Guigz
Holofractale de l'hypervérité
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Les opiacés & opioïdes.
Cette page à vocation informative vise à palier à l'impossibilité de créer des topics sur le sujet, selon la règle suivante:
D'un commun accord, l'équipe pense que mettre à disposition une page d'information objective sur certaines de ces substances sera bénéfique au travail de R.D.R.
Cette première page abordera la classe des opiacés/opioïde synthétiques et semi-synthétiques.
Les opiacés sont une catégorie de substances trouvant leurs sources dans le latex de papaver somniferum. Ils agissent sur les récepteurs opiacés (mu (?), delta (?) et kappa (?))
On y retrouve: la morphine, la codéine, la thébaïne, la papavérine, la narcotine, noscapine, narcéine.
Les opioïdes sont des molécules agissant sur les mêmes récepteurs, avec des effets comparables à ceux des opiacés, mais ayant une origine synthétique/peptidique.
Les opioïdes semi-synthétiques sont des molécules ayant une base organique (un alcaloïde du pavot) mais dont le profil est modifié par une réaction chimique.
Opioïdes par classes chimiques
Morphinène
CODEINE (methylmorphine)
CODETHYLINE (ethylmorphine)
DIHYDROCODEINE (agoniste)
HYDROMORPHONE (agoniste)
MORPHINE (ref base 1 agoniste)
NALORPHINE CHLORHYDRATE (agoniste antagoniste )
PHOLCODINE ( non narcotique antitussif )
Morphinanes
BUTORPHANOL (agoniste/antagoniste )
---DEXTROMETHORPHANE (exeption a la famille et a la classe)
NALBUPHINE (antagoniste competeitif)
NALOXONE CHLORHYDRATE (antagoniste)
NALTREXONE CHLORHYDRATE (antagoniste competitif)
OXYCODONE CHLORHYDRATE (agoniste pur)
diphenylheptane dérivé
METHADONE (agoniste)
azepines
MEPTAZINOL (agoniste)
propionate ester
DEXTROPROPOXYPHENE (agoniste)
pipéridines
ALFENTANIL (agoniste)
FENTANYL (agoniste)
PETHIDINE (agoniste et Antihistaminolibérateur)
PHENOPERIDINE (agoniste)
REMIFENTANIL (agoniste
Methanobenzo(d)azocinol
PENTAZOCINE (agoniste)
cyclohexanol
TRAMADOL (agoniste)
Un peu d'histoire:
Il y a 9000 ans alors que l'Homme entame sa phase de sédentarisation, la pharmacopée est déjà riche. Parmi celle-ci on trouve déjà l'utilisation de décoction de papaver somniferum. Certains vestiges du néolithique laissent penser qu'on le cultivait, des preuves plus tangibles attestent de son utilisations par les sumériens (-3000.).
Le pavot et sa culture fut propagé par les Arabes & les Perses au Moyen-Orient, et par les Mongols en Asie.
Assez rapidement, ses aspects économiques sont utilisés, bien souvent régis par un monopole d'Etat, sa vente est très répandue et certains royaumes assurent leur pouvoir grâce à sa diffusion.
Dès le 17iéme siècle la Chine voit un phénomène de société apparaître, les fumeries d'opiums.
A partir de cette date, elle deviendra le berceau de la plante.
Jusqu'en 1912, date de sa réglementation par la Convention Internationale de l'Opium, son utilisation sera massive partout dans le monde, près de 25 millions de personnes étaient des consommateurs d'opium, soit près de 1,5% de la population mondiale, principalement à des fins récréatives.
Le pavot somnifère est une plante annuelle aux propriétés narcotiques
Les alcaloïdes naturels appartiennent à deux classes: les dérivés du phénanthrène et ceux des benzylisoquinoléine.
La morphine est le principal alcaloïde du pavot (entre 7 et 12% du total d'alcaloïdes).
Les récepteurs:
L'activité analgésique est essentiellement dûe à l'un de ses alcaloïdes constitutifs, la morphine, isolée en 1803 par SERTURNER. De nombreuses substances ont été synthétisées chimiquement et ressemblent soit par leur structure, soit par leur activité à la morphine ; on les regroupe sous le terme de substances opiacées (ou opioïdes). La morphine et les opiacés agissent sur des récepteurs spécifiques dont trois sont classiques, clonés et séquencés, les récepteurs m (Mu), d (Delta) et k (Kappa).
Pour chacun de ces 3 types de récepteurs, il a été démontré l'existence de plusieurs sous-types. Plus récemment, un nouveau type de récepteur a été identifié et appelé "récepteur-orphelin aux opiacés", ORL1 (opioid receptor-like).
D'autres récepteurs existent, quoique moins bien caractérisés: e (epsilon), l (lambda), i (iota) et z(dzêta).
Les récepteurs s (sigma) ne sont plus considérés aujourd'hui comme récepteurs aux opiacés.
Rappelons que la découverte d'un récepteur (endogène) à la morphine (exogène) avait, à l'époque, conduit à la recherche de substances endogènes similaires à la morphine (endomorphine, communement appelées endorphines.) et à la découverte de pentapeptides endogènes, les enképhalines (Tyr-gly-gly-phe-met et Tyr-gly-gly-phe-leu).
L’effet euphorisant des opiacés est contrôlé par les récepteurs mu et delta. L'analgésie est principalement dûe dans l' ordre à Kp et Mµ.Par contre, l’activation des récepteurs kappa est aversif et entraîne des troubles de l’humeur.
Une grande partie de la dépendance est dûe à une libération de dopamine, conjointement à une sécrétion d' endorphines, représentants du circuit dit " de récompense", fortement lié à l' addiction d' un produit.
Chez les opiacés, où le manque est majoritairement physique, cette notion (cf récompense dopaminergique) est responsable d' unpourcentage non négligeable de l' addiction psychologique.
Effets des opioïdes
Analgésie: Douleur modérée à intense
Système nerveux: Risque de sédation profonde
Système cardiovasculaire: Ralentissement de la fréquence cardiaque, vasodilatation et accroissement des pertes thermiques
Système respiratoire: Réduction de la fréquence et du volume respiratoire; ralentissement de l’activité ciliaire dans la trachée
Système digestif: Ralentissement de l’activité du système digestif, suppression de l’appétit
Système immunitaire: Effet possible sur les cellules NK
Autres Comportements: (parfois anormaux); effets métaboliques et endocriniens
RAPPEL
---- L'effet antalgique d'un agoniste plein (full-agonist,-agoniste pur- ex : la codéine) augmente en proportion de la dose, avec pour seule limite l'occupation de tous les récepteurs.
----L'effet antalgique d'un agoniste partiel, appelé aussi « agoniste-antagoniste » est moindre ; c'est dire que l'occupation de tous les récepteurs induit un effet réel, mais moins important que celui des précédents.
