[kétamine] K-Hole, la grande draperie cosmique

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Stylo 2.0

Holofractale de l'hypervérité
Salut les p'tits camés,

Ça me manquait de publier un TR.
L'envie m'est revenue hier soir, alors que j'étais assis sur mon coussin de méditation, une trace de kétamine dans le nez, à me laisser dissoudre avec délice dans la grande fractale. Juste avant la décision fatidique de finir le pochon, j'ai pris celle, un tantinet plus raisonnable, que je rédigerais le Trip Report de cette expérience.

Contexte​

J'ai 10 ans de plus, les 35 ans passés. Je sens que ça fait une différence conséquente. Est-ce l'effet de l'âge ou des thérapies successives, il y a moins d'angoisses dans mon crâne. Mes prises de psychédéliques, qui ont lieu à peu près une fois par an, le mettent chaque fois en valeur : les émotions sont plus facilement accessibles, il y a moins de bruit mental et moins d'angoisses.

Dernièrement, je participe à un festival où j'évite le LSD (pas envie de revisiter l'enfance à ce point-là), et où, histoire de me droguer, j'achète un demi-gramme de kétamine. Je tape une grosse trace qui me décalque bien comme il faut. Une heure et demie plus tard, l'affaire est classée. C'était mon but, je voulais me droguer histoire de me droguer, c'est fait.

Je ramène chez moi le pochon, qui contient encore, au jugé, 0,4 grammes de kéta. Je sens que je vais le finir chez moi, mais je ne sais pas encore comment.
Ce trip report raconte comment.


Première prise, raisonnable​

Journée de travail en distanciel, à la suite de laquelle je passe la soirée à m'ennuyer. Je recherchee une scène dans je ne sais plus quel film de conte de fée, où une future princesse rencontre le prince lors d'une promenade à cheval, ils discutent politique et bien commun, ce qui est un peu lunaire pour un conte de fées. Impossible de retrouver le film exact. Je passe en revue une bonne partie des remakes live action de Disney : Cendrillon, Maléfique… et d'autres films comme Mirror Mirror. Je sature.

Je me pose à dessiner, et en dessinant, je me dis que ça serait sympa de dessiner avec une trace de ké dans le nez. Alors go. Je fais une trace un peu plus raisonnable qu'au festival, mais qu'on va estimer aussi à environ 100 mg, juste histoire d'avoir des chiffres ronds.

En vrai je sens que je vais pas dessiner, je commence à voir double. Je lâche le dessin.

Pendant que ça monte, je me surprends à adopter tous mes réflexes de perche : faire la vaisselle, éteindre les lumières, sortir le coussin de méditation. Je passe un moment assez marrant sur l'ordinateur, quand j'essaie d'éteindre les lumières RGB de mes ventilateurs. J'ouvre le logiciel openrgb sous linux, dont j'ai tout juste appris à me servir au moment d'installer mon PC, pour tout oublier ensuite une fois que ça marchait. La complexité des logiciels me fascine. Je veux juste éteindre des loupiotes, mais j'ai des dizaines de boutons que je clique au hasard, ouvrant des menus auxquels je ne comprends rien. C'est marrant d'être perché, j'assume d'être con. (Finalement j'y arrive).

En déambulant dans mon appart, une vieille angoisse remonte : je suis encore en train de prendre de la drogue chez moi. Je suis instable, je sors de mon propre équilibre, je suis un drogué, je suis perdu.
Je regarde l'angoisse dans les yeux et je lui fais : « Oui, je suis drogué, et alors ? Oui, je suis perdu, et alors ? On est forcément perdu sur terre. Je n'ai pas la prétention d'avoir trouvé la vérité, le sens de la vie, la stabilité, ou même la sobriété. Je suis perdu, perdu, perdu, perdu… et j'assume ». En pensant tout cela, je tourne sur moi-même en écartant les bras, comme un type bourré, et j'assume. L'angoisse se barre.

