Moi ce sont mes deux grands frères (deux ans et quatre ans de plus que moi), ce sont les miroirs me renvoyant mon échec permanent dans cette vie où je ne fait rien de "bien" quand eux... Quand eux ils vivent. J'en suis contente pour eux. Je les aime, même si ça ce dit pas trop chez nous.
Le plus grand des deux je l'admire, si ce n'était pas mon frère je crois que je me marierais avec lui. Il a des putain de valeurs, et c'est beau. Ouais putain il est beau mon frère. Et si quelqu'un me touche un cheveu je sais qu'il l'éclaterait sur place. Parce que non ça ne se dit pas, mais il m'aime je le sais. Il me manque tellement depuis que je n'habite plus avec lui, depuis peu, il a enfin sa petite maison avec sa chérie qui n'est autre que ma meilleure amie. Puis physiquement il ressemble à mon père, beaucoup, et ça fait un an et demi que mon père nous a quitté... Et on a traversé ça ensemble, tous les trois. Et les épreuves qu'on partage rapprochent autant qu'elles peuvent faire mal, alors autant dire que pour le coup ça nous a rapproché.
Ma fratrie c'est donc mes deux frères à moi. Celui du milieu avec qui je vis en coloc' et qui fait un peu sa vie de son côté, ne montrant pas grand chose de ce qu'il ressent, mais ne me jugeant pas pour autant je crois. Et puis c'est donc aussi c'est l'aîné, celui qui me file de la weed, parce qu'il m'avait alors dit qu'il préférerait que je fume avec lui plutôt que de me niquer à la MDPV everydays, celui qui avait retourné ma chambre pour trouver mes prod' quand j'étais en cure, qui est dans la compréhension, m'ayant alors rendu après une crise d'un commun accord seulement la 2-FMA mais pas la PV, c'est celui qui s'inquiète. Qui donnerait tout pour ceux qu'il aime.
Ma fratrie ce sont ceux à qui j'ai un peu pris l'attention parentale à cause de mes problèmes depuis des années. Ceux à qui j'ai fait subir l'anorexie,les TS, actes autolytique en tout genre, les pompiers en pleine nuit mainte fois, la drogue maintenant depuis plusieurs années, mais qui sont toujours là. Ce en dépit de tout.
C'est la source de ma culpabilité, la pression à mes projets, la honte de mes échecs permanents. Mais ça ça vient de moi et non d'eux qui m'ont toujours accepté, jamais rejeté. Alors qu'ils auraient pu tant de fois vraiment..... Mais non. Ils m'acceptent comme je suis. Un déchet bon à rien si ce n'est à jeter.
Mes frères comme ça on croirait pas qu'on est vraiment proches, parce qu'encore une fois chez moi on ne montre pas trop les choses, mais en vrai, en vrai, il y a un lien indéfectible. A jamais. Et j'aurais besoin d'eux toute ma vie.