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Indécis mais ça me torture

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Beetlejuice
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Beetlejuice

Elfe Mécanique
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17/10/22
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276
Salut

Il y a une partie de moi qui veut prendre des drogues régulièrement mais sans excès (pas tous les jours ou de façon pas RDR) mais plutôt genre 2 a 3 fois semaine en variant un peu (K, C, Oxycodone, alcool, weed..)

Et au fond, je suis assez conscient pour voir que les choses empirent depuis 2018 et que le futur de la société ne sera pas plus beau. Ca me déprime pas mal car quand je sors en ville, je vois beaucoup de gens pressé, visage fermé / stressé, une anxiété dans leurs yeux, la peur de l'autre, de plus en plus de sans-abris et addicts etc...
Et aussi l'envie de mourir jeune depuis des années (vers 40 ans) pas envie d'avoir 60 etc.. surtout vu l'avenir qui devient de plus en plus vers la superficialité, technologie, argent, séparation entres les humains (égoïsme)

Malgré ça, depuis deux mois, je m'ouvre aux autres et aide quand je peux, j'essaie d'être la pour briser la glace et rappeler les autres que c'est bon et normal de se parler, de se regarder et se sourire quand on se croise ou d'aider même un ptit geste, faire un compliment etc... Ca c'est le côté positif mais c'est parfois difficile (a cause de mes dialogues internes négatif et une mauvaise image de moi) mais surtout faire attention à ce que les autres pensent, ça me pourrit la vie. 

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D'un autre côté, une partie de moi veut arrêter les drogues ou en prendre de manière très occasionnelle et voir ce que ça fait, si j'arrive à être +- heureux avec une stabilité mentale, sans prise de drogues.
Mais c'est difficile aussi et je suis trop indécis, je sais pas quoi faire

Voila, je suis coincé entres deux choix de vie et ça me torture, est-ce-que vous avez des conseils ?
 
De mon côté j'ai décidé d'arrêter progressivement tout ce qui est synthétique
Je désire éviter tous les produits qui jouent sur la dopamine. 
Je suis sûr le chemin de l'acsèce mais ça va être long. 


Que comptes-tu faire pour la suite ?
 
Je n'ai pas de "conseil", mais plutôt une suggestion d'expérience. Tu as pensé à essayer de rester sobre (vraiment sobre, sans perturbateurs) pour, au pif, un an ? Ça peut permettre de voir où on en est, de construire un cerveau stable, et au bout dudit délai je pense que c'est plus simple de se demander si on a envie de quelque chose et pourquoi. 

Après c'est la première chose à laquelle je pense parce que ça fait écho à ce que je traverse/aie traversé. 

Ton message me fait penser à certaines "périodes de transitions" de mes consommations. Ce que tu décris correspond au moment où je savais que j'avais dépassé le stade de l'expérimentation RDR et épanouissante pour plonger dans la période où je me suis servi de la rdr pour consommer la conscience tranquille. Les aspects dialogues internes et mauvaise image de soi, ça me cause aussi. 

Tu dois t'en douter, ça aurait pu être pire mais ça a mal tourné. Sans entrer dans les détails, avant de décider à me bouger le cul pour éviter de crever avant mes parents, je buvais 7-8L de bières fortes par jour, plus une dizaine de shoot quotidiens (et si y avait du rab chez les copains il me restait toujours un peu de place). 

Pour le reste j'ai réussi à me stabiliser à peu près, mais pour l'alcool ca fait un an que j'ai entamé un parcours de soin et c'est autrement plus compliqué. Et si j'avais voulu être honnête avec moi même... d'ailleurs je crois que je l'étais et que je savais que je me mettais dans la merde, mais en connaissance de cause, moi, mossieur. Donc si j'avais été honnête avec les autres, je leur aurais dit "ouais, j'ai pas envie de faire autrement que de glisser sur cette pente, même en ayant une idée de ce que je vais traverser, mais vous inquiétez pas, j'essaye de ne pas me casser la gueule en glissant". Je n'aurais alors pas menti: j'ai essayé, j'ai pas tombé, mais j'ai trébuchonné pas mal.