Assis en demi-lotus sur mon coussin de méditation, j'ai du Vitalic dans mes oreilles. Pas mon truc d'habitude, mais j'accepte tout ce qui se passe. Je respire comme on m'a appris, je détends mes épaules, étends ma colonne vertébrale.
Inspire.
Expire.
Ne pense à rien.
Un morceau de ma conscience, le plus discret possible, reste en observation. Tout le reste se fait dégager. Le vide prends beaucoup de place, la musique le remplit.
Atteindre la dissolution du moi n'était pas mon but ce soir, mais on semble se diriger vers ça, alors autant y aller.
Ah, j'ai très très envie d'écrire un trip report de cette expérience.
Je n'essaie rien, je n'ai pas d'objectif, juste je respire et laisse le vide me remplir.
Du milieu de cette étrange tranquilité, interrompue seulement au moment de changer la musique (je mets de la psytrance), je me dis que cette expérience pourrait être transformée en pratique spirituelle. De temps en temps, une trace de ké, et une séance de méditation à la clé.
Mmh.
Non.
Je ne veux pas en faire une habitude. Ce pochon doit disparaître.

Qu'on en finisse.


Deuxième prise, droit dans le K-hole​

En admettant que j'ai pris à peu près 100 mg au festival (je pèse plus de 90 kg) et 100 mg tout à l'heure, il reste à peu près 300 mg dans le pochon. Peut-être plus, peut-être moins. En tout cas, j'ai lu plusieurs fois que les risques du surdoses sont réduits avec la kétamine. Si on dépasse la dose récréative, on arrive dans la dose anesthésiante. On dort, sans risque de dépression respiratoire. Le K-hole se trouve entre les deux.
Je vais pas passer par quatre chemins. Je veux être quitte de ce pochon. Je le vide en entier sur mon téléphone, écrase un peu, aménage un peu. La trace semble faire le double de celle de tout à l'heure. J'aspire. Une prise ne suffit pas. Je respire un peu, aspire à nouveau, médusé par ce que je suis en train de faire. J'ai le nez plein de poudre. Je tousse de la kéta. Sur mon téléphone il n'y en a plus que des trace infimes. Bien. Ça c'est fait.

Je vise le lit pour m'allonger, à cette dose il ne sera plus question de se tenir assis et le dos droit. Je mets Globular - One Step Beyond, dans mes oreilles, et fait en sorte que la playlist suivante soit de la psytrance. Et vérifie que je suis en mode avion. Ça y est. Maintenant je lâche, je ne touche plus à rien.
Au bout de quelques minutes, je sens la nouvelle dose qui monte, qui monte.

Trou noir. Ou plutôt, trou blanc. Comme lorsque j'avais pris 5 cartons de LSD, il y a une période de temps dont je n'ai pas de souvenir. Ou peut-être que ce trou blanc n'est pas un temps matériel dont je ne me souviens pas, mais que ma conscience de moi-même a simplement disparu, pendant un temps impossible à estimer. Ou peut-être a-t-elle changé de nature si brutalement qu'elle n'a pas pu former de souvenir cohérent de cette transformation.
Toujours est-il que le Stylo d'avant, celui qui se souvient avoir pris une grosse trace de ké, et s'être allongé sur le lit avec telle et telle musique… et bien, ce Stylo-là a disparu sans faire de bruit.



La grande draperie cosmique​

Qu'est-ce qu'il y a, quand il n'y a pas moi ? J'ai l'impression de pouvoir répondre, depuis le point de vue de la nouvelle conscience de moi, dont la forme est très étrange, très altérée, mais a produit des souvenirs.
Voilà ce dont cette conscience-là se souvient :

