Psybellul
Neurotransmetteur
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Hello, bon je préviens je vais probablement écrire un pavé car je suis dans une passe assez difficile en ce moment, j'ai besoin d'écrire et d'échanger avec des personnes qui connaissent bien le cannabis, le phénomène de l'addiction etc... J'espère trouver un peu plus d'aide qu'avec mon ex-psy qui ne m'a pas fait grand bien à part me faire culpabiliser de consommer. Je serai vraiment reconnaissante aux personnes qui prendront le temps de me lire et peut-être d'y répondre.
Quelques mots sur mon vécu avant de parler de mon addiction :
J'ai eu une enfance et une adolescence compliquée du à un père toxique (un véritable PN) et donc j'ai connu pas mal la violence à la fois physique et psychologique. Mes parents ont toujours été très stricts sur la clope, la drogue etc, donc j'y ai jamais touché avant d'être adulte et indépendante (sauf l'alcool mais bon, j'ai pas de soucis de ce côté là).
À 18 ans je me suis cassée le plus vite possible et j'ai pris mon indépendance mais je me suis vite enfermée dans une relation amoureuse de merde, bien toxique elle aussi et qui m'a plongée dans une période difficile. J'ai fini par prendre conscience que j'avais un problème de dépendance affective (probablement pas encore résolu d'ailleurs) et au bout de 2 ans de relation j'ai fait une dépression de quelques mois. J'étais complètement isolée par ma relation, je n'avais quasiment plus d'amis vers qui me tourner, ma famille c'était la merde, j'étais dans une licence qui ne m'intéressait pas... c'était pas la joie.
J'ai vu un psy qui a essayé de me diagnostiquer bipolaire (lol non) puis m'a prescrit des benzos et des anti-dépresseurs. J'étais complètement shootée aux benzos mais j'ai vite arrêté parce que bosser 45h par semaine et être un zombie le soir et le weekend non merci très peu pour moi (mes pensées à l'époque). J'ai touché à la codéine aussi, heureusement j'ai stoppé à temps. J'étais dans une phase auto-destructrice mais j'ai réussi à m'en sortir grâce à une force venue d'ailleurs :-s J'ai l'impression d'avoir une espèce de force du désespoir qui m'a toujours aidé à me relever aux claques que m'a foutu la vie jusqu'ici et à me battre. Un peu comme un shot d'adrénaline quand tu es en danger physique mais version mental. Bref fin du background, j'attaque le plus gros.
C'est en sortant de cette phase dépressive que j'ai commencé à fumer de la weed, en cachette de mon ex. C'était mon échappatoire. Je fumais parfois accompagnée d'un bon ami ou en soirée mais très souvent seule chez moi aussi.
Je pense sincèrement que sur les débuts ça m'a plutôt aidé : ça m'a ouvert l'esprit, fait rencontrer des personnes différentes, ça m'a un peu fait sortir de ma coquille et ça m'a fait découvrir le domaine des psychés qui est passionnant quand tu as une relation saine avec les substances (c'est mon cas avec les champis pour l'instant, que du positif les psilos :heart: )
Bref j'ai rencontré quelqu'un d'autre ce qui m'a permis de sortir d'une relation de merde pour découvrir une relation géniale qui m'a redonné foi en l'amour. Pour autant je n'ai pas arrêté ma consommation de cannabis mais c'était vraiment raisonnable (1 à 2 fois par mois au début).
Petit à petit j'ai augmenté ma conso à 1 fois par semaine, mais juste le weekend. Puis j'ai eu un job qui m'a lessivé mentalement. Je ne m'épanouissait pas du tout alors j'ai commencé à fumer le soir en semaine, ça m'aidait à tenir mais j'ai fini par faire un burn out et partir en arrêt maladie. J'ai dit fuck au salariat de toute façon j'ai toujours senti que ce n'était pas pour moi, je déteste profondément le monde de l'entreprise et le "système" mais je vais pas m'attarder là dessus ici, c'est déjà bien assez long comme post.
