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La descente, est-ce que ça concerne toutes les drogues ?

Tridimensionnel

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27/4/16
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Salut ! En discutant avec @Indica sur une éventuelle fiche RDR à propos des descentes, on s'est demandé si cette phrase concernent vraiment toutes les drogues.
Certes, il y a un moment où les effets s'atténuent, après le plateau, jusqu'à un retour à la normale et en ce cas c'est en effet commun à toutes les drogues (on se re-pose sur terre).

Néanmoins pour moi le terme "descente" renvoie à deux classes de prods : les stimulants, "uppers" en anglais, dont on peut dire que le retour à la réalité ressemble à une dégringolade, et les psychédéliques, qui nous envolent looooiiinn avant de nous ramener sur terre.

Pour les dépresseurs, "downers" en anglais, je trouve le terme "descente" un peu impropre. Peut-être parce que je n'ai jamais jusqu'ici eu à vivre une vraie descente de dépresseur...

Qu'en pensez-vous ?
 
Il faut pas confondre la descente et la gueule de bois/after effects.  

La descente c'est le moment entre le pic et le moment ou le produit cesse de faire effet. Certains produits ont une descente très douce et longues, d'autres ont une descente abrupte. Mais tout ce qui monte descend !
 
Ouais du coup je pense qu'il y a un double-sens au mot "descente", car j'entends/ lis souvent (y compris sur ce forum) "la descente de MDMA c'est difficile et ça peut durer plusieurs jours" ou "je suis en pleine descente de speed, trop fatigué 0 motivation".
Je pense qu'il y a une confusion entre les derniers moments d'un trip et les conséquences d'un trip. Confusion probablement entretenue par le fait qu'il n'y a pas de limite nette entre les deux : par exemple, sous empatho, le début de la descente annonce la déprime post-trip.
Il faut soit l'accepter (car très répandue) soit trouver un meilleur terme : "gueule de bois" évoque plutôt l'alcool, "after effect" semble peu employé.
 
after effect, c'est peu employer mais ça semble plus convenir.

autrement j'emplois le mot décente pour le retour sur terre avec un joints de shit comme la decnete de pv.
 
After  effect est beaucoup employé sur les discussions anglophones. Je ne sais pas quel est le terme exact en français, mais il serait effectivement intéressant d'expliquer la différence entre les deux. 

Justement avec la MD chez moi typiquement, c'est la descente le plus relou, je n'aime pas ce moment ou je sens que c'est bientôt fini, et que le craving s'installe. Par contre les afters effects ne me dérangent pas jusqu'à présent (ça ne durera pas forcément). 

Je pensais rédiger un petit guide de l'argot des forums RdR avec leur traduction Anglaise et Française (car la majorité de la littérature intéressante ne se lit pas en français). Je vais essayer de fouiller voir quel nom est donné, mais jusqu'à présent la seule chose que j'ai pu trouver c'est Gueule de bois, qui effectivement pour moi est connoté Alcool. Alors que Hangover passe bien a l'internationnal.
 
Après usage de Reverso, la traduction littérale serait "contrecoup" et je trouve ça assez adapté : à la fois explicite et d'usage courant.

"Le contrecoup d'un trip de MDMA peut durer plusieurs jours."
"Je subis les contrecoups de ma prise de speed."
"Les contrecoups d'un usage trop régulier de benzodiazépines comprennent des rebonds d'anxiété dès la fin des effets."

Quant aux problèmes à plus long terme, comme le HPPD, j’appellerais plutôt ça des "répercussions".
 
Je trouve ça étrange perso, mais je pense que effectivement ça passe bien avec les stims. Perso j'utilise plutôt le terme anglais qui a mon sens convient mieux et correspond au vocabulaire général employé en ligne. Mais si je dois vraiment utiliser un terme français je tends à a utiliser effets résiduel dans ce que j'écris
 
Ah, "effets résiduels" à mon sens ça correspondrait plutôt à l'afterglow, les effets de la drogue qui semblent se prolonger légèrement dans les heures/jours suivant la prise (comme des résidus).

En fait, peut-être qu'il ne faut pas chercher un terme englobant tout. C'est probablement mieux / plus fidèle d'avoir plusieurs expressions. Et du coup "contrecoup" pourrait en effet avoir le sens "négatif" de "effets contraires à ceux de la drogue et survenant consécutivement à la prise".

Par exemple, pour une prise de speed, je distinguerais la descente (retour à une perception normale), le contrecoup (énorme baisse d'énergie et de motivation) et les effets résiduels (très difficile de dormir même épuisé, et jusqu'à 24 heures après il suffit que je me remette à bouger pour retrouver de l'énergie).
 
Uhm perso ce que vous décrivez comme des after-effects ou contrecoup  je le vois simplement comme la descente. Pour moi le crash de seroto provoqué par la MDMA par exemple fait partie des effets de la MDMA et c'est seulement quand mon corps se remet d'aplomb que je peux dire que les effets sont finis. Enfin je vois pas trop pourquoi faire une séparation.
Tridi tu parles d'effets contraires à la drogue pour moi il y en a pas, tout effet négatif est également provoqué par la drogue donc fait partie des effets normaux. Après il y en a des plus ou moins souhaités yep.
 