----Si de tels produits sont rajoutés à un traitement par des agonistes purs, et s'ils prennent leur place sur les récepteurs, ils diminuent l'effet antalgique, au lieu de l'augmenter, se comportant comme des antagoniste en terme d'effet.
----L'effet d'un antagoniste sur les récepteurs est nul ; cependant, s'il supprime une stimulation permanente par un agoniste physiologique, il supprime les effets de ce dernier.
----- Enfin, un médicament peut être agoniste sur un récepteur, et antagoniste sur un autre.
(agonistes/antagonistes partiels compétitifs/non compétitifs)
Agonistes PURS
Codéine , partiellement métabolisée en morphine (ordre de 10% pouvant atteindre chez certains 30% environ)
Dihydrocodéine
Dextropropoxyphène
Tramadol
Fentanyl : 300x plus puissant (morphine agoniste base 1)
Pethidine ; syn "meperidine"
Hydromorphone
Oxycodone
Methadone : pharmacologiquement très proche de la morphine, 7x plus puissant
Agonistes partiels
_______La buprénorphine (agoniste/antagoniste compétitif)
Étant un agoniste partiel, elle a un effet maximal inférieur à celui de la morphine ; son effet maximal est approximativement celui de 250 mg de morphine par jour.
Il ne serait pas illogique de l'utiliser conjointement avec la morphine, puisque la buprenorphine a plus d'affinité pour les récepteurs que la morphine, et moins d'effet antalgique.
______La nalorphine
Chez un sujet n'ayant pas reçu de morphine, la nalorphine a des propriétés de même type que la morphine. C'est un agoniste partiel faible (ou agoniste antagoniste).
Elle est utilisée pour combattre les effets dépresseurs respiratoires en cas de surdosage ou d'intoxication aiguë par la morphine.
Cependant, chez un sujet ayant reçu de la morphine, la nalorphine exerce un antagonisme à l'égard de la plupart des actions (dépression respiratoire, notamment).
Attention?Si l'on dépasse la dose nécessaire, du fait de l'effet agoniste, la dépression respiratoire réapparaît et s'accentue.
Antagonistes (non analgésiques)(competitifs)
________Naloxone
C'est un antimorphinique pur, agissant 30 mn env. (IV)
Traitement injectable en cas de surdosage aigu (overdose) aux opiacés, en cherchant la dose qui, sans induire de sevrage, rétablira un rythme respiratoire suffisant pour permettre le transport vers un respirateur.
_______Naltrexone
Son effet maximal est approximativement celui de 250 mg de morphine par jour.
Antagoniste morphinique utilisable par voie orale.
-Administré seul, il augmente la PA(pression artérielle) diastolique
-Diminue la température corporelle (inverse des agonistes donc)
-Diminue la fréquence respiratoire. (comme les agonistes par contre)
-Utilisé comme « traitement de soutien », après une période de 7 à 10 jours de sevrage,pour prévenir des rechutes.
Revue de quelques autres substances:
Opium:
L’opium est une préparation obtenue à partir du latex du pavot somnifère.
Il s'extrait de la capsule gonflée à son maximum mais pas encore arrivée à pleine maturité du pavot somnifère. Pour récolter l'opium, on incise le péricarpe des capsules mûrissant après la chute des pétales avec un couteau à une ou plusieurs lames et de formes variées, selon les régions du monde. L'incision exsude un latex blanc, laiteux, qui sèche en une résine brune. Enfin, pour récolter la résine séchée qui constitue l'opium brut, on racle les capsules à l’aide d’une large lame incurvée. Celle-ci doit rester humide afin que le latex ne s’y accumule pas à l'excès.
La "pâte" récolté doit ensuite être raffinée pour obtenir un opium fumable, le chandoo.
Ce procédé n'est pas nécessaire lorsque l'opium sert de base lors d'extraction.
Ci-dessous une recette traditionnelle d'opium raffiné:
Le chandoo se fume traditionnellement avec une pipe (à opium donc). La technique pour fumer l'opium est très ritualisé en Asie, on l'appelle la méthode thébaïque extrême-orientale.
Prosaïquement la technique consiste à confectionner autour d'une aiguille une boulette de chandoo de la taille d'un petit pois.
La boulette est placée dans la pipe en prenant garde a la position de l'aiguille qui doit permettre le tirage.
Ensuite on place le foyer de la pipe a proximité d'une source de chaleur, sans contact direct avec l'opium, la température élevés ( 170°/200°) suffisant à vaporiser les alcaloïdes.
Heroïne [ ou (5?,6?)-7,8-didehydro- 4,5-epoxy-17-methylmorphinan -3,6-diol diacetate (ester)]:
L’héroïne (diacétylmorphine, diamorphine) est un opioïde obtenu par acétylation de la morphine, le principal alcaloïde issu du pavot à opium.
La prise chronique d’héroïne entraîne une tolérance, une forte dépendance physique et une forte dépendance psychique.
L'héroïne est une substance contrôlée au niveau international. Elle figure sur le tableau I et IV de la Convention unique sur les stupéfiants.
Elle a été synthétisée pour la première fois depuis la morphine en 1874 par le chimiste anglais C. R. Alder Wright.
Elle est de nouveau synthétisée en 1898 par Heinrich Dreser, un chimiste allemand de l’entreprise pharmaceutique Bayer qui l’exploitera comme médicament pour différentes affections respiratoires dont la tuberculose. On lui donna le nom d’héroïne, du terme allemand heroisch (« héroïque ») car on pensait qu’elle permettrait de soigner l’addiction à la morphine sans induire d’accoutumance, très répandue à l’époque notamment chez les soldats de la guerre de Sécession ou ceux de la guerre de 1870.
En 1956, son usage médical est totalement interdit aux États-Unis ce qui ouvrira la voie à la Convention unique sur les stupéfiants de 1961[2].
Dans l’organisme, elle est métabolisée en monoacétylmorphine puis en morphine par le foie.
L'utilisation d'héroïne, de manière générale comporte de nombreux risques, principalement liés au potentiel addictif de cette substance. Les risques sont accrus par voie intraveineuse, addiction et accoutumance plus rapide, risques sanitaires, etc...
L'utilisation de stéribox pour les usagers et fortement recommandée, pour ceux n'ayant jamais utilisé ce mode de consommations, passez votre chemin!
Apothicom.org/Stéribox.
La morphine [ ou 7,8-didéhydro-4,5-époxy-17-méthylmorphinan-3,6-diol]:
Découverte en 1804, sa nature chimique et son usage pharmaceutique furent établis dans les années suivantes par l'Allemand Friedrich Wilhelm Sertürner. Son emploi en tant que drogue au début du XXe siècle posa de nombreux problèmes dus à la dépendance qu'elle induit. Aussi est-elle listée comme stupéfiant au niveau international.