Personnellement ce n'est pas par choix que j'ai envisagé cette option. Je ne peux plus boire d'alcool comme j'en buvais, et si je ne veux pas crever rapidement il ne faut plus que j'en boive du tout pour au moins un certain temps. Mais entre le savoir et s'en sentir capable ou en avoir envie, y a un monde. Me mettre comme objectif l'abstinence totale, même pour une courte durée, c'était pas mon objectif et surtout ça ne me semblait pas envisageable. Il a fallu que je fasse une première étape avec un objectif de consommation contrôlée. La deuxième étape je visais 4 semaines sans boire. Je n'ai rien bu 28 jours, j'ai bu deux bières, et là je vise plus haut. 
Un an ça aurait pu être cool, c'est pour ça que j'ai pris cet exemple: ça fait un cycle, y a tous les anniversaires, Noël,... Mais perso ça me fait trop peur, donc me suis fixé 6 mois avec deux potentielles (POTENTIELLES on a dit) exceptions sans dépasser 3 bières en une fois. 

Si je l'ai finalement accepté c'est parce que j'ai fini par considérer ça comme une expérimentation. En fait y a plein de trucs pour lesquels je devrais essayer de faire ça maintenant; ne plus manger de viande, ne pas fume de weed, ... 
Parce que même au bout de quelques semaines je vois le changement, déjà, physique et psychologique. Et puis c'est plus "ludique" de se donner un défi, qui perso me permet d'expérimenter d'autres moyens de fuite ou de recherches de sensations diverses. Faire du bénévolat et aider les autres par exemple, ça m'aide.
Ça permet également, pour l'alcool en tous cas, d'aborder d'autres sujets que ceux qui émergent lorsqu'on dit "je ne bois plus", et pousse même mes interlocuteurs, souvent, à discuter de leur vision de l'alcool et de leur rapport avec les produits, comme l'a pas mal expliqué un gars qui a tenté l'expérience :


Lui n'avait clairement pas la même consommation que moi, c'est clair, et je trouve ça d'autant plus intéressant à essayer quand on a le choix de le faire. 

Parce qu'en fait, ce que je comprends quand je te lis, c'est que tu as déjà fait le choix de consommer régulièrement (ou tu ne l'as déjà partiellement plus), même si tu sens que ce ne sont pas pour de "bonnes" raisons. Peut être que ce serait chouette de profiter de ce moment où tu t'ouvres aux autres pour l'utiliser comme tremplin par exemple, pour envisager d'autres sources de mieux être et une plus grande appréciation des produits que tu consommes quand tu le fais. Parce que tu te doutes que même en alternant les neurotransmetteurs que tu chatouilles, à force ils vont vite tous devenir défectueux... 

Je sais que ma réponse n'est en lien qu'avec mon parcours, ça ne te correspondra peut être pas, mais si ça peut alimenter ta réflexion ou celle de quelqu'un d'autre, je partage quand même.
 
Concernant l'état de la société, en vrai ça ressemble surtout à une bonne excuse pour se laisser tomber... dans toutes les situations, et même dans les pires, t'as des gens qui se battent pour s'assurer une belle vie, ainsi qu'à leur entourage voire à l'humanité entière. Du futur, on voit ce qu'on veut bien voir
 
Sorence a dit:
Concernant l'état de la société, en vrai ça ressemble surtout à une bonne excuse pour se laisser tomber... dans toutes les situations, et même dans les pires, t'as des gens qui se battent pour s'assurer une belle vie, ainsi qu'à leur entourage voire à l'humanité entière. Du futur, on voit ce qu'on veut bien voir

Ta raison quand tu dis on voit ce qu'on veut bien voir. (J'imagine que tu parles de comment on décide consciemment ou inconsciemment de voir les choses, intérpréter les situations OU autrement formuler créer nos filtres)

Cependant moi quand je vais en ville ou dans mon quartier, j'observe les gens, je leur souris et dis bonjour. Et ce que je remarque objectivement, c'est que 90% (si pas plus) ont le visage fermé ou ont l'air anxieux/stressé voir parfois énervé. 
La plus part du temps la personne qui me croise va tourner le visage, regarder ailleurs pour éviter de dire bonjour ou simplement un eye-contact qui semble être devenu moins naturel que d'éviter les autres :/ 

Quand c'est pas ça, les gens sont sur leur smartphone.
Heureusement il y a quelques personnes qui savent recevoir le sourire ou un bonjour et certaines discutent un peu avec moi quand j'ouvre le dialogue. 
Si je ne faisais pas le premier pas, je n'aurai presque aucune interaction avec qui que ce soi. 

C'est une réalité qui est assez laide, moi elle ne me convient pas, c'est pourquoi au lieu de m'en plaindre comme je l'ai fais des années, j'apprend à me changer moi-même et faire avec le monde tel qu'il est ! J'essaie de réouvrir un peu les gens et de leur donner une pause sur leur moment de stress interne. 


