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[Français]Mexican drug violence spills over into the US

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Telico

Holofractale de l'hypervérité
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5/10/07
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Comme le craignait le gouvernement américain, la violence liée à la drogue qui faisait déjà rage à Mexico est en train de se répandre jusqu'aux Etats-Unis

Les autorités affiment qu'il y a une forte hausse des kidnappings, meurtres et d'effractions liés aux cartels mexicains. A la grande surprise des responsables officiels, la plupart des violences n'ont pas eu lieu près des villes frontalières comme ils l'avaient prévus, mais à des lieues de là, dans des villes telles qu'Atlanta ou Phoenix

Les enquêteurs craignent que la violence n'eclate ailleurs dans le pays car on pense que les cartels Mexicains ont mis en place un réseau de trafic de drogues qui s'étend un peu partout aux Etats-Unis, même dans des endroits très éloignés tels que Anchorage, Alaska, Boston, et Sioux Falls.

"La violence suit la drogue" a affirmé David Cuthbertson, agent responsable du bureau du FBI d'El Paso.

La violence peut avoir différentes formes : des acheteurs de drogues qui doivent de l'argent sont kidnappés jusqu'à ce qu'ils paient leur dette. Les employés du cartel qui ne livrent pas la marchandise ou qui détourne les profits sont corrigés par le biais de passages à tabac, enlèvements, ou pire.

Et les passeurs de drogues kidnappent des immigrés clandestins pour faire pour dissuader les passeurs de clandestins qui utilisent les mêmes chemins secrets depuis Mexico (pour s'infiltrer aux USA).

Jusqu'ici, la violence n'a nulle part été aussi effroyable qu'à Mexico, où l'on a pu assister à des décapitations, des meurtres d'officiers de police et de soldats, et des meurtres en masses où les corps étaient disposés de telle sorte à faire passer un message (!!). Mais les experts en criminalité s'inquiètent, affirmant que la violence ici peut encore augmenter.

"Ils sont capables de tout" a affirmé Rusty Payne, un porte-parole de la Drug Enforcement Administration à Washington. "Quand vous voulez coupez des têtes, les mettre dans des caisses réfrigérées, et les déposer à un commissariat de police, ou faire rouler la tête dans la piste de dance d'une boîte de nuit, mettre les décapitations sur Youtube, il n'y a plus que peu de place pour l'inacceptable"

Dans un appartement près de Birmingham (Alabama), la police a trouvé 5 hommes gorge coupée en août. Ils ont apparemment été torturés par des chocs éléctriques avant d'être tués par un cartel de drogue mexicain à cause d'une dette d'environ 400 000 dollars.

A Phoenix, à 150 miles au nord de la frontière mexicaine, la police constate une nette augmentation des kidnappings et des effractions, soit environ 350 chaque année pendant les deux dernières années. Elle affirme par ailleurs que la majorité de ces crimes ont été perpétrés sous l'ordre de gangs de drogue mexicains.

En juin, des hommes armés jusqu'aux dents ont fait irruption dans une maison à Phoenix et ont tiré au hasard, tuant au passage une personne. La police pense qu'il s'agit de l'oeuvre d'organisations mexicains liées à la drogue.

Les autorités à Atlanta sont aussi témoins d'une augmentation des kidnappings liés aux cartels Mexicains. Il est difficile de faire une estimation de ce genre de crimes car beaucoup de victimes ont un lien avec les cartels et ne veulent par conséquent pas aller voir la police, a affirmé G.Benson, agent de la DEA à Atlanta.

Les agents affirment qu'ils ont rarement vu telle violence aux USA depuis les années "Miami Vice" en 1980, lorsque les cartels colombiens avaient la main mise sur le marché de la cocaine en Floride.

L'été dernier, la police d'Atlanta a trouvé un homme de la République Dominiquaine qui a été battu, attaché, bailloné et enchaîné à un mur dans une banlieue tranquille à Lilbur. Cet homme de 31 ans habitant à Rhode Island devait 300 000 $ au cartel de Mexico's Gulf a affirmé Benson. Ce cartel, basé à Matamoros juste au sud du Texas est une des organisations les plus impitoyables qui fait du traffic de drogues telles que la cocaine, la marijuana, la methamphetamine et l'héroine.

"Il était attaché au mur et un suspect avait une AK-47. Le gars était dans un sale état." a affirmé Benson. "Je n'ai aucun doute sur le fait que si la dette n'avait pas été payée, il se serait fait tué".

En juillet, la police d'Atlanta a tué un individu suspecté de kidnapping pendant qu'il essayé de récupérer une dette de 2 millions de dollars que l'on devait à ses patrons a affirmé Benson.

Le Gouvernement Fédéral a envoyé des millions de dollars aux autorités compétentes tout au long de la frontière mexicaine pour contrer le déversement de la violence liée à la drogue du côté américaine de la frontière.

Mais les enquêteurs pensent que l'Arizona et Atlanta sont les victimes les plus touchées par la violence car elles constituent des plaques tournantes majeurs pour le traffic de drogues en raison de leur réseau routier inter-Etats.

Les experts en drogues ont surnommé Atlanta "la nouvelle frontière sud-ouest" a affirmé Jack Killrin, un ex-agent fédéral et directeur de la High Intensity Drug Trafficking d'Atlanta.