Principal alcaloïde issu du pavot somnifère, la morphine est considérée comme la référence à laquelle sont comparés tous les autres analgésiques en terme d'efficacité (morphine orale base-1). Elle est le plus souvent utilisée sous la forme d'un sel, de sulfate ou de chlorhydrate, d'efficacités identiques. À ce jour, la morphine est le médicament analgésique le plus efficace pour soulager divers types de douleur physique.
Des méthodes de synthèse chimiques existent mais la production à partir du pavot reste la plus rentable. Les dérivés semi-synthétiques sont préparés à partir de la morphine extraite du pavot. Les dérivés synthétiques comme la méthadone ou la péthidine sont préparés totalement par synthèse chimique.
A partir du pavot: On utilise la capsule égrenée et l'extrémité de la tige du pavot oeillette (papaver somniferum nigrum) récolté "vert" pendant l'été. En France, la plante est cultivée essentiellement en Champagne-Ardenne. Les parties de la plante sont séchées, puis la morphine est extraite en milieu hydroalcoolique avec d'autre opiacés. Elle sera séparée par une précipitation sélective avant d'être purifiée.
A partir de l'opium: L'opium est issu de pavots (papaver somniferum), cultivés en Inde, par évaporation du latex qui s'écoule d'incisions faites sur la capsule. La morphine (et d'autres alcaloïdes) est obtenue par extraction aqueuse acide depuis l'opium qui en contient à peu près 10 %. (généralement ethanol / chloroforme -acide base) Elle est ensuite obtenue seule par une précipitation sélective.
Absorption
Résorbée de façon variable par le tractus digestif après administration orale.
L'effet analgésique maximal est obtenu environ 1 heure après administration orale ou injection sous cutanée, entre 1/2 h et 1 heure après injection intramusculaire. L'analgésie peut durer jusqu'à 7 heures.
Répartition
Passage en faible quantité dans le lait aux doses thérapeutiques.
Métabolisme
Conjugaison dans le foie en morphine 3 monoglucuronide.
Une faible partie subit une N-déméthylation et une O-méthylation.
Elimination
Voie rénale : élimination glomérulaire et faible sécrétion tubulaire de morphine libre et glucuroconjugué.
La codéine [ ou 5R,6S)-7,8-didehydro-4,5-époxy-3-méthoxy-N-méthylmorphinan-6-ol]:
La codéine (ou méthylmorphine) est l'un des alcaloïdes contenus dans le pavot somnifère (Papaver somniferum). Elle est utilisée comme analgésique à visée antalgique et comme antitussif.
Elle est considérée comme un morphinique mineur mais possède d'importantes propriétés pharmacologiques. Son dosage à effet comparable est de 6 à 10 fois celui de la morphine (voir tableau des équivalences) suivant les propriétés analogues recherchées.
La codéine subit au sein de l'organisme une transformation qui permet sa métabolisation rapide en morphine à hauteur de 10% (pouvant atteindre 30% chez certains sujets selon métabolismes) en moyenne de la dose administrée. L'élément responsable de cette transformation est une enzyme, le cytochrome CYP2D6. Toutefois l'efficacité de la métabolisation est variable suivant les individus et les groupes ethniques et on divise la population en trois groupes : les métaboliseurs faibles, normaux ou forts (qui ,eux atteignent les 30% de la dose de codéine administrée , métabolisée in-vivo en Moprhine)
Antitussif par inhibition du passage du stimulus tussigène au niveau des neurones de la medulla oblongata (décrite comme centre de la toux), dans la partie dorsolatérale du bulbe.
Diminue les sécrétions trachéobronchiques.
Possède par ailleurs à dose élevée certaines autres propriétés de la morphine:
action analgésique, dépression du centre respiratoire, action spasmogène au niveau du tube digestif et des voies biliaires, augmentation du tonus des fibres musculaires lisses, action émétisante.
Bonne résorption après administration orale.
Pic plasmatique de 100à 140ng/ml en 45 mns à 1 heure après prise de 65 mg per os, de 195 à 340 ng/ml en 25 mns à 1 heure après administration IM de 65 mg.
Réduction des risques
Quelque soit le mode de prise, les deux risques majeurs liés à la consommation d'opiacés sont : l'overdose (OD) et le risque de dépendance physique.
Qu’est ce qu’une overdose ("OD") ?
C'est en fait une surdose. Elle provoque une dépression respiratoire pouvant entraîner un coma et éventuellement la mort si la personne ne reçoit pas de soins et un "antidote" antagoniste compétitif dans les quelques minutes après les premiers symptômes. Pourquoi ? L’overdose dépend du seuil de tolérance du corps. Elle peut survenir si le produit est trop pur et que l’on ignore sa teneur ou même lorsque l'on a l' habitude de fumer et pas injecter ou l'inverse , les dosages variant radicalement , un changement soudain de mode de consommation peut en être aussi la cause.
Elle peut aussi arriver, par exemple, après une période d'abstinence si l’on prend la même quantité utilisée qu'auparavant mais à laquelle on n’est plus habitué. Si l’on consomme de l’alcool et surtout des médocs, en général tous les depresseurs du SNC (Rohypnol®, Tranxene®, Valium® gardenal® ...) le risque d’OD augmente fortement car le seuil de tolérance baisse , et les risques de dépressions respiratoire fortement accrus .
Que ce soit les premières fois ou lors d‘un usage régulier, l‘OD reste toujours possible.
Que faire en cas d'overdose ?
Les premiers symptômes de l’OD sont la somnolence, une respiration saccadée puis ralentie et un visage qui pâlit. Si une personne fait une OD, ne panique pas, empêche-la de tomber dans le coma, fais-la marcher, secoue-la, fais-la respirer… Si elle est déjà inconsciente, couche-la sur le côté (position latérale de sécurité) et appelle immédiatement le SAMU (15 ou 112) .
si vous avez ,(certains sont peu "regardant", mais anticipent les accidents ) au préalable pensé à demander à votre médecin une ou 2 seringues de Naloxone pré-remplies "électriques ou pneumatiques " (permet l' auto administration) vous gagnez un paquet de chances en attendant l'arrivée des secours (naloxone aucun effet narcotique - liste 1-, ils répondent non , insistez)
Qu’est ce que la dépendance ?