L'univers est un grand océan parcouru de vagues sans cesse changeantes, comme un drapeau qui flotte au vent et dont les plis changent la forme. Au creux d'une vague, une dimension de l'univers apparaît, pour disparaître juste ensuite. Deux creux de vague peuvent se raprocher sans se toucher, tout comme deux plis du drapeau, pour ensuite disparaître à nouveau.
Dans ce chaos, il y a une conscience qui flotte à la surface des eaux, qui flotte au vent comme un drapeau. Ou plutôt, comme une chaussette qui se retourne, et se retourne et se retourne encore. C'est moi. Tantôt je suis dans un espace, tantôt je me suis retourné comme une chaussette et me retrouve dans le même espace en inversé, de l'autre côté du miroir.
Je suis balotté par la grande draperie cosmique, de pli en pli, condamné à me retourner des centaines de fois. Je me plie à l'exercice, mais je me demande combien de temps je vais faire ça, et si c'est vraiment mon but. Quel est mon but, après tout ? Je ne sais pas trop bien qui je suis. Je me souviens très vaguement que je suis une personne, mais qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire, être une personne, dans cet endroit qui est tantôt le pli d'un drapeau, et tantôt le même pli, mais de l'autre côté du tissu ?
C'est inquiétant, toute cette histoire. Je n'existe pas vraiment, alors que j'aimerais exister. Mais il n'y a aucune prise nulle part, rien pour accrocher ma conscience.
J'ai le souvenir incertain d'un monde où il y a un haut et un bas, j'y pense avec nostalgie. J'éprouve une forme de regret pour une décision que j'ai prise, mais laquelle ?
Le temps passe, sans vraiment passer, puisque le temps n'existe pas. Disons que je reste dans cette état où je me retourne comme une chaussette, toute les deux secondes, étiré, essoré dans tous les sens, passant d'une dimension à une autre, armé tout juste d'une identité minuscule qui se fait retourner et essorer aussitôt qu'elle croit s'être reconstituée.

Un sentiment d'insatisfaction, d'angoisse, devient de plus en plus présent. Je ne peux quand même pas rester éternellement dans les plis de la grande draperie cosmique ! Je n'y ai pas vraiment ma place. Je crois que je préfère être un humain.

Retrouver mon identité en tant qu'humain se fait difficilement. Il faut que les ondulations de la grande draperie se calment. Ça finit par se faire, mais ça coûte des inquiétudes en plus.
Enfin ! Je suis un humain. Ou du moins, j'ai renoué avec mon souvenir d'être humain. J'ai un corps. Il y a un haut et un bas. Je bouge les mains, juste histoire de. Ah ! Ça fait du bien.
À peine la vérification est effectuée que je retourne dans la grande draperie cosmique. Maintenant que j'ai un pied sur terre, je suis rassuré, je profite des grandes vagues de vide.

Difficile de savoir combien de temps j'ai passé allongé sur mon lit. Par définition, le temps ne s'écoule pas dans la grande draperie cosmique. Il est propre à chaque dimension, mouvant, changeant. Mais moi, qui suis conscience pure, je ne vis pas dans le temps. Quand je me redresse sur le lit, j'ai bien conscience que je vais passer le reste de l'éternité dans cette zone de flou, où il existe juste un peu de matière. Un matelas, des formes indistinctes autour. C'est tout.
J'ai une vague notion que mon état est du à une drogue qu'on appelle kétamine, mais cette notion ne me semble pas cohérente. L'effet des drogues est temporaire. Mais moi je suis une conscience éternelle. J'ai toujours existé ainsi, dans la draperie cosmique, et sur ce matelas dans cette pénombre. Si j'ai toujours existé ainsi, à quel moment aurais-je pris de la kétamine, mmh ?


Retrouver le corps​

Me voilà qui glisse de mon lit pour aller sur mon tapis de yoga, que j'avais installé avec mon coussin de méditation. Je me mets à quatre pattes, et prends des postures : dos creux, dos rond, chien tête en bas, et surtout, badasana, la posture de l'enfant. Dans cette position, à genoux, j'ai les jambes pliées en entier et le buste plaqué contre mes cuisses, les bras en avant le long du sol, en posture d'adoration et de supplication. Je me prosterne face à l'Univers, face à la Déesse Mère, reconnaissant pour ma condition d'humain. Je suis bien, même si je n'ai qu'une fraction d'une fraction de ma personnalité à disposition.
Ainsi, je suis un humain !
Il semble que oui. J'ai un corps, avec des bras, des jambes. Je peux me déplacer pour aller sur le lit, en prenant appui sur mes mains. La transition d'un lieu à l'autre passe en accéléré. J'étais là, et d'un coup je me retrouve… ici.