El Paso, ville de 600 000 habitants, est à seulement un quart de mile de Ciudad Juarez (mexique) qui a été témoin de réglements de comptes au pistolet à découvert et de 1700 meurtres l'année dernière. Mais El Paso reste l'une des villes les plus sûres d'Amérique, et c'est grâce à une énorme présence d'une unité anti-drogues, incluant des milliers de patrouilles aux frontières et de douaniers a affirmé Cuthbertson.

Durant l'année passée, plus de 5000 personnes ont été tuées au Mexique dans une lutte pour le pouvoir entre les cartels mexicains et le gouvernement. Les cartels ont établi plus de 230 réseaux dans des villes des Etats-Unis, affirme le département de la justice de la National Drug Intelligence Center.

Payne affirme que les Etats-Unis et le Mexique travaillent ensemble pour combattre les cartels. Payne a notamment cité l'exemple de l'extradition de 4 membres du cartel Arellano Felix à Tijuana qui ont été amenés aux Etats-Unis en décembre et la capture ou la mise à mort de plusieurs autres leaders de cartel au Mexique durant l'an dernier.

"Nous devons nous assurer que nous attaquons ces organisations criminelles à tous les niveaux afin d'être en sécurité non seulement ici à Mexico et à la frontière Sud-Ouest, mais dans tout le reste du pays" a affirmé Payne.

Alors que certains américains se sentent victimisés par le débordement de violence, d'autres y contribuent. Les americains fournissent 95% des armes utilisés par les cartels affirment les autorités américaines. Et les américains sont les meilleurs clients des cartels, représentant 28.5 millions de dollars de chiffre d'affaire chaque année.

source: http://news.yahoo.com/s/ap/20090209/ap_on_re_us/
Par ALICIA A. CALDWELL, Associated Press Writer

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... dire qu'on aurait pu éviter tout ce massacre, tout cet argent, tout ce temps perdu si on avait légalisé les drogues comme on a légalisé l'alcool. Monde de Merde.
 
C'est pas dans la morale de légaliser les drogues, mais l'inverse finit par l'être aussi

...
 
Si on garde bien en tête dès le départ que souvent au states lorsque certains crimes restent sans coupable, les cartels, gangs, ou autres bandes organisées font des responsables de premiers choix, c'est mieux que de dire que l'enquête ne mène nul part.
Mais ça reste des types ultra violent là n'est pas la questions.

Le Mexique n'était pas en train de se poser sérieusement la questions de la fin de la prohibition de toutes les drogues pour arrêter ces vagues de violences ( Bien pire au Mexique )?

C'est la seule solution. Quand comprendront ils? Et c'est la même chose pour tout les pays.
M'bref notons aussi que j'imagine mal ces cartels mexicains se développer de cette manières sans l'aide de personnes occupant des postes stratégique dans divers secteur de l'administration ou du privés ( douanes, polices, banques...) De facto complice de tout ces meurtres...

La façon dont l'article expose les faits , drogues = violence/morts, est erroné.
DEA= cartels=violence/mort est un raccourci plus juste ( pour faire dans les raccourci, la presse aime la vulgarisation scientifique, artistique, nécessaire ma foi mais lorsqu'elle pratique la "vulgarisation" des faits, de l'histoire comme ici cela est plus problématique.)
 
Et lorsqu'on parle aux gens de la légalisation, ils ne veulent rien entendre. Pour eux, la solution serait d'éradiquer complètement la drogue pour ne plus jamais avoir de problèmes. Ironie du sort, les pro-légalisation, qu'on considère comme des hippies idéalistes sont en fait les pluspragmatiques dans l'histoire (ou du moins, beaucoup plus que les prohibitionnistes qui se considèrent pragmatiques), car il est évident que JAMAIS on ne pourra éradiquer la drogue de la surface de la planète (déjà faudrait arrêter TOUS les criminels, et empêcher la planète Terre de faire pousser certaines plantes) et dissuader LE MONDE ENTIER d'un jour essayer ces substances. Je suis d'accord avec Guigz, je ne sais pas si c'est la seule solution, mais en tout cas la légalisation m'apparait comme une solution très très séduisante, et tout le monde est gagnant (sauf les fanatiques et les conservateurs, mais qu'ils aillent se faire foutre, le monde n'a plus besoin d'eux aujourd'hui)

Peace ;-)
 
Je ne pense pas qu'être prohibitionniste soit une preuve de pragmatisme en effet! Leurs motivations lorsqu'elles ne sont pas religieuse sont basées sur l'ignorance et la peur.
Mais il me semble que certains philosophes ou hommes politiques qui n'adhèrent habituellement pas aux valeurs des "hippies idéalistes"( :lol: ) prônent aussi la légalisations au mieux, parfois juste la dépénalisation ne serait-ce (pour le coup là c'est pragmatique) que pour désengorger tribunaux et prison, délesté les forces de l'ordre de ces missions anti-stup visant étudiant, père de famille, cadre sup, fermiers, bo-bo, lascars, bref personnes plus ou moins "intégrés" ( ou ne posant en tout cas pas de problème sanitaire et de délinquance majeur) mais rarement mesrine ou escobar. Temps perdu.
Je n'ai pas trop de nom là tout de suite, vous en connaissez peut être ( l'asso d'ex flics américain par ex.)

Pour en revenir à l'article, quelles solutions vont ils mettre en œuvre pour contrer cela? Encore plus de violence, classique.
 
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