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Guest
Bonjour ! Voici mon premier TR ! J'ai envie de partager ma 3e prise de MDMA, celle qui m'a ouvert l'esprit et qui a fait tomber des barrières pour toujours. J'avais alors 16 ans. Et les heures sont approximatives.
Bonne lecture !
CONTEXTE:
Mon meilleur ami Yami et moi nous apprêtons à rejoindre 2 potes à lui.
J'emmène donc 5 paras avec moi (on sait jamais ça peut servir).
On a rien de vraiment prévu sur Paris, c'est juste pour bouger.
J'ai deux expérience de md à mon actif, toutes les deux sublimes, et Yami une seule, géniale.
Trip Report:
On arrive à destination vers 22h, on monte dans l'appart d'un des gars, on fume un peu, on se fait un peu chier donc on décide de sortir s'activer.
En arrivant dans un parc je décide de proposer gratuitement un peu de ma substance inconnue aux deux nouveaux copains. L'un est très emballé, l'autre un peu plus méfiant. Ils finissent par accepter (sans aucune force de ma part, je suis du genre super ouvert et compréhensif de ceux qui ne touchent pas).
23h30: On gobe. Tout jeunes et tellement conscients qu'on va kiffer notre nuit, on commence à s'exciter Yami et moi. Ce qui met en confiance nos deux compagnons. Mais il va falloir faire passer le temps puisque la montée avait déjà mis 1H30 à arriver pour nous deux, alors on décide d'aller acheter une grande bouteille de sky et du coca.
00h15: Ca monte parfaitement pour Yami et moi, on se tape de fous rires de joie, on saute un peu partout, les joies des premières montées ! Mais rien pour les deux autres. On perd pas espoir, puisqu'ils ont mangé un grec un peu avant.
01h00: Toujours rien pour eux, ils commencent à fatiguer, ils décident de rentrer. Hors de question pour Yami et moi de rentrer puisque nous avons une bouteille d'alcool et des pupilles noisettes. Leur départ nous a absolument affecté, au contraire il nous a libéré du poids de ces deux personnes non perchées pas aptes à comprendre nos phases, nos conversations et peu aptes à comprendre nos délires.
C'est alors qu'on part dans Paris, en ne connaissant absolument pas (en temps que gars de la campagnes et de région parisienne), près à découvrir Paris la nuit.
02:00: Après une heure de marche, on fait notre première rencontre avec deux hommes et une femmes devant une épicerie, d'origines africaines. Ils voient deux ado avec le grand smile qui se baladent et décident de nous interpeller. On les rejoint sans hésiter, ce qui n'est pas dans mon habitude puisque j'étais quelqu'un d'assez peureux, avec des préjugés suite à de nombreuses agressions que j'ai subi dans la rue, notamment une avec un couteau et suite à des humiliations que j'ai subi étant môme.
Nous rejoignons donc ces personnages aux looks atypiques et respirant la joie de vivre (et l'alcool un peu aussi). Je leur propose un peu de mon sky-coca, nous discutons, puis ils se mettent à chanter. Les hommes faisaient les instruments et chantaient tandis que la femme était la chanteuse principale. Yami et moi on s'est regardé, on a trouvé ça trop cool, et on s'est mis à danser. Puis un voisin leur a crié de la fermer, mais nos amis en avaient rien à foutre et répondaient calmement avec leurs accents africains, ça nous a fait rire ! Je raconte ça parce qu'en étant sobre, jamais je me serais arrêté. La d m'a fait tombé cette barrière sur le long terme, la peur de l'inconnu à commencé à disparaître à partir de ce moment.
02h30: On repart à l'aventure, toujours chep.
03h00: Nouvelle rencontre, avec un SDF qui nous a surpris à faire des tractions sur un échafaudage dans la rue hahaha. Il nous aborde en disant "j'vois que vous êtes chauds ce soir!". On en vient à parler de nos vies, comment on se sent différents et en marge de cette société. Il nous donne son point de vue mais je l'ai malheureusement oublié alors qu'il était instructif je le sais, problème de mémoire dû à la md. On apprend qu'il fait du théâtre, qu'il a un petit rôle dans le dernier film avec Omar Sy et nous dit qu'on peut le voir dans la bande-annonce. On a trouvé ça cool, on lui a fait une semi-accolade, et on est parti.