Un repère corporel très important revient en force : la respiration. Entre deux instants passés à m'agripper au matelas du lit, ou au tapis de yoga, pour me déplacer, ou prendre des postures plus ou moins fantastique, je respire. Avec force. J'inspire en mobilisant tout mon buste, et j'expire avec la même force. HhhhAaa ! Qu'est-ce que ça fait du bien ! Ça me semble être sacré, comme si j'étais le maître de cérémonie pour je ne sais quelle religion perdue, et qu'à chaque respiration, j'accomplissais un rituel important.

J'ai retrouvé le corps mais pas encore la notion du temps. La théorie que j'avais encore tout à l'heure, « je vis ce que je vis à cause d'une drogue que j'ai prise », me semble encore saugrenue. Il n'y a pas d'explication à avoir. Toute ma vie, j'ai marché à quatre pattes sur ce lit, et je suis prêt à faire la même chose tout le reste de ma vie.


Les toilettes, la purification​

Le corps m'envoie des signaux. Je me lève héroïquement sur mes deux jambes, et, en m'accrochant aux murs comme un alpiniste s'accroche à ses piolets, je parviens en quelques bonds à la salle de bain, dont j'allume la lumière blafarde. Je me mets à genoux face aux toilettes et vomis. Ah, ça fait du bien ! Une fonction vitale ! Cette fois-ci je me souviens distinctement que j'ai pris de la drogue, car c'est un rituel courant pour moi que de vomir pendant un trip. J'aime bien ce moment. Le repas de tout à l'heure sort avec un goût familier et perverti. C'était des sardines, désormais c'est une purée infâme qui atterrit dans la cuvette et éclabousse le mur. Cette saleté ne m'importune pas le moins du monde. Je suis dans un rituel de purification, je le mène jusqu'au bout. J'attrape l'éponge à côté de la cuvette, nettoie le bord de la cuvette, nettoie le mur, tire la chasse, tout est propre. Je suis très content de moi.
Passage au lavabo, l'eau coule, je lave mes mains au savon, passe de l'eau sur mon visage, mouche mon nez. Je jouis de ce contact, de l'eau qui coule, de mon nez qui se débouche.
Je vis ! J'ai un corps ! Il fonctionne !


La descente​

En m'aggrippant encore aux murs, j'arrive à mon lit, remets le casque et la musique que j'avais abandonnés je ne sais plus quand, et me réinstalle et me laisse aller à la détente. Mon esprit divague dans le vide, tranquille.
La descente proprement dite dure au moins une heure, mais j'en garde peu de souvenir, ou du moins rien de marquant. Il y a plus de rien que de quelque chose, c'est pas désagréable du tout.
Seule fait notable, j'utilise ma voix pour prononcer un mot dont je ne suis pas très sûr : « ké…ta…mine ». Kétamine. Je crois que c'est comme ça qu'on le dit. Je crois que c'est ça, la drogue que j'ai prise. Mais j'ai du mal à croire que tout ce que j'ai vécu en est une conséquence directe. J'avais plutôt l'impression d'avoir vécu un processus naturel, un état de conscience qui existe depuis des temps immémoriaux et dont je me suis simplement souvenu.

Une heure et demie après la deuxième prise, j'arrive à marcher, à prononcer le mot kétamine, et me repose sur mon lit en attendant de m'endormir. J'ai des restes, ceci dit. Le lampadaire dans la rue s'affiche encore en double. Et j'ai des semi-hallucinations, des sortes d'images rêvées lucidement, comme j'en voyais beaucoup sous DXM. Elles sont moches, mais beaucoup moins menaçantes qu'à l'époque du DXM. J'arrive sans difficulté à les regarder en face et leur dire : « je sais que tu fais partie de moi, je n'ai pas peur de toi, tu as le droit d'exister ». Les images se renforcent, puis disparaissent d'elles-mêmes. Si j'avais voulu les combattre, elles se seraient transformées en monstres et m'auraient persécuté.