Donc là ça fait 3 ans de conso de cannabis, aujourd'hui ma conso est quotidienne et je fume pur. Depuis plusieurs mois j'essaye de réduire pour retourner à une consommation occasionnelle mais j'y arrive pas du tout. Bon le côté positif c'est que la tolérance chez moi fonctionne à l'envers, plus je fume plus je suis déf facilement :-D donc même si je fume tous les jours je fais pas un joint entier à chaque fois. Y a eu des périodes où j'ai réduit légèrement ou fais des pauses (mais je crois que le max c'était 3 semaines et après j'ai fait une rechute sévère).
Mais là je sens que ça part en schtroumpf parce que je contrôle plus du tout et j'ai bien plus d'effets négatifs que positif. Je vis dans un flou artistique, ma mémoire est pas au top clairement. Je me sens anesthésiée et vidée de toute motivation... ça commence à me déprimer, je me sens paumée... c'est un cercle vicieux.
Je reste beaucoup chez moi seule et j'arrive de moins en moins à bosser ou à faire des choses plus "utiles" (de mon point de vue). Dans 2 mois je quitte tout avec mon mec pour partir voyager à durée indéterminée parce que c'est notre rêve à tous les deux mais j'arrive même plus à ressentir la joie et l'excitation du départ alors que c'est mon principal objectif de ces dernières années. Au contraire je suis hyper angoissée (mais j'imagine que c'est normal ?)
En gros je sais pas quoi faire, j'ai besoin de vos conseils.
Continuer la conso habituelle (5 par semaine environ) jusqu'au départ et sevrer brutalement ? Je me dis qu'avec le changement de mode de vie et toutes les nouvelles expériences que je vais vivre j'en aurais peut-être pas l'envie ?
J'ai peur de ne pas réussir à me passer de cette béquille qui m'accompagne depuis 3 ans, peut-être remplacer par le CBD (sous forme d'huile) ? Au moins c'est légal et moins dangereux pour la santé ? Au moins pour calmer mes crises d'angoisse ponctuelles...
Et même si j'arrivais à me passer de la weed en voyage, j'aime trop ça pour abandonner complètement alors j'ai peur de la rechute à mon retour. Me fixer des règles strictes genre jamais seule ou juste consommer en ingestion et stop la fumette ? P'têt que je réfléchis déjà trop loin...
Quand on a développé une addiction à une substance, est-ce que c'est illusoire de penser qu'il est possible de réussir à gérer sa consommation autrement et à la baisse ? Faut forcément se sevrer brutalement ? Si certains parmi vous ont déjà réussi j'aimerais bien entendre vos témoignages (et même les témoignages de tout le monde en fait...)
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout
Quelques mots sur mon vécu avant de parler de mon addiction :
J'ai eu une enfance et une adolescence compliquée du à un père toxique (un véritable PN) et donc j'ai connu pas mal la violence à la fois physique et psychologique. Mes parents ont toujours été très stricts sur la clope, la drogue etc, donc j'y ai jamais touché avant d'être adulte et indépendante (sauf l'alcool mais bon, j'ai pas de soucis de ce côté là).
À 18 ans je me suis cassée le plus vite possible et j'ai pris mon indépendance mais je me suis vite enfermée dans une relation amoureuse de merde, bien toxique elle aussi et qui m'a plongée dans une période difficile. J'ai fini par prendre conscience que j'avais un problème de dépendance affective (probablement pas encore résolu d'ailleurs) et au bout de 2 ans de relation j'ai fait une dépression de quelques mois. J'étais complètement isolée par ma relation, je n'avais quasiment plus d'amis vers qui me tourner, ma famille c'était la merde, j'étais dans une licence qui ne m'intéressait pas... c'était pas la joie.
J'ai vu un psy qui a essayé de me diagnostiquer bipolaire (lol non) puis m'a prescrit des benzos et des anti-dépresseurs. J'étais complètement shootée aux benzos mais j'ai vite arrêté parce que bosser 45h par semaine et être un zombie le soir et le weekend non merci très peu pour moi (mes pensées à l'époque). J'ai touché à la codéine aussi, heureusement j'ai stoppé à temps. J'étais dans une phase auto-destructrice mais j'ai réussi à m'en sortir grâce à une force venue d'ailleurs :-s J'ai l'impression d'avoir une espèce de force du désespoir qui m'a toujours aidé à me relever aux claques que m'a foutu la vie jusqu'ici et à me battre. Un peu comme un shot d'adrénaline quand tu es en danger physique mais version mental. Bref fin du background, j'attaque le plus gros.