Qu’elle soit sniffée, fumée ou injectée, si elle est consommée régulièrement, l’héro (ainsi que les autres opiacés) provoque une forte dépendance aussi bien psychique (quête du produit) que physique (état de manque). Par un usage régulier, le corps développe une tolérance à l’héroïne, ce qui signifie qu’il faut augmenter les doses pour retrouver le même effet. L’arrêt brutal de la consommation engendre alors un état de manque. Le degré de cet état de manque dépendra de la quantité d’héro consommée, de la fréquence et du mode de prise. Après un usage peu prolongé d’héroïne, un état de manque peut se manifester par une sensation de fatigue, de courbatures, de dépression… Mais après un usage plus régulier, cet état de manque est plus sévère et se manifeste par des vomissements, des sueurs, des nausées, des tremblements ou des douleurs…
En inhalant ou fumant l‘héro, si les risques d ‘OD sont réduits, cela n’empêche pas les risques liés à la dépendance. Le sniff peut atténuer les effets de certains produits de coupe mais ne protège pas non plus des overdoses. En sniff, le risque de transmission des hépatites et du VIH existe. Il peut être éviter en ne partageant pas sa paille.
Elle peut aussi bouleverser l’hygiène de vie entraînant par exemple une perte de poids.
Sur le plan sexuel, on note une baisse de la libido (du désir) chez l’homme et la femme. Chez la femme, les opiacés peuvent entraîner des règles irrégulières voire les stopper. Mais le cycle quant à lui fonctionne toujours de façon normale et l'on peut toujours tomber enceinte même si l'on n'a pas de règles. Chez l ‘homme, elle entraîne un retard d’éjaculation voire l’impossibilité de jouir.
L'utilisation de matériel d'injection/sniff propre est CRUCIAL, des kits steribox sont distribué (pas toujours "gracieusement") dans les pharmacies.
Quelques liens utiles:
Steribox
ASUD
Act'up
Keep smiling
L'injecteur.
technoplus.org
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Source:
Cairn.info
Claude Verne - Opium des fumeurs
Vidal Expert 2009-
Erowid.org
Geopium.org
Wikipédia.org
Biam
Auteur:GuiGz / Dr Oogie
Correction/Validation: ToToro / Tiax / Psychoid / Jeune_Peyotl / Xon.
Cette page à vocation informative vise à palier à l'impossibilité de créer des topics sur le sujet, selon la règle suivante:
Les sujets traitant et faisant l'apologie ou laissant présager une consommation irréfléchie des substances suivantes sont désormais proscrits et seront fermés (on vous empechera pas d'en parler en MP, mais faites gaffe à vous quand même):
- Héroine (et produits de substitution, hormis en cas de traitement)
- Methamphetamine/Methcathinone (et analogues)
- Cocaine (et dérivés)
- Inhalants divers (N2O toléré)
- Noix de muscade
- Eau écarlate
D'un commun accord, l'équipe pense que mettre à disposition une page d'information objective sur certaines de ces substances sera bénéfique au travail de R.D.R.
Cette première page abordera la classe des opiacés/opioïde synthétiques et semi-synthétiques.
Les opiacés sont une catégorie de substances trouvant leurs sources dans le latex de papaver somniferum. Ils agissent sur les récepteurs opiacés (mu (?), delta (?) et kappa (?))
On y retrouve: la morphine, la codéine, la thébaïne, la papavérine, la narcotine, noscapine, narcéine.
Les opioïdes sont des molécules agissant sur les mêmes récepteurs, avec des effets comparables à ceux des opiacés, mais ayant une origine synthétique/peptidique.
Les opioïdes semi-synthétiques sont des molécules ayant une base organique (un alcaloïde du pavot) mais dont le profil est modifié par une réaction chimique.
Opioïdes par classes chimiques
Morphinène
CODEINE (methylmorphine)
CODETHYLINE (ethylmorphine)
DIHYDROCODEINE (agoniste)
HYDROMORPHONE (agoniste)
MORPHINE (ref base 1 agoniste)
NALORPHINE CHLORHYDRATE (agoniste antagoniste )
PHOLCODINE ( non narcotique antitussif )
Morphinanes
BUTORPHANOL (agoniste/antagoniste )
---DEXTROMETHORPHANE (exeption a la famille et a la classe)
NALBUPHINE (antagoniste competeitif)
NALOXONE CHLORHYDRATE (antagoniste)
NALTREXONE CHLORHYDRATE (antagoniste competitif)
OXYCODONE CHLORHYDRATE (agoniste pur)
diphenylheptane dérivé
METHADONE (agoniste)
azepines
MEPTAZINOL (agoniste)
propionate ester
DEXTROPROPOXYPHENE (agoniste)
pipéridines
ALFENTANIL (agoniste)
FENTANYL (agoniste)
PETHIDINE (agoniste et Antihistaminolibérateur)
PHENOPERIDINE (agoniste)
REMIFENTANIL (agoniste
Methanobenzo(d)azocinol
PENTAZOCINE (agoniste)
cyclohexanol
TRAMADOL (agoniste)
Un peu d'histoire:
Il y a 9000 ans alors que l'Homme entame sa phase de sédentarisation, la pharmacopée est déjà riche. Parmi celle-ci on trouve déjà l'utilisation de décoction de papaver somniferum. Certains vestiges du néolithique laissent penser qu'on le cultivait, des preuves plus tangibles attestent de son utilisations par les sumériens (-3000.).
Le pavot et sa culture fut propagé par les Arabes & les Perses au Moyen-Orient, et par les Mongols en Asie.
Assez rapidement, ses aspects économiques sont utilisés, bien souvent régis par un monopole d'Etat, sa vente est très répandue et certains royaumes assurent leur pouvoir grâce à sa diffusion.
Dès le 17iéme siècle la Chine voit un phénomène de société apparaître, les fumeries d'opiums.
A partir de cette date, elle deviendra le berceau de la plante.
Jusqu'en 1912, date de sa réglementation par la Convention Internationale de l'Opium, son utilisation sera massive partout dans le monde, près de 25 millions de personnes étaient des consommateurs d'opium, soit près de 1,5% de la population mondiale, principalement à des fins récréatives.
Le pavot somnifère est une plante annuelle aux propriétés narcotiques
Les alcaloïdes naturels appartiennent à deux classes: les dérivés du phénanthrène et ceux des benzylisoquinoléine.
La morphine est le principal alcaloïde du pavot (entre 7 et 12% du total d'alcaloïdes).
Les récepteurs:
L'activité analgésique est essentiellement dûe à l'un de ses alcaloïdes constitutifs, la morphine, isolée en 1803 par SERTURNER. De nombreuses substances ont été synthétisées chimiquement et ressemblent soit par leur structure, soit par leur activité à la morphine ; on les regroupe sous le terme de substances opiacées (ou opioïdes). La morphine et les opiacés agissent sur des récepteurs spécifiques dont trois sont classiques, clonés et séquencés, les récepteurs m (Mu), d (Delta) et k (Kappa).
Pour chacun de ces 3 types de récepteurs, il a été démontré l'existence de plusieurs sous-types. Plus récemment, un nouveau type de récepteur a été identifié et appelé "récepteur-orphelin aux opiacés", ORL1 (opioid receptor-like).
D'autres récepteurs existent, quoique moins bien caractérisés: e (epsilon), l (lambda), i (iota) et z(dzêta).