C'est pas facile mais c'est mieux que de faire le robot ou me fermer aux gens, je ne me sens pas moi-même quand je fais genre je vois pas les autres ou ne communique pas. Parfois je me ramasse des drôles de regards voir même (surtout chez les jeunes) des personnes qui le prennent mal si je les salue ou leur fait un sourire, ils l'intérprétent carrément mal comme si je leur voulais du mal ou quelque chose... 

Mais parfois je reçois aussi des compliments, sourire ou des "que Dieu te bénisse" ça fait plaisir et je continue vers ça même si c'est dur et que je ne suis pas en phase avec moi-même
 
C’est plus une histoire de code social que de gentillesse absolue. Si la coutume c’est de faire comme ci, surgir face à des inconnus en faisant le contraire n’a que très peu de chance de les convaincre de t’imiter. Si tu fais n’imp avec les codes sociaux bah les gens ne comprennent pas ou sont choqués c’est normal.
En ville les gens tendent à limiter les contacts interpersonnels parce que c’est impossible de se montrer également cordial avec autant de monde à la fois, Marcel Mauss en parlait déjà au 20e siècle. Ça ne préjuge en rien de leur valeur morale.
Exemple comparatif, les gens dans les pays Baltes sont vraiment d’apparence très fermée et pudique, choquante même pour moi qui vient d’une grande ville ! Et pourtant, dès que tu brises la glace ils sont vraiment chaleureux et accueillants. Mais voilà l’occupation soviétique laisse des traces.
Bref, le mieux que t’aies à faire si t’es sensible à ce genre de détail c’est de déménager dans un petit patelin du Sud.
 
Les codes sociaux actuels tendent à aller vers l'individualisme et l'absence d'entraide.

Je dis pas bonjour à chaque personne au centre ville, je dis ça aux gens du quartier ou lieux moins bondés.
Dire bonjour a chaque personne dans un centre ville serait bizarre et contre-productif.

Mais sourire à des passants, aider un sans-abri, ouvrir une discussion avec quelqu'un n'a rien d'anormal au contraire.
On faisait ça dans les années d'avant (70,80,90,20, et même avant) ça a commencé a dégénerer vers 2010 de plus en plus.

Tant que je vois que ça a un impact positif sur moi et les autres je continuerai.
Même si pleins de personnes en sont arrivées à croire que c'était pas dans les "codes sociaux" moi je vois les choses clairement, les êtres humains sont des créatures qui ont besoin de contact, amour, appréciation et se sentir comprise afin d'aller vers un mieux.

Même si il n'y a que 10-20% des gens à qui j'apporte un impact positif à travers une discussion ou un sourire qui les fait oublier leur mal-être ne serait-ce que 10 secondes, je continuerai à le faire.
 
Hé bien voilà que tu n’es plus indécis, bravo ^^
 
J'ai l'impression que tout est dit, en tout ca l'essentiel…
Tu as surtout besoin de réaliser que tu n'es pas seul à vivre dans la confusion. Avec toutes ces belles réponses, cela devrait t'encourager à renforcer le positif (plus de conscience) en toi afin de permettre à ton esprit d'être plus clair et déterminé.
Quand aux méthodes, elles sont nombreuses et variées, chacun y puisera force.n Courage tu vas y parvenir !
 
Sorence a dit:
Hé bien voilà que tu n’es plus indécis, bravo ^^

Je ne suis pas indécis pour ça, je suis indécis en matière de drogues.

Si tu relis le sujet, tu comprendras que je me demande en gros entres arrêter les drogues ou prendre de manière très occasionnelle ou bien en prendre régulièrement genre 2-3 fois semaines avec les dangers que ça implique
 
Pour ma part il y a des périodes où je me lâche complet. Et puis la tolérance s'installe. Alors je fais souvent des pauses de 2/3/4 mois afin de pouvoir profiter à nouveau.

Chacun sa manière de faire.

Parfois tu as besoin d'une béquille parce que t'as des soucis ou autre. Combler l'ennuie... Envie de découverte.

Pas mal de facteurs entrent en jeu.
 
