Sorence a dit:
C’est Anne Coppel, il me semble, qui rapporte que des généralistes prescrivaient de la méthadone avant son AMM comme TSO. Ou est-ce qu’ils la délivraient carrément ?
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je commence à trouver des éléments de réponse à ce sujet.
Donc la question est: d'où vient la méthadone prescrite avant son AMM ??
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’…L’image d’héroïne de synthèse véhiculée par les médias a aussi faussement
donné l’idée au public d’une drogue de jouissance avec tous les sentiments divers
que cet accès à ce supposé plaisir peut susciter. Les médecins, longtemps
considérés comme complices de cette soi-disant jouissance, étaient alors traités de
dealers en blouse blanche et plusieurs ont été agressivement incarcérés,
particulièrement en Belgique.
(nota: et on parle déjà ici des 70...)
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la méthadone était donc bien familière dans la rue...
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La base légale pour les traitements de substitution a été créée en Suisse en 1975.
Auparavant, il appartenait au médecin traitant de juger s’il avait ou non à prescrire
des stupéfiants à une personne toxicodépendante. A Genève, les traitements de
maintenance à la méthadone sont possibles depuis 1976, mais seulement chez des
médecins privés.
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En 1989, la méthadone acquiert
un statut de traitement thérapeutique et une ordonnance du Conseil fédéral rend
obligatoire la prise en charge des programmes à la méthadone par les caisses
maladies
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(c'est récupéré du mémoire de fin d'études de Rappaz Valérie ESPT 03 Mars 2006, Suisse)
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j'ajoute des extraits qui m'intéressent comme à vous...
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1.1.1 Aspects chimiques et pharmacologiques
La méthadone est un opiacé de synthèse agoniste 4 possédant toutes les propriétés
pharmacologiques de la morphine et de l’héroïne. Sur le plan moléculaire, elle
s’inscrit bien dans la filiation de la morphine puisqu’elle possède une structure de
base organisée autour d’un atome de carbone quaternaire, lié à un cycle benzénique
et relié à une amine tertiaire par l’intermédiaire d’une chaîne de trois carbones. Sa
formule est C21 H27 NO. La molécule se décompose en 72,91% de carbone ; 10,25%
de chlore ; 8,16% d’hydrogène ; 4,63% d’oxygène et 4,05% d’azote
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oui mais je n'ai pas encore trouvé si la méthadone est difficile à synthétiser. Est ce que cela coûte cher? Faut-il beaucoup d'installations? Est ce que des "jeunes" savent faire la méthadone? Déjà la version commerciale ne coûte pas chère et c'est une indication qui va dans un certain sens...
La réponse éclairciraient bien les circonstances de l'obtention de cette drogue...
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Son action sur le cerveau provoque un effet sédatif, antitussif et analgésique. Elle
atténue les réflexes émétiques 5 mais, comme tous les opiacés, elle a un effet vomitif
chez les personnes qui ne sont pas accoutumées. Elle provoque également un
ralentissement du rythme respiratoire. En cas de surdosage, il existe des risques de
dépression respiratoire. Elle entraîne aussi des modifications hormonales,
notamment au niveau de l’hypophyse, avec un effet inconstant sur la libido et des
dysménorrhées 6 . Enfin, elle est à l’origine de sécheresse buccale, de dysurie7 , de
constipations, d’une hypersudation, d’une baisse de la tension artérielle et parfois de
démangeaisons
A un dosage individuellement adapté, la méthadone ne crée pas d’euphorie, ni de
sédation chez une personne héroïnomane, en raison de la tolérance acquise aux
opiacés, de la lente absorption de ce produit par voie orale, ainsi que la fixation de
98 % de la méthadone avec des protéines au premier passage dans le foie. Une
libération progressive de la méthadone s’effectue durant plus de 24 heures. Si le
dosage est suffisant, une seule prise par jour permet à la molécule de se fixer de
façon stable sur les récepteurs aux endorphines. Cinq à dix pourcent des patients,
génétiquement métaboliseurs rapides, doivent la prendre en deux fois, matin et soir.
La consommation de ce produit amène à une addiction analogue à celle de la
morphine ou de l’héroïne; elle est, à ce titre, inscrite sur la liste des stupéfiants. Lors
de l’arrêt d’un traitement prolongé, les signes de sevrage sont identiques à ceux
décrits avec l’héroïne, mais plus retardés dans le temps. Le Larousse précise que la
méthadone est un produit en tout cas aussi toxique que l’héroïne.
1.1.2 Utilisation thérapeutique
Actuellement, en Europe, elle n’est utilisée que dans le cadre de traitements de
substitution. La méthadone est prescrite médicalement sous forme de sirop non
injectable principalement, mais on la trouve également sous forme injectable par
intraveineuse. Les dosages optimaux se situent entre 60 et 100 mg par jour et le
traitement est généralement initié à 20 ou 30 mg. La dose létale minimale chez un
sujet non tolérant aux opiacés se situe aux alentours de 50 mg.
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oui, méthadone "injectable"... plutôt celle-là pour les shoots à la méthadone... bien que ci-dessous on dit:
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La méthadone fut retenue comme substitut efficace car elle s’administrait par voie
orale et qu’elle avait une action prolongée. Elle fut d’abord testée sur des patients
ayant bénéficié d’un traitement de maintenance à la morphine. Les trois médecins
démontrèrent qu’une dose quotidienne de 80 à 120 mg permettait aux sujets de
mener une existence socialement acceptable et bloquait les effets des opiacés qu’ils
pouvaient s’injecter.
Suite à ces conclusions, et contre l’avis de Dole et Nyswander,
les programmes de méthadone se multiplièrent en Amérique durant les années
1970. En effet, le gouvernement Nixon initia en juin 1971 une politique fédérale
autorisant un emploi large de la méthadone, car il était préoccupé par
l’augmentation de la délinquance liée aux personnes toxicomanes.
Selon le dictionnaire Larousse des drogues et des dépendances, plus de 80'000 Américains
utilisaient quotidiennement ce produit en 1973. Le détournement de la méthadone
sur le marché noir fut massif alors qu’il n’existait pas encore d’études statistiquement
validées pour donner le statut de médicament à la méthadone. Le manque de
personnel qualifié et le désinvestissement dans le suivi psychologique des patients
donnèrent lieu à de nombreux dérapages qui attisèrent les critiques sur cette
méthode. Malgré tout, cette expérience fut à l’origine des traitements de substitution
utilisés aujourd’hui dans la plupart des pays
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et encore ceci qui correspond avec mon ressenti
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Les recherches de Dole et Nyswander s’inscrivent dans un contexte difficile. En effet,
la mortalité liée à l’héroïnomanie était la première cause de mortalité chez les 15-35
ans à New-York.
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