Les récepteurs s (sigma) ne sont plus considérés aujourd'hui comme récepteurs aux opiacés.
Rappelons que la découverte d'un récepteur (endogène) à la morphine (exogène) avait, à l'époque, conduit à la recherche de substances endogènes similaires à la morphine (endomorphine, communement appelées endorphines.) et à la découverte de pentapeptides endogènes, les enképhalines (Tyr-gly-gly-phe-met et Tyr-gly-gly-phe-leu).
L’effet euphorisant des opiacés est contrôlé par les récepteurs mu et delta. L'analgésie est principalement dûe dans l' ordre à Kp et Mµ.Par contre, l’activation des récepteurs kappa est aversif et entraîne des troubles de l’humeur.
Une grande partie de la dépendance est dûe à une libération de dopamine, conjointement à une sécrétion d' endorphines, représentants du circuit dit " de récompense", fortement lié à l' addiction d' un produit.
Chez les opiacés, où le manque est majoritairement physique, cette notion (cf récompense dopaminergique) est responsable d' unpourcentage non négligeable de l' addiction psychologique.
Effets des opioïdes
Analgésie: Douleur modérée à intense
Système nerveux: Risque de sédation profonde
Système cardiovasculaire: Ralentissement de la fréquence cardiaque, vasodilatation et accroissement des pertes thermiques
Système respiratoire: Réduction de la fréquence et du volume respiratoire; ralentissement de l’activité ciliaire dans la trachée
Système digestif: Ralentissement de l’activité du système digestif, suppression de l’appétit
Système immunitaire: Effet possible sur les cellules NK
Autres Comportements: (parfois anormaux); effets métaboliques et endocriniens
RAPPEL
---- L'effet antalgique d'un agoniste plein (full-agonist,-agoniste pur- ex : la codéine) augmente en proportion de la dose, avec pour seule limite l'occupation de tous les récepteurs.
----L'effet antalgique d'un agoniste partiel, appelé aussi « agoniste-antagoniste » est moindre ; c'est dire que l'occupation de tous les récepteurs induit un effet réel, mais moins important que celui des précédents.
----Si de tels produits sont rajoutés à un traitement par des agonistes purs, et s'ils prennent leur place sur les récepteurs, ils diminuent l'effet antalgique, au lieu de l'augmenter, se comportant comme des antagoniste en terme d'effet.
----L'effet d'un antagoniste sur les récepteurs est nul ; cependant, s'il supprime une stimulation permanente par un agoniste physiologique, il supprime les effets de ce dernier.
----- Enfin, un médicament peut être agoniste sur un récepteur, et antagoniste sur un autre.
(agonistes/antagonistes partiels compétitifs/non compétitifs)
Agonistes PURS
Codéine , partiellement métabolisée en morphine (ordre de 10% pouvant atteindre chez certains 30% environ)
Dihydrocodéine
Dextropropoxyphène
Tramadol
Fentanyl : 300x plus puissant (morphine agoniste base 1)
Pethidine ; syn "meperidine"
Hydromorphone
Oxycodone
Methadone : pharmacologiquement très proche de la morphine, 7x plus puissant
Agonistes partiels
_______La buprénorphine (agoniste/antagoniste compétitif)
Étant un agoniste partiel, elle a un effet maximal inférieur à celui de la morphine ; son effet maximal est approximativement celui de 250 mg de morphine par jour.
Il ne serait pas illogique de l'utiliser conjointement avec la morphine, puisque la buprenorphine a plus d'affinité pour les récepteurs que la morphine, et moins d'effet antalgique.
______La nalorphine
Chez un sujet n'ayant pas reçu de morphine, la nalorphine a des propriétés de même type que la morphine. C'est un agoniste partiel faible (ou agoniste antagoniste).
Elle est utilisée pour combattre les effets dépresseurs respiratoires en cas de surdosage ou d'intoxication aiguë par la morphine.
Cependant, chez un sujet ayant reçu de la morphine, la nalorphine exerce un antagonisme à l'égard de la plupart des actions (dépression respiratoire, notamment).
Attention?Si l'on dépasse la dose nécessaire, du fait de l'effet agoniste, la dépression respiratoire réapparaît et s'accentue.
Antagonistes (non analgésiques)(competitifs)
________Naloxone
C'est un antimorphinique pur, agissant 30 mn env. (IV)
Traitement injectable en cas de surdosage aigu (overdose) aux opiacés, en cherchant la dose qui, sans induire de sevrage, rétablira un rythme respiratoire suffisant pour permettre le transport vers un respirateur.
_______Naltrexone
Son effet maximal est approximativement celui de 250 mg de morphine par jour.
Antagoniste morphinique utilisable par voie orale.
-Administré seul, il augmente la PA(pression artérielle) diastolique
-Diminue la température corporelle (inverse des agonistes donc)
-Diminue la fréquence respiratoire. (comme les agonistes par contre)
-Utilisé comme « traitement de soutien », après une période de 7 à 10 jours de sevrage,pour prévenir des rechutes.
Revue de quelques autres substances:
Opium:
L’opium est une préparation obtenue à partir du latex du pavot somnifère.
Il s'extrait de la capsule gonflée à son maximum mais pas encore arrivée à pleine maturité du pavot somnifère. Pour récolter l'opium, on incise le péricarpe des capsules mûrissant après la chute des pétales avec un couteau à une ou plusieurs lames et de formes variées, selon les régions du monde. L'incision exsude un latex blanc, laiteux, qui sèche en une résine brune. Enfin, pour récolter la résine séchée qui constitue l'opium brut, on racle les capsules à l’aide d’une large lame incurvée. Celle-ci doit rester humide afin que le latex ne s’y accumule pas à l'excès.
La "pâte" récolté doit ensuite être raffinée pour obtenir un opium fumable, le chandoo.
Ce procédé n'est pas nécessaire lorsque l'opium sert de base lors d'extraction.
Ci-dessous une recette traditionnelle d'opium raffiné:
Recette de la bouillerie de Saigon en 1897 ( méthode cantonnaise ) Une nouvelle formule remplaçant l'opération a feu nu de moindre rendement (carbonisation importante occasionnant trop de perte )
1ère journée
Ouverture des boules. L'op brut est retire des calottes et place dans une bassine pour le lendemain. Les écorces sèches, constituées exclusivement par l'enveloppe externe des boules, sont jetées. Les écorces imprégnées d'opium ( appelées IMBRIO )constituent le principal travail de la 1 ère journée.
Répartition des poids:
- Écorces sèches : 0,050 kg.
- Imbrios: 0,700 kg.
Op brut : 0,990 kg.
Total : 1,750 kg.
1,750 kg. étant le poids moyen d'une boule.
Traitement des imbrios
On les coupe en morceaux et on les place dans une bassine en cuivre de 40 I. qu'on rempli d'eau et au fond de laquelle vient aboutir un tuyau amenant la vapeur. Cette bassine s'appelle un " barboteur ". Les imbrios sont chauffés un quart d'heure env. puis versés sur des claies en bambou recouvertes d'un linge épais. Ces claies sont posées sur des cuveaux en bois dans lesquels s'écoule le liquide. Le résidu est remis encore trois fois dans le barboteur pour en obtenir la dissolution complète. On exprime alors le linge à la presse. Les dernières eaux doivent être faiblement colorées. Puis toutes ces eaux sont versées dans la cuve a imbrios et montées dans une grande bassine. Au moyen d'une pompe a vapeur on évapore jusqu'a ce que la matière ait consistance sirupeuse. Cet extrait d'imbrios sera mélangé le lendemain à l'opium brut pour empâtage.
2° journée : Cuisson & dissolution de l'opium. Empâtage, refoulage,
crêpage et trempe ( ou macération ).
Empâtage
L'opium brut + l'extrait d'imbrios de la veille est mélangé et reparti également dans les bassines a empâtage en cuivre et a double fond. Elles sont chauffées a la vapeur et sous l'effet de la chaleur la masse se liquéfie d'abord puis s'épaissit peu a peu suite a l'évaporation de l'eau. Pendant toute la durée de l'opération ( 2h. env. ) pratiquer un brassage avec une spatule en bois.
Refoulage
Retirer la pate obtenue et la diviser encore chaude en parties égales qui sont placées dans 2 petites bassines en laiton. Assis, la bassine entre les jambes on bat la pate avec une grosse cuiller en cuivre on la pétrit et la malaxe dans tous les sens. Le refroidissement de la pâte doit se faire lentement et elle doit avoir une homogénéité parfaite. Lorsque la température de l'op. s'est bien abaissée et qu'on a obtenu une bonne consistance le malaxage est arrêté et on étend la pâte sur les parois en la refoulant avec une cuiller pour qu'elle adhère bien aux parois de la bassine. On obtient ainsi une galette de quelques cm. d'épaisseur. Puis on verse une petite quantité d'eau entre l'op. et la bassine afin que l'adhérence de la pate soit complète. c'est important car c'est ça qui assure la bonne confection des crêpes.
Crêpage _ Une des opération les plus délicate destinée a faire disparaître par torréfaction les principes toxiques et tous les produits acres qui rendent l'opium infumable.
Les bassines contenant 20 galettes formées env. sont placées renversées sur un feu modéré de charbons de bois exempt de fumerons et recouvert de cendres. La surface externe de l'opium se trouve exposée directement à la chaleur du foyer. II se produit une déshydratation rapide sous l'effet de la température qui atteint près de 120 degrés C. On remarque alors un début d'altération et un dégagement abondant de vapeurs blanchâtres. Le bouilleur retire alors la bassine du feu la tenant verticalement avec une pince en fer. II fait tomber une mince couche d'opium qui doit se détacher facilement Puis la bassine est- remise sur le feu pour achever la fabrication des crêpes. Le crêpage dure env. 45 mn. Après son refroidissement complet, la feuille d'opium est devenue sèche
et cassante, un arôme agréable a remplace l'odeur acre. Les gommes résines sont carbonisées, les crêpes qui sont poreuses pourront flotter sur l'eau et abandonner au cours de la macération toutes les parties solubles qu'elles contiennent.
Macération & trempe
Les crêpes refroidies et brisées sont reparties dans de petites bassines de cuivre montées sur des châssis de fer pouvant s'incliner a volonté. Les bassines sont remplies d'une quantité d'eau froide suffisante pour immerger complètement les crêpes. La dissolution des parties solubles dure entre 20h. et 24h. Les crêpes étant très poreuses, sont imbibées d'eau et les principes solubles sont ainsi dissous.
3eme journée : Filtration & concentration des liqueurs Décantage de la macération.
Les matières provenant de la dissolution des crêpes ne possèdent pas toutes la même densité, a la surface surnage les parties non-solubles de consistance compacte et au fond se dépose une matière sirupeuse qui constituera l'opium. II faut séparer substances solides et solutions liquides. Pour ca on emploi des mèches de moelle végétale extraite de joncs décortiques, on en assemble un grand nombre de manière a former un gros paquet dont une extrémité est fortement liée. Les supports a bascule s'inclinent graduellement de façon à ce que le liquide vienne continuellement baigner les mèches qui font office de véritable siphons. La durée de décantation est de 30 min. Ces mèches , après avoir été trempées dans l'eau, sont enfoncées dans la macération. La liqueur s'écoule aussitôt par la partie restée libre et qui pend en dehors de la bassine (sous laquelle sont places des récipients destines a recevoir le liquide).
FILTRATION
La solution est reçue dans de petits récipients en cuivre sur lesquels on a dispose des paniers a filtrer garnis de feuilles de papier Chinois.
Lessivage des résidus:
Il ne reste plus dans les bassines à macération qu'une masse noirâtre constituant le résidu des crêpes. Ce résidu est étendu sur des paniers filtres et arroses d'eau bouillante, puis ils sont placés dans un appareil analogue a celui du traitement des imbrios. En même temps on y verse l'eau du lavage des bassines a macérer et on y jette les mèches et les linges a filtrer. On soumet le tout a 2 barbotages, puis on presse. Les dernières liqueurs sont presque incolores. l'épuisement est complet.
Concentration
Toutes solutions provenant du filtrage, lessivage, ainsi que celles qui sortent de la presse sont soumises a l'évaporation. Elles sont montées dans 2 vastes cuves ( bouilleurs à évaporation a double fond) élevées à 2,5 m. au-dessus du sol au moyen d'une pompe refoulante. La concentration doit être menée rapidement afin d'éviter l'action de l'air sur l'opium qui entraînerait la formation de parties insolubles Quand l'extrait bouillant a la consistance d'un sirop épais on arrête l'évaporation. II doit peser froid 32 degrés a l'aéromètre Baume.
Battage du chandoo
Après la concentration, le chandoo est coulé dans un batteur mécanique placé sous les cuves à évaporation. II est soumis pendant une heure à un battage énergique et à l'influence d'un courant d'air froid ( ventilateur ). L'oxygénation hâte la fermentation et développe son arôme et sa saveur.
Après le battage le chandoo est mis dans des récipients cylindriques en tôle et en laiton . A partir du brut jusqu'au chandoo concentré à 32 degrés Baumé, on a perdu 30% du poids original.
Le chandoo ainsi prêt devra être conservé au moins 6 mois pendant lesquels il acquiert son arôme avant d'être mis dans des boites en laiton qui ne sont pas fermées hermétiquement ( pour éviter la fermentation).