C'est en sortant de cette phase dépressive que j'ai commencé à fumer de la weed, en cachette de mon ex. C'était mon échappatoire. Je fumais parfois accompagnée d'un bon ami ou en soirée mais très souvent seule chez moi aussi.
Je pense sincèrement que sur les débuts ça m'a plutôt aidé : ça m'a ouvert l'esprit, fait rencontrer des personnes différentes, ça m'a un peu fait sortir de ma coquille et ça m'a fait découvrir le domaine des psychés qui est passionnant quand tu as une relation saine avec les substances (c'est mon cas avec les champis pour l'instant, que du positif les psilos :heart: )
Bref j'ai rencontré quelqu'un d'autre ce qui m'a permis de sortir d'une relation de merde pour découvrir une relation géniale qui m'a redonné foi en l'amour. Pour autant je n'ai pas arrêté ma consommation de cannabis mais c'était vraiment raisonnable (1 à 2 fois par mois au début).
Petit à petit j'ai augmenté ma conso à 1 fois par semaine, mais juste le weekend. Puis j'ai eu un job qui m'a lessivé mentalement. Je ne m'épanouissait pas du tout alors j'ai commencé à fumer le soir en semaine, ça m'aidait à tenir mais j'ai fini par faire un burn out et partir en arrêt maladie. J'ai dit fuck au salariat de toute façon j'ai toujours senti que ce n'était pas pour moi, je déteste profondément le monde de l'entreprise et le "système" mais je vais pas m'attarder là dessus ici, c'est déjà bien assez long comme post.
Donc là ça fait 3 ans de conso de cannabis, aujourd'hui ma conso est quotidienne et je fume pur. Depuis plusieurs mois j'essaye de réduire pour retourner à une consommation occasionnelle mais j'y arrive pas du tout. Bon le côté positif c'est que la tolérance chez moi fonctionne à l'envers, plus je fume plus je suis déf facilement :-D donc même si je fume tous les jours je fais pas un joint entier à chaque fois. Y a eu des périodes où j'ai réduit légèrement ou fais des pauses (mais je crois que le max c'était 3 semaines et après j'ai fait une rechute sévère).
Mais là je sens que ça part en schtroumpf parce que je contrôle plus du tout et j'ai bien plus d'effets négatifs que positif. Je vis dans un flou artistique, ma mémoire est pas au top clairement. Je me sens anesthésiée et vidée de toute motivation... ça commence à me déprimer, je me sens paumée... c'est un cercle vicieux.
Je reste beaucoup chez moi seule et j'arrive de moins en moins à bosser ou à faire des choses plus "utiles" (de mon point de vue). Dans 2 mois je quitte tout avec mon mec pour partir voyager à durée indéterminée parce que c'est notre rêve à tous les deux mais j'arrive même plus à ressentir la joie et l'excitation du départ alors que c'est mon principal objectif de ces dernières années. Au contraire je suis hyper angoissée (mais j'imagine que c'est normal ?)
En gros je sais pas quoi faire, j'ai besoin de vos conseils.
Continuer la conso habituelle (5 par semaine environ) jusqu'au départ et sevrer brutalement ? Je me dis qu'avec le changement de mode de vie et toutes les nouvelles expériences que je vais vivre j'en aurais peut-être pas l'envie ?
J'ai peur de ne pas réussir à me passer de cette béquille qui m'accompagne depuis 3 ans, peut-être remplacer par le CBD (sous forme d'huile) ? Au moins c'est légal et moins dangereux pour la santé ? Au moins pour calmer mes crises d'angoisse ponctuelles...
Et même si j'arrivais à me passer de la weed en voyage, j'aime trop ça pour abandonner complètement alors j'ai peur de la rechute à mon retour. Me fixer des règles strictes genre jamais seule ou juste consommer en ingestion et stop la fumette ? P'têt que je réfléchis déjà trop loin...
Quand on a développé une addiction à une substance, est-ce que c'est illusoire de penser qu'il est possible de réussir à gérer sa consommation autrement et à la baisse ? Faut forcément se sevrer brutalement ? Si certains parmi vous ont déjà réussi j'aimerais bien entendre vos témoignages (et même les témoignages de tout le monde en fait...)
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout