Tridimensionnel
Cheval théorique
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Je me pose des questions sur l’influence d’internet sur mon mental.
Déjà, ça fait bien un an que je me rends compte qu’il y a un problème. Je n’en reviens pas de pouvoir passer tant de temps assis, seuls mes doigts et mes yeux travaillant. Me flinguant ces derniers malgré migraines oculaires à répétition. Luttant contre la fatigue pour rester encore quelques heures devant l’écran. Ce ne serait pas si grave si j’en profitais pour faire des trucs constructifs. Mais non, ce n’est pas le cas. Je traîne, c’est exactement le mot. Alors je n’ai jamais pensé que l’oisiveté était un mal en soi. On apprend plein de choses en étant oisif. On découvre et on expérimente. Mais les trois quarts de ce que je fais sur le net est débile. Ne sert qu’à remplir le temps que je passe à scroller. Nourrir internet pour qu’il me nourrisse. Je ne pense pas. Je n’invente pas. Je n’utilise pas mon corps. Mes doigts font toujours le même mouvement. Et puis je fais la gueule. Devant mon écran, j’ai le visage fixe et ça me fait chier. J’aurai des rides moches plus tard.
Alors j’ai commencé envisager internet exactement comme une drogue. À quoi je suis accro ? À la stimulation. D’abord sociale : parler. Echanger. Pouvoir quantifier l’intérêt qu’on me porte : les likes, les mails, les « salut » sur un Chat, les MP, tout le champ des notifications. Et puis stimulation tout court, en fait : information sans cesse mise à jour. L’humain est fait pour absorber l’information. Il y est naturellement accro. Internet joue dessus. L’humain est fait pour tendre vers l’instantané. Hé bien on ne supporte même plus une page qui mette cinq secondes à charger.
Assuétude : quand je n’ai rien à faire, j’ouvre l’ordi. Premier truc que je fasse : entrer l’URL d’un forum ou d’un réseau social, n’importe-lequel. Pour recevoir ma stimulation.
On m’appelle pour dîner, je songe à faire une ballade, un bouquin m’attend. Rien à faire. Je scroll. C’est mieux.
Mon corps sait que c’est pas bon. Mon esprit aussi. Internet est un outil formidable, autant que les substances qu’on s’envoie sur ce forum, mais aux mêmes putains de conditions : ne pas abuser. En prendre pour de bonnes raisons. Ne pas en faire une habitude. S’inquiéter de l’habitude. S’inquiéter de l’accoutumance. S’inquiéter du besoin de redrop. S’inquiéter de ne plus pouvoir envisager sa vie sans.
Bref, je suis tombé sur cet article, qui a le mérite de décrire les mécanismes que je cherchais depuis des mois à élucider : https://medium.com/france/comment-la-technologie-pirate-lesprit-des-gens-e8bd041adb4c#.n2helynbf
Alors j’ai pensé à la façon dont mon mental s’est reprogrammé. Je ne me suis jamais senti aussi bête que maintenant. Or c’est faux, je suis intelligent. Mais autrefois, je lisais plus. Je sortais plus. Je m’ennuyais plus, bordel, est-ce qu’on sait encore ce qu’est s’ennuyer ? Je parle de l’inactivité totale.
Je préfère lire un truc auquel je ne retiendrai rien qu’écouter une émission de radio très intéressante. Pourquoi ? Parce que je suis devenu incapable de faire une activité demandant de la concentration alors qu’elle ne comporte rien de visuel. Internet m’a recablé.
Si je poste dans cette section, c’est parce que je pense réellement que notre rapport à cette toile fait quelque-chose à notre mental. Je ne veux pas diaboliser, je suis juste certain que ça a des conséquences. Sur l’apprentissage. La créativité. La méditation peut-être ? Et je voudrais bien en parler, échanger sur ce sujet. Pour moi c’est clair, je veux me détacher d’internet. Au moins un peu. Aucune substance n’est mauvaise en soi, mais il faut pouvoir contrôler, et je ne contrôle pas. Je me dis qu’en discuter m’ouvrirait de nouvelles perspectives.