Le chandoo se fume traditionnellement avec une pipe (à opium donc). La technique pour fumer l'opium est très ritualisé en Asie, on l'appelle la méthode thébaïque extrême-orientale.
Prosaïquement la technique consiste à confectionner autour d'une aiguille une boulette de chandoo de la taille d'un petit pois.
La boulette est placée dans la pipe en prenant garde a la position de l'aiguille qui doit permettre le tirage.
Ensuite on place le foyer de la pipe a proximité d'une source de chaleur, sans contact direct avec l'opium, la température élevés ( 170°/200°) suffisant à vaporiser les alcaloïdes.
Les instruments indispensables pour fumer sont : la pipe, une lampe, une aiguille métallique et une curette.
La pipe que nous avons rapportée de nos voyages est composée d'un tuyau en bambou, orné d'ivoire aux deux bouts. Ce tuyau, ouvert à une extrémité seulement, porte, aux trois quarts de la longueur, une armature en cuivre dans laquelle s'enchâsse un fourneau en terre. La partie supérieure de ce fourneau, plane et ronde, est percée, au centre, d'un trou d'un centimètre et demi de diamètre au maximum.
« Pour fumer l'opium 4, le fumeur est obligé de s'étendre sur des nattes. En général, il se couche sur le côté gauche, tient la pipe de la main gauche et l'aiguille de la main droite. Il plonge l'extrémité pointue de celle-ci dans le Chandoo ; une petite quantité de ce dernier, qui y reste attaché, est présentée au-dessus de la lampe. Sous l'influence de la chaleur, des alcaloïdes volatilisés s'échappent, une sorte de pellicule se forme. Le fumeur retrempe, à nouveau, dans le chandoo l'extrémité de l'aiguille ainsi recouverte et recommence l'opération plusieurs fois, jusqu'à ce que la pellicule ait la grosseur d'un petit pois. Malaxant alors la boulette, sur la partie supérieure du fourneau, il la présente fréquemment à la chaleur de la lampe pour la maintenir suffisamment molle. Elle prend ainsi la forme d'un petit cône qu'il introduit dans le trou du fourneau. Le fumeur retire alors l'aiguille et présente le fourneau à la flamme de la lampe, en l'inclinant de manière que la boulette soit chauffée ; Il aspire en même temps la fumée que produit l'opium eu se consumant, essuie ensuite sa pipe avec un linge mouillé et en recommence une nouvelle. »
La description de Lichtenfelder est très exacte et suffisamment imagée pour que nous n'ayons pas à la modifier, malgré là diversité des fumeurs vus en cours de route, pendant notre longue navigation sur les côtes chinoises et là travers le golfe du Petchili. Nous ajouterons simplement qu'il ne tarde pas à dormir d'un sommeil calme, que sa face devient livide, sans expression.
Claude Verne - Opium des fumeurs
Heroïne [ ou (5?,6?)-7,8-didehydro- 4,5-epoxy-17-methylmorphinan -3,6-diol diacetate (ester)]:
L’héroïne (diacétylmorphine, diamorphine) est un opioïde obtenu par acétylation de la morphine, le principal alcaloïde issu du pavot à opium.
La prise chronique d’héroïne entraîne une tolérance, une forte dépendance physique et une forte dépendance psychique.
L'héroïne est une substance contrôlée au niveau international. Elle figure sur le tableau I et IV de la Convention unique sur les stupéfiants.
Elle a été synthétisée pour la première fois depuis la morphine en 1874 par le chimiste anglais C. R. Alder Wright.
Elle est de nouveau synthétisée en 1898 par Heinrich Dreser, un chimiste allemand de l’entreprise pharmaceutique Bayer qui l’exploitera comme médicament pour différentes affections respiratoires dont la tuberculose. On lui donna le nom d’héroïne, du terme allemand heroisch (« héroïque ») car on pensait qu’elle permettrait de soigner l’addiction à la morphine sans induire d’accoutumance, très répandue à l’époque notamment chez les soldats de la guerre de Sécession ou ceux de la guerre de 1870.
En 1956, son usage médical est totalement interdit aux États-Unis ce qui ouvrira la voie à la Convention unique sur les stupéfiants de 1961[2].
Dans l’organisme, elle est métabolisée en monoacétylmorphine puis en morphine par le foie.
L'utilisation d'héroïne, de manière générale comporte de nombreux risques, principalement liés au potentiel addictif de cette substance. Les risques sont accrus par voie intraveineuse, addiction et accoutumance plus rapide, risques sanitaires, etc...
L'utilisation de stéribox pour les usagers et fortement recommandée, pour ceux n'ayant jamais utilisé ce mode de consommations, passez votre chemin!
Apothicom.org/Stéribox.
La morphine [ ou 7,8-didéhydro-4,5-époxy-17-méthylmorphinan-3,6-diol]:
Découverte en 1804, sa nature chimique et son usage pharmaceutique furent établis dans les années suivantes par l'Allemand Friedrich Wilhelm Sertürner. Son emploi en tant que drogue au début du XXe siècle posa de nombreux problèmes dus à la dépendance qu'elle induit. Aussi est-elle listée comme stupéfiant au niveau international.
Principal alcaloïde issu du pavot somnifère, la morphine est considérée comme la référence à laquelle sont comparés tous les autres analgésiques en terme d'efficacité (morphine orale base-1). Elle est le plus souvent utilisée sous la forme d'un sel, de sulfate ou de chlorhydrate, d'efficacités identiques. À ce jour, la morphine est le médicament analgésique le plus efficace pour soulager divers types de douleur physique.
Des méthodes de synthèse chimiques existent mais la production à partir du pavot reste la plus rentable. Les dérivés semi-synthétiques sont préparés à partir de la morphine extraite du pavot. Les dérivés synthétiques comme la méthadone ou la péthidine sont préparés totalement par synthèse chimique.
A partir du pavot: On utilise la capsule égrenée et l'extrémité de la tige du pavot oeillette (papaver somniferum nigrum) récolté "vert" pendant l'été. En France, la plante est cultivée essentiellement en Champagne-Ardenne. Les parties de la plante sont séchées, puis la morphine est extraite en milieu hydroalcoolique avec d'autre opiacés. Elle sera séparée par une précipitation sélective avant d'être purifiée.
A partir de l'opium: L'opium est issu de pavots (papaver somniferum), cultivés en Inde, par évaporation du latex qui s'écoule d'incisions faites sur la capsule. La morphine (et d'autres alcaloïdes) est obtenue par extraction aqueuse acide depuis l'opium qui en contient à peu près 10 %. (généralement ethanol / chloroforme -acide base) Elle est ensuite obtenue seule par une précipitation sélective.
Absorption
Résorbée de façon variable par le tractus digestif après administration orale.
L'effet analgésique maximal est obtenu environ 1 heure après administration orale ou injection sous cutanée, entre 1/2 h et 1 heure après injection intramusculaire. L'analgésie peut durer jusqu'à 7 heures.