Si tu relis le sujet, tu comprendras que je me demande en gros entres arrêter les drogues ou prendre de manière très occasionnelle ou bien en prendre régulièrement genre 2-3 fois semaines avec les dangers que ça implique

Si j’ai bien lu, le questionnement est plutôt « dois-je prendre soin de moi dans un monde qui me désespère ».
La réponse que tu me sembles toi-même avoir donné est une réponse courageuse de vivre selon tes convictions malgré le désespoir, d’aller vers le meilleur pour toi-même et pour autrui.
Donc de prendre soin de toi.
J’ai l’impression que tu as déjà les réponses et que tu attends seulement un encouragement à prendre le bon chemin.
Ici on te conseillera toujours d’aller vers ce qui te fait du bien !
 
Oui vous avez raison...

Je sais jamais faire des choix seul et les assumer jusqu'au bout mon gros problème c'est la paranoïa et le dialogue presque constant de ce que les autres pensent mais de façon négatives alors j'ai l'impression d'être observé et jugé en mal..

Le harcèlement scolaire ça fait de gros dégâts... 10 ans après je suis toujours dans le mal et je me rend compte que j'ai bousillé pleins d'opportunités... heureusement je vais vers un mieux mais ça prend un temps fou, j'espère que vers mes 30 ans ça va aller mieux

merci pour votre soutient
 
Ouai la trentaine ça aide ^^

J'en ai chié ma race dans la vingtaine mais ça passe.
 
Tout pareil. Et le jour où un copain a eu trente ans et qu'on en venait à la conclusion que 30 ans c'était quand même plus confortable que 20, sa tante s'est retournée et nous à sorti "vous allez voir, à quarante c'est encore mieux !". Alors bon, ça me rassure un peu. Finalement, ça n'était pas "mieux avant" pour tout le monde...

Et franchement, les prods toute les semaines je suis bien  placée pour savoir que c'est loin d'arranger ma parano, ma confiance en moi, donc mes relations avec le monde extérieur et avec moi-même. Je ne peux pas dire que les produits ne m'ont jamais aidée, mais essayer de se construire en abusant des psycho actifs c'est clairement se compliquer la tâche.

D'autant plus que "pas tous les jours mais juste 2 ou 3 fois par semaine", ca ne veut vite plus rien dire.
De mon côté je me suis rapidement dit "quitte à ne prendre qu'une fois tel prod, autant en prendre plus", puis "de l'alcool/un joint ça ne compte pas", "un petit " micro" dosage de 40mg de mxe non plus",... pour en arriver à "10 IV par jours ça commence à être un peu obsédant quand même..."
Alors qu'en fait je savais très bien vers quoi j'allais. 

Je ne dis pas que tout le monde se fait avoir comme moi, mais on est pas mal à avoir eu les mêmes difficultés, et certains s'en sont moins bien sortis que moi.
(Et, surprise ! Ça n'a pas amélioré l'état du monde, qu'ils meurent en cours de route.)
 
Ensuite, quand je te disais un peu cavalièrement de déménager dans un village du sud, j’étais quand même à moitié sérieux, dans le sens où changer d’environnement peut changer pas mal de choses à l’intérieur de soi - le setting, tout ça… Je pense sincèrement que ce que tu décris est + caractéristique de la vie urbaine dans certaines régions que de la société dans son ensemble.
 
Et voilà que je deviens accro à la clope... acheté le premier paquet de ma vie y a 3 jours, terminé en deux jours et pas su m'empêcher d'aller en acheter un aujourd'hui...
En plus de ça on m'a prescris des xanax et j'en abuse j'ai fini une plaquette de 10 en deux jours, ce soir je vais m'en enfiler 3 a 5 je crois... J'arrive pas à m'en empêcher

Je crois que la solution serait de choisir de me droguer 2x semaine et le reste du temps me trouver des occupations mais vivre sans drogue... j'ai trop de mal à le concevoir, je n'ai jamais eu de stabilité mentale sauf quand j'étais enfant j'étais heureux mais mes parents et le système scolaire m'ont détruit, les autres élèves/ados n'en parlons pas, harcèlement 4 ans qui a achevé le peu de joie et confiance que j'avais encore

J'ai essayé la spiritualité et développement personnel plus de au moins 7 années, au final ça ne m'a pas vraiment aidé.
Les psychologues et séances d'hypnoses ne donnent toujours pas d'effet positif

... si seulement j'étais riche je pourrai voyager visiter des hôtels, prendre de la C et autres, aller dans des bordels etc... profitez et mourir vite
 
amicale_du_pc a dit:
en ces situations il n'y a que des sessions en apesanteur qui vaillent mais c'est pas remboursé par la sécu

J'ai pas compris ton avis dsl
 
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