L'afterglow et les after effect c'est grosso modo la même chose en fait, c'est juste qu'on utilise plus souvent afterglow pour les effets positifs, mais ouais c'est pareil ^^ 

@snap2 Si par exemple une expérience se passe mal et crée des crise d'anxiété a répétition chez un usager de cannabis pendant 4 mois après la prise, tu considères qu'il sera toujours en descente ? 

Pour moi et de ce que j'en ai lu pendant des années, la descente a toujours été le moment entre le pic et la sobriété. 

La séparation des termes me paraît plutôt importante, et elle est constamment faire dans toute la littérature, il serait dommage de tout regrouper, ça n'as aucun sens (je trouve)/ Même si ça se fait beaucoup en france en grande partie par manque de rigueur et le fait qu'on n’expose pas suffisamment les gens aux différences.
 
J'ajoute au passage:

https://erowid.org/chemicals/mdma/mdma_e...ml#caution
On voit clairement sur les courbes (particulièrement celle de 1.5mg/kg) que les effets se terminent au maximum a T+ 8h et qu'il ne cessent (probablement) d'être perceptibles vers T+5 du fait que la MDMA n'atteint plus la concentration necessaire pour avoir des effets.  C'est la Période entre T+2.5/3 et T+8 qui est la descente. C'est quand les effets diminuent pour atteindre le moment ou on ressent plus les effets directs de la drogue. 
Mais, ils peuvent avoir des conséquences qu'on classe dans les after effects (parce que c'est après que la drogue ai eu des effets). Typiquement même si t'es stock de seroto sont pas au max après 2 semaines, on est d'accord que la MDMA continue pas a saboter tes stocks pendant ce temps ? (ou alors j'ai mal compris comment ça marche, c'est pas impossible j'ai beaucoup de lacunes) Mais que c'est bien le résultat de son action durant les 8h qui se répercutent sur les jours à venir ? 

Comme la gueule de bois, c'est la conséquence d'une consommation mais ne fait pas partie de l'expérience de la consommation, c'est après la montée, les effets et la descente. Mais SURTOUT, e n'est pas une étape systématique de l'experience. Tout le monde n'as pas la gueule de bois après avoir consommé de l'alcool ! Par contre tout le monde a une montée, un pic et une descente.
 
@snap2 par effet "contraire" je veux dire : effet contraire à ceux recherchés pendant le trip. Typiquement, un rebond d'anxiété à la fin d'un trip aux benzos, pour moi ce serait un contre-coup car, pendant le trip lui-même l'usager se sent plutôt détendu et c'est la raison de sa consommation. L'anxiété est un retour mécanique en mode balance / ré-équilibrage mais ce ne sont pas les effets directs de la molécule.
Tandis qu'un afterglow de benzo ce serait de rester détendu même après que la molécule ait cessé de faire effet : les "dernières lueurs" du trip... (c'est assez poétique comme terme en y réfléchissant).
Et comme dit Cookie la descente tout le monde y passe, alors que les after effects (positifs ou négatifs) ça dépend de la personne, de la fréquence de sa conso, ...
 
Tridimensionnel a dit:
Tandis qu'un afterglow de benzo ce serait de rester détendu même après que la molécule ait cessé de faire effet : les "dernières lueurs" du trip... (c'est assez poétique comme terme en y réfléchissant).

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Tout a fait
 
La descente est un processus physiologique lié au changements chimiques dans le corps humain suite a une consommation d'un produit stimulant. Restez assuré il y a des stimulants partout. Il y a des nombreux exemples des stimulants psychedeliques(phenethylamines) , des stimulants dissociatifs(PCP) parmi les stimulants tout court (typiquement des amphets ou des cathinones).
Tout ces produits provoquent une descente. 

A ne pas confondre avec habituation psychologique(addiction) et habituation physique (dependence ou sevrage). 
Les opiaces par exemple produisent un sevrage mais non pas une descente. Pareil pour les calmants (benzos, barbs et like).
 
Hypotese : afterglow (sensation de bien-être post trip) du à la régulation négative de 5HT2a

[video=youtube]
 
Pour moi la descente marque la diminution par pallier progressifs des effets de la montée d'un produits. (et pas des effets tout court).

Avec à la clé des effets différents de ceux de la montée.

Par exemple dans le cannabis j’appréciais mieux les effets de la descente, quand l'esprit se calme sans être totalement lucide, et que des images subconsciente te viennent dans un demi sommeil.

La descente des opiacés me donne toujours la même angoisse de la mort et du temps qui passe, je sais pas je me met toujours à y penser en descente, je crois que cette pensée est vraiment relié à la molécule. Cela dure cinq minutes puis cela s'estompe.

J'ai pas pris beaucoup de psychés, mais de mes expériences la descentes était toujours synonyme de fatigue intense et donc de visuels plus prononcés (et de voix qui résonnent dans la tête avant de s'endormir), à contrario de la montée très sensitive et séroto, beaucoup plus fun.

C'est très subjectif et faux dans la définition mais concernant l'alcool ou les amphets j'appel même pas ça une descente, pour moi c'est simplement la "punition du poison" car cela n'a rien d’intéressant et rien à voir avec des effets psychotropes, juste une sensation d'empoisonnement, d'angoisse et de malaise. Disons que c'est pas le cheminement d'un voyage mais plus l'arrêt brutal d'un effet brutal pour le corps.
 
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