Les conclusions​


Dissociatifs vs. associatifs.​

J'oppose le fonctionnement des psychédéliques dissociatifs (comme la kétamine, le DXM) au fonctionnement des autres, plus classiques, que je veux qualifier d' "associatifs", faute d'un meilleur terme (le LSD, la psylocibine…). En tant que psychédéliques, ils ont tous un point commun : ils mènent à l'effacement de l'identité. La dissolution du moi. La mort de l'égo. Appelez ça comme vous voulez. Mais pas par les mêmes chemins.
Le LSD (et la psylocibine, etc.) crée du lien, du lien et encore du lien, dans l'intérieur, dans l'extérieur, entre l'intérieur et l'extérieur, jusqu'à ce que tout soit relié, qu'il n'y ait plus de frontière entre l'intérieur et l'extérieur, entre le soi et le non-soi.
Les dissociatifs font des coupes franches. Ils coupent la conscience des émotions, puis ils coupent la conscience du corps, jusqu'à ce que la conscience n'existe plus que dans un vide, et se retrouve bientôt coupée d'elle-même.
Une grosse dose de l'un ou de l'autre, et me voilà sans moi, sans conscience, pendant un moment. Cependant, entre "dissociatifs" et "associatifs", les chemin pour rentrer dans ce non-soi, et pour en revenir, sont complètement différents.


Ce que j'apprends sur moi​

Et bien… pas grand-chose que je ne savais pas déjà. Tant mieux, ça veut dire que je suis sur un bon chemin !
C'est rassurant de constater que les peurs qui me tourmentaient il y a dix ans, sont presque entièrement parties. La peur d'être un drogué, ça s'est réglé en prenant moins de drogue et en optant pour des méthodes d'introspections plus douces et accompagnées (en premier lieu la psychanalyse). La peur des images issues de mon inconscient, ça s'est réglé à force de les observer, encore et encore, pendant des années, avec toujours plus de bienveillance.

En revanche, je suis encore loin du compte, si c'est l'illumination que je vise. Le passage dans le K-hole, dans le non-moi, a été turbulent. Je voulais absolument être quelqu'un, et cette volonté d'exister se faisait détruire, encore et encore. C'est illustré dans mon trip par l'image de la chaussette qui se retourne, ballotée dans la grande draperie cosmique. Si j'avais moins peur de mourir, ou si j'étais moins attaché à mon identité d'être humain, j'aurais pu davantage profiter du spectacle et contempler les immensités du vide spatial, depuis un point de vue complètement désincarné.

Mais au diable la désincarnation ! Tout le but de ma vie, c'est de m'incarner ! Rentrer dans le monde ! Faire connaissance avec le corps ! Et le yoga c'est trop bien ! Que j'ai eu le yoga comme réflexe, j'en suis super content. C'est un moyen qui me convient très bien, à la fois corporel et spirituel. Le yoga crée du lien.
De même, j'étais content de cette vie dans laquelle je retournais progressivement. J'étais satisfait de mes toilettes, de mon lit, de ma déco, de ma situation. J'ai un taf avec des collègues sympa, un appart que j'ai décoré, des amis qui m'aiment, et la liberté de faire mes choix. C'est assez gratifiant de me dire que si ça me chante, je peux prendre une poutre de kétamine tout seul chez moi, assister à la destruction et à la reconstruction de ma psyché, et je n'ai de compte à rendre à personne.

Merci à toutes et tous de m'avoir lu ! Prenez soin de vous sur le grand chemin de la vie !
 
Je suis contente de te lire.

J'aime bien ta conclusion, dissociatifs vs associatifs, en la lisant j'ai eu l'impression que je vivais ça comme ça aussi. Pourtant, dans un second temps, me suis fait la réflexion qu'avec les disso aussi j'associe. Je fais des liens, souvent intéressants tant que je n'abuse pas de la poudre, que je ne fais pas sobre.
Je ressens aussi plus clairement mes émotions, je les identifie mieux en tout cas.

MAIS !
La dernière fois que j'ai pris un disso et que mes émotions sont devenues limpides-ou-presque, j'ai réalisé un truc; le fait de les ressentir moins intensément et d'en être plus détachée, ça les rend plus visible.

Bref; tout ça pour dire que j'ai vu ton pseudo, j'ai été contente et je suis venue lire.
 
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