03h30: On a décidé de chercher les quais de Seine depuis une demi heure afin d'avoir la plus belle vue parisienne mais en vain. Un SDF assez vieux et seul nous interpelle, certains qu'on allait continuer notre chemin en l'ignorant comme le font tous les parisiens (c'est lui qui nous l'a dit). Mais on le rejoint volontier. Il était ivre et nous expliquait que c'était pour se réchauffer, et on a écouté l'histoire de sa vie, assez triste, que je vous épargne parce que c'est peut être pas l'endroit pour le faire.
03h45: Yami, Bernard (le sdf) et moi sommes rejoints par Mindo, un ami de Bernard, qui a d'abord cru qu'on embêtait le pauvre Bernard. Il a bien vu que non, et il a immédiatement cramé nos pupilles noisettes ainsi que notre comportement étrangement hyper-empathique. Il nous a donc raconté son passé de camé, nous a montré ses dents rongées par le crack, et comment on lui avait enlevé son fils à cause de la drogue.
04h00: On décidé d'accompagner ce Mindo jusqu'à la bouche de métro où il allait s'installer pour dormir à cause du froid. Sur la route on a trouvé des couvertures propres qu'on a porté pour lui et ça nous a fait vraiment plaisir de pouvoir l'aider. On s'est installé avec eux 3 minutes dans la bouche de métro où on a rencontré 4 autres sdf qui nous ont fait un calin de remerciement pour les couvertures. C'était magique comme sensation.
04h45: On va dans un bar, on prend deux pintes, on descend, je commence à me sentir mal, les barrières reviennent et je ne comprend pas. Je remarque directement un homme qui me regarde avec un air malsain. Je commence à paniquer sérieusement, dans ma tête j'étais: "je ne veux pas que les effets s'en aillent ils étaient tellement bons, j'étais beaucoup trop bien pourquoi ça doit s'en aller!!"
Yami est sorti à ce moment là, il fait un foot devant le bar avec deux gars. Je paye ma pinte, je ne la finis pas, et je cours chercher mon ami qui est censé pouvoir me calmer dans toutes les situations. Je le tire pour qu'on s'éloigne, et lui explique que les gens me font tous peur. A ce moment là je ressentais les effets inverses de tout ce que j'avais pu ressentir la nuit. Je tremblais. J'ai donc décider de diluer le dernier para dans notre reste de sky et de le boire cul sec, comme un medoc contre la panique et les barrières.
05h30: On arrive sur une place connue avec plein de taxi, en fait on y était depuis le début mais je venais de remarquer les taxis ^^ Je les vois comme une porte de sortie pour échapper à mes angoisses et à la pression que me mettent les gens qui commencent à affluer.
Aucun n'ouvre sa fenêtre (faut dire que j'étais un peu une épave qui tremblait) sauf un ! On lui dit qu'on veut aller à *CHEZ MOI*. Il nous dit qu'il fait pas la région parisienne mais nous demande combien on a sur nous. Yami sort alors une liasse de 60€. Je l'ai regardé comme mon sauveur, je lui ai fait un gros calin quand on a appris que le taxi voulait bien nous prendre. Bien sur je lui ai remboursé la moitié plus tard.
05h45: Yami est descendu, alors que je redrop totalement. J'ai plus trop de souvenir du taxi à part que j'ai sorti mon couteau. Yami m'a raconté plus tard que je devenais bizarre et il m'a pris le couteau parce que j'étais stressé par le taximan.
06h15: On arrive devant chez moi, je n'y croyais pas. J'étais complètement perché, et Yami s'est couché. J'ai fini sur la console à serré les dents comme un taré jusqu'à être assez descendu pour dormir, en disant sans cesse à Yami que je l'aimais alors que le pauvre essayait de dormir.
CONCLUSION:
Les semaines qui ont suivi, je n'ai pas su tirer profit des magnifiques expériences de cette nuit aux cotés des gens de la rue, car elles étaient masquées par mon mal-être de la descente. Elles ont plutôt déstabilisé le petit garçon de 16 ans que j'étais. Puis avec du recul j'ai pu en apprendre beaucoup. La peur de rencontrer des inconnus, de sortir la nuit, d'être agressé s'en est allée peu à peu et j'ai pu découvrir la bonté des gens de la rue.
