ensuite, tant mes cordes vocales étaient anéanties. Une chance que mes parents étaient partis pour la fin de semaine! À un moment donné, je n'en pouvais plus, et la bière dans le frigo m'attirait particulièrement, mais je savais comment ça finirait si j'en buvais ne serait-ce qu'une, j'ai alors décidé à la place d'aller me défouler en vélo, et après une heure à pédaler comme un malade j'ai commencé à me sentir en paix et en retournant chez moi je me suis même surpris à avoir le sourire aux lèvre. La bière m'attirait toujours autant, mais j'ai continué de résister, me jurant que si je réussissait à passer la fds a jeun, j'allais me récompenser avec une bière et un joint le dimanche soir à minuit (car à ce moment il sera trop tard pour aller chercher de la coke et le lendemain je me lème déjeune et part travailler). J'ai donc passé la fds, la bière et le joint se sont transformés en cinq bières et deux joints, mais ce qui comptait, c'était que je n'avais pas fumé de crack de la fin de semaine. La fin de semaine suivante je n'ai pas bu non plus, me suis permis de fumer un peu de hash avec un pote avec qui j'ai repris contact, et tout s'est bien passé. Mais je dois avouer que c'était facile: il ne me prenais pas de gros craving envahissant comme j'avais auparavant. Après un mois, je me suis dit que c'était bon, alors j'ai arrêté le 5-htp. Trois jours plus tard, je fumais du crack. J'ai alors recommencé le 5-htp pendant deux mois encore, même si je savais qu'il était mauvais d'en prendre continuellement pendant si longtemps. Je me disais qu'il valait mieux ça que le crack. Après 3 mois, le 5-htp s'est mis à ne plus fonctionner, même qu'il faisait l'effet inverse. J'ai donc arrêté, ça s'est mi à aller mieux et depuis je n'en prend que très occasionellement. Je n'ai jamais été aussi heureux que depuis que j'ai enfin décroché de cette merde. J'ai découvert peut de temps après avoir arrêté le 25C-NBOME, par le biais d'un nouvel ami psychonaute. Cette molécule m'a fait réaliser plein de choses très importantes au niveau social, mais la chose la plus fantastique qu'elle a faite pour moi, c'est de faire en sorte qu'aujourd'hui je m'aime et ne souffre plus de ma condition de puceau n'ayant jamais connu l'amour réciproque d'une femme. Elle a changé quelque chose en moi qui fait en sorte que je n'ai plus peur d'approcher des gens que je ne connais pas, peu importe leur sexe ou leur apparence physique (j'étais auparavant incapable d'approcher une femme que je trouvais jolie tant cela me stressait). Elle m'a aussi montré à ne pas négliger l'amour de mes amis, car elle est tout aussi importante. Elle a aussi fait décrocher mon cerveau de me demander du crack sans arrêt, car même après un mois et demi, même si je n'avais plus d'envies incoercibles, une partie de mon cerveau continuait d'en vouloir.
Depuis que j'ai cessé le 5-htp, le crack est revenu me hanter mais c'est maintenant très contrôlable et pas trop gênant.
Pour ceux qui se demandent pourquoi j'suis toujours puceau et célibataire endurci. Ben c'est que jusqu'à l'âge de 17-18 ans, je ne faisait que jouer aux jeux vidéos sur mon ordinateurs, ne sortant jamais de chez moi. À l'école, je me tenais avec d'autres gars comme moi. J'étais de surcroit affreusement timide. Puis je me suis mis à fumer du cannabis quotidiennement, ce qui me rend apathique et asocial, et socialement anxieux. Puis, au moment où je commençais à me déniaiser et qu'il commençait à y avoir de l'espoir, ont commencé mes problèmes avec le speed.
Mais je ne désespère aucunement. Je sais que je suis très attirant pour bien des femmes, et je sais comment je suis un personne fantastique. J'attend seulement de rencontrer une femme vraiment intéressante. Je ne suis pas resté puceau et célibataire si longtemps pour sauter sur la première intéressée.