Répartition
Passage en faible quantité dans le lait aux doses thérapeutiques.
Métabolisme
Conjugaison dans le foie en morphine 3 monoglucuronide.
Une faible partie subit une N-déméthylation et une O-méthylation.
Elimination
Voie rénale : élimination glomérulaire et faible sécrétion tubulaire de morphine libre et glucuroconjugué.
La codéine [ ou 5R,6S)-7,8-didehydro-4,5-époxy-3-méthoxy-N-méthylmorphinan-6-ol]:
La codéine (ou méthylmorphine) est l'un des alcaloïdes contenus dans le pavot somnifère (Papaver somniferum). Elle est utilisée comme analgésique à visée antalgique et comme antitussif.
Elle est considérée comme un morphinique mineur mais possède d'importantes propriétés pharmacologiques. Son dosage à effet comparable est de 6 à 10 fois celui de la morphine (voir tableau des équivalences) suivant les propriétés analogues recherchées.
La codéine subit au sein de l'organisme une transformation qui permet sa métabolisation rapide en morphine à hauteur de 10% (pouvant atteindre 30% chez certains sujets selon métabolismes) en moyenne de la dose administrée. L'élément responsable de cette transformation est une enzyme, le cytochrome CYP2D6. Toutefois l'efficacité de la métabolisation est variable suivant les individus et les groupes ethniques et on divise la population en trois groupes : les métaboliseurs faibles, normaux ou forts (qui ,eux atteignent les 30% de la dose de codéine administrée , métabolisée in-vivo en Moprhine)
Antitussif par inhibition du passage du stimulus tussigène au niveau des neurones de la medulla oblongata (décrite comme centre de la toux), dans la partie dorsolatérale du bulbe.
Diminue les sécrétions trachéobronchiques.
Possède par ailleurs à dose élevée certaines autres propriétés de la morphine:
action analgésique, dépression du centre respiratoire, action spasmogène au niveau du tube digestif et des voies biliaires, augmentation du tonus des fibres musculaires lisses, action émétisante.
Bonne résorption après administration orale.
Pic plasmatique de 100à 140ng/ml en 45 mns à 1 heure après prise de 65 mg per os, de 195 à 340 ng/ml en 25 mns à 1 heure après administration IM de 65 mg.
Réduction des risques
Quelque soit le mode de prise, les deux risques majeurs liés à la consommation d'opiacés sont : l'overdose (OD) et le risque de dépendance physique.
Qu’est ce qu’une overdose ("OD") ?
C'est en fait une surdose. Elle provoque une dépression respiratoire pouvant entraîner un coma et éventuellement la mort si la personne ne reçoit pas de soins et un "antidote" antagoniste compétitif dans les quelques minutes après les premiers symptômes. Pourquoi ? L’overdose dépend du seuil de tolérance du corps. Elle peut survenir si le produit est trop pur et que l’on ignore sa teneur ou même lorsque l'on a l' habitude de fumer et pas injecter ou l'inverse , les dosages variant radicalement , un changement soudain de mode de consommation peut en être aussi la cause.
Elle peut aussi arriver, par exemple, après une période d'abstinence si l’on prend la même quantité utilisée qu'auparavant mais à laquelle on n’est plus habitué. Si l’on consomme de l’alcool et surtout des médocs, en général tous les depresseurs du SNC (Rohypnol®, Tranxene®, Valium® gardenal® ...) le risque d’OD augmente fortement car le seuil de tolérance baisse , et les risques de dépressions respiratoire fortement accrus .
Que ce soit les premières fois ou lors d‘un usage régulier, l‘OD reste toujours possible.
Que faire en cas d'overdose ?
Les premiers symptômes de l’OD sont la somnolence, une respiration saccadée puis ralentie et un visage qui pâlit. Si une personne fait une OD, ne panique pas, empêche-la de tomber dans le coma, fais-la marcher, secoue-la, fais-la respirer… Si elle est déjà inconsciente, couche-la sur le côté (position latérale de sécurité) et appelle immédiatement le SAMU (15 ou 112) .
si vous avez ,(certains sont peu "regardant", mais anticipent les accidents ) au préalable pensé à demander à votre médecin une ou 2 seringues de Naloxone pré-remplies "électriques ou pneumatiques " (permet l' auto administration) vous gagnez un paquet de chances en attendant l'arrivée des secours (naloxone aucun effet narcotique - liste 1-, ils répondent non , insistez)
Qu’est ce que la dépendance ?
Qu’elle soit sniffée, fumée ou injectée, si elle est consommée régulièrement, l’héro (ainsi que les autres opiacés) provoque une forte dépendance aussi bien psychique (quête du produit) que physique (état de manque). Par un usage régulier, le corps développe une tolérance à l’héroïne, ce qui signifie qu’il faut augmenter les doses pour retrouver le même effet. L’arrêt brutal de la consommation engendre alors un état de manque. Le degré de cet état de manque dépendra de la quantité d’héro consommée, de la fréquence et du mode de prise. Après un usage peu prolongé d’héroïne, un état de manque peut se manifester par une sensation de fatigue, de courbatures, de dépression… Mais après un usage plus régulier, cet état de manque est plus sévère et se manifeste par des vomissements, des sueurs, des nausées, des tremblements ou des douleurs…
En inhalant ou fumant l‘héro, si les risques d ‘OD sont réduits, cela n’empêche pas les risques liés à la dépendance. Le sniff peut atténuer les effets de certains produits de coupe mais ne protège pas non plus des overdoses. En sniff, le risque de transmission des hépatites et du VIH existe. Il peut être éviter en ne partageant pas sa paille.
Elle peut aussi bouleverser l’hygiène de vie entraînant par exemple une perte de poids.
Sur le plan sexuel, on note une baisse de la libido (du désir) chez l’homme et la femme. Chez la femme, les opiacés peuvent entraîner des règles irrégulières voire les stopper. Mais le cycle quant à lui fonctionne toujours de façon normale et l'on peut toujours tomber enceinte même si l'on n'a pas de règles. Chez l ‘homme, elle entraîne un retard d’éjaculation voire l’impossibilité de jouir.
L'utilisation de matériel d'injection/sniff propre est CRUCIAL, des kits steribox sont distribué (pas toujours "gracieusement") dans les pharmacies.
Quelques liens utiles:
Steribox
ASUD
Act'up
Keep smiling
L'injecteur.
technoplus.org
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Source:
Cairn.info
Claude Verne - Opium des fumeurs
Vidal Expert 2009-
Erowid.org
Geopium.org
Wikipédia.org
Biam
Auteur:GuiGz / Dr Oogie
Correction/Validation: ToToro / Tiax / Psychoid / Jeune_Peyotl / Xon.