Une expérience gravée.
Merci d'avoir lu !
Bonne lecture !
CONTEXTE:
Mon meilleur ami Yami et moi nous apprêtons à rejoindre 2 potes à lui.
J'emmène donc 5 paras avec moi (on sait jamais ça peut servir).
On a rien de vraiment prévu sur Paris, c'est juste pour bouger.
J'ai deux expérience de md à mon actif, toutes les deux sublimes, et Yami une seule, géniale.
Trip Report:
On arrive à destination vers 22h, on monte dans l'appart d'un des gars, on fume un peu, on se fait un peu chier donc on décide de sortir s'activer.
En arrivant dans un parc je décide de proposer gratuitement un peu de ma substance inconnue aux deux nouveaux copains. L'un est très emballé, l'autre un peu plus méfiant. Ils finissent par accepter (sans aucune force de ma part, je suis du genre super ouvert et compréhensif de ceux qui ne touchent pas).
23h30: On gobe. Tout jeunes et tellement conscients qu'on va kiffer notre nuit, on commence à s'exciter Yami et moi. Ce qui met en confiance nos deux compagnons. Mais il va falloir faire passer le temps puisque la montée avait déjà mis 1H30 à arriver pour nous deux, alors on décide d'aller acheter une grande bouteille de sky et du coca.
00h15: Ca monte parfaitement pour Yami et moi, on se tape de fous rires de joie, on saute un peu partout, les joies des premières montées ! Mais rien pour les deux autres. On perd pas espoir, puisqu'ils ont mangé un grec un peu avant.
01h00: Toujours rien pour eux, ils commencent à fatiguer, ils décident de rentrer. Hors de question pour Yami et moi de rentrer puisque nous avons une bouteille d'alcool et des pupilles noisettes. Leur départ nous a absolument affecté, au contraire il nous a libéré du poids de ces deux personnes non perchées pas aptes à comprendre nos phases, nos conversations et peu aptes à comprendre nos délires.
C'est alors qu'on part dans Paris, en ne connaissant absolument pas (en temps que gars de la campagnes et de région parisienne), près à découvrir Paris la nuit.
02:00: Après une heure de marche, on fait notre première rencontre avec deux hommes et une femmes devant une épicerie, d'origines africaines. Ils voient deux ado avec le grand smile qui se baladent et décident de nous interpeller. On les rejoint sans hésiter, ce qui n'est pas dans mon habitude puisque j'étais quelqu'un d'assez peureux, avec des préjugés suite à de nombreuses agressions que j'ai subi dans la rue, notamment une avec un couteau et suite à des humiliations que j'ai subi étant môme.
Nous rejoignons donc ces personnages aux looks atypiques et respirant la joie de vivre (et l'alcool un peu aussi). Je leur propose un peu de mon sky-coca, nous discutons, puis ils se mettent à chanter. Les hommes faisaient les instruments et chantaient tandis que la femme était la chanteuse principale. Yami et moi on s'est regardé, on a trouvé ça trop cool, et on s'est mis à danser. Puis un voisin leur a crié de la fermer, mais nos amis en avaient rien à foutre et répondaient calmement avec leurs accents africains, ça nous a fait rire ! Je raconte ça parce qu'en étant sobre, jamais je me serais arrêté. La d m'a fait tombé cette barrière sur le long terme, la peur de l'inconnu à commencé à disparaître à partir de ce moment.
02h30: On repart à l'aventure, toujours chep.
03h00: Nouvelle rencontre, avec un SDF qui nous a surpris à faire des tractions sur un échafaudage dans la rue hahaha. Il nous aborde en disant "j'vois que vous êtes chauds ce soir!". On en vient à parler de nos vies, comment on se sent différents et en marge de cette société. Il nous donne son point de vue mais je l'ai malheureusement oublié alors qu'il était instructif je le sais, problème de mémoire dû à la md. On apprend qu'il fait du théâtre, qu'il a un petit rôle dans le dernier film avec Omar Sy et nous dit qu'on peut le voir dans la bande-annonce. On a trouvé ça cool, on lui a fait une semi-accolade, et on est parti.