Déjà, ça fait bien un an que je me rends compte qu’il y a un problème. Je n’en reviens pas de pouvoir passer tant de temps assis, seuls mes doigts et mes yeux travaillant. Me flinguant ces derniers malgré migraines oculaires à répétition. Luttant contre la fatigue pour rester encore quelques heures devant l’écran. Ce ne serait pas si grave si j’en profitais pour faire des trucs constructifs. Mais non, ce n’est pas le cas. Je traîne, c’est exactement le mot. Alors je n’ai jamais pensé que l’oisiveté était un mal en soi. On apprend plein de choses en étant oisif. On découvre et on expérimente. Mais les trois quarts de ce que je fais sur le net est débile. Ne sert qu’à remplir le temps que je passe à scroller. Nourrir internet pour qu’il me nourrisse. Je ne pense pas. Je n’invente pas. Je n’utilise pas mon corps. Mes doigts font toujours le même mouvement. Et puis je fais la gueule. Devant mon écran, j’ai le visage fixe et ça me fait chier. J’aurai des rides moches plus tard.
Alors j’ai commencé envisager internet exactement comme une drogue. À quoi je suis accro ? À la stimulation. D’abord sociale : parler. Echanger. Pouvoir quantifier l’intérêt qu’on me porte : les likes, les mails, les « salut » sur un Chat, les MP, tout le champ des notifications. Et puis stimulation tout court, en fait : information sans cesse mise à jour. L’humain est fait pour absorber l’information. Il y est naturellement accro. Internet joue dessus. L’humain est fait pour tendre vers l’instantané. Hé bien on ne supporte même plus une page qui mette cinq secondes à charger.
Assuétude : quand je n’ai rien à faire, j’ouvre l’ordi. Premier truc que je fasse : entrer l’URL d’un forum ou d’un réseau social, n’importe-lequel. Pour recevoir ma stimulation.
On m’appelle pour dîner, je songe à faire une ballade, un bouquin m’attend. Rien à faire. Je scroll. C’est mieux.
Mon corps sait que c’est pas bon. Mon esprit aussi. Internet est un outil formidable, autant que les substances qu’on s’envoie sur ce forum, mais aux mêmes putains de conditions : ne pas abuser. En prendre pour de bonnes raisons. Ne pas en faire une habitude. S’inquiéter de l’habitude. S’inquiéter de l’accoutumance. S’inquiéter du besoin de redrop. S’inquiéter de ne plus pouvoir envisager sa vie sans.
Bref, je suis tombé sur cet article, qui a le mérite de décrire les mécanismes que je cherchais depuis des mois à élucider : https://medium.com/france/comment-la-technologie-pirate-lesprit-des-gens-e8bd041adb4c#.n2helynbf
Alors j’ai pensé à la façon dont mon mental s’est reprogrammé. Je ne me suis jamais senti aussi bête que maintenant. Or c’est faux, je suis intelligent. Mais autrefois, je lisais plus. Je sortais plus. Je m’ennuyais plus, bordel, est-ce qu’on sait encore ce qu’est s’ennuyer ? Je parle de l’inactivité totale.
Je préfère lire un truc auquel je ne retiendrai rien qu’écouter une émission de radio très intéressante. Pourquoi ? Parce que je suis devenu incapable de faire une activité demandant de la concentration alors qu’elle ne comporte rien de visuel. Internet m’a recablé.
Si je poste dans cette section, c’est parce que je pense réellement que notre rapport à cette toile fait quelque-chose à notre mental. Je ne veux pas diaboliser, je suis juste certain que ça a des conséquences. Sur l’apprentissage. La créativité. La méditation peut-être ? Et je voudrais bien en parler, échanger sur ce sujet. Pour moi c’est clair, je veux me détacher d’internet. Au moins un peu. Aucune substance n’est mauvaise en soi, mais il faut pouvoir contrôler, et je ne contrôle pas. Je me dis qu’en discuter m’ouvrirait de nouvelles perspectives.