03h30: On a décidé de chercher les quais de Seine depuis une demi heure afin d'avoir la plus belle vue parisienne mais en vain. Un SDF assez vieux et seul nous interpelle, certains qu'on allait continuer notre chemin en l'ignorant comme le font tous les parisiens (c'est lui qui nous l'a dit). Mais on le rejoint volontier. Il était ivre et nous expliquait que c'était pour se réchauffer, et on a écouté l'histoire de sa vie, assez triste, que je vous épargne parce que c'est peut être pas l'endroit pour le faire.
03h45: Yami, Bernard (le sdf) et moi sommes rejoints par Mindo, un ami de Bernard, qui a d'abord cru qu'on embêtait le pauvre Bernard. Il a bien vu que non, et il a immédiatement cramé nos pupilles noisettes ainsi que notre comportement étrangement hyper-empathique. Il nous a donc raconté son passé de camé, nous a montré ses dents rongées par le crack, et comment on lui avait enlevé son fils à cause de la drogue.
04h00: On décidé d'accompagner ce Mindo jusqu'à la bouche de métro où il allait s'installer pour dormir à cause du froid. Sur la route on a trouvé des couvertures propres qu'on a porté pour lui et ça nous a fait vraiment plaisir de pouvoir l'aider. On s'est installé avec eux 3 minutes dans la bouche de métro où on a rencontré 4 autres sdf qui nous ont fait un calin de remerciement pour les couvertures. C'était magique comme sensation.
04h45: On va dans un bar, on prend deux pintes, on descend, je commence à me sentir mal, les barrières reviennent et je ne comprend pas. Je remarque directement un homme qui me regarde avec un air malsain. Je commence à paniquer sérieusement, dans ma tête j'étais: "je ne veux pas que les effets s'en aillent ils étaient tellement bons, j'étais beaucoup trop bien pourquoi ça doit s'en aller!!"
Yami est sorti à ce moment là, il fait un foot devant le bar avec deux gars. Je paye ma pinte, je ne la finis pas, et je cours chercher mon ami qui est censé pouvoir me calmer dans toutes les situations. Je le tire pour qu'on s'éloigne, et lui explique que les gens me font tous peur. A ce moment là je ressentais les effets inverses de tout ce que j'avais pu ressentir la nuit. Je tremblais. J'ai donc décider de diluer le dernier para dans notre reste de sky et de le boire cul sec, comme un medoc contre la panique et les barrières.
05h30: On arrive sur une place connue avec plein de taxi, en fait on y était depuis le début mais je venais de remarquer les taxis ^^ Je les vois comme une porte de sortie pour échapper à mes angoisses et à la pression que me mettent les gens qui commencent à affluer.
Aucun n'ouvre sa fenêtre (faut dire que j'étais un peu une épave qui tremblait) sauf un ! On lui dit qu'on veut aller à *CHEZ MOI*. Il nous dit qu'il fait pas la région parisienne mais nous demande combien on a sur nous. Yami sort alors une liasse de 60€. Je l'ai regardé comme mon sauveur, je lui ai fait un gros calin quand on a appris que le taxi voulait bien nous prendre. Bien sur je lui ai remboursé la moitié plus tard.
05h45: Yami est descendu, alors que je redrop totalement. J'ai plus trop de souvenir du taxi à part que j'ai sorti mon couteau. Yami m'a raconté plus tard que je devenais bizarre et il m'a pris le couteau parce que j'étais stressé par le taximan.
06h15: On arrive devant chez moi, je n'y croyais pas. J'étais complètement perché, et Yami s'est couché. J'ai fini sur la console à serré les dents comme un taré jusqu'à être assez descendu pour dormir, en disant sans cesse à Yami que je l'aimais alors que le pauvre essayait de dormir.
CONCLUSION:
Les semaines qui ont suivi, je n'ai pas su tirer profit des magnifiques expériences de cette nuit aux cotés des gens de la rue, car elles étaient masquées par mon mal-être de la descente. Elles ont plutôt déstabilisé le petit garçon de 16 ans que j'étais. Puis avec du recul j'ai pu en apprendre beaucoup. La peur de rencontrer des inconnus, de sortir la nuit, d'être agressé s'en est allée peu à peu et j'ai pu découvrir la bonté des gens de la rue.
Une expérience gravée.
Merci d